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La mobilisation passive continue(CPM)

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D. Rééducation Postopératoire :

4. La mobilisation passive continue(CPM)

L’arthromoteur du coude remplace de plus en plus les attelles de postures. C’est une technique récente, dont l’appareil utilisé dérive de l’arthromoteur du genou de VIDAL-BUSCAYRET.[58]Cette méthode n’a pas les inconvénients de la rééducation telle que la formation d’ostéomes, en plus elle permet une mobilisation continue, lente, adaptable, et donc non douloureuse. Cette CPM doit être instaurée en postopératoire immédiat, le patient étant encore sous anesthésie générale. Elle est appliquée sans interruption pendant une semaine, le rythme des mouvements est fixé à un cycle complet toute les 45 secondes [59].

Actuellement, l’attelle est à commande manuelle, c’est le patient lui-même qui règle progressivement la course des mouvements effectués, et son rythme. L’amplitude de flexion-extension va de 0° à 135°, le mouvement de

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supination va de 0° à 170°, elle peut être associée si nécessaire grâce à un système de courroie d’entraînement. L’axe de travail de l’arthromoteur du coude respecte l’axe de flexion extension du coude.

Selon SALTER, la CPM exerce un effet stimulateur significatif sur la cicatrisation des tissus articulaires comprenant le cartilage, tendons et ligaments, prévient la formation des adhérences et favorise la régénération du cartilage articulaire par néo-chondrogenèse.[60] Cette méthode de rééducation n’a pas les inconvénients de la rééducation passive : formation d’ostéomes ou démontage de matériel d’ostéosynthèses. Elle lutte contre l’œdème. Bien que ce soit une méthode (auto-passive), elle n’a pas le caractère contraignant et forcé de l’attelle de posture, mais elle ne dispense pas de la rééducation active, qui doit être débutée la deuxième semaine. [61]

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5. Protocole

A la sortie du bloc opératoire, une attelle plâtrée immobilise le coude opéré dans la position extrême du secteur où l’on souhaite un gain d’amplitude, le plus souvent en extension. Dans notre série nous mettons nos patients dans une attelle en flexion. Le patient doit être confortablement installé, le membre supérieur en position déclive. L’épaule, le poignet et les doigts sont mobilisés pour favoriser la détente musculaire et la circulation de retour. Après retrait de l’attelle, le kinésithérapeute débute les mobilisations actives aidées qui permettent un réveil proprioceptif. Pendant les deux premières semaines postopératoires, la rééducation est marquée par la douleur et les techniques de physiothérapie à visée anti-inflammatoire et antalgique sont indispensables : cryothérapie, drainage postural, manœuvres de drainage lymphatique, presso-thérapie. Les massages sont proscrits car ils favorisent la survenue d’ostéomes et de fibrose [57]. Après 48 heures, le patient débute les mobilisations passives sur arthromoteur. L’attelle motorisée permet une mobilisation passive continue, lente et non douloureuse souvent mieux tolérée que les mobilisations manuelles. Le patient dispose d’une commande pour inverser le sens du mouvement en cas de douleur. Le réglage des amplitudes en flexion et extension est réalisé selon les amplitudes maximales obtenues lors de la séance de kinésithérapie préalable[62] . Après ablation des Redons, vers le 3ème ou 4ème jour postopératoire, l’attelle plâtrée est remplacée par des orthèses réalisées en matériaux thermo formable dans les amplitudes extrêmes de flexion et d’extension. Dans notre série nous n’utilisons que des attelles plâtrées en alternance toutes les 6 heures.

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Les techniques de gain d’amplitude du type «contracter-relâcher» sont utilisées. Dès cicatrisation, la balnéothérapie est employée pour ses effets décontracturants et antalgiques, permettant de nombreux exercices sans déclencher de réaction inflammatoire [57]. La rééducation se poursuit jusqu’à obtention des amplitudes peropératoires, entre 3 et 6 mois, et tant qu’une progression est notée [63]. Le patient doit donc être extrêmement motivé pour poursuivre la rééducation au-delà de 3 mois. Globalement, les différents auteurs obtiennent de 60 à 65 % de bons et très bons résultats [63] et insistent sur le fait que le Résultat final dépend essentiellement de la participation optimale du patient à sa rééducation. Dans notre série, la rééducation a été débutée le 2éme jour postopératoire chez l’ensemble des patients sous antalgique et myorelaxant et certains ont bénéficié bloc analgésique sensitif ., nous avons utilisé des attelles positionnelles postopératoires comme mode passif de la rééducation pour deux patients, alors que les deux autres ont bénéficié d’un athromoteur , ayant fait la preuve de son intérêt [64]. Le travail actif est réalisé par des kinésithérapeutes pour une durée minimale de 4 mois.

E. Epidémiologie

1. Age

L’ankylose du coude peut être observée à tous les âges, mais restent avant tout l’apanage du jeune actif, fait expliqué par la prédominance d’étiologies inflammatoires, et post-traumatique dans presque toutes les publication étudiées, notre étude n’a fait que maintenir et confirmer cette constatation

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Tableau VIII: comparaison du moyen d’âge avec les autres auteurs

Auteurs Nombre de cas Age moyen

Palazzi-Rodriguez[33] 12 15

MASASHIZU KITA[46] 31 27

Rollo et Meccariello[48] 1 34

David ring and Nolla[49] 13 41

Cheng and Morrey[50] 13 33

Maritz laubscher[51] 17 41

Sharin-Karlholm[45] 19 36

Kimura and Vaino[38] 208 39

Campbell[52] 2 35

Note série 4 11

2. Sexe

Il n’y a pas de prédominance nette dans toutes les publications étudiées. Cependant, Dans notre série, nous avons constaté dans les dossiers étant exploitables une prédominance masculine.

Tableau IX: Comparaison de la répartition des cas selon le sexe.

Auteurs Masculin Féminin

Palazzi-Rodriguez[33] 9 3

Rollo et Meccariello[48] 1 0

David Ring and Nolla[49] 9 4

Cheng and Morrey[50] 5 8

Sharin-Karlholm[45] 6 13

Kimura and Vaino[38] 25 157

Campbell[52] 1 1

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