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2 Etude dynamique de la population

2.1 Etude et suivi de la population, paramètres dynamiques 1 Objectifs du suivi (4)

2.2.1 Le pointage flash (10)

2.2.1.3 Organisation pratique

2.2.1.3.1 Sur le terrain 1 Itinéraire

Il faut suivre l’itinéraire décrit dans le sens indiqué et dans ses grandes lignes. On doit bien entendu souvent s’écarter de cette ligne idéale pour échantillonner une harde, pour découvrir un repli de terrain, pour casser la croûte à l’abri du vent... On rejoint ensuite l’itinéraire dès que possible. La façon d’explorer le terrain ne sera jamais parfaite mais il importe qu’elle soit conduite toujours de la même façon pour que les résultats soient comparables.

Autant que possible il faut organiser l’itinéraire de façon à ce que les contacts entre les observateurs et les isards aient lieu entre le lever du jour et 11 heures du matin car les études du rythme circadien des isards ont montré que c’est la plage horaire où un maximum d’entre eux sont occupés à la recherche de nourriture. Or c’est pendant qu’ils sont au gagnage que les isards sont le mieux visibles et, de plus, l’image de répartition spatiale instantanée obtenue par le pointage correspond alors à l’utilisation du milieu pour une activité dominante précise, l’activité trophique, qui est la plus intéressante à situer spatialement du point de vue écologique.

2.2.1.3.1.2 Pointage sur le film transparent

Quand un groupe d’isards est découvert, on repère précisément l’endroit sur la carte et, quand on est bien sûr, on marque un point de 2 mm de diamètre. De ce point, mais sans le rejoindre tout à fait, on fait partir un tiret de 5 à 10 mm de long au bout duquel on marque le numéro du groupe, en donnant le numéro 1 au premier groupe vu dans la journée, le n°2 au suivant, etc.

Les numéros doivent être notés à l’intérieur des limites du quartier affecté à l’équipe. Dans le cas où une équipe observe un groupe hors des limites de son quartier, le tiret doit être prolongé de façon à ce que le numéro soit marqué à l’intérieur des limites de son quartier. De même, si un groupe découvert dans un quartier en franchit les limites, il faut indiquer sa direction de déplacement par une flèche tiretée et indiquer dans la fiche l’heure exacte du franchissement.

Il ne faut pas rajouter de croix ni de cercles ou autres signes, afin de ne pas les confondre avec ceux choisis pour indiquer les deux repères toponymiques ou le

carroyage de Lambert. De plus, il ne faut pas noter sur le transparent le nombre d’isards du groupe.

Enfin, il ne faut pas oublier d’indiquer l’itinéraire réellement suivi et son sens de parcours.

2.2.1.3.1.3 Remplissage de la fiche pointage flash

En en-tête, on indique la date, le nom du quartier, le numéro du département administratif, l’unité de gestion, la météo et la neige par évaluation du nombre de 5e

de la surface du sol qu’elle recouvre.

Ensuite, pour chaque groupe d’isards :

La colonne 0 donne le numéro du groupe dans l’ordre chronologique de la découverte.

La colonne 1, l’heure de la première observation.

La colonne 2, le total c’est-à-dire le nombre total des isards du groupe. Si l’on n’est pas certain d’avoir compté tous les individus du groupe, on indique le nombre d’isards dûment comptés qui n’est donc qu’une sous-estimation, sans autre indication.

La colonne 3, le nombre de mâles adultes dont on est bien certain. La colonne 4, le nombre de femelles adultes...

Les colonnes 5 à 8 classent les isards observés par tranche d’âge en rapport avec leur cornage. Les lettres A (automne) et P (printemps) lorsqu’elles sont barrées signifient que l’on ne rencontre pas normalement ces animaux à cette saison.

La colonne 9 est celle des indéterminés, c’est-à-dire des animaux qui n’ont pu être avec certitude rangés dans les colonnes précédentes.

La colonne 10 sert à noter l’altitude à 50 m près, en s’aidant de la carte ou de l’altimètre si l’on en possède un.

Les colonnes 11, 12 et 13 réfèrent la pente, l’exposition et l’environnement. On imagine un cercle de 100 m de rayon autour du groupe et on note les caractéristiques moyennes de cette surface.

La pente est notée par les conventions suivantes :

Notation Degré de pente

0 Pas de pente (surface horizontale ou à peu prés) 1 Pente moyenne comprise entre 0 et 30° 2 Pente moyenne comprise entre 30 et 60° 3 Pente moyenne comprise entre 60 et 90°

L’exposition est notée par demi quadrant :

Notation Exposition

P Plat, pas d'exposition (replat, crête, thalweg…)

N Site exposé au Nord

S Site exposé au Sud

E Site exposé à l'Est

W Site exposé à l'Ouest

NE Site exposé au Nord Est

NW Site exposé au Nord Ouest

SE Site exposé au Sud Est

SW Site exposé au Sud Ouest

L’environnement physique et végétal moyen est noté selon les conventions suivantes :

Notation Environnement Physique et végétal

N Neige

R Rochers

E Eboulis (fixés ou non par la végétation)

Pe Pelouses

L Lande (genêts, rhododendrons, callunes, bruyère, genevrier, myrtilles…) Pi ou p Pinède à crochets (forêt de l'étage subalpin)

F Forêt de l'étage montagnard (hêtre, sapin)

La colonne 14 est celle des remarques et sert à noter les signes extérieurs de maladie, les marques individuelles naturelles ou artificielles, les détails pouvant éviter les doubles pointages par deux équipes, etc.

La colonne 15 sert à noter l’activité dominante des individus du groupe au moment de l’observation, selon le répertoire très simplifié suivant :

Notation Activité

B Broute

R Repos (couchés ou debout)

D Déplacements (naturels ou fuites)

Enfin, la colonne 16 permet de noter la distance d’observation moyenne à laquelle on fait la détermination des âges et des sexes, ou le pointage numérique seulement, si c’est le cas. On la note en mètres.

2.2.1.3.2 Au retour

D’abord, on vérifie que l’en-tête et la case rapporteurs sont correctement remplies.

Puis chaque équipe doit confronter ses résultats avec ceux des équipes voisines pour éliminer les double pointages, notamment en confrontant les groupes qui ont franchi la limite des quartiers ou qu’une équipe a observés dans le quartier d’une autre. Si un groupe d’isards a été noté par deux équipes, il doit apparaître dans les résultats de celle qui l’a observé pour la première fois, avec le chiffre le plus précis ou le plus grand. Il faut alors simplement le rayer des observations de la seconde.

Ensuite il faut vérifier, ligne par ligne, que le total annoncé pour chaque groupe à la colonne 2 est bien la somme des colonnes 3 à 9, et que les altitudes, pentes et expositions correspondent bien au point porté sur le transparent.

Enfin on fait les totaux colonne par colonne, et on vérifie que le total du quartier est bien la somme des totaux de chaque classe.