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Indices dynamiques (19) 1 Abondance

2 Etude dynamique de la population

2.1 Etude et suivi de la population, paramètres dynamiques 1 Objectifs du suivi (4)

2.1.2 Indices dynamiques (19) 1 Abondance

Le nombre total d’isards comptés lors d’opérations de recensement est un premier indice utilisable. Il constitue d’ailleurs la base de calcul pour la mise en place d’un plan de chasse quantitatif, mais il reste très insuffisant pour progresser dans la connaissance du cheptel.

La densité se calcule en divisant le nombre total d’isards par la superficie du site de comptage. Elle s’exprime en isards/100 hectares.

On peut à partir de ces données calculer des indices relatifs d’abondance qui tiennent compte de la capacité d’accueil ainsi que de l’occupation et de l’utilisation de l’espace.

2.1.2.2 Structure

le sex-ratio est le rapport numérique entre le nombre de mâles et le nombre de femelles en âge de reproduire, c’est-à-dire dans la classe des adultes. On l’exprime traditionnellement sous la forme de 1/x, x étant le nombre de femelles pour 1 mâle. Pour le calculer : x est égal au nombre de femelles adultes divisé par le nombre de mâles adultes. Cet indice n’est signifiant qu’au comptage d’automne.

L’âge ratio est le rapport numérique entre le nombre de jeunes (cornes ne dépassant pas les oreilles) et le nombre d’adultes (cornes au-dessus des oreilles), indépendamment de leur sexe. Il s’exprime sous la même forme de 1/x, x étant le nombre de jeunes pour un adulte. Cet indice doit être calculé toujours à la même période. Pour des raisons de natalité et de facilité de reconnaissance, le comptage de printemps est le plus approprié.

La pyramide de la population (ou pyramide des âges) est intéressante mais difficile à interpréter étant donnés les erreurs possibles liées aux problèmes de diagnose exacte de l’âge en nature. De plus elle ne s’effectue que sur les comptages de printemps où l’on distingue quatre classes d’animaux : première année, deuxième année, troisième année civile et adultes. De ce fait, cette pyramide est obligatoirement biaisée en faveur des adultes qui comprennent l’ensemble des individus allant de quatre ans à l’âge possible vingt ans.

2.1.2.3 Dynamique

Le taux d’accroissement annuel est le pourcentage de variation numérique du cheptel d’une année sur l’autre. Pour le calculer pour une année, il faut retrouver dans les archives le nombre total d’isards de l’année précédente (n-1) pour le comptage de l’époque correspondante, et l’on fait : (Tn – T(n-1) x 100) / Tn

L’accroissement annuel peut être positif ou négatif suivant que le cheptel a augmenté ou diminué. Il ne faut pas oublier alors d’affecter l’indice du signe + ou du signe – selon le cas.

S’il peut théoriquement atteindre 25%, le taux annuel d’accroissement de la plupart de nos populations d’isards se situe vraisemblablement entre 10 et 20% suivant la densité des animaux et la qualité des biotopes. En phase de colonisation active, une population double tous les cinq ans.

Figure 21 : Taux de survie. (2)

L’indice de reproduction (19), quant à lui, mesure la natalité. Il est exprimé en pourcentage et représente le rapport du nombre de jeunes en fin de période des naissances au nombre de femelles en âge de reproduire. Chez l’isard dont la femelle ne porte qu’un petit par an, il est donc au maximum de 100. On ne note pas de décimale. De toute évidence cet indice ne peut être calculé qu’au comptage de printemps. En outre, le cheptel sur lequel porte le calcul doit être statistiquement assez conséquent.

Il est en général voisin de 80%, mais peut varier de moins de 60% à plus de 95% (le maximum théorique étant de 100% en raison du caractère exceptionnel des

naissances gémellaires) en fonction de la densité de la population, de sa structure, de l’état sanitaire et des conditions climatiques de l’année.

On peut également calculer des courbes de survie qui sont cependant, hormis problème particulier momentané, d’un intérêt plus limité. Chez l’isard, comme beaucoup d’autres ongulés, la mortalité n’affecte pas de la même façon toutes les classes d’âge et de sexe. Les taux de survie sont de l’ordre de 50 à 70% entre 0 et 1 an, puis sont très élevés (jusqu’à 90% voire plus) chez les femelles adultes, un peu moins chez les mâles. La rigueur des conditions climatiques hivernales, notamment la durée de l’enneigement, conditionne très largement l’importance de la mortalité.

2.1.2.4 Etat sanitaire et physiologique

Plusieurs indices sont utilisables tels que l’indice graisseux, mais les plus couramment employés sont :

L’indice de morbidité qui, exprimé en pourcentage, représente la proportion d’animaux malades dans la population. On raisonne toujours à l’échelle d’une pathologie, par exemple pour la kérato-conjonctivite infectieuse, et on le calcule en faisant :

(Nombre d’animaux malades x 100) / Nombre total d’animaux

De la même façon, on mesure l’indice de naissances anormales qui est la proportion d’animaux qui ne présentent pas un stade normal de développement : (Nombre de chevreaux anormaux de l’année x 100) : Nombre total d’animaux

2.2 Techniques de recensement

Matériellement, il n’est jamais possible de saisir l’état d’une population animale dans l’intégralité des individus qui la composent. Toute connaissance passe donc par une technique d’échantillonnage. Il en existe deux grands types :

• l’examen d’individus capturés ou morts ;

• l’observation d’animaux vivants, en pleine nature.

Ces deux méthodes sont utilisées par la Fédération des chasseurs et les divers organismes participant conjointement à la gestion de l’isard. Bien qu’elles soient toutes les deux intéressantes, c’est la deuxième qui sert de base et de support aux recensements annuels en vue, entre autres, de l’établissement du plan de chasse.