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Tableau 3 : Types de questions posées et leur fréquence

Type de questions Fréquence Pourcentage

Qu'est-ce que? (A) 212 4 1 %

Pourquoi? (B) 142 27%

Comment? (C) 51 10%

Où?(D) 22 4%

Est-ce que?(E) 29 5%

Autres (F) 65 13%

Nombre total de question : 521

La fréquence des questions « Qu'est-ce qu'il va faire? » Qu'est-ce qu'il va dire?,

« Pourquoi? » et « Comment? » est élevée puisque ces interrogations engendrent des

prédictions, favorisent le développement des macrostructures en suggérant des

inferences et des liens causaux. Il est aussi important de souligner que les questions de

type «autres» sont des questions fermées qui se répondent par oui, non ou encore un

seul mot. Il convient de préciser que ces questions fermées précédaient souvent une

question complémentaire de type pourquoi ou comment. Enfin, il convient également de

souligner que les questions regroupées sous une même catégorie ne sont pas toutes

de complexité équivalentes. En effet, si cette classification a l'avantage de regrouper

des formulations syntaxiques équivalentes, par exemple qu'est-ce que (A) - elle ne

permet pas de mettre en relief quelles composantes du récit sont mises en relation. Le

regroupement des questions en terme de complexité dans la formulation syntaxique

Chacune des questions listées dans la page maîtresse est suivie d'une lettre entre A et F qui correspond à sa classification dans le tableau 3 ici présenté. Par ailleurs, le lieu où chacune des questions a été planifiée pour la lecture interactive est indiqué dans le récit transcrit par le Q plus un chiffre à la suite de l'énoncé du livre.

peut être un atout lorsque l'on s'adresse à de jeunes enfants de trois ans qui en sont au début de la complexification syntaxique. Toutefois, la catégorisation retenue présente une certaine limite en terme de la structuration du récit, en ce sens que, demander «qu'est-ce qu'il veut», par exemple, est plus complexe que de demander «qu'est ce qui se passe», la première question obligeant la mise en relief du but et la seconde une description d'action.

2.3.2 Les séminaires de formation

Deux séminaires de formation sont dispensés aux parents au cours du projet. Ces séminaires ont pour objectif de guider les parents dans leur démarche d'appropriation de ce qu'est la lecture interactive et de faire en sorte qu'ils se sentent soutenus.

Le premier séminaire constitue un premier contact entre les participants. Il a pour but d'expliquer les objectifs du projet et les principes de la lecture interactive. Lors de ce séminaire, la lecture du récit Benjamin et la nuit est effectuée par l'expérimentatrice dans une perspective de modélisation aux parents d'un contexte de lecture interactive. Cette lecture est faite aux enfants en présence de leurs parents.

Lors du deuxième séminaire, un diaporama est présenté aux parents. «La lecture interactive : Lire avec son enfant en discutant pour favoriser les « comportements de lecteur expert». Ce diaporama, bâti dans le cadre de la recherche: La construction du récit chez le jeune enfant âgé entre 2 et 3 ans en situation de lecture interactive avec sa mère (numéro de projet: 120735), permet aux parents de réaliser les impacts de la lecture interactive et de poser leurs questions. Au sens de Van Kleeck (2006), ces séminaires visent ainsi à expliciter la culture scolaire en la rapprochant de la culture familiale.

2.3.3 Les mesures intermédiaires

2.3.3.1 Les mesures de fréquences pendant les vingt semaines de projet

Afin de permettre un suivi et un contact régulier avec les familles, l'appel hebdomadaire constitue un moment privilégié pour l'échange et les questions. Cet échange permet un réajustement des pratiques interactives. L'étude de Van Kleek (2006) permet de penser qu'il est effectivement important de laisser les parents s'exprimer sur ce qu'ils vivent lors des périodes de lectures. Pour certains, cette façon de lire est totalement nouvelle et des encouragements sont nécessaires.

Ces appels permettent également de consigner les fréquences de lecture des participants. La fréquence pourrait être une variable influente dans le projet. Cette mesure devient donc importante pour apporter certaines nuances lors de l'analyse des résultats.

2.3.3.2 La vidéo parent/enfant en lecture interactive: mesure de soutien ponctuelle.

Entre la huitième et la dixième semaine, une vidéo de mi-parcours est demandée à chacune des familles dans le but d'accompagner les parents dans leur démarche de lecture interactive quotidienne. Cette vidéo est réalisée à la maison, dans le nouveau contexte de lecture interactive qui s'est installé au sein de la famille. Elle permet de valider que le type de lecture effectuée est bien celui souhaité et offre l'opportunité de recenser les types de questions posées ainsi que leurs fréquences. Cette vidéo de mi- parcours est un soutien supplémentaire au développement de la compétence parentale à faire la lecture interactive auprès de leur enfant.

En fait, chaque mesure vidéo filmée en ce qui concerne l'interaction parentale l'a été avec un livre différent. L'idéal aurait été de pouvoir prendre la même mesure avec le même livre, et ce, pour tous les parents puisque le pourcentage de type de question change d'un livre à l'autre. Toutefois, cette option n'a pas pu être retenue, car si tel

avait été le cas, certains parents auraient eu une rétroaction seulement à la fin du projet. Le but premier de ces vidéos était de pouvoir discuter avec les parents de leurs interventions à partir d'une action observée et ainsi d'offrir une guidance. Par ailleurs, bien qu'étant réalisée avec des livres différents, cette mesure vidéo donnait tout de même l'opportunité de voir si le parent adoptait les questions proposées dans la page maîtresse qui accompagnait le livre. De plus, cela permettait de vérifier, avant la fin du projet, si le parent transformait les questions proposées en questions fermées et, ainsi, de le rediriger si tel était le cas. Cependant, le fait que tous n'aient pas eu le même livre amène une certaine limite quant à l'analyse possible à faire sur le type de questions posées par les parents en fonction de la progression des enfants.

2.3.3.3 Les mesures de fréquences après deux, quatre et six mois de la fin du projet

Dans l'optique du premier objectif du projet, qui est la promotion d'un modèle d'intervention (lecture interactive) dans lequel la discussion et les échanges entre enfants et parents sont présents, il est intéressant de mesurer à nouveau la fréquence des lectures après deux, quatre et six mois de la fin du projet afin de vérifier si ce type d'activité est persistant. En effet, Van Kleek, (2006) affirme que la majorité des programmes de littératie familiale ne perdure pas à la suite de la fin du projet, ce qui l'a amenée entre autres, à conclure à la nécessité du soutien accordé à la famille. Ainsi, afin de vérifier si le soutien apporté à la famille dans le cadre de cette recherche permettrait réellement d'apporter des changements en profondeur dans les pratiques de lecture des familles, il convient de vérifier du moins la fréquence des lectures à la fin du projet.