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Les structures et les instances de consultation et de participation

Mgr Mouisset repensa la pastorale dans le souci d’une action commune entre les prêtres, les

religieux et les laïcs dans l’esprit de Vatican II et plus concrètement traduit par la Constitution

Lumen Gentium. Il souhaite passer « d’un laïcat réduit à une obéissance de mineur sous

tutelle

86

» à une mission d’évangélisation confiée à tout le peuple de Dieu.

L’Église est « Peuple de Dieu, corps du Christ, temple de l’Esprit

87

. »

85 Concile Vatican II, Décret sur l’œcuménisme, UNITATIS REDINTEGRATIO, 21 novembre 1964 ; voir aussi

Paul VI, Exhortation apostolique sur l’évangélisation, Annoncer l’Évangile aux hommes de notre temps, décembre 1975, N° 15 § 3 et N° 77 ; voir aussi Campagne œcuménique d’évangélisation, Les Nouvelles Religieuses, N° 34, 7 octobre 1977, p. 4-5 ainsi que Le point de vue de l’évêque de Nice, Les Nouvelles Religieuses, N° 43, 9 décembre 1977, p. 1.

86 Ainsi s’exprimait Mgr G. Philips, l’un des principaux rédacteurs de Lumen Gentium.

De la zone pastorale aux doyennés

Lorsque Mgr Mouisset succède à Mgr Rémond en 1963, le diocèse de Nice est divisé en

vingt-trois doyennés de taille inégale

88

. Pour refaire des instances de travail communes et

favoriser la communion dans l’Église locale, suite à des propositions faites par des

commissions

89

, Mgr Mouisset, le 1

er

septembre 1963, désigne six zones pastorales

90

(Nice,

Menton, Antibes, Cannes, Grasse, Nice-intérieur, soit le haut pays-niçois) en remplacement

des doyennés existants.

Ce regroupement inter-paroissial

91

, objet d’une résolution du Conseil presbytéral en 1967 puis

d’une décision du Conseil presbytéral

92

en mars 1968, juin 1968 et juin 1969, fut établi selon

les critères élaborés par l’Assemblée des évêques de Lourdes en novembre 1969, qui précisa

les critères de définition de l’ « unité pastorale nouvelle

93

». Ils sont caractérisés

essentiellement par : 1. un ensemble humain de base, où l’attention apostolique est portée

avant tout sur la vie des gens et leurs relations entre eux ; 2. l’exercice de la coresponsabilité

des prêtres chargés de l’évangélisation de cet ensemble humain, coresponsabilité se traduisant

en particulier par l’attribution à chacun de ministères déterminés valables dans toute l’unité

pastorale ; 3. l’association des religieuses et des laïcs avec les prêtres dans une coordination

organique pour réaliser la tâche apostolique du Peuple de Dieu.

88 Cf. thèse vol. 2, p. 312-313.

89 Mgr Mouisset fait allusion à des commissions qui, en 1963, ont travaillé des propositions pour les zones et la réforme financière. Pour plus de précisions, voir Les Nouvelles Religieuses, N° 3, 31 décembre 1964, p. 6.

90 Les enquêtes de sociologie religieuse conduites par le chanoine F. BOULARD posaient déjà la question d’un

seuil de viabilité pour les petites paroisses avec des soucis financiers. Il portait attention sur l’aspect humain et les capacités de réaliser l’Église en un lieu. Dès 1956, le chanoine BOULARD avait posé la question d’un minimum numérique pour le dynamisme d’une collectivité locale et pour la viabilité d’une paroisse. Il avait retenu cette suggestion de curés du Bugey, en charge de petites paroisses : « La mise en commun de certains secteurs de la vie paroissiale sera l’étape nécessaire à une nouvelle distribution des paroisses : cette nouvelle distribution devant se révéler dans la vie, et non être présentée comme un cadre imposé à la vie ». Cf. « Problème d’un “optimum” de population pour les paroisses rurales » dans Paroisses urbaines, paroisses rurales, Actes de la Ve Conférence internationale de sociologie religieuse, tenue à Louvain en 1956, éd. Casterman, 1958, p. 178. Voir aussi F. BOULARD, Premiers itinéraires en sociologie religieuse, Éditions Économie et humanisme, Les Éditions Ouvrières, Paris, 1954, coll. de sociologie religieuse, p. 101-110. Voir aussi illustration dans thèse vol. 2, p. 314.

