-0394m
J d’où | 0394m~| <
2J. Comme nous avons supposé ~0 » J, nous obtenons :Ainsi les modifications apportées par l’interaction anisotrope au mouvement orbital sont
faibles en valeurs relatives. On peut donc donner, pour chaque ~0, une expression approchée de
l’opéra-teur S, en supposant que son effet sur les variables angulaires orbitales est nul, donc qu’il est
pro-portionnel dans cet espace à l’opérateur unité
II
~0
.
Ce dernier peut s’écrire (cf. éq. (I.28)) :et l’opérateur S prend la forme approchée :
(A un déphasage près :
e1~(~0,
E0) dû à lapartie isotrope du potentiel et ne dépendant que de (~0, Eo),
s
(x)
q
(~
0
,
E0).JJT(x)q
apparaît comme un opérateur n’agissant que sur l’espace des variables internes).Comme précédemment, il suffit de calculer le carré de la norme de la projection de cet
opé-rateur S(E0) sur le sous-espace construit avec x fixé et nous obtenons :
35
-Si maintenant nous effectuons l’hypothèse d’une trajectoire classique, déterminée par l’éner-gie E0 et le paramètre d’impact b (tel que 0~ = k0b), ~ est considéré comme une variable continue et non
plus discrète; on peut remplacer :
qui est la forme obtenue directement par A. OMONT
(16)
dans l’hypothèse d’une trajectoire classique.Rappelons que dans cette approximation le moment cinétique orbital de la collision n’est pas modifié. La trajectoire est supposée être déterminée uniquement par la partie à symétrie sphérique du
potentiel, la partie anisotrope ne jouant un rôle important que sur le moment cinétique interne. Bien
entendu, le moment cinétique total du système n’est plus conservé.
C - TRAJECTOIRE CLASSIQUE
1) Introduction
Cette approximation consiste, dans le problème de collisions où le nombre d’ondes
partiel-les à considérer est élevé, à traiter classiquement le mouvement des noyaux. De plus, on supposera que
cette trajectoire classique est déterminée uniquement par la partie à symétrie sphérique du potentiel;
on néglige donc les variations du moment cinétique orbital. C’est donc l’approximation discutée au
paragraphe précédent à laquelle on ajoute l’hypothèse de trajectoire classique. Pour calculer celle-ci,
on néglige donc le couplage avec le moment cinétique atomique. Le mouvement de ce dernier est alors
déterminé à l’aide de l’équation de
Schrödinger,
le hamiltonien d’interactionV(R; J)
étant fonction dutemps par l’intermédiaire des coordonnées nucléaires relatives
R(t)
représentant la trajectoire classique.On peut noter que dans cette équation la partie scalaire du potentiel V0(R) introduit un
déphasage égal pour tous les niveaux et n’introduit aucune transition à l’intérieur de la multiplicité (2J+1) de l’état atomique (elle modifie cependant les cohérences optiques). Cet effet est facilement éliminé en passant en représentation d’interaction :
Si on désigne par A(t) le vecteur à (2J+I) composantes représentant l’état interne de l’atome,
en représentation d’interaction, (II.39) s’écrit :
où
VI(t)
désigne la partie anisotrope du potentiel et est représenté par une matrice carrée d’ordre (2J+I) (V0
(t) étant proportionnel à la matrice unité commute avec toute la partie anisotrope du potentiel
VI).
2) Symétries du potentiel
Comme nous l’avons vu en (I-A-6),
VI(R;
J) est de la forme :Nous avons décomposé ce potentiel au chapitre I en faisant apparaître le moment cinétique orbital ~ des atomes en collisions (I-b-2), et nous avons remarqué que seules les transitions 0394~ = 0, ± 2, ± 4, etc... étaient possibles. Cela n’était autre que l’expression de la conservation de la
parité. Nous allons voir que, dans l’hypothèse de trajectoire classique, une propriété semblable
décou-lera de ce principe de conservation et d’expression simple si on prend comme axe de quantification la
direction du moment cinétique orbital (classique).
