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La gestion financière

À l’arrivée à Nice de Mgr Mouisset en 1962, les statuts de l’administration financière du

diocèse de Nice sont de 1950. Ainsi l’administration du temporel diocésain comporte

l’administration paroissiale courante (livre-journal, classeur-répartiteur, tableau des tarifs et

126 « Demande d’un coadjuteur, XXIXe session du Conseil presbytéral », 15-16-18 juin 1981, Les Nouvelles Religieuses, N° 28, 10 juillet 1981, p. 11-12 ; voir aussi Les Nouvelles Religieuses, N° 2, 8 janvier 1982, p. 17.

barèmes des répartitions, registre des fondations, registre des messes manuelles, classeur des

pièces comptables) et la gestion financière (caisse, compte en banque, placement des fonds,

emprunts paroissiaux, échéances, aliénation des valeurs, livre de caisse) et les formes

intermittentes de l’administration paroissiale (la contribution aux œuvres diocésaines et

catholiques, les œuvres paroissiales exceptionnelles, la responsabilité des églises et du

mobilier, les modalités de contrôle). Il entreprit donc une vaste réforme visant à moderniser et

à rééquilibrer l’organisation financière du diocèse

127

.

Dès 1963, Mgr Mouisset promulguait un nouveau règlement sur l’organisation financière

128

.

Celui-ci stipule que les fonds nécessaires au fonctionnement du diocèse sont groupés en

quatre caisses : la Caisse du Denier du Clergé, la Caisse des Séminaires, la Caisse des

Constructions d’Église et la Caisse des besoins du diocèse (administration et Œuvres

diocésaines, entretien des biens immobiliers). Ces caisses, gérées par le Directeur général de

l’Administration et du Temporel et par une Commission du Temporel, sont alimentées tant

par les quêtes impérées

129

, dont le montant est versé au diocèse et par des taxes prélevées sur

les ressources paroissiales. Le surplus des quatre caisses constitue une réserve générale dont

l’évêque a libre cours de gestion.

À la demande des prêtres, l’évêque a limité à six, le nombre de quêtes impérées en paroisses :

La quête spéciale pour les Séminaires est assurée le jour de Noël et celle pratiquée lors de la

Journée des Vocations, sera étendue à un plus grand nombre de paroisses. Les communautés

chrétiennes participent aussi à une quête impérée pour la construction d’Églises, faite dans

toutes les paroisses le jour de Pâques. Une quête pour les Besoins du diocèse est fixée au 1

er

dimanche de Carême. Trois autres quêtes seront faites dans chaque paroisse : pour les

Missions le 3

e

dimanche d’octobre, pour le Secours catholique, le 3

e

dimanche de novembre,

et pour les Besoins généraux de l’Église (Denier de Saint-Pierre, Lieux Saints, Facultés

Catholiques, etc., le dimanche de la Trinité. Le montant de ces quêtes non destinées aux

Caisses diocésaines sera réparti par les soins de l’Évêché.

Les tarifs de mariages ou d’enterrements sont laissés à la discrétion du curé de la paroisse sur

la base des tarifs fixés selon les catégories : trois classes en Paroisses urbaines, deux classes

en Paroisses intermédiaires ou une classe en Paroisses rurales.

127 Cf. thèse vol. 2, p. 317, 319-320.

128 « Règlement sur l’organisation financière du diocèse de Nice », 28 août 1963 ; Archives diocésaines.

En 1965, Mgr Mouisset établit trois règlements administratifs : le règlement sur la

comptabilité paroissiale qui concerne les curés, le règlement diocésain automobile qui

concerne tous les prêtres qui usent d’une voiture pour leur ministère, l’attribution éventuelle

d’indemnités de déménagement

130

.

En 1968, compte tenu des propositions du Conseil presbytéral et de la Commission du

Temporel, Mgr Mouisset établit un nouveau règlement sur l’organisation financière du

diocèse de Nice qui annule et remplace tant le règlement financier de 1963 ainsi que les

règlements administratifs de 1965. Ces dispositions entreront en vigueur le 1

er

janvier 1969

131

.

Dans ce nouveau règlement, les fonds nécessaires au fonctionnement du diocèse sont groupés

en six caisses : Caisse du Denier du Clergé, Caisse des Séminaires, Caisse des Œuvres

diocésaines, Caisse des frais généraux du diocèse, Caisse de l’immobilier et Caisse des

Nouvelles Églises. La quête pour les nouvelles Églises se rajoute aux trois quêtes en fonction

en 1963.

Le règlement financier de 1968 était muet sur la question des tarifs des mariages, des

enterrements ou des services funèbres. Le Conseil presbytéral du 13 juin 1969 a adopté à

l’unanimité des prêtres, la suppression des différentes classes dans tout le diocèse et

l’institution d’une classe unique avec tarif unique de base pour les funérailles, les services

funèbres et les mariages ainsi que l’abrogation des conventions entre paroisses et Pompes

funèbres

132

. Cette mesure décidée par l’Évêque sera appliquée à partir du 1

er

janvier 1970

133

.

