2.8 Petits d´ eplacements et petites d´ eformations : ´ elasticit´ e lin´ eaire
2.8.1 Tenseur des d´ eformations lin´ earis´ e
Le tenseur des d´eformations (´equation 2.18) se r´eduit `a :
[E]≃ 1
2( [L]T+ [L] ) = [ε] =
εxx εxy εxz
εyy εyz
sym. εzz
=
εxx 12γxy 12γxz εyy 12γyz
sym. εzz
(2.74)
o`u :
εxx = ∂u
∂x , εyy = ∂v
∂y , εzz = ∂w
∂z 2εxy =γxy = ∂u
∂y +∂v
∂x , 2εxz =γxz = ∂u
∂z +∂w
∂x , 2εyz =γyz = ∂w
∂y +∂v
∂z
(2.75)
Le tenseur [ε] est appel´etenseur des d´eformations lin´earis´e.
Le tenseur des dilatations (´equation 2.23) se r´eduit `a :
[C]≃[ I ] + 2 [ε] (2.76)
2.8.2 Transformation des longueurs et des angles
L’allongement unitaire et la dilatation en M et dans la direction ⃗n (´equations 2.29 et 2.25) s’´ecrivent :
ε(M, ⃗n)≃ {n}T[ε]{n}
=εxxn2x+εyyn2y+εzzn2z+γxynxny+γxznxnz+γyznynz (2.77) λ(M, ⃗n)≃1 +{n}T[ε]{n} (2.78) Si⃗nest l’un des axes⃗ı,⃗ȷ ou⃗k, on obtient :
ε(M,⃗ı)≃εxx , ε(M, ⃗ȷ)≃εyy , ε(M, ⃗k)≃εzz (2.79) λ(M,⃗ı)≃1 +εxx , λ(M, ⃗ȷ)≃1 +εyy , λ(M, ⃗k)≃1 +εzz (2.80) Remarque :
εGL(M, ⃗n)≃ε(M, ⃗n) (2.81)
Le glissementen M dans lesdirections orthogonales ⃗net⃗n′ (´equation 2.34) s’´ecrit :
γ(M, ⃗n, ⃗n′)≃2{n′}T[ε]{n} (2.82) Si⃗net⃗n′ sont l’un des axes⃗ı,⃗ȷ ou⃗k, on obtient :
γ(M,⃗ı, ⃗ȷ)≃γxy , γ(M,⃗ı, ⃗k)≃γxz , γ(M, ⃗ȷ, ⃗k)≃γyz (2.83) La figure (37) montre la signification physique des composantes du tenseur des d´eformations dans le cas d’un probl`eme plan.
Figure 37– D´eformation plane : transformation d’un rectangle construit sur les axes⃗ıet⃗ȷ
Le volume infiniment petitdV0 enM0 devientdV en M :
dV = det([F])dV0≃(1 + tr [ε])dV0 = (1 +εxx+εyy+εzz)dV0 (2.84) Lad´eformation volumique (´equation 2.40) enM se r´eduit `a :
εV(M) = dV −dV0
dV0 ≃tr [ε] =εxx+εyy+εzz = ∂u
∂x+ ∂v
∂y+∂w
∂z = div⃗u (2.85) 2.8.3 Directions et valeurs principales
EnM, dans le rep`ere principal {M;⃗n1, ⃗n2, ⃗n3}, le tenseur des d´eformations se r´eduit `a :
[ε]{M;⃗n1,⃗n2,⃗n3} =
ε1 0 0 0 ε2 0 0 0 ε3
(2.86)
o`uε1 ,ε2 etε3 sont les d´eformations principales.
Remarque : les dilatations principales sont :
λ1 = 1 +ε1 , λ2= 1 +ε2 , λ3 = 1 +ε3 (2.87) 2.8.4 D´ecomposition polaire
Les tenseurs [R], [U] et [V] (§ 2.7) sont voisins de l’unit´e. Posons :
[R] = [ I ] + [r] [U] = [ I ] + [u] , [V] = [ I ] + [v] (2.88) La condition [R]T[R] = [ I ] s’´ecrit :
([ I ] + [r])T([ I ] + [r])≃[ I ] + [r] + [r]T= [ I ] (2.89) d’o`u
[r] =−[r]T (2.90)
La matrice [r] est antisym´etrique.
La condition :
[C] = [F]T[F] = [U]2 soit ([ I ] + [ε] + [Ω])T ([ I ] + [ε] + [Ω]) = ([ I ] + [u])2 (2.91) s’´ecrit au premier ordre pr`es :
[ I ] + 2 [ε]≃[ I ] + 2 [u] d’o`u [u]≃[ε] (2.92) De mˆeme, la relation [F][F]T = [V]2 implique :
[v]≃[ε] (2.93)
La relation :
[F] = [ I ] + [Ω] + [ε] = [R][U] = ([ I ] + [r]) ([ I ] + [u]) (2.94) s’´ecrit au premier ordre pr`es :
[F] = [ I ] + [Ω] + [ε]≃[ I ] + [r] + [u] (2.95)
d’o`u :
[r]≃[Ω] (2.96)
La matrice de rotation [R] et les matrices de d´eformation pure [U] et [V] se r´eduisent `a :
[R]≃[ I ] + [Ω] , [U]≃[V]≃[ I ] + [ε] (2.97) Les composantes de [Ω] sont :
[Ω] =
0 −ωz ωy
ωz 0 −ωx
−ωy ωx 0
(2.98)
o`u les composantes du vecteur ⃗ω sont : 2ωx= ∂w
∂y −∂v
∂z , 2ωy = ∂u
∂z −∂w
∂x , 2ωz = ∂v
∂x−∂u
∂y (2.99)
La contribution de [Ω] `a la transformation du vecteurd⃗x0 en M0 s’´ecrit : {dx}= [Ω]{dx0} soit d⃗x=⃗ω∧d⃗x0= 1
2
−→rot⃗u∧d⃗x0 (2.100)
et repr´esente une rotation infiniment petite du vecteur d⃗x0 autour de l’axe⃗ω enM. 2.8.5 Cercle de Mohr des d´eformations
En M, prenons comme rep`ere, le rep`ere principal {M;⃗n1, ⃗n2, ⃗n3}. Consid´erons la famille de facettes passant par la direction principale ⃗n3. Soit⃗n(cosθ,sinθ,0), une facette appartenant `a cette famille et ⃗t (−sinθ,cosθ,0) le vecteur unitaire, situ´e dans le plan {M;⃗n1, ⃗n2} et faisant avec ⃗n un angle
´
egal `a π/2. A chaque facette ⃗n, nous pouvons associer les deux quantit´es εn et γnt d´efinies par les
´
equations (2.77) et (2.82) :
{ εn=ε(M, ⃗n) ={n}T[ε(M)]{n}=ε1 cos2θ+ε2 sin2θ
γnt=γ(M, ⃗n, ⃗t) = 2{t}T[ε(M)]{n}=−2ε1 cosθ sinθ+ 2ε2 cosθsinθ (2.101)
soit {
εn =d+r cos(−2θ) 1
2γnt=r sin(−2θ) avec d= 1
2(ε1+ε2) , r = 1
2(ε1−ε2) (2.102) A chaque facette` ⃗n, nous pouvons associer un point (εn, γnt/2) dans un rep`ere orthonorm´e. Lorsqueθ varie, ce point d´ecrit le cercle de centre (d,0) et de rayon r (figure 38).
Figure 38 – Cercle de Mohr des d´eformations
3 Loi de comportement ou loi constitutive
L’´etat de contrainte et l’´etat de d´eformation en un point seront repr´esent´es par un vecteur `a six composantes (notation de Voigt6) :
Pour un mat´eriau isotrope (en un point donn´e du solide, le mat´eriau a les mˆemes propri´et´es dans toutes les directions), les d´eformations et les contraintes sont li´ees par la relation (loi de comportement) :
– E,ν etα sont respectivement lemodule de Young7, lecoefficient de Poisson8 et le coef-ficient de dilatation du mat´eriau.
– G= E
2 (1 +ν) est le module d’´elasticit´e transversal.
– ∆T est la variation de temp´erature.
Remarque :ν est compris entre 0 et 1/2.
Avec ces notations la loi de comportement s’´ecrit :
{σ}= [D]{ε}+{σth} (3.3a)
8. Sim´eon-Denis Poisson (1781-1840).
sont les coefficients de Lam´e9. Inversement, on a : E = µ(3λ+ 2µ)
2 (λ+µ) , ν = λ
2 (λ+µ) (3.4)
{σth} repr´esente les contraintes d’origine thermique et est ´egal `a :
{σth}=−E α∆T
Caract´eristiques de quelques mat´eriaux[24] : E : module de Young
ν : coefficient de Poisson (0≤ν≤1/2) σE : limite ´elastique
α : coefficient de dilatation ρ : masse volumique
Mat´eriau E ν σE α ρ
MPa MPa 10−6 K−1 kg/m3
Acier inox 203 000 0.29 200 15 7850
Aluminium 67 500 0.34 30 24 2700
Cuivre 100 000 0.34 40 16.5 8930
Plexiglas 2 900 0.4 80 85 1800
Remarques :
– Les relations (3.2) et (3.3a) s’´ecrivent `a l’aide du tenseur des contraintes et du tenseur des d´eformations :
– La d´eformation volumique (´equation 2.40) s’´ecrit en fonction des contraintes : εV(M) = (1−2ν)
9. Gabriel Lam´e (1795-1870).
4 Crit` eres de limite ´ elastique
4.1 Probl`eme
Soientσ1,σ2 etσ3 les trois contraintes principales en un point M d’un solide. Nous supposerons que la limite ´elastique en traction simple est ´egale `a la limite ´elastique en compression simple. Soit σE cette limite ´elastique .
