Toutes les mesures des constantes de relaxation
03B3(1)
et03B3(2)
du niveau63P1
des isotopes pairs ont été effectuées par la mesure de l’élargissement de courbes d’effet Hanle. L’isotope étudié estexcité par une lampe du même isotope (faisceau 2, axe
0x,
figure19)
suivie éventuellement d’un filtrepour absorber les composantes d’isotopes indésirables. La détection de la lumière de fluorescence est
en (VI-B-5). Le champ magnétique H0 est perpendiculaire à la fois aux directions d’excitation et de
détection.
Pour mesurer
03B3(2),
constantede
relaxation de l’alignement, nous disposons sur le faisceau excitateur un polariseur (double) dont la direction de polarisation fait un angle de 45° avec le champmagnétique H0. On règle les polariseurs du système détecteur de manière que les directions de polarisation
linéaire détectées soit à +45° et à -45° par rapport à
0z.
Dans ces conditions, il est facile de voir(appendice H, tableau (H.12)) que si l’équilibrage est bien réalisé, le système détecteur n’est sensible qu’à : Re (
~2f1)
donc à Re (1203C1)ST en
utilisant les notations de (V-D-3). Cette composante del’aligne-ment :
03C121est
bien excitée avec l’orientation du polariseur choisie. L’équation (V.54) nous donne alorsl’équation du signal observé, le coefficient d’excitation
b2+1étant
dans ce cas imaginaire pur : cf app. H,tableau (H.10).
dont la courbe représentative en fonction de 03C9 a l’allure classique d’une courbe de dispersion. Rappelons
que
0393(2)
= 0393+ 03B3(2).
Les extrêmums de cette courbe sont obtenus pour 03C9 =±0393(2).
La mesure de leur distanceen champ fournit donc un moyen d’atteindre
03B3(2).
Le signal
ID
est envoyé sur une voie d’un enregistreur XY SEFRAM; l’autre voie est alimentéepar une tension prise aux bornes d’un shunt placé
dans le circuit
électrique d’alimentations des bobines.Nous obtenons ainsi un balayage qui suit le champ magnétique lorsque celui-ci varie à l’aide du système décrit plus haut en (VI-B-3). La figure 21 est la reproduction de tels enregistrements. Les courbes (1)
et (2) ont été obtenues dans les mêmes conditions (aucune modification des paramètres); elles ont été
simplement décalées en hauteur pour éviter leur superposition. Les courbes (3) et (4) sont obtenues de
façon semblable, mais le signal est de signe opposé, le polariseur d’excitation ayant été tourné de 90°
dans son plan. Le but de cette opération est d’éliminer les effets des signaux parasites dus aux imper-fections des polariseurs, de leursorientations et des directions des faisceaux. Il suffit pour cela
d’uti-liser les formules du tableau (H.9) (app. H) et de remplacer +2a2 par son expression en fonction de la
po-sition du polariseur (tableau V.14). Notons cependant qu’un signal parasite en forme de courbe d’absorp-tion déforme les courbes mais déplace de la même quantité et dans le même sens les extrêmums, donc ne
change pas leur distance.
Pour déterminer les positions des extrêmums, nous procédons de la manière suivante : on connaît
avec une bonne approximation l’abscisse du point correspondant au champ nul. On coupe la courbe d’effet
148
courbe en deux points d’abscisses
a
iet bi
(fig. 21). On obtient une détermination0393i(2)
de0393(2)
enprenant la moyenne géométrique de ces deux
(2)iabscisses : 0393= aibi.
Pour chaque extrêmum, on déter-mine ainsi 8 à 10 valeurs0393i(2).
On en prend la moyenne et on ajoute les deux moyennes obtenues pour les deux extrêmums d’une même courbe. Une erreur légère sur la position de l’abscisse correspondant au champnul est ainsi éliminée. De plus, cette méthode fournit un bon test pour déceler des déformations
éventuel-les de la courbe de dispersion, déformations qui apparaissent si les déterminations successives de
0393i(2)
ont une variation continue en fonction de l’ordonnée et non des fluctuations aléatoires autour d’une
va-leur moyenne. On détermine ainsi successivement les largeurs des courbes (1) (2), puis (3) (4). Sur la
figure 21, les largeurs sont indiquées en millimètres d’enregistrement. Nous effectuons ensuite une
moyenne générale si les deux groupes de mesure ne donnent pas des résultats trop discordants.
Lorsque le rapport signal/bruit est bon (de l’ordre de 100), on peut ainsi déterminer la lar-geur des courbes en alignement avec une imprécision de l’ordre de 1% environ (l’étalonnage en champ est
très précis, il est effectué à l’aide de la résonance nucléaire du mercure 199 dans son état fondamental).
Pour mesurer
03B3(1),
la technique est très semblable. On ajoute sur le faisceau excitateur, après le polariseur, une lame quart d’onde. On fait de même sur le faisceau détecteur. Sur celui-ci onplace les lignes neutres de la lame à ± 45° par rapport à Oz et on règle les polariseurs du détecteur différentiel de façon que les photomultiplicateurs (+ polariseurs) soient sensibles aux directions de
polarisation linéaire,l’une parallèle et l’autre perpendiculaire à l’axe 0z. Dans ces conditions, le
signal obtenu après équilibrage du pont de résistances est proportionnel à la composante de l’orientation
de la lumière de fluorescence le long de sa direction de propagation
(0y),
c’est-à-dire Im(~+11)
enprenant
0z
comme axe de quantification. On place de même à l’excitation les lignes neutres de la lamequart d’onde à ± 45° de
0z.
Pour exciter en lumière circulaire la vapeur de mercure, le polariseur quila précède est orienté en 03C0 (parallèle à
0z).
Dans ces conditions, on excite les composantes03C1±1
et
03C12±2de
la matrice densité de la vapeur atomique mais non03C12±1
(cf appendice H, tableau (H.10)). L’évolution de03C11±1
est donnée de même par l’équation (V.52) et sa solution stationnaire par (V.53). Icib
1
+1est
réel et le signal détecté est donc proportionnel à :On obtient des enregistrements semblables à ceux obtenus pour l’alignement. On change le
signe du signal obtenu en tournant la lame quart d’onde excitatrice de 90°. On peut ainsi éliminer, en
effectuant la moyenne des largeurs, les effets parasites dus aux imperfections des orientations des
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cela les formules du tableau (H.9) (app. H) et on remplace
a2+2par
son expression en fonction de la posi-tion du polariseur, de celle de la lame quart d’onde et du déphasage de celle-ci (tableau V.15). On fait de même sur le faisceau de détection. On élimine ainsi les effets dus à la présence éventuelle decompo-santes de l’alignement
03C12±2
et03C12±2
dans les signaux. Cela donne quatre combinaisons possibles pour chacunedesquelles nous prenons un réseau de courbes, deux au minimum lorsque le rapport signal/bruit est très
bon (~ 100). On effectue la moyenne des largeurs des courbes ainsi obtenues. On porte sur un graphique
cette largeur moyenne