91 Échange pastoral avec Monseigneur l’Évêque, Les Nouvelles Religieuses, N° 33, 26 septembre 1969, p. 3.

92 Compte rendu de la session du Conseil presbytéral 10-11-12 juin 1968, Les Nouvelles Religieuses, N° 24, 5

juillet 1968, p. 8-9.

93 Voir aussi Jean Paul II, Instruction, Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement, Erga migrantes caritas Christi (La charité du Christ envers les migrants), Unités pastorales, 95.

Cette initiative a été présentée aux prêtres du diocèse dans la « Lettre aux prêtres » du 26

octobre 1969 avec indication du sens dans lequel cette réforme s’accomplira dans le diocèse :

constitution de « secteurs pastoraux

94

», désignation par le responsable de zone, en accord

avec les prêtres du secteur, d’un «animateur du secteur», réunions de secteurs d’une

demi-journée par mois au moins avec la présence de quelques religieuses et laïcs, répartition entre

les prêtres du secteur des charges communes à l’ensemble humain, à partir d’octobre 1970,

révision de la répartition provisoire en secteurs, constitution de secteurs pour trois ans,

élection par les prêtres du secteur d’un «responsable de secteur», constitution par secteur d’un

Comité d’évangélisation comprenant prêtres, religieuses et laïcs. Cette réorganisation

pastorale a fait l’objet des travaux du Conseil presbytéral en mars 1968, juin 1968 et juin

1969.

Mgr Mouisset ne souhaite supprimer ni la paroisse « qui atteint surtout les gens par le culte et

dans le cadre de leur habitat (…), ni la zone « que nous avions conçue comme un lieu de

rencontre des prêtres (…) », mais tend, de par la création de secteurs pastoraux, vers une

évangélisation de proximité

95

. Vatican II nous oblige à penser la mission dans un cadre

strictement diocésain. La mission est un acte à la fois divin et humain. « …Il a plu à Dieu que

les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel ;

il a voulu au contraire en faire un peuple… » (L.G. 9). C’est la mission qui créé la

communauté et non pas l’inverse.

Un premier bilan après un an, effectué lors de la session de juin 1970 du Conseil, encouragea

le cadre des Unités pastorales nouvelles comme une étape nécessaire à privilégier. À partir

d’octobre 1970, Mgr Mouisset continua d’affiner les structures du diocèse en créant, à titre

provisoire, des « secteurs pastoraux »

96

à l’intérieur des six zones et en constituant dans

chaque secteur un comité d’évangélisation. La session de décembre 1970 a défini le secteur

97

comme un lieu où l’on apprend à décider ensemble.

94 On appelle « secteur pastoral » tout groupement interparoissial qui tend à devenir une « unité pastorale nouvelle » selon les critères définis par l’Assemblée Évêques-prêtres de Lourdes en novembre 1969.

95 Entretien pastoral avec Monseigneur l’Évêque, Les Nouvelles Religieuses, N° 31, 11 septembre 1970, p. 4.

96 Note directive sur les « secteurs pastoraux », 7e session du Conseil presbytéral, Les Nouvelles Religieuses, N° 1, 9 janvier 1970, p. 1 ; voir aussi Les Nouvelles Religieuses, N° 1, 8 janvier 1971 et 12e session du Conseil presbytéral, Les Nouvelles Religieuses, N° 26, 30 juin 1972.

97 Compte rendu des carrefours du conseil presbytéral, 14-15 décembre 1970, Les Nouvelles Religieuses, N° 1, 8 janvier 1971, p. 9.

Il faudra attendre avril 1974 pour que naissent des propositions pastorales sur la participation

des laïcs à la vie et à mission de l’Église, d’où la réorganisation des zones et des secteurs

pastoraux en seize « Unités pastorales »

98

.

Ces propositions faisaient suite à la réflexion de l’Assemblée plénière des Évêques de 1973

qui posait la question : « Tous responsables dans l’Église ?