Comment v´erifier, dans un ´etat de contrainte complexe, que la limite ´elastique n’est pas d´epass´ee ? On admet que la limite ´elastique est atteinte lorsqu’une certaine fonctionf des contraintes principales est ´egale `a limite ´elastique du mat´eriau en traction simple :
f(σ1, σ2, σ3) =σE (4.1)
Le domaine ´elastique en un point du solide est donc d´efini par la relation :
f(σ1, σ2, σ3)≤σE (4.2)
Nous examinons dans ce chapitre plusieurs crit`eres de limite ´elastique.
Rappels :
– ´etat de traction simple (§ 1.7.1) : σ1 =σ , σ2 =σ3= 0.
– ´etat de cisaillement pur (§ 1.7.2) : σ1 =τ , σ2=−τ , σ3= 0.
4.2 Crit`ere de Rankine ou de la contrainte normale maximale
4.2.1 Enonc´´ e
Le domaine ´elastique est d´efini par la relation :
σR=f(σ1, σ2, σ3) = max(|σ1|,|σ2|,|σ3|)≤σE (4.3) La quantit´eσRest appel´eecontrainte ´equivalente de Rankine10 ou de la contrainte normale maximale.
4.2.2 Validit´e Le crit`ere s’´ecrit :
|σ| ≤σE (4.4)
pour un ´etat de traction simple et
|τ| ≤σE (4.5)
pour un ´etat de cisaillement pur, ce qui imposeτE =σE o`uτE est la limite ´elastique au cisaillement pur.
10. William Rankine (1820-1872).
4.2.3 Etat plan de contraintes´ (σ3 = 0) La contrainte ´equivalente de Rankine se r´eduit `a :
σR= max(|σ1|,|σ2|) (4.6)
Le domaine ´elastique est repr´esent´e sur la figure (39).
Figure 39 – Crit`ere de Rankine : domaine ´elastique 4.3 Crit`ere de Tresca ou du cisaillement maximal
4.3.1 Enonc´´ e
Le domaine ´elastique est d´efini par la relation :
σT =f(σ1, σ2, σ3) = 2τmax= max (σ1, σ2, σ3)−min (σ1, σ2, σ3)≤σE (4.7) La quantit´eσT est appel´eecontrainte ´equivalente de Tresca11.
4.3.2 Validit´e Le crit`ere s’´ecrit :
|σ| ≤σE (4.8)
pour un ´etat de traction simple et
|2τ| ≤σE (4.9)
pour un ´etat de cisaillement pur, ce qui impose τE =σE/2.
4.3.3 Etat plan de contraintes´ (σ3 = 0) La contrainte ´equivalente de Tresca se r´eduit `a :
σT = max(|σ1−σ2|,|σ1|,|σ2|) (4.10) Le domaine ´elastique est repr´esent´e sur la figure (40).
Figure 40 – Crit`ere de Tresca : domaine ´elastique
11. Henri Tresca (1814-1885).
4.4 Crit`ere de Von Mises 4.4.1 Enonc´´ e
Le domaine ´elastique est d´efini par la relation : σVM =f(σ1, σ2, σ3) =
√1
2((σ1−σ2)2+ (σ1−σ3)2+ (σ3−σ2)2)≤σE (4.11) La quantit´e σVM est appel´eecontrainte ´equivalente de Von Mises12.
4.4.2 Validit´e Le crit`ere s’´ecrit :
|σ| ≤σE (4.12)
pour un ´etat de traction simple et √
3|τ| ≤σE (4.13)
pour un ´etat de cisaillement pur, ce qui imposeτE = 1/√
3σE = 0.58σE. 4.4.3 Etat plan de contraintes´ (σ3= 0)
La contrainte ´equivalente de Von Mises se r´eduit `a : σVM =
√
σ12+σ22−σ1σ2 (4.14)
Le domaine ´elastique est repr´esent´e sur la figure (41).
Figure 41 – Crit`ere de Von Mises : domaine ´elastique
5 Probl` emes particuliers d’´ elasticit´ e
5.1 Contraintes planes
D´efinition : un solide est en ´etat de contraintes planes par rapport au plan {O;x, y}, s’il existe un rep`ere {O;x, y, z}, tel qu’en tout point M du solide, le tenseur des contraintes soit de la forme :
[σ(M)] =
σxx σxy 0 σxy σyy 0
0 0 0
(5.1)
12. Richard Von Mises (1883-1953).
o`u σxx ,σyy etσxy sont ind´ependants dez.
L’axezest donc, pour tous les points du solide, direction principale et la contrainte principale associ´ee est nulle.
d’o`u la forme du tenseur des d´eformations : [ε(M)] =
Les d´eformations et les contraintes ne d´ependent que des d´eplacements u(x, y) et v(x, y) parall`eles aux axesx ety.
Les ´equations d’´equilibre (1.26) se r´eduisent `a :
Figure 42– Plaque sollicit´ee dans son plan
Domaine d’application: l’approximation contraintes planes convient aux plaques minces sollicit´ees dans leur plan (figure 42). Le plan{O;x, y}est alors le plan moyen de la plaque.
