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Statistical analyses

R 2 aj ∆ ß Step 1 : sociodemographic variables 0.270 0.245

3. Résultats de l’hypothèse

3.3. Synthèse des résultats et conclusion de l’hypothèse

Qu’il s’agisse des analyses comparatives concernant le pourcentage d’évènements généraux ou le pourcentage d’évènements spécifiques, les résultats indiquent que les usagers de cannabis souffrent de difficulté de récupération des évènements autobiographiques.

Ces résultats sont révélateurs d’un biais de surgénéralité des évènements autobiographiques au sein de cette population. Nous pouvons donc répondre positivement à notre première hypothèse.

4. Synthèse des résultats et conclusion de l’hypothèse 2

Les résultats de l’étude 1 montrent que certaines variables, représentatives des capacités d’adaptation émotionnelle des participants, influencent la récupération des souvenirs généraux. Plus précisément, le modèle de régression explique la variabilité de la récupération des évènements autobiographiques généraux à 39%. La variable la plus explicative du rappel d’évènements généraux est le niveau d’étude (17,2%), suivie de la stratégie de coping « utilisation de substances » (10,3%), suivie du « sexe » (4,6%) et enfin de la stratégie de coping « Recherche de soutien social instrumental » (3,7%).

Ainsi, plus un sujet consomme des substances (cannabis, alcool et autres) pour pallier au stress perçu et plus il rappellera d’évènements généraux. Nous observons également que plus un sujet parvient à demander de l’aide à son entourage en cas de problème et moins il en rappellera.

Concernant l’influence des variables sociodémographiques, notons que les femmes ont tendance à rappeler moins d’évènements généraux que les hommes et que plus le niveau d’étude d’un participant est élevé et moins il en récupèrera.

Nous pouvons en conclure qu’hormis le niveau d’étude, seules certaines stratégies d’adaptation au stress influencent la récupération des évènements généraux. Bien que l’ensemble des processus de régulation émotionnelle ne soient pas perturbés, nous pouvons malgré tout répondre de manière positive à notre seconde hypothèse.

5. Synthèse des résultats et conclusion de l’hypothèse 3

Les résultats présentés dans l’article 1 indiquent que certaines variables représentatives des performances cognitives influencent la récupération des souvenirs généraux. Plus précisément, le modèle de régression explique la variabilité de la récupération des évènements autobiographiques généraux à 33%. La variable la plus explicative du pourcentage d’évènements généraux rappelés par les participants est le niveau d’étude (16,8%), suivie de loin par le « sexe » (7,1%), la vitesse de traitement de l’information (3,5%), le temps d’achèvement de la partie A du TMT (3,3%) et enfin des capacités de fluence verbale catégorielle (2,3%).

Ainsi, meilleures sont les performances de vitesse de traitement de l’information et de fluence verbale catégorielle d’un sujet et moins il récupèrera d’évènements généraux. De la même manière, plus un sujet parvient à achever la partie A du TMT rapidement et moins il en rappellera.

Les résultats ne nous permettent donc pas de valider notre troisième hypothèse.

6. Synthèse des résultats et conclusion de l’hypothèse 4

Concernant les différents facteurs représentatifs de l’état émotionnel des participants, pour la plupart, ils ne différent pas significativement entre usagers réguliers de cannabis et non usagers. Seuls deux scores aux échelles cliniques sont significativement différents entre les deux groupes, soit la difficulté de contrôle des impulsions (p<0,05), indiquant un effet du groupe de taille moyenne (d=0,559) et la stratégie de coping « Utilisation de substances » (p<0,001), indiquant un effet du groupe important (d=1,754). Les usagers ont également tendance à être plus stressés (p=0,095 ; d=0,439) et à légèrement moins utiliser la stratégie d’adaptation « coping actif » (p=0,093 ; d=-0,471) (Tableau 1.4).

Nous mettons en évidence une utilisation significativement plus importante de la stratégie de coping « Utilisation de substances » chez les usagers de cannabis et un manque de contrôle des impulsions est constaté au sein de cette population. Toutefois, cela n’est pas suffisant pour en conclure que le phénomène de surgénéralisation des

évènements autobiographiques observé s’accompagne de perturbations franches des capacités de régulation et d’adaptation émotionnelle chez les usagers réguliers de cannabis.

7. Synthèse des résultats et conclusion de l’hypothèse 5

Les résultats indiquent que les scores de mémoire de travail, de vitesse de traitement de l’information, de fluence verbale et de flexibilité cognitive ne sont pas significativement plus faibles chez les usagers de cannabis que chez les non usagers. Seule une tendance est observable au regard du score « TMT B (erreurs) » (p=0,088), toutefois l’effet du groupe est assez faible (d=0,312), indiquant que les usagers de cannabis ont tendance à faire plus d’erreurs lors de la passation de la deuxième partie du TMT (Tableau 1.5).

Cette seule tendance ne nous permet de conclure que le phénomène de surgénéralisation des évènements autobiographiques observé s’accompagne de perturbations cognitives chez les usagers réguliers de cannabis.

