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Se faire dans le temps : des exigences naturelles

Dans le document La question des postulats de l'éducation (Page 164-188)

Conclusion du chapitre

Chapitre 3 : La rééducation, question première

II- Se faire dans le temps : des exigences naturelles

A- Une histoire contrenature. Quand la rééducation refait la nature.

Au premier abord, la rééducation ne semble pas être l’objet d’un choix. Généralement, on ne suit pas une rééducation parce que cela fait plaisir ; on devrait même dire « subir » une rééducation étant donné les efforts qu’elle engage. À la question de savoir pourquoi une rééducation est entreprise, la réponse évidente serait : parce qu’il le faut. Elle émanerait d’un besoin. Et il sera question de s’interroger sur la nature de ce besoin. Toujours est-il que l’on pourrait imaginer l’apparition de la rééducation comme étant cette réponse à un besoin et de ce fait en conclure à une forme de nécessité de la rééducation. Pourtant, c’est bien autrement qu’il faut concevoir l’émergence de cette pratique. Elle est le fruit d’une tentative ; elle n’appartient nullement à la sphère de la nécessité. Avant son institutionnalisation et sa reconnaissance comme un droit, la rééducation apparaissait comme une illusion. Elle était le prestige du magicien, elle était de l’ordre du surnaturel. La rééducation entretient un dialogue avec l’idée de nature ; elle paraît même contredire la nature. En s’intéressant aux défauts de l’homme, elle agit sur ce que la nature a voulu ainsi.

Pourtant, il ne faut pas voir dans la rééducation l’ambition de surpasser la nature, de la surmonter. La rééducation ne procède pas, par exemple, comme les démarches transhumanistes. Il n’y a pas un refus de la nature en tant que telle. Le transhumanisme semble reprocher à la nature de ne pas avoir mieux pourvu l’homme. La rééducation cherche à rejoindre la nature. Elle veut changer l’ordre des choses, pour se rapprocher de la nature, c’est-à-dire du non-monstrueux. Le transhumanisme entrevoit les choses différemment : « l’homme reste l’homme, mais se transcende lui-même, en réalisant de nouvelles possibilités de sa nature et au profit de celle-ci »272. Autrement dit, l’homme se réaliserait pleinement en dépassant la nature. La rééducation s’oppose non pas aux bornes naturelles mais à ce qui pourrait être normal, mais qui ne l’est pas naturellement.

Deux origines distinctes expliquent l’existence des sujets de la rééducation. Il y a d’un côté ceux qui sont nés comme ça, et de l’autre côté, ceux qui, à la suite d’un mauvais hasard, sont devenus comme ça. « Comme ça », qu’est-ce que c’est ? Ce sont, par exemple, des déformations physiques, des dysfonctionnements intellectuels, voire

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Huxley cité par J.-Y. Goffi, « Chapitre 1. Nature humaine et amélioration de l'être humain à la lumière du programme transhumaniste », Journal International de Bioéthique, 2011, 3-22, pp. 18-32, p. 22.

des comportements irrationnels. Le fait est que c’est en définitive, la nature qui a choisi. La nature a fait et a failli, pour les tares génétiques ; la vie – c’est-à-dire, le cours naturel des choses – a décidé, pour les tares catastrophiques. Dans les deux cas de figure, l’attitude est la même : la résignation. Il faut se faire à l’ordre des choses. Or, la rééducation tend à refaire ce qui est ; elle est une tentative de définir un nouvel ordre, elle rejoue l’ordre établi. Que l’idée de nature ait pu constituer un obstacle à l’apparition de la rééducation, il n’en sera question que très brièvement ici, et surtout sur des points précis. Ce qui nous intéresse dans l’émergence de la rééducation, ce sont les renseignements qu’elle fournit quant à la conception que l’homme se fait de lui-même et des moyens qu’il parvient à mobiliser pour se donner une forme indépendamment de celle que la nature avait prévue pour lui273.