5.2 D´eformations planes
D´efinition: un solide est en ´etat de d´eformations planes par rapport au plan{O;x, y} s’il existe un rep`ere{O;x, y, z} tel qu’en tout point M du solide, le champ de d´eplacement soit de la forme :
On en d´eduit le tenseur des d´eformations :
En tout point du solide, la directionzest donc direction principale. Les d´eformations et les contraintes sont ind´ependantes de z.
La loi de comportement se r´eduit `a :
d’o`u la forme du tenseur des contraintes : [σ(M)] =
Domaine d’application: l’´etat de d´eformations planes se pr´esente lorsqu’on a affaire `a un cylindre d’axeOztr`es long satisfaisant aux conditions suivantes :
– les bases du cylindre sont fixes.
– les forces appliqu´ees au solide sont normales `a l’axeOz et ind´ependantes dez.
5.3 Probl`eme axisym´etrique
Le solide consid´er´e est de r´evolution. Il en va de mˆeme du chargement et des conditions aux limites.
Soitz l’axe de r´evolution. Un point du solide est rep´er´e par ses coordonn´ees cylindriques (r, θ, z). La solution est axisym´etrique. Chaque point du solide se d´eplace dans son plan m´eridien (r, z). De plus le champ de d´eplacement est ind´ependant de la coordonn´eeθ.
Le champ de d´eplacements se r´eduit `a :
u=u(r, z) (d´eplacement radial) v= 0 (d´eplacement orthoradial) w=w(r, z) (d´eplacement axial)
(5.9)
On en d´eduit les d´eformations :
La directionθ est direction principale.
La loi de comportement se r´eduit `a :
d’o`u la forme du tenseur des contraintes : [σ(M)] =
Les ´equations d’´equilibre (1.26) s’´ecrivent :
Une plaque est un corps solide limit´e par deux faces planes parall`eles et par une surface cylindrique perpendiculaire `a celles-ci (figure 43).
Figure 43 – Plaque L’´epaisseurh de la plaque est la distance entre les deux faces.
Le plan ´equidistant des deux faces est le plan m´ediant ou surface moyenne.
Soit {O;x, y, z} un rep`ere orthonorm´e tel que le plan{O;x, y}soit le plan moyen.
Le plan situ´e `a z=h/2 est la peau sup´erieure de la plaque.
Le plan situ´e `a z=−h/2 est la peau inf´erieure de la plaque.
Une fibre normale est l’ensemble des points du solide situ´es sur une normale au plan m´ediant. Elle est caract´eris´ee par la donn´ee de ses coordonn´ees (x, y).
Une plaque est dite mince si son ´epaisseur est petite par rapport aux autres dimensions.
On adoptera les hypoth`eses suivantes :
– La plaque est sollicit´ee par des forces de composantes (0,0, fz) et des couples de composantes (mx, my,0).
– La contrainte normale σzz est n´egligeable par rapport aux autres composantes du tenseur des contraintes.
– Les ph´enom`enes de membrane et de flexion sont d´ecoupl´es.
Compte-tenu des conditions de chargement : – Les ph´enom`enes de membrane sont nuls.
– σzx(x, y,±h/2) =σzy(x, y,±h/2) = 0.
5.4.2 Champ de d´eplacements : mod`ele de Reissner/Mindlin
Le mod`ele de Reissner13/Mindlin14 est bas´e sur l’hypoth`ese cin´ematique suivante : au cours de la mise en charge, les fibres normales restent droites d’o`u l’expression du champ de d´eplacements (figure 44) :
u(x, y, z;t) =z θy(x, y;t) =z βx(x, y;t) v(x, y, z;t) =−z θx(x, y;t) =z βy(x, y;t) w(x, y, z;t) =w(x, y;t)
(5.14) o`u :
w est le d´eplacement transverse de la surface moyenne.
θx=−βy est la rotation de la fibre normale suivantx.
θy =βx est la rotation de la fibre normale suivant y.
Figure 44 – Flexion des plaques : champ de d´eplacements Remarque : les d´eplacements uetv sont lin´eaires enz.
13. Eric Reissner (1913-1996).
14. Raymond David Mindlin (1906-1987).
5.4.3 D´eformations et contraintes
Le champ de d´eplacements dans le solide est donc d´efini par la connaissance de w, βx etβy en tout point (x, y) du plan moyen.
De l’expression du champ de d´eplacements, on d´eduit les d´eformations :
La loi de comportement s’´ecrit :
{σf}= [Dm]{εf}=z[Dm]{χ} (5.16a)
{χ}est le vecteur des courbures.
{εc} et{σc} sont constants le long d’une fibre normale : le mod`ele de Reissner-Mindlin ne respecte pas la condition σzx(x, y,±h/2) = σzy(x, y,±h/2) = 0. kc est un facteur de correction calcul´e par identification statique ou dynamique entre une grandeur ´evalu´ee avec le mod`ele de Reissner-Mindlin et cette mˆeme grandeur ´evalu´ee avec un mod`ele plusrichedu point de vue de la th´eorie de l’´elasticit´e.