99

». Ce système fonctionna jusqu’à

la fin de son épiscopat.

Mgr Saint-Macary adapte et remplace la note de Mgr Mouisset du 1

er

septembre 1974 sur « la

réorganisation des zones et des secteurs en unités pastorales », qui entre en vigueur le 1

er

septembre 1984

100

.

Parmi les orientations pastorales du 15 juin 1989, promulguées pour l’avenir du diocèse de

Nice, figure la création de quatorze doyennés

101

. Mgr Saint-Macary réduit ces quatorze

doyennés à douze doyennés en 1992

102

.

La situation du diocèse de Nice à l’arrivée de Mgr Mouisset en 1962 était de vingt-trois

doyennés de taille inégale. Le passage de quatorze à douze doyennés s’explique par la quête

de proximité voulue par Mgr Saint-Macary entre tous les membres de son diocèse dans le but

d’un travail efficace d’évangélisation.

De la commission synodale au Conseil pastoral diocésain

Dès 1964, Mgr Mouisset introduisait l’esprit du concile Vatican II, par la mise en place, dans

le sillon de préparation du Synode, de neuf commissions synodales

103

. Six commissions sont

créées : Pastorale des adultes, Pastorale des enfants et des jeunes, Commission du clergé et

des séminaires, Commission d’action charitable et sociale, Commission des religieuses,

Commission des Nouvelles églises. S’y ajoutent trois commissions déjà actives mais

refondues : Commission du temporel, Commission de liturgie et d’art sacré, Commission

98 Cette réorganisation fait suite au vote du texte le 8 novembre 1969 par l’assemblée Évêques–Prêtres de

Lourdes sur la mise en place d’Unités pastorales Nouvelles, Les Nouvelles Religieuses, N° 42 du 28 novembre

1969 ; voir aussi XVe session du Conseil presbytéral, Les Nouvelles Religieuses, N° 19, 17 mai 1974, p. 8.

99 L.G. N° 10 ; voir aussi « Réflexions épiscopales », Les Nouvelles Religieuses, N° 12, 21 mars 1980, p. 1.

100 « Organisation des unités pastorales », Les Nouvelles Religieuses, N° 30, 7 septembre 1984, p. 3-4.

101 Mgr Saint-Macary, « Ordonnance de Mgr l’Évêque, concernant les doyennés, Orientations pastorales pour

l’avenir du diocèse de Nice », 15 juin 1989, Les Nouvelles Religieuses, N° 25, 30 juin 1989, p. 15.

102 « Ordonnance de Mgr l’Évêque », Les Nouvelles Religieuses, N° 29, 4 septembre 1992, p. 2, voir aussi Diocèse 2000, Document de travail, col. 2, p. 12.

103 Les Nouvelles Religieuses, N° 3, 31 décembre 1964, p. 6 ainsi que La réunion du Conseil presbytéral, Les

d’enseignement religieux. Ces commissions jouent pour lui un rôle de suppléance au Conseil

pastoral

104

demandé par le Concile Vatican II

105

.

Un Conseil épiscopal de laïcs

Il innove en janvier 1965 en annonçant lors de la présentation des vœux aux chrétiens de «

l’École Libre

106

, des mouvements et des œuvres » son intention de créer un Conseil épiscopal

de laïcs. « Des laïcs seront invités à faire partie, comme le souhaite le Concile, des diverses

commissions diocésaines qui examineront les aspects divers de la pastorale diocésaine »

107

.

Le Concile a posé le principe de la « participation » des laïcs à la Mission de l’Église dans le

Décret sur la charge pastorale des Évêques : « Il est tout à fait souhaitable, que, dans chaque

diocèse, soit établi un Conseil pastoral particulier, présidé par l’Évêque diocésain lui-même et

auquel participent des clercs, des religieux et des laïcs, spécialement choisis. À ce Conseil, il

appartiendra de rechercher ce qui se rapporte au travail pastoral, de l’examiner et de formuler

à son sujet des conclusions pratiques ».