« La rééducation, explique Raymond Murcia, n’est pas une donnée immédiate. Si les soins, et donc ceux qui sont chargés de les donner ont dû apparaître très tôt dans l’histoire de l’humanité, la notion de rééducation implique un processus de développement social qui, en Europe tout au moins, n’excède pas deux cents ans. Aujourd’hui encore, […], l’idée de rééducation n’est pas totalement admise, surtout si elle vise le versant psychologique, et encore moins pour les comportements sociaux. La perspective rééducative présuppose une certaine organisation sociale, économique, la notion de norme et plus encore peut-être une conception évolutive de l’individu qui considère celui-ci comme le résultat d’une construction progressive »274. Il a fallu du temps pour reconnaître la possibilité même de la rééducation, étant donné ses conditions. Les conditions de possibilité de la rééducation seraient donc : une certaine organisation sociale et économique, la notion de norme et – celle qui nous intéresse particulièrement – la conception évolutive de l’individu. C’est cette dernière que nous souhaitons penser de façon spécifique. Elle serait même détachable de la rééducation et applicable à tous les processus signifiant le développement de l’individu. Sans supposer que l’individu évolue, qu’il est le produit d’une évolution historique, aucun processus d’éducation, de formation ou de transformation n’est envisageable. Reste que pour la

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Le rapport de la rééducation à la nature semble être ici en opposition avec le rapport de l’éducation à la nature dans les éducations dites « naturelles ». Car, dans ces dernières, il y a une confiance accordée à la nature telle qu’elle seule peut conduire adéquatement le développement de l’individu. Or, dans la rééducation, c’est la nature qui doit être corrigée, à certains égards. On ne pourrait pas parler de « rééducation naturelle », pour cette raison. Sauf que cette remarque laisse de côté l’idée que la correction que tend à réaliser la rééducation a pour finalité une conformation à une norme, et cette norme pourrait être, en dernière instance, la nature.

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R. Murcia, Approche épistémologique de la notion de psychomotricité et de quelques concepts qu’elle utilise. La liaison théorie-pratique en rééducation psychomotrice, Paris, Insep, 1980, p.103.

question de la rééducation ce sont les autres conditions de possibilité qui s’avèrent déterminantes. C’est, en effet, dans le cadre d’une société que la rééducation peut apparaître et c’est une société qui peut assumer la prise en charge rééducative de ses sujets. Si c’est le cas de la France et de certains pays européens, ce n’est pas une pratique mondialement répandue. La rééducation, en tant qu’idée, peut exister partout dans le monde mais, en tant que pratique, elle convoque de tels moyens qu’elle ne peut être institutionnalisée aisément. La rééducation, comme bon nombres de systèmes éducatifs, est tributaire d’une certaine situation sociale et économique. Et ce sont ces considérations d’ordre social et économique qui vont instituer les objectifs et les normes de la rééducation. Toutefois, d’un point de vue ontologique, toutes les démarches rééducatives ne sont possibles que parce que l’individu manifeste cette condition première essentielle, à savoir : il se fait, dans le temps. Et, étrangement, c’est cette disposition qu’on a du mal à reconnaître aux individus qui devraient être rééduqués.

Si ce postulat peine à être reconnu, c’est peut-être à cause des implications de l’idée selon laquelle l’homme se fait dans le temps. Car l’idée d’une construction de l’individu dans et à travers le temps a un revers : la déconstruction, en un sens, de l’individu dans et à travers le temps. Cronos (ou Kronos), c’est le Titan qui mange ses enfants, ce n’est pas celui qui les fait grandir. Il faut, c’est vrai, distinguer Cronos de Chronos qui est, proprement, le Dieu personnifiant le Temps et la Destinée. L’amalgame ici est rhétorique. Et comme le signale Barbara Cassin275, c’est un jeu de mots qu’on doit à Aristote dans De mundo (401a15). Car en plus de laisser entendre qu’on a d’ordinaire l’idée de l’usure liée au temps, il y a aussi chez Cronos le rejet des êtres difformes : les Cyclopes et les Hécatonchires, qu’il enferme dans le Tartare, alors que ce sont ses propres frères. Libérer et réhabiliter les êtres difformes, voilà ce que semble vouloir faire la rééducation. Mais est-ce seulement possible quand on pense que le temps est un agent de destruction ? Il faut changer de perspective, et cesser de considérer le temps uniquement comme un facteur de déformation. L’éducation, elle, tend à regarder le temps comme un facteur de formation. La temporalisation de l’existence paraît disposer de deux faces : l’apparition et la disparition. Le problème de la rééducation, c’est qu’elle ne se situe, à proprement parler, ni sur l’une ni sur l’autre face. Le mouvement qu’elle dessine paraît à contretemps. Elle effectue un pas en arrière ou seulement un pas de côté. En tout cas, elle réalise un acte qui n’est pas logique étant