On adopte souvent :
kc= 5
6 (5.17)
propos´e par Reissner [33] par identification statique ou : kc= π2
12 (5.18)
propos´e par Mindlin [32] par identification dynamique.
Evaluation du coefficient de cisaillement´ kc par identification statique : pour satisfaire la conditionσxz(x, y,±h/2) = 0 , la contrainte σxz doit ˆetre au moins quadratique en z (ce qui implique, compte-tenu de la relation cin´ematiqueγxz =∂u
∂z+∂w
∂x , une d´ependance enzquadratique pourwet/ou
cubique pouru).
Si on admet la solution :
σxz(x, y, z) =σxz(x, y,0)
il vient pour l’´energie de d´eformation par unit´e de surface moyenne due `a la contrainteσxz : E1= 1
5.4.4 Forces et moments r´esultants
Consid´erons un ´el´ement de plaque infiniment petit, limit´e par un cylindre perpendiculaire au plan moyen, de section droite rectangulaire et dont les faces sont parall`eles `a x ouy (figure 45).
Figure 45 – Efforts r´esultants
Les forces et moments r´esultants (efforts par unit´e de longueur) sont d´efinis par : {q}=
{q}et{m} s’expriment respectivement en N/m et N.m/m=N.
En portant dans ces expressions les relations de comportement (5.16), il vient : {m}= [Df]{χ} avec [Df] =
Remarque : on a les relations :
5.4.5 Energie de d´´ eformation et ´energie cin´etique L’´energie de d´eformation est ´egale `a :
5.4.6 Equations d’´´ equilibre
Les ´equations d’´equilibre (1.26) se r´eduisent `a :
∂σxx
Int´egrons suivant l’´epaisseur l’´equation (5.30c) :
∂qxz Multiplions par z l’´equation (5.30a) , puis int´egrons suivant l’´epaisseur :
∂mxx Int´egrons par parties l’int´egrale du premier membre :
∫ h/2
Les ´equations d’´equilibre exprim´ees `a l’aide des efforts r´esutants s’´ecrivent :
5.4.7 Mod`ele de Kirchhoff
Si la plaque est mince (hest petit par rapport aux dimensions de la plaque), on adopte l’hypoth`ese de Kirchhoff15: au cours de la mise en charge, les fibres normales restent perpendiculaires `a la d´eform´ee de la surface moyenne d’o`u les relations cin´ematiques :
βx=θy =−∂w
d’o`u les d´eformations :
γxz =γyz= 0 , {χ}=−
Le cisaillement transversal est n´eglig´e.
5.5 Torsion d’une poutre cylindrique : th´eorie de Saint-Venant
Saint-Venant16 a r´esolu le probl`eme de la torsion des poutres cylindriques en adoptant le champ de d´eplacements (figure 46) :
u(x, y, z) =ω(y, z)dθx
– θx est la rotation suppos´ee petite de la section autour de l’axe ⃗x.
15. Gustav Robert Kirchhoff (1824-1887).
16. Adh´emar Barr´e de Saint-Venant (1797-1886).
– ω(y, z) est la fonction de gauchissement.
Le champ de d´eplacements est la combinaison d’une rotation de la section droite autour du pointC appel´ecentre de torsion (oucentre de cisaillement) et du gauchissement de la section.
Figure 46 – Torsion d’une poutre cylindrique : champ de d´eplacements On en d´eduit les d´eformations :
γxy = ∂u Les composantes du tenseur des contraintes se r´eduisent donc `a :
[σ] =
La surface du cylindre est libre de toute contrainte. Si M est un point du contour et ⃗n de compo-santes (0, ny, nz) la normale ext´erieure, on a : est la constante de torsion de Saint-Venant.
Les contraintes sont ´egales `a : σxy = M t
Remarque : si la section est circulaire, la fonction de gauchissement est nulle et la constante de torsion se r´eduit `a :
J =Ip (5.49)
La fonction de gauchissementω(y, z) est solution de l’´equation :
∂2ω
∂y2 +∂2ω
∂z2 = 0 en tout point int´erieur (5.50) avec la condition :
σxyny+σxznz= ∂ω
∂y ny+∂ω
∂z nz−z ny+y nz= 0 en tout point du contour (5.51) 5.6 Contraintes dans une poutre
Consid´erons une section droite de centre de gravit´e G. Soienty etz les axes centraux principaux de la section. L’axex est l’axe neutre de la poutre.
Soit[
N Ty Tz Mt Mfy Mfz]
les efforts int´erieurs qui s’exercent sur la section.
Figure 47 – Contraintes dans une section droite Au pointM(y, z), le tenseur des contraintes a pour expression :
[σ(M)] =
σxx σxy σxz
σxy 0 0 σxz 0 0
(5.52)
La contrainte normaleσxx est ´egale `a : σxx= N
A +zMfy
Iy −yMfz
Iz (5.53)
o`uA est l’aire de la section droite etIy etIz (Iyz= 0) ses moments quadratiques.