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Tableau 1.4 : Analyses comparatives des scores aux échelles cliniques Usagers Moy (ET) Témoins Moy (ET) U Mann Whitney/ t de Student d de Cohen MADRS : Dépression 5,20 (3,537) 4,07 (3,373) 1,305 0,327

STAI-Y : Anxiété Etat 43,03 (6,054) 42,27 (8,570) 0,806 0,102

STAI-Y : Anxiété Trait 45,80 (7,959) 42,07 (7,400) 1,882 0,485

PSS-14 : Stress 19,63 (7,010) 16,43 (7,569) 1,699‡ 0,439

Brief COPE : Planification 6,27 (1,230) 6,37 (1,129) 431,5 -0,085

Brief COPE : Coping Actif 6,03 (1,402) 6,63 (1,129) 339,5‡ -0,471

Brief COPE : Réinterprétation positive 5,93 (1,311) 5,97 (1,771) 428,5 -0,029

Brief COPE : Acceptation 6,73 (1,172) 6,37 (1,629) 406,5 0,254

Brief COPE : Recherche de Soutien social Instrumental 4,83 (1,704) 5,13 (1,525) 397,5 -0,186

Brief COPE : Recherche de Soutien social Emotionnel 4,50 (1,925) 4,33 (1,845) 435,0 0,09

Brief COPE : Expression des sentiments 4,90 (1,626) 4,60 (1,626) 394,0 0,192

Brief COPE : Religion 2,87 (1,479) 3,07 (1,337) 388,5 -0,142

Brief COPE : Humour 4,97 (1,629) 4,90 (1,863) 431,0 0,04

Brief COPE : Blâme 4,63 (1,866) 4,67 (1,493) 441,5 -0,024

Brief COPE : Désengagement Comportemental 2,57 (0,858) 2,50 (0,900) 422,5 0,08

Brief COPE : Auto-Distraction 5,60 (1,133) 5,73 (1,337) 417,5 -0,105

Brief COPE : Déni 2,50 (1,042) 2,43 (1,104) 423,5 -0,065

DERS : Non acceptation des réponses émotionnelles 10,50 (4,732) 9,77 (3,664) 431,0 0,173

DERS : Difficulté d’accomplissement des buts 12,47 (3,839) 11,57 (4,790) 1,205 0,207

DERS : Difficulté de contrôle des impulsions 10,40 (3,558) 8,60 (2,848) 311,0* 0,559

DERS : Manque d’ouverture émotionnelle 14,83 (4,742) 14,50 (5,355) 0,255 0,059

DERS : Stratégies de régulation émotionnelle limitées 13,63 (4,484) 12,87 (4,100) 0,636 0,177

DERS : Manque de clarté émotionnelle 9,03 (2,798) 8,60 (2,931) 0,690 0,150

DERS : Total 70,93 (16,045) 65,90 (15,526) 1,235 0,319

TAS-20 : Difficultés d’identification des sentiments 11,97 (4,567) 12,00 (4,734) -0,920 -0,006

TAS-20 : Difficultés de description des sentiments 11,67 (4,729) 13,13 (4,200) -1,270 -0,326

TAS-20 : Pensées orientées de manière externe 17,40 (5,341) 18,07 (5,291) -0,782 -0,126

TAS-20 : Total 41,03 (10,820) 43,20 (10,643) -0,782 -0,202

Note : ‡ p<0,1 ; * p<0,05 ; *** p<0,001

L’analyse comparative des scores aux échelles cliniques a été effectué grâce au test U de Mann Whitney, excepté pour les scores de dépression, d’anxiété état, d’anxiété trait, de stress, les scores aux facteurs de difficultés d’accomplissements des buts, de manque d’ouverture émotionnelle, de stratégie de régulation émotionnelle limitées et de manque de clarté émotionnelle de la DERS, le score total à la DERS et l’ensemble des facteurs de la TAS-20 et le score total à la TAS-20.

Tableau 1.5 : Analyses comparatives des scores cognitifs

Note : ‡ p<0,1

L’analyse comparative des scores aux tests cognitifs a été effectué grâce au test U de Mann Whitney, exceptée l’analyse comparative du score de QI verbal, du score au subtest code, au subtest de mémoire de travail, des scores de FVL et de FVC et des scores TMT A (temps), TMT B (temps) et TMT B-A (temps).

Usagers Moy (ET) Témoins Moy (ET) U Mann Whitney/ t de Student d de Cohen Estimation QI verbal 106,97 (8,455) 105,99 (6,616) 0,501 0,129 Code 10,83 (2,743) 10,90 (3,122) -0,880 -0,024 Mémoire de travail 9,43 (3,501) 8,33 (3,220) 1,377 0,327

Mémoire de travail visuo-spatiale (endroit) 10,87 (3,159) 10,00 (2,546) 376,0 0,303

Mémoire de travail visuo-spatiale (inverse) 10,33 (2,073) 10,20 (2,041) 428,5 0,063

Mémoire de travail visuo-spatiale (total) 10,87 (2,515) 10,33 (2,279) 397,0 0,225

Fluence Verbale Littérale (FVL) 23,83 (6,390) 22,37 (6,505) 0,881 0,226

Fluence Verbale Catégorielle (FVC) 33,50 (7,705) 33,87 (6,673) -0,197 -0,051

TMT-A (Temps en seconde) 24,83 (7,052) 25,57 (8,245) -0,308 -0,096

TMT-B (Temps en seconde) 53,97 (13,260) 52,80 (13,999) 0,351 0,086

TMT B-A (Temps en seconde) 29,47 (11,953) 27,23 (12,425) 0,727 0,184

TMT A (erreurs) 0,13 (0,346) 0,20 (0,484) 433,0 -0,166

TMT B (erreurs) 0,23 (0,430) 0,10 (0,403 378,5‡ 0,312

TMT B-A (erreurs) 0,07 (0,450) -0,13 (0,681) 371,0 0,347

8. Influence des variables de consommation de cannabis sur la récupération des