La deuxième réunion du Conseil épiscopal des laïcs a eu lieu le mardi 1

er

juin 1965

108

. Des

sujets divers y ont été évoqués : hiérarchie et laïcat, « l’affaire de la J.E.C. » et du blâme de «

Témoignage chrétien », mais aussi le concile Vatican II, la déclaration à propos du lock-out

de Sud-Aviation, les nouvelles églises et la réforme liturgique. Une autre réunion du Conseil

épiscopal des laïcs avec pour thème l’après concile et l’apostolat des laïcs s’est déroulée le 18

janvier 1966

109

.

Mais à la parution du Motu proprio Ecclesiae Sanctae de 1966, Mgr Mouisset constate qu’il a

anticipé la direction indiquée par le Motu Proprio : « Il appartient au Conseil pastoral

104 Mgr Mouisset, « Participation», Les Nouvelles Religieuses, N° 39, 11 novembre 1966, p. 1-2 ; voir aussi Mgr Mouisset, « Lettre de l’évêque de Nice aux prêtres de son diocèse sur le Conseil presbytéral », 25 février 1967, p. 3 – Mgr Mouisset parle de « Conseil de pastorale diocésaine » – ; voir aussi «La réunion du Conseil presbytéral», Les Nouvelles Religieuses, N° 36, 20 octobre 1967, p. 3, ainsi que la «Lettre de Monseigneur l’Évêque aux prêtres exerçant leur ministère dans le diocèse de Nice», 1er février 1969, p. 3 et «L’intervention d’un laïc», Les Nouvelles Religieuses, N° 24, 19 juin 1970, p. 6.

105 Motu proprio, 1966 ; Décret sur la fonction pastorale des Évêques dans l’Église, N° 27 ; voir aussi, « Réflexions épiscopales », Les Nouvelles Religieuses, N° 13, 31 mars 1972, p. 1.

106 Ce sont les auteurs de la loi du 15 mars 1850 qui ont imaginé d’appeler « écoles libres » les « écoles primaires ou secondaires fondées et entretenues par des particuliers ou des associations » (art. 17). Le mot « libre » signifie la « liberté de l’enseignement », primaire et secondaire proclamée en 1850. Ce texte de loi postule que les écoles de l’État se distinguent de celles qui n’en sont pas.

107 « Les vœux de l’École libre, des mouvements et des œuvres ce », Les Nouvelles Religieuses, N° 4, 22 janvier 1965, p. 10.

108 Conseil épiscopal des laïcs, Les Nouvelles Religieuses, N° 24, 11 juin 1965, p. (5-7, 12).

d’étudier et d’examiner tout ce qui touche aux œuvres pastorales et d’émettre des conclusions

pratiques afin que la vie et l’activité du Peuple de Dieu soient plus conformes à l’Évangile. Le

Conseil pastoral qui n’a que voix consultative, peut être constitué de diverses manières…

L’évêque pourra le convoquer chaque fois qu’il le jugera à propos ». Les questions générales

concernant la foi, l’orthodoxie, les principes moraux ou les lois de l’Église universelle sont

traitées uniquement par l’Évêque et les membres du Collège épiscopal mais peuvent être

soumises au Conseil pastoral

110

.

Les précisions apportées par le Motu proprio en 1966 constituent un frein à la dynamique de

participation telle que proposée par le Concile et envisagée par Mgr Mouisset. Les œuvres

pastorales prennent le relais du travail pastoral. La précision apportée du statut du conseil

pastoral à voix consultative met fin à la latitude proposée par Vatican II. En effet le manque

de précision du texte de Vatican II traduit une dynamique d’ouverture et donnait libre cours à

l’évêque en fonction de sa personnalité d’opter pour la voix consultative ou délibérative.

Mgr Mouisset a inscrit sa dynamique diocésaine dans l’esprit conciliaire et plus encore,

appliquant le texte dans l’ouverture réservée par le droit. Que ce soit au Conseil épiscopal de

laïcs ou au Conseil de pastorale diocésaine en 1966, – relais du Conseil épiscopal de laïcs –,

composé des responsables de zones et responsables diocésains de pastorale, les questions

débattues étaient réservées jusque-là au Conseil épiscopal. L’évêque attribue au Conseil

épiscopal de laïcs une fonction non seulement consultative, mais aussi une fonction de

participation au gouvernement de l’Église en ce qui concerne la vie et l’action des laïcs.