Les contraintes tangentiellesσxyetσxzsont dues au moment de torsionMtet aux efforts tranchantsTy etTz.
Les contraintes principales sont les solutions de l’´equation : det
σxx−σn σxy σxz
σxy −σn 0 σxz 0 −σn
= 0 (5.54)
soit :
(σxx−σn) det
[−σn 0 0 −σn
]
−σxy det
[σxy σxz 0 −σn
]
+σxz det
[σxy σxz
−σn 0 ]
= 0 (5.55) d’o`u le polynˆome caract´eristique :
P(σn) =σ3n−σxxσ2n−(σ2xy+σ2xz)σn= 0 (5.56) On en d´eduit :
– les contraintes principales : σ3= 0 , σ1
σ2 }
= σxx
2 ±1 2
√σ2xx+ 4τ2 avec τ2=σxy2 +σxz2 (5.57)
Remarque : on a la relation :
σ2 ≤σ3= 0≤σ1 (5.58)
Figure 48 – Cercles de Mohr des contraintes – la contrainte ´equivalente de Rankine :
σR= 1 2
(|σxx|+√
σxx2 + 4τ2 )
(5.59) – la contrainte ´equivalente de Von Mises :
σVM =√
σxx2 + 3τ2 (5.60)
– la contrainte ´equivalente de Tresca :
σT =√
σ2xx+ 4τ2 (5.61)
6 D´ epouillement des rosettes d’extensom´ etrie
6.1 Principe
Une rosette d’extensom´etrie est un ensemble de trois jauges de d´eformation coll´ees en un point M d’un solide et faisant entre elles un angle ´egal `aφ(figure 49). Dans la pratique, l’angleφest ´egal `a 45 ou 120 degr´es. Soient⃗a,⃗bet⃗c les vecteurs unitaires port´es par les jauges.
Figure 49 – Rosette d’extensom´etrie
Soient⃗k le vecteur unitaire normal en M `a la surface, dirig´e vers l’ext´erieur du solide et {M;⃗ı, ⃗ȷ, ⃗k} le rep`ere orthonorm´e tel que⃗ı=⃗a.
La direction⃗k est direction principale et, en l’absence de pression ext´erieure, la contrainte principale correspondante est nulle : enM l’´etat de contrainte est plan. Le tenseur des contraintes et le tenseur des d´eformations ont pour expression dans le rep`ere{M;⃗ı, ⃗ȷ, ⃗k} :
avec les relations de comportement (en l’absence de gradient thermique) : σxx= E
o`uE etν sont les caract´eristiques ´elastiques du mat´eriau.
La mesure de l’allongement unitaire dans les trois directions⃗a,⃗bet⃗c :
εa=ε(M, ⃗a) , εb=ε(M,⃗b) , εc=ε(M, ⃗c) (6.3) donne trois ´equations qui, ajout´ees aux quatre relations (6.2), permet la d´etermination de l’´etat de d´eformation (4 inconnues) et de l’´etat de contrainte (3 inconnues) en M.
Les composantes des vecteurs⃗a,⃗b et⃗csont : {a}=
L’allongement unitaire enM dans les trois directions⃗a,⃗bet⃗c est ´egal `a (´equation 2.77) :
ε(M, ⃗n=⃗a,⃗b, ⃗c) ={n}T[ε(M)]{n}=n2xεxx+n2yεyy+nxnyγxy (6.5)
– les composantes εxx,εyy etγxy du tenseur des d´eformations :
εxx=εa
εyy= εa(2 cos2(φ)−1) + 2εb(1−2 cos2(φ)) +εc
2 sin2(φ)
γxy = εa(1−4 cos2(φ)) + 4 cos2(φ)εb−εc
2 cos(φ) sin(φ)
(6.7)
– les composantes du tenseur des contraintes et la d´eformation εzz (´equation 6.2) – les contraintes principales :
σ1 σ2
}
= σxx+σyy
2 ±1
2
√
(σxx−σyy)2+ 4σxy2 , σ3 =σzz = 0 (6.8) – les d´eformations principales :
ε1 = 1
E(σ1−ν σ2) , ε2 = 1
E (σ2−ν σ1) , ε3=εzz =−ν
E (σ1+σ2) (6.9) – la position angulaireθ1 de la direction principale⃗n1 par rapport `a l’axe⃗ı=⃗a:
tanθ1 = σ1−σxx
σxy
= 2ε1−εxx
γxy
(6.10)
6.2 Rosette `a 45 degr´es
Figure 50 – Rosette `a 45 degr´es L’´equation (6.6) se r´eduit `a :
εa=εxx εb= 1
2εxx+ 1
2εyy+1 2γxy εc=εyy
(6.11)
d’o`u
εxx =εa , εyy =εc , γxy = 2εb−εa−εc (6.12) et
εzz =− ν
1−ν(εa+εc) (6.13)
6.3 Rosette `a 120 degr´es
Figure 51– Rosette `a 120 degr´es L’´equation (6.6) se r´eduit `a :
εa=εxx εb = 1
4εxx+3 4εyy−
√3 4 γxy εc= 1
4εxx+3 4εyy+
√3 4 γxy
(6.14)
d’o`u
εxx =εa , εyy = 1
3(2εb+ 2εc−εa) , γxy = 2
√3(εc−εb) (6.15) et
εzz =−2 3
ν
1−ν (εa+εb+εc) (6.16)
6.4 Remarque : utilisation du cercle de Mohr des d´eformations
Les facettes⃗a,⃗bet⃗cappartiennent `a la famille de facettes passant par la direction principale⃗n3 =⃗k.