Une décision importante a été prise lors de la 6

e

session du Conseil presbytéral le 13 juin

1969, celle de rendre obligatoire la participation effective des laïcs à la gestion des finances

paroissiales et diocésaines

134

.

130 Mgr Mouisset, « Lettre de l’Évêque de Nice aux prêtres de son diocèse sur quelques règlements administratifs », 15 février 1965.

131 Lettre de Mgr l’évêque aux prêtres de son diocèse au sujet du « Règlement sur l’organisation financière du diocèse de Nice du 8 décembre 1968 », 10 décembre 1968 ; voir aussi « Règlement sur l’organisation financière du diocèse de Nice », 8 décembre 1968 ; Archives diocésaines de Nice.

132 « 6e session du Conseil presbytéral », Les Nouvelles Religieuses, N° 23, 13 juin 1969, p. 6-7 ; voir aussi « Échange pastoral avec Monseigneur l’Évêque », Les Nouvelles Religieuses, N° 33, 26 septembre 1969, p. 4.

133 « Lettre de Mgr l’évêque aux prêtres exerçant un ministère dans le diocèse de Nice », 26 octobre 1969, Archives diocésaines de Nice.

134 « 6ème session du Conseil presbytéral », Les Nouvelles Religieuses, N° 23, 13 juin 1969, p. 6-7 ; voir aussi « Échange pastoral avec Monseigneur l’Évêque », Les Nouvelles Religieuses, N° 33, 26 septembre 1969, p. 4.

Un nouveau règlement financier, aboutissement d’un travail entre la Direction et la

Commission du Temporel, entre en vigueur le 1

er

janvier 1973

135

. Le présent règlement

concerne l’organisation générale, les dispositions particulières et les quêtes impérées. Les

annexes de 1968 sont maintenues. Le 21 août 1973, la Commission Nationale du Temporel

proposait un dossier de réflexion diocésaine dont les conclusions participeraient au rapport

final de la Commission Nationale du Temporel.

Mgr Mouisset réalise un dernier règlement sur l’organisation financière du diocèse de Nice le

1

er

juillet 1976

136

.

En 1986, dans la voie du Code de droit canonique, cc. 492-494, Mgr Saint-Macary met en

place le Conseil économique

137

et nomme un économe diocésain. Il encourage également les

curés à instaurer un tel Conseil dans chaque paroisse en vertu du Code de Droit canonique

1983

138

. Mgr Saint-Macary fait référence au c. 492 qui stipule que dans chaque diocèse sera

constitué un Conseil pour les affaires économiques. Le Code de droit canonique fait état

uniquement du conseil économique diocésain et ne parle pas du conseil économique

paroissial. Seul le conseil économique diocésain est reconnu de droit.

Il promulgue le règlement diocésain pour le Conseil pastoral paroissial et le Conseil

économique paroissial en janvier 1987

139

rendant ce dernier obligatoire dans toutes les

paroisses du diocèse et fixe un échéancier d’évaluation en unités pastorales pour l’année

1988

140

. Le règlement diocésain pour le conseil paroissial pastoral définit le conseil et sa

mission : 1. C’est un lieu d’information et de décision ; 2. La mission du Conseil paroissial

commande le choix de ses membres ; 3. La coresponsabilité clergé–religieux–religieuses–

laïcs impose aussi des méthodes de travail. En conclusion, un conseil paroissial pastoral sera

donc constitué dans chaque paroisse, présidé par le curé (cf. C. 536) et chaque paroisse

établira un règlement intérieur approuvé par l’Ordinaire à partir de ce texte. Le règlement

diocésain pour le conseil paroissial économique est défini en quatre points : le rôle, la

135 « Règlement sur l’organisation financière du diocèse de Nice », 30 décembre 1972 ; Archives diocésaines de Nice.

136 « Règlement sur l’organisation financière du diocèse de Nice », 1er juillet 1976 ; Archives diocésaines de Nice.

137Les Nouvelles Religieuses, N° 3, 18 janvier 1985, p. 8.

138 Les conseils paroissiaux, deuxième partie, XXXXème session Conseil presbytéral, Les Nouvelles Religieuses, N° 2, 9 janvier 1987, p. 1 ; voir aussi Constitution de la commission du clergé diocésain, Les Nouvelles Religieuses, encart, N° 40, 21 novembre 1986.

139Les Nouvelles Religieuses, N° 2, 9 janvier 1987, p. 4-6.

140 Les conseils paroissiaux, deuxième partie, XXXXème session Conseil presbytéral, Les Nouvelles Religieuses, N° 2, 9 janvier 1987, p. 1 ; voir aussi Les Nouvelles Religieuses, N° 44, 18 décembre 1987, p. 3.

nomination et la composition, la méthode de travail et le fonctionnement, les conflits et

arbