• Aucun résultat trouvé

Suivi et évolution des résultats :

Liste des illustrations

C. Donnes Thérapeutiques :

10. Suivi et évolution des résultats :

Tous les patients ont pu être revus pour apprécier le gain à distance, le recul moyen est de 69 mois avec des extrêmes de 48 à 120 mois. Au recul, nous avons apprécié la satisfaction des patients à l’exception d’un seul cas avec récidive de l’ankylose, l’existence d’une douleur résiduelle classée en 5 stades (absente, climatique, à l’effort, au repos, permanente) était climatique dans tous les cas.

Nous avons recherché une gêne aux gestes de la vie courante, l’examen clinique appréciait les mobilités du coude et le gain relatif de MERLE D’AUBIGNE.

Tableau VI:Evolution des résultats à distance

Résultats postopératoires immédiat Recul Résultats à distance

F :0° /E :0 °/P :75°/S : 85° 10ans F :135°/E :30°/P :80° /S :90°

F:0°/E:0°/P:75°/S:85° 4 ans F:90°/E:30°/P:75°/S :85°

F:0°/E:0°/P :40°/S: 30° 5ans F:0°/E:0°/P:50°/S:60°

34

Au recul, 2 patients étaient très satisfaits, 1cas était satisfait et seuls 1 patient qui n’était pas satisfait de cela, on saisit que 2 patients de notre série ont gardé une gêne aux gestes de la vie courante.

35

36

V. Discussion

Les gammes de mobilité du coude nécessitent quatre mouvements : flexion, extension, pronation et supination. L’amplitude fonctionnelle des mouvements du coude est définie approximativement entre 30 à 130 ° selon Morrey [10]. La flexion normale va jusqu’à 150°, et la pronation est plus importante que la supination.

Dans ce sens, une articulation mobile du coude est nécessaire pour avoir une fonction utile du membre supérieur pour utiliser la main. Si cette articulation est ankylosée, comme dans le cas des fractures, ou si elle est douloureuse, son fonctionnement normal est inhibé. Cette ankylose chez les adultes peut être résolue avec une prothèse totale du coude [11-13] mais cette procédure doit être évitée chez l’enfant en croissance qui a subi un traumatisme ou des lésions entraînant une incapacité fonctionnelle conduisant à l’échec à long terme d’où l’importance d’avoir une amplitude des mouvements au niveau du coude raisonnablement large, car une limitation sérieuse des mouvements empêchera la personne d’effectuer certaines activités quotidiennes nécessaires. Il existe à l’heure actuelle peu de données sur les arthroplasties du coude chez l’enfant en croissance [14, 15], révélant tout l’intérêt de la réalisation d’une étude rétrospective à ce sujet.

Chez l’enfant, l’arthroplastie du coude a été un problème difficile à traiter, car mal tolérée et entravant les fonctions quotidienne. Ses indications sont dominées par deux étiologies prépondérantes : Post-traumatique et inflammatoire.

37

L’arthroplastie repose sur des principes de base tel que, récupérer en peropératoire une amplitude articulaire la plus complète possible sans déstabiliser le coude en suivant une technique qui est stéréotypée et menée pas à pas, ainsi que le choix de la tactique chirurgicale et la voie d’abord doit être fait d’une façon que le chirurgien soit le moins traumatisant possible. La technique d’arthroplastie est codifié et vise à céder les freins capsulo-ligamentaires et osseuse ainsi que d’autres gestes complémentaires spécifiques peuvent d’être pratiqué à fin d’obtenir une amplitude articulaire maximale

Cette chirurgie demeure un scénario clinique difficile. Chez les patients les plus jeunes car les préoccupations relatives à la longévité et les limites de la fonction et du poids peuvent empêcher l’arthroplastie totale du coude dans cette population : un coude prothétique défaillant peut ne pas avoir d’option de récupération satisfaisante.

Par conséquent, l’arthroplastie d’interposition peut être un traitement plus conservateur et approprié. Bien que le soulagement de la douleur et la restauration du mouvement ne soient pas aussi bons qu’avec une prothèse du coude, il n’y a pas de limitations fonctionnelles après une arthroplastie d’interposition. En outre, l’arthroplastie d’interposition préserve l’architecture osseuse du coude et peut être révisée à une arthroplastie totale du coude, si nécessaire, à une date ultérieure , en fonction de l’ évolution.[16]

Historiquement, les solutions opératoires pour l'arthrose sévère du coude ont eu des résultats mitigés. L’arthroplastie Totale du coude donne de bons résultats précoces, mais problèmes de survie ,de révision ,et d'infection Ce qui a limité son application chez les patients les plus jeunes[17]. Morrey’s a averti que la STEA. limite la charge du coude à 5 kg [18] ,ce qui résume les

38

préoccupations et les limites de la prothèse totale du coude .la résection arthroplastie aboutissant à une articulation instable, c’est une procédure insatisfaisante avec des résultats limitées, De même, l'arthrodèse est mal tolérée.

La série rapportée ici retrouvait des résultats favorables à la suite d’arthroplastie d’interposition chirurgicale du coude. Les critères d’évaluations principaux étaient améliorés par la chirurgie, avec une mobilité en flexion-extension qui passait de 0° en préopératoire à 67.5° au dernier recul, ce qui constitue une amélioration significative.

De la même manière, le MEPS était significativement amélioré par l’arthroplastie, passant de 61 points en préopératoire à 77.5 points au dernier recul. Le gain relatif a été très bon pour 2 cas, bon pour un cas et mauvais pour le dernier cas. Les complications étaient peu fréquentes (25% de complications), une seule complication, considérée majeure a été rapporté.

Enfin, l’hypothèse que l’arthroplastie d’interposition réalisée pour l’ankylose du coude donne de meilleurs résultats a était vérifiée par cette petite série de cas.

A. Physiopathologie

La physiopathologie de l’ankylose du coude post traumatique n’est pas encore Complètement expliquée, mais plusieurs pistes de recherche sont actuellement étudiées[19].

L’immobilisation prolongée étant un facteur universellement reconnu, les techniques actuelles de traitement privilégient une mobilisation et rééducation précoce.

39

Malgré ce protocole, des raideurs sont notées même lors de traumatismes mineurs, ou lors d’immobilisations courtes, ce qui fait penser à d’autres mécanismes incriminés dans cette pathologie.

Des études sur modèles animaux (genoux de lapins[20]) réalisant un traumatisme expérimental, puis une immobilisation prolongée, montrent une ankylose persistante malgré une rééducation prolongée, reproduisant les phénomènes observés chez l’humain.

Lors de l’examen histologique des capsules articulaires, une prolifération anormale de myo-fibroblastes est observée, accompagnée de dépôts importants de collagène.

Chez l’homme, l’analyse de la capsule articulaire des patients ankylosés montre de manière constante un épaississement et une fibrose importante de celle-ci[21]. L’étude anatomopathologique de la capsule retrouve une prolifération anormale de myofibroblastes et des dépôts augmentés de collagène, ainsi qu’une hyperplasie des cellules mastocytaires [21, 22]. Ces modifications histologiques sont similaires dans d’autres maladies fibrosantes telle que la maladie de Dupuytren, les cicatrices chéloïdes ou la capsulite rétractile[23].

Plusieurs voies de signalisation joueraient un rôle dans la survenue de la fibrose. Celles-ci ont peut-être un intérêt dans le développement de traitements préventifs de l’ankylose du coude.

Documents relatifs