C’était assurément une avancée dans les deux conseils successifs, sur le plan de la

composition de ses membres et la nature de l’échange, le Conseil épiscopal de laïcs ayant une

participation active à la décision.

La mise en route du Conseil presbytéral

Ce même Motu proprio, en application de la décision prise par les évêques lors de la dernière

session du concile Vatican II en décembre 1965, a prescrit l’instauration dans chaque diocèse

110 Paul VI, Constitution dogmatique sur l’église, Lumen Gentium, 25, 21 novembre 1964 ; Paul VI, Décret sur la

charge pastorale des évêques dans l’Église, Christus Dominus, 12-14, 28 octobre 1965 ; Congrégation pour le

d’un Conseil presbytéral « afin d’assister efficacement l’évêque de ses conseils dans le

gouvernement du diocèse

111

».

Une amorce du Conseil presbytéral eut lieu à Nice dès 1963, lors de la création des zones

pastorales. Mgr Mouisset élabora un premier projet de statuts

112

pour la création du premier

Conseil presbytéral en 1967. Il appliqua la finalité du Conseil presbytéral exprimée par le

Motu proprio, à savoir une assistance efficace des conseils des prêtres et une écoute optimum

de ses prêtres. Le conseil presbytéral s’est réuni pour la première fois le 14 juin 1967

113

, sous

la présidence de Mgr Mouisset et a été institué pour trois ans, soit jusqu’au 1

er

juillet 1970

114

.

Une résolution adoptée lors de la seconde rencontre du Conseil presbytéral consista en

l’orientation du renouvellement des commissions pastorales dans la direction du futur Conseil

pastoral tel que le prévoit le Concile Vatican II – composé de prêtres, religieux et laïcs –,

projet initial de Mgr Mouisset en 1964. Ce renouvellement sera l’œuvre d’un conseil de

zone

115

, auquel tous les prêtres seront intéressés. La résolution adoptée par le Conseil

presbytéral est la conclusion d’un constat de déficiences concernant les commissions

pastorales : le manque d’intégration des laïcs dans ces commissions, la question de l’autorité,

de la compétence et de la responsabilité de ces commissions, l’absence de liaison entre les

commissions et les autres organismes diocésains.

La mise en place du Conseil paroissial et du Conseil pastoral en zone pastorale

En 1976, Mgr Mouisset fait le constat d’un recul de dix ans suite à la disparition progressive

des conseils paroissiaux, car les conseils pastoraux ou d’évangélisation ne sont pas

représentatifs des paroisses

116

. En effet, sur les seize secteurs pastoraux créés en 1974 pour

l’administration diocésaine, deux secteurs seulement créèrent des conseils pastoraux.

111 « À propos des statuts du Conseil presbytéral… (1), XVIIe session du Conseil presbytéral », Les Nouvelles Religieuses, N° 28, 12 septembre 1975, p. 4.

112 Mgr Mouisset, « Lettre de l’évêque de Nice aux prêtres de son diocèse sur le Conseil presbytéral », 25 février 1967 ; voir aussi « Note sur les élections au Conseil presbytéral », 10 mars 1967 ; Archives diocésaines.

113 Mgr Mouisset, Ordre du jour, 5 juin 1967 ; voir aussi Mgr Belckx, « Compte rendu des carrefours, La première rencontre du Conseil presbytéral », 14 juin 1967, p. 1-3, Archives diocésaines, ainsi que « Première réunion du Conseil presbytéral », Les Nouvelles Religieuses, N° 24, 23 juin 1967, p. 7. Pour illustration, voir thèse vol. 2, p. 316.

114 Mgr Mouisset, « Lettre de l’évêque de Nice aux prêtres de son diocèse sur le Conseil presbytéral », 25 février 1967, p. 2 ; voir aussi « Conseil presbytéral », Les Nouvelles Religieuses, N° 20, p. 1-3.