La trajectoire classique étant déterminée par le potentiel à symétrie sphérique est plane
(conservation du moment cinétique orbital
~).
Soit Oz l’axe perpendiculaire au plan de la collision.La trajectoire classique est celle de la particule réduite (cf. I-b-1) dans le potentiel V0(R) centré
à l’origine. Nous prendrons comme axe
Ox
l’axe dirigé vers la direction de la particule incidente,0y
l’axe directement perpendiculaire. On désignera par
Ou
l’axe internucléaire dirigé de C vers laparti-cule. Il est dans le plan x0y et sera repéré par l’angle
(0x, Ou)
= 03B8 (figure 1). La collision estdéterminée d’autre part par le paramètre d’impact b et
l’énergie
cinétique du système.La matrice représentant
TR(k)0
est obtenue à partir de celle représentantT(k)0
d’abord parune rotation autour de
0y
d’angle 03B2 = 03C0/2 suivie d’une rotation 03B1 autour de0z d’angle
03B8.et
kq*Y (03C0 2 ,
03B8 ) est nul si k-q est impair (MESSIAH), (25
app. B, éq. 93 et 81), donc si q est impairdans notre problème.
T
R
(k)
0
pour k pair ne connecte donc que des niveaux de0394mJpair.
La matrice représentantVI
se décompose donc en deux sous-matrices carrées et l’équation de
Schrödinger
en deux équations séparées.Si J est entier, l’une connecte les (J+1) états de même parité que J, l’autre les J états de parité
opposée. Si J est demi-entier, les deux sous-matrices carrées sont de dimensions égales (J +
1 2)
etcon-nectent l’une les états
m
J= 1 2
+ 2n (n entier~ 0),
l’autre les étatsmJ = - 1 2
+ 2n’ (n’~ 0).
Remarque : Cette décomposition ne se produit que si l’axe de quantification est
perpendicu-laire au plan de la collision. Pour des collisions de directions quelconques, si on prend un axe de
quantification fixe dans l’espace (le même pour toutes les collisions), cette propriété disparaît et
par rapport à cet axe, des transitions de
0394m
J
impair
(± 1, ±3) apparaissent.Cette "règle de sélection"
0394mJ
= 0, ±2, ±4, ... a été remarquée par différents auteurs dansdes calculs similaires
45) )(50)(38)(37(
en utilisant un référentiel lié aux paramètres de la collision. L’oubli de la moyenne angulaire à effectuer sur toutes les directions pour exprimer les résultats dansun référentiel fixe dans l’espace conduit à des prévisions erronées
(108).
3) Solution formelle. Développement de MAGNUS
L’équation de
Schrödinger
(II.40) admet comme solution formelle le développement :En définissant l’opérateur s par :
nous obtenons :
où
désigne l’opérateur d’ordre par rapport au temps. Sa présence est nécessaire car les valeurs duhamiltonien d’interaction prises à deux instants différents ne commutent pas. Le développement (II.44) présente l’inconvénient suivant : si on le tronque à un ordre quelconque en
V
I
,
la matrice s obtenuen’est pas unitaire.
Un autre développement qui garantit automatiquement l’unitarité de s utilise la formule de MAGNUS
(49)
38
-pour les premiers termes du développement.
Ce développement met bien en évidence le rôle des commutateurs. De plus, tronqué à quelque
terme du développement de M que ce soit, l’opérateur reste unitaire. Enfin, un développement suivant
l’ordre du potentiel de l’opérateur
eM
tronqué à l’ordre n (M1 + ... +M
n
)
donne les n premiers termesdu développement (II.44).
4)
Cas particulier J = 1. Mercure niveau 63P1
Nous allons expliciter l’équation de
Schrödinger
dans le cas où J = 1. Dans ce cas, l’étatm
J
=
0 n’est relié à aucun autre état et les deux étatsm
J
=
±1 sont couplés. Seule une interactionten-sorielle d’ordre 2 les couple. L’opérateur
11T(2)0
est représenté par la matrice 3 3 :et