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2.7 Exploration de nouvelles approches analytiques et d’observation

2.7.1 Techniques optiques

Le couplage d’une fibre optique avec un spectromètre IRTF permet depuis quelques années l’analyse in situ et non destructive d’objets du patrimoine culturel dans le moyen et le proche infrarouge (respectivement 7000-900 cm-1 et 15000-4000 cm-1), en réflectance [Fabbri 2001a, 2001b]. Dans le cadre du programme MOLAB41, il a été possible d’analyser par ces techniques IRTF des vernis d’instruments conservés au Musée de la musique. Les résultats obtenus permettent aussi d’évaluer l’intérêt de cette technique pour l’étude des vernis.

2.7.3.2 Résultats

Les mesures effectuées en réflectance peuvent impliquer des distorsions importantes du spectre (position et forme des bandes d’absorption) par rapport à ceux obtenus classiquement en transmittance. Il est donc difficile d’utiliser les bases de données de spectres de références existantes [Fabbri 2001a].

Il a été possible de constituer une base de références de quelques films de vernis "standards" de compositions connues, appliqués sur du bois.

2.7.3.3 Modification de l’objet par l’observation/analyse

Aucune.

2.7.3.4 Avantages/limitations

Avantages Limitations

• Bonne représentativité possible (nombreux points d’analyse possibles) • In situ, non destructive, sans contact

• Contribution des strates sous-jacentes ?

• Bases de données peu ou pas existantes

Vers une méthodologie optimisée ?

Nous avons utilisé ou évalué les techniques analytiques mentionnées dans ce chapitre en fonction bien sûr de leur intérêt avéré ou potentiel, mais aussi des contraintes techniques liées à l'accès aux instruments de mesure et à la disponibilité des scientifiques experts. Ainsi, dans le cadre de ce travail de doctorat, les analyses n'ont pas pu toutes être effectuées dans le meilleur ordre possible, et toutes les pistes d'investigation n'ont pas pu être systématiquement aussi approfondies que nous l'aurions souhaité.

Nous pouvons néanmoins maintenant proposer une méthodologie adaptée à l'étude des vernis d'instruments de musique anciens. Certaines de ces propositions pourront éventuellement être étendues à d'autres champs d'étude.

Il nous semble essentiel de penser plus finement la suite des techniques analytiques que la progression évidente : analyses in situ, non destructives, suivies d'analyses non destructives sur prélèvement, et enfin d'une analyse destructive pour le prélèvement. Nous soulignons que la séquence des analyses peut être optimisée en fonction des modifications potentielles du matériau par les conditions expérimentales de chaque analyse. Ainsi, nous avons tenu compte de l’énergie du rayonnement et la modification potentielle de la matière par celui-ci : le rayonnement infrarouge de spectrométrie IRTF a d’abord été utilisé, puis les rayonnements plus énergétiques (laser Raman, fluorimétrie UV-Visible) et enfin le bombardement électronique du MEB/EDX. Les développements technologiques à venir conduiront probablement à de nouvelles possibilités visant à rendre les techniques non destructives plus performantes, et donc les techniques sur prélèvement moins nécessaires, voire inutiles.

3> Résultats

À de très rares exceptions près [von Bohlen 1999], les études précédentes n'ont porté que sur quelques instruments au mieux. Ces études n'ont pas permis d'aboutir à une compréhension globale et cohérente des techniques anciennes de vernissage. Nous privilégierons, autant que faire se peut, une approche de corpus, telles que celles appliquées dans les domaines de l'archéologie par exemple [Dillman 2007].