115 Abbé Trotabas, « La réunion du Conseil presbytéral », Les Nouvelles Religieuses, N° 36, 20 octobre 1967, p. 3.

Une nouvelle étape d’évolution pastorale sera la mise en route des Conseils paroissiaux

117

,

orientations votées lors de la XIII

e

session du Conseil presbytéral les 5, 6 et 8 juin 1978. Ce

vote approuvé par l’Évêque devient orientation diocésaine

118

. Mgr Mouisset renforce

l’incitation de 1978 à la réalisation d’un conseil paroissial

119

.

Dans la ligne du synode des évêques et du Conseil presbytéral diocésain, Mgr Mouisset

demande que fonctionne dans chaque paroisse un Conseil paroissial et dans chaque unité

pastorale un Conseil pastoral.

Pour Mgr Mouisset, le bon fonctionnement du Conseil pastoral diocésain est tributaire de la

mise en place du Conseil paroissial et du Conseil pastoral car il est important que les laïcs

prennent leurs responsabilités en étant associés au gouvernement quotidien de l’Église. Mgr

Mouisset anticipe la mise en place d’une Équipe d’Animation Pastorale qui s’inscrit dans

l’esprit d’une ecclésiologie de communion et de mission. C’est un organe de collaboration

prêtres-laïcs au sein d’une paroisse.

Le Conseil pastoral paroissial fait l’objet d’orientations pastorales en 1993, puis une rencontre

diocésaine des conseils pastoraux

120

en 1995 fait le bilan de la création des conseils pastoraux

paroissiaux et économiques avec pour critère le souci d’une participation réelle de tous les

membres du peuple de Dieu. Trois directions sont prioritaires au terme de la journée : 1. Le

développement de nouvelles figures dans l’organisation de l’Église diocésaine tels le conseil

pastoral diocésain, le trinôme paroissial composé du curé, du conseil paroissial et de l’équipe

d’animation pastorale sans oublier l’ouverture de la paroisse à la trilogie

paroisses-services-mouvements ; 2. Garder le cap de l’évangélisation au-delà de la situation du manque de

prêtres et d’une société sans référence à Jésus-Christ ; 3. Nous fortifier vers l’avenir dans un

rapport nouveau prêtres-laïcs ce qui entraîne pour tous une conversion des mentalités.

Le conseil pastoral diocésain

Enfin, lors de la 45

e

session du Conseil presbytéral en 1989, a été admis le principe du

Conseil pastoral diocésain et l’évêque a donné son approbation pour un an aux statuts de ce

117 « Préparation au Conseil presbytéral », 12-13-15 décembre 1977 », « Les Conseils paroissiaux, Les Nouvelles Religieuses, N° 34, 7 octobre 1977, p. 1-3 ; voir aussi « Les Conseils paroissiaux », Les Nouvelles Religieuses, N° 3, 20 janvier 1978, p. 4-5, ainsi que « Préparation du Conseil presbytéral, Les Conseils paroissiaux», Les Nouvelles Religieuses, N° 9, 3 mars 1978, p. 1-5. Paul VI, Exhortation sur l’Évangélisation, « Les laïcs peuvent aussi se sentir appelés ou être appelés à collaborer avec leurs pasteurs au service de la communauté ecclésiale, pour la croissance et la vie de celle-ci », (Documentation Catholique, N° 73, 4 janvier 1976, p. 16).

118 Les Nouvelles Religieuses, N° 23, 7 juillet 1978, p. 6-9.

119 CIC c. 536.

120Les Nouvelles Religieuses, N° 35, 9 décembre 1994, p. 625-627 ; voir aussi Les Actes de la Rencontre des Conseils paroissiaux, N.D. Auxiliatrice, le 6 juin 1995, Les Nouvelles Religieuses, N° 15, 27 juillet 1995, p. 273-309.

nouvel organe le 21 juin 1990

121

. C’est le 29 juin 1991 qu’a lieu la réunion constitutive du

Conseil pastoral diocésain

122

, composé autour de l’évêque, d’un vicaire général, de deux

prêtres membres du Conseil presbytéral, un diacre, une religieuse et quinze laïcs, soit dix

hommes et dix femmes

123

.

Formé de vingt membres (prêtres, diacres, religieux et laïcs des paroisses, mouvements et