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Partie théorique

II) METASTASES MUSCULAIRES : 1) Epidémiologie

4) Techniques d’imagerie diagnostiques :

Dans la détection des tumeurs et leurs métastases, les techniques d’explorations ont connu un essor considérable tant sur le plan de la résolution spatiale des détecteurs que dans la diversification des techniques et des signaux de détection dans le but ultime d’une détection à un stade précoce seul garant d’une prise en charge adéquate avec des traitements conservateurs.

l’exploration de différents organes notamment les organes pleins type foie et muscles, avec une tendance à l’utiliser comme complément de l’examen clinique[67].

Pour la détection des MM, l’échographie apparait comme le moyen le plus simple et le moins couteux. Elle permet la visualisation de MM sous forme de lésion hypoéchogène ou d’écho structure hétérogène ou encore sous forme de masse à contours irréguliers et mal définis (figure 19) [68]. Son point faible dans l’exploration des masses musculaires réside dans son incapacité à expertiser le corps entier et aussi dans le retard diagnostic imposé à l’examen par les signes d’appel tardifs, le plus souvent la douleur, nécessaires à son orientation dans un site musculaire particulier. Elle permet en cas de doute d’orienter une biopsie dans un intérêt diagnostic (biopsie écho-guidée).

Figure 19 : L’échographie des parties molles met en évidence une formation ovalaire hypoéchogène de 3 cm de grand axe, développée aux dépends des muscles de l’avant-bras[69]

b) TDM :

La tomodensitométrie (TDM) est une technique d'imagerie médicale qui consiste à mesurer l'absorption des rayons X dans les tissus ; puis, par traitement informatique, à numériser ce processus d’absorption, et enfin à reconstruire des images 2D et 3D des structures anatomiques explorées.[70]

La TDM représente l’examen le plus demandé en pratique courante lors des bilans d’extension et de surveillance des cancers. Elle permet dans le même examen une analyse des structures cervicales et des étages sus et sous diaphragmatiques [71].

Au scanner injecté, l’image la plus commune de la métastase musculaire est celle d’un bord rehaussé avec une atténuation centrale (figures 20 et 21); avec comme diagnostic différentiel l’image d’abcès (figure 22). Plus rarement, on peut observer un rehaussement hétérogène de toute la lésion. Dans quelques cas, on peut également retrouver des calcifications. La taille moyenne des lésions est de 20 mm[69-72].

Figure 20: Aspect de MM au niveau du muscle psoas au scanner injecté chez un patient porteur d’un lymphome[72]

c) IRM :

En imagerie médicale, l'IRM est principalement dédiée à l'imagerie du système nerveux central , des muscles, du cœur et des tumeurs. Grâce aux différentes séquences, on peut observer les tissus mous avec des contrastes plus élevés qu'avec la tomodensitométrie ; en revanche, l'IRM ne permet pas l'étude des corticales osseuses trop pauvres en hydrogène (tissus « durs »), notamment la recherche fine de fractures où seul l'œdème péri-lésionnel pourra être observé[73].

Pour les tumeurs musculaires, l’IRM représente un examen radiologique performant pour la caractérisation tumorale de la métastase musculaire. Sa résolution en contraste permet d’apporter des éléments précis pour différentes composantes de la lésion.

Les nouvelles techniques IRM à haut champs offrent la possibilité de faire des investigations corps entier, et la mise en évidence de plus de métastases musculaires même celles de petites tailles ou celles asymptomatiques. Les MM quand elles sont visualisées en IRM, elles se présentent sous forme de lésions hypo-intenses en T1 et hyper-intenses en T2[74] (figure 23). Le rehaussement des lésions après injection de gadolinium est variable, pouvant être hétérogène ou homogène, intense ou modéré.

Figure 23: Aspect d’une MM à IRM au niveau du psoas en séquence T1[73]

d) La TEP au 18F-FDG:

La capture de FDG dans les foyers métaboliquement actifs lors d’examen PET-FDG permet la détection de ces métastases agressives avides de FDG, ce qui semble très intéressant lorsqu’on sait que l’examen PET-FDG réalise une expertise du corps entier, allant au moins de la tête jusqu’à mi-cuisses ; et par là, il serait donc facile d’étudier la musculature de la tête et cou, du tronc et des racines des cuisses. Un œil averti et balayant cette musculature serait capable d’identifier des foyers hypermétaboliques de tailles supérieures ou égales à 2 fois la résolution spatiale de l’appareil de détection. Cette résolution est de

visualisation de celles-ci incombent aux défauts de fusion d’images liés aux mouvements respiratoires et à certains sites anatomiques complexes à étudier, à l’image des régions diaphragmatiques et intercostales où l’on retrouve pourtant de nombreuses métastases musculaires. Avec l’exercice et l’acquisition d’un recul suffisant par les médecins nucléaires d’un côté, et l’amélioration des performances du matériel de détection d’un autre côté, notamment l’amélioration de sa résolution spatiale et des logiciels de correction des mouvements d’organes, la TEP-FDG couplée au TDM, amènera certainement sa contribution dans l’amélioration de la sensibilité de détection des MM à des stades très précoces de leur apparition alors même qu’elles sont encore muettes cliniquement et radiologiquement (Figures 24 et 25).

Les données actuelles suggèrent qu’un foyer musculaire fortement hyper métabolique avec en plus un centre non fixant est fortement suspect de MM, et impose sa confrontation à la TDM diagnostique et éventuellement à la biopsie ; d’ailleurs, cette description peut se rencontrer pour différents types de métastases notamment celles hépatiques et pulmonaires (Figure 26). Les faux positifs les plus fréquemment rencontrés dans ces situations sont essentiellement des hyper métabolismes en rapport avec des bursites, des tendinites et des contractures musculaires[76].

Figure 24: PET-FDG corps entier : image MIP montrant un hypermétabolisme pathologique d’allure tumorale en trois sites anatomiques : la tumeur pulmonaire droite et ses métastases au

Figure 25: Image de fusion en coupe transaxiale montrant un foyer hypermétabolique de la région fessière droite, de SUVmax=4.3, suspect [76]

Figure 26: Image de fusion en fenêtre médiastinale montrant un hypermétabolisme pulmonaire para médiastinal droit de SUVmax= 9.9, avec un centre non fixant probablement

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