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B. Cassin, « KRONOS ou CRONOS », Encyclopædia Universalis.

donné la nature historique du devenir. Aussi, du point de vue ontologique, s’agit-il de savoir ce qui se fait.

Ne se satisfaisant pas d’une formation première qu’elle apprécie comme une malformation, la rééducation engage une réformation qui a les caractéristiques d’une transformation. Mais ce qu’elle transforme, c’est le rapport que l’homme entretient avec le temps. Car la rééducation ne transforme pas littéralement l’homme ; elle ne le métamorphose pas. Bien au contraire, elle lui donne la forme qui sied, la forme ordinaire ; elle est une conformation à la norme. Et pour ce faire, nous le verrons plus tard, elle donne à l’individu une forme fonctionnelle. Loin de modifier profondément les modalités de l’existence humaine, la rééducation corrige pour éviter les déformations. En revanche, ce qu’elle travaille en profondeur, c’est le temps, en ce qu’elle insiste sur le mouvement du devenir. Sur la courbe de la vie, la rééducation effectue des variations. Là où les choses semblaient figées, elle cherche à y insinuer du changement. Aussi l’obstacle premier qu’elle rencontre, c’est l’incapacité à penser que l’être puisse être mobile. Est-ce la priorité donnée à l’être sur le devenir qui s’exprime derrière cette idée ? Sur le sol de la rééducation, l’être et le devenir rejouent leur dialectique. La rééducation, en effet, ne part de l’être qui est que pour le faire devenir. Ce devenir, c’est précisément une autre forme d’être. Car l’être qui est n’a pas réussi à devenir ce qu’il devait être. Le devenir n’est que le véhicule de l’être vers lui-même. Il faut refaire quelque chose, rétablir quelque chose de perdu, compenser quelque chose qui n’est pas. Et quand bien même son objectif est de rapprocher l’anormal de la norme, la rééducation n’apparaît pas comme une « normalisation » de l’être mais comme une contre-naturalisation. La rééducation est contrenature, non pas dans ce qu’elle fait de l’être du point de vue des fins recherchées, mais parce qu’elle le recherche. Autrement dit, c’est le processus qui est contrenature. Remettre du devenir, là où il y avait de l’être statique, c’est dynamiser ce qui doit s’immobiliser, qu’importe sa forme. Sur le plan ontologique, on pourrait dire que la rééducation est un refus de l’être qui est. Refaire l’être, c’est revenir sur ce qui est ; c’est refuser ce qui semble devoir être.

Quand rééduquer apparaît comme l’acte de modifier ce qui est, le danger pressenti ne réside pas dans la difficulté d’une opposition à un ordre naturel, mais dans le sentiment d’outrager la nature. La rééducation semble être une profanation. L’action est saturée de croyances, de valeurs. Jean-Michel Wirotius présente, dans son Histoire

de la rééducation, l’image du corps handicapé comme une sorte de monstruosité crainte.