En utilisant la repr´esentation de Mohr des d´eformations (§2.8.5), on a :
εa=d+r cos(2θ1) εb =d+r cos(2 (θ1−φ)) εc=d+r cos(2 (θ1−2φ))
(6.17)
o`u :
d= (ε1+ε2)/2 , r = 1
2(ε1−ε2) (6.18)
Ces trois ´equations permettent le calcul ded,r etθ1, puisε1=d+r et ε2 =d−r : Rosette `a 45 degr´es: les ´equations (6.17) s’´ecrivent :
εa=d+r cos(2θ1)
εb =d+r cos(2 (θ1−π/4)) =d+r sin(2θ1) εc=d+r cos(2 (θ1−π/2)) =d−r cos(2θ1)
(6.19)
d’o`u :
d= (εa+εc)/2 , r cos(2θ1) =εa−d , r sin(2θ1) =εb−d (6.20)
Figure 52 – Cercle de Mohr : rosette `a 45 degr´es Rosette `a 120 degr´es: les ´equations (6.17) s’´ecrivent :
εa =d+r cos(2θ1)
εb =d+r cos(2 (θ1−2π/3)) =d−r cos(2θ1)/2−√
3r sin(2θ1)/2 εc=d+r cos(2 (θ1−4π/3)) =d−r cos(2θ1)/2 +√
3r sin(2θ1)/2
(6.21)
d’o`u :
d= (εa+εb+εc)/3 (6.22a)
r cos(2θ1) =εa−d , r sin(2θ1) = (εc−εb)/√
3 (6.22b)
Figure 53 – Cercle de Mohr : rosette `a 120 degr´es
A Produit scalaire, produit vectoriel et produit mixte
A.1 Produit scalaire
On appelle produit scalaire des deux vecteurs non nulsU⃗ etV⃗ (figure 54) le nombre r´eel not´e U⃗ ·V⃗ d´efini par :
U⃗ ·V⃗ =∥U⃗∥ ∥V⃗∥cosU ⃗⃗dV (A.1) SiU⃗ ouV⃗ est nul, U⃗ ·V⃗ = 0.
Figure 54 – Produit scalaire des vecteurs U⃗ et V⃗
Si le produit scalaire de deux vecteurs non nuls est nul, ces deux vecteurs sont orthogonaux.
Figure 55 – Projection d’un vecteur sur un axe
SoientV⃗ un vecteur quelconque et⃗nun vecteur unitaire (figure 55). La projection deV⃗ sur la droite ∆ port´ee par⃗nest le vecteur :
V⃗n=Vn⃗n avec Vn=⃗n·V⃗ (A.2) SoientU⃗,V⃗,W⃗ trois vecteurs etλun nombre r´eel. On a :
U⃗ ·V⃗ =V⃗ ·U⃗ (A.3)
U⃗ ·(V⃗ +W⃗ ) =U⃗ ·V⃗ +U⃗ ·W⃗ (A.4)
U⃗ ·(λ ⃗V) =λ(U⃗ ·V⃗) (A.5)
Si{U}T={Ux, Uy, Uz}Tet{V}T={Vx, Vy, Vz}Tsont respectivement les composantes des vecteursU⃗ etV⃗ dans le rep`ere orthonorm´e {⃗ı, ⃗ȷ, ⃗k}, on a :
U⃗ ·V⃗ =UxVx+UyVy+UzVz ={U}T{V}={V}T{U} (A.6) Remarque : la norme du vecteurU⃗ est ´egale `a :
∥U⃗∥=
√U⃗ ·U⃗ =
√
Ux2+Uy2+Uz2 =
√{U}T{U} ≥0 (A.7)
A.2 Produit vectoriel
Figure 56 – Produit vectoriel des vecteurs U⃗ et V⃗
On appelle produit vectoriel des deux vecteurs non nuls U⃗ et V⃗ (figure 56) le vecteur not´e U⃗ ∧V⃗ d´efini par :
U⃗ ∧V⃗ =A ⃗n (A.8)
tel que :
– ⃗n est unitaire (∥⃗n∥= 1) et perpendiculaire aux vecteurs U⃗ etV⃗. – ⃗n forme avec les vecteursU⃗ etV⃗ un tri`edre direct.
– A est l’aire du parall´elogramme construit surU⃗ etV⃗.