corps handicapé est une donnée immédiate, sa réformation ne l’est pas. Et plus que tout, il y a un rejet tel du corps difforme, qu’il est évité. Si bien qu’il ne s’agit pas seulement de considérer les handicapés comme des êtres inférieurs, mais de les voir comme des « vices », des erreurs d’abord morales. « Le corps difforme induit une peur que de nombreuses formules populaires ont traduites : "Que Dieu nous délivre des boiteux et des bossus". Le corps handicapé était associé à des caractéristiques psychologiques négatives induisant la méfiance »276. Ces êtres difformes sont objet de méfiance, de rejet, il ne faut pas les avoir dans son entourage. Le handicap physique serait le signe d’un handicap moral, autant dire d’une malignité. Ainsi pouvons-nous comprendre l’inaction devant ce qui est. Ainsi pouvons-nous comprendre qu’il s’agit déjà d’une grande avancée quand, au lieu de faire disparaître les monstres, la charité les a entretenus. Toucher au corps c’est, en définitive, toucher aux valeurs qui s’y attachent. Ce n’est donc pas modifier le corps, c’est modifier les consciences.

C’est, en outre, de cette façon qu’on peut imaginer les obstacles rencontrés par Jean Itard lorsqu’il s’est donné pour mission de « récupérer » l’enfant sauvage. Le bon sens ne peut refuser à un individu la possibilité de changer puisque tout un chacun est le produit d’une évolution. Le bon sens s’intéresserait aux limites des changements à opérer. Mais ce qui l’emporte c’est la fixité, non pas de l’être, mais des mentalités. Dans l’histoire de la rééducation, il y a bien plus qu’un effet de l’opinion commune, il y a une adhésion à des fatalités en tout genre. Il y a une mauvaise considération de la façon dont l’homme se fait lui-même, et surtout, il y a une incapacité à croire au possible. La rééducation n’a pas seulement agi sur les corps et les esprits des infirmes, elle a agi sur les représentations. Et pour s’imposer, elle a dû lever bon nombre de barrières psychologiques et philosophiques. Ce qu’elle a produit, par ce geste, c’est plus qu’une prise de conscience de la possible réformation de l’homme, elle a étendu l’humanité, elle l’a ouverte aux marginaux277. Récupérer l’usage fonctionnel d’un membre ou rendre autonome un débile, ce n’est pas simplement faire montre de la puissance de la technique rééducative, c’est élargir et le champ des possibles et le champ de l’humanité.

Une fois ce geste réalisé, la rééducation passe d’un excès à l’autre. Dès lors, la rééducation fascine par son pouvoir de nouvelle chance. Et il y a un revers à cette

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J.-M. Wirotius, Histoire de la rééducation, Encyclopédie médico-chirurgicale, p. 22b.

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Y. Jeanne voit dans la rééducation de Victor de l’Aveyron conduite par Jean Itard une humanisation des arriérés en général. « Rupture considérable qui fait entrer toute une partie de la population, jusque-là reléguée dans l’infrahumanité, dans la communauté des hommes » (« Jean Marc Gaspard Itard, l’aube de la modernité », Reliance, 2007, n°25, pp. 129-134, p. 131a.).

fascination. Si, au premier abord, c’est une confiance en la possibilité de changer les choses qui fait naître la rééducation, elle se trouve pâtir, en dernière instance, d’une croyance démesurée en un « tout est possible ». Wirotius insiste particulièrement sur les effets de cette croyance et déplore la propagation de « récits mythiques, de contes qui rapportent inlassablement la malléabilité du corps, sa "plasticité", sa possible transformation physique par le pouvoir magnifié de soignants tout-puissants »278. La rééducation a ses limites, bien sûr. Elle « ne fait pas repousser les moignons des amputés, ni les neurones détruits par une ischémie, mais la croyance populaire est forte et résiste à toute argumentation, voire à toute confrontation à la réalité. C’est le principe des mécanismes d’opinion. Cette dynamique de pensée est d’autant plus puissante que la lésion responsable des déficiences n’est pas visible, qu’elle n’est pas localisée à l’endroit où les déficiences s’expriment et que les compétences altérées sont des données comportementales complexes (comme par exemple le langage ou la mémoire) »279. Il s’agirait donc de modérer les croyances, de les ramener à un principe de réalité280. Mais dans le même temps, on risque de perdre ce qui fait le propre de la rééducation, à savoir : cette croyance en un possible, quoi qu’il en soit. Pour soutenir l’idée selon laquelle la rééducation est un univers d’images et de mythes, Wirotius cite André Grossiord qui « écrivait dans les toutes dernières lignes de sa leçon inaugurale pour la Chaire de Réadaptation à la Faculté de Médecine de Paris le 13 mars 1968 : "la médecine dont je vous ai entretenu a ses aspects techniques ; ce ne sont pas les plus importants à mes yeux. Ce qui pèse le plus lourd, c’est l’esprit qui l’anime" »281. C’est cet « esprit » qui tend donc à refuser l’incurabilité. L’opinion commune croit en la possibilité de faire quelque chose. Mais cela ne fut pas toujours le cas.

En somme, avant que l’on pense possible des récupérations, des réadaptations, il a fallu que quelques précurseurs donnent, au moyen de leur seule motivation, de véritables raisons d’y croire en créant du possible là où l’impossible régnait. Refaire la nature, refaire l’histoire de l’individu, ce n’est pas se battre contre des déficits du corps

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J.-M. Wirotius, Approche sémiotique des pratiques professionnelles en médecine physique et de réadaptation. La question du sens en rééducation fonctionnelle, 2006,

http://epublications.unilim.fr/theses/2006/wirotius-jean-michel/wirotius-jean-michel.pdf, p. 19.

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J.-M. Wirotius, Histoire de la rééducation, Encyclopédie médico-chirurgicale, p. 19a.

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Cette modération du « tout est possible » doit être actuellement appliquée aux effets de la plasticité cérébrale. Certains n’hésitent pas à exagérer ces données pour faire croire qu’il est possible de tout apprendre ou ré-apprendre, quel que soit l’âge. L’idée est simple, elle consiste à vendre des cours en ligne avec pour slogan : « Oui, vous le pouvez, parce que la plasticité… ».

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ou de l’intelligence, c’est faire éclater des préjugés profondément ancrés. C’est parce que la rééducation est elle-même portée par une croyance, qu’elle s’est retrouvée face à des croyances opposées. L’impulsion en rééducation est un facteur irrationnel qui, en tant que tel, a dû montrer la supériorité de sa valeur en tant que croyance. En rééducation, c’est la croyance de quelques-uns qui commence, c’est la croyance commune qui poursuit. Wirotius ne peut que souligner l’importance de celle-ci, quoique ses effets ne soient pas encore mis en évidence. « L’histoire des mécanismes de l’opinion sur la rééducation et ses pratiques n’est pas faite et, a posteriori, elle restera un domaine très difficile à explorer en l’absence de corpus constitués. On sait qu’elle a une grande importance dans ce registre des soins et l’on peut penser que ces mécanismes suivent l’évolution des techniques et des savoirs partagés »282. On obtient une certaine idée de la valeur du « croire en » en rééducation, qui se traduit depuis dans le postulat d’éducabilité, postulat qui semble plus que tout revendiquer le devoir de toujours croire l’éducation possible. Toujours est-il que ce postulat ne se contente pas d’insuffler le principe irrationnel d’une foi en l’éducation. En rééducation, ce principe offre plus qu’une inspiration pédagogique ; il tend à présenter une compréhension de la nature de l’homme susceptible de modifications profondes. Que le principe d’éducabilité semble découler de la rééducation conduit à reconnaître à l’homme, au- delà de la capacité de recevoir une éducation, la capacité de dépasser un être-là, pour tendre vers une autre forme d’être. C’est ce qu’il s’agit à présent d’examiner.

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J.-M. Wirotius, Histoire de la rééducation, Encyclopédie médico-chirurgicale, p. 18c.

Ici, Wirotius souligne l’importance des techniques dans le champ de la rééducation, et il serait intéressant

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