Remarque :
∥U⃗ ∧V⃗∥=∥U⃗∥ ∥V⃗∥ |sinU ⃗⃗dV| (A.9)
SiU⃗ ouV⃗ est nul, U⃗ ∧V⃗ =⃗0.
Si le produit vectoriel de deux vecteurs non nuls est nul, ces deux vecteurs sont colin´eaires.
Soient U⃗,V⃗,W⃗ trois vecteurs etλun nombre r´eel. On a :
U⃗ ∧V⃗ =−V⃗ ∧U⃗ (A.10)
U⃗ ∧(V⃗ +W⃗ ) =U⃗ ∧V⃗ +U⃗ ∧W⃗ (A.11)
U⃗ ∧(λ ⃗V) =λ(U⃗ ∧V⃗) (A.12)
On en d´eduit :
U⃗ ∧(λ ⃗U) =⃗0 (A.13)
Si{U}T ={Ux, Uy, Uz}Tet{V}T ={Vx, Vy, Vz}Tsont respectivement les composantes des vecteursU⃗ etV⃗ dans le rep`ere orthonorm´e {⃗ı, ⃗ȷ, ⃗k}, on a :
{U} ∧ {V}=
Ux
Uy Uz
∧
Vx
Vy Vz
=
UyVz−UzVy
UzVx−UxVz UxVy−UyVx
(A.14)
A.3 Produit mixte
On appelle produit mixte des trois vecteurs non nulsU⃗,V⃗ etW⃗ le scalaire not´e (U , ⃗⃗ V , ⃗W) d´efini par : (U , ⃗⃗ V , ⃗W) =U⃗ ·(V⃗ ∧W⃗ ) (A.15)
Figure 57 – Produit mixte des vecteurs U⃗, V⃗ etW⃗
Si le tri`edre form´e par les vecteurs U⃗, V⃗ et W⃗ (figure 57) est direct, le produit mixte est ´egal au volume du parall´el´epip`ede construit sur ces vecteurs.
Les principales propri´et´es du produit mixte sont :
(U , ⃗⃗ V , ⃗W) =U⃗ ·(V⃗ ∧W⃗ ) = (U⃗ ∧V⃗)·W⃗ (A.16) (U , ⃗⃗ V , ⃗W) = (V , ⃗⃗ W , ⃗U) = (W , ⃗⃗ U , ⃗V) (A.17) (U , ⃗⃗ V , ⃗W) =−(V , ⃗⃗ U , ⃗W) =−(U , ⃗⃗ W , ⃗V) (A.18)
Si{U}T ={Ux, Uy, Uz}T,{V}T ={Vx, Vy, Vz}T et{W}T ={Wx, Wy, Wz}T sont respectivement les composantes des vecteursU⃗,V⃗ etW⃗ dans le rep`ere orthonorm´e {⃗ı, ⃗ȷ, ⃗k}, on a :
(U , ⃗⃗ V , ⃗W) = det[
{U} {V} {W}]
= det
Ux Vx Wx Uy Vy Wy Uz Vz Wz
(A.19)
B Valeurs propres et vecteurs propres d’une matrice sym´ etrique ` a coefficients r´ eels
Soit [S] une matrice sym´etrique `a coefficients r´eels de dimensionn.
B.1 D´efinitions
λi est valeur propre de la matrice [S] si :
[S]{ui}=λi{ui} , {ui} ̸={0} (B.1) o`u{ui} est le vecteur propre associ´e que nous choisirons unitaire :{ui}T{ui}= 1.
L’´equation (B.1) peut s’´ecrire :
([S]−λi[ I ]){ui}={0} , {ui} ̸={0} (B.2) o`u [ I ] est la matrice unit´e de dimension n. Cette ´equation n’a de solution autre que la solution triviale{ui}={0}que si et seulement si la matrice [S]−λi[ I ] est singuli`ere : les valeurs propres sont les solutions de l’´equation polynomiale de degr´en `a coefficients r´eels :
P(λi) = det([S]−λi[ I ]) = 0 (B.3)
La matrice [S] a donc n valeurs propres r´eelles ou imaginaires conjugu´ees. P(λi) est le polynˆome caract´eristique de la matrice [S].
B.2 Propri´et´es
Les principales propri´et´es des valeurs propres et des vecteurs propres sont : – Les nvaleurs propres sont r´eelles distinctes ou non.
Soitλiune valeur propre imaginaire et{ui}le vecteur propre associ´e. La matrice [S] ´etant r´eelle, λ∗i imaginaire conjugu´e deλi est valeur propre. Le vecteur propre associ´e {u∗i} est imaginaire conjugu´e de {ui}. On a :
[S]{ui}=λi{ui} , [S]{u∗i}=λ∗i {u∗i} (B.4) Multiplions la premi`ere de ces deux ´equations par {u∗i}T et la deuxi`eme par{ui}T. Il vient :
[S]{ui}=λi{ui} , [S]{u∗i}=λ∗i {u∗i} (B.4) Multiplions la premi`ere de ces deux ´equations par {u∗i}T et la deuxi`eme par{ui}T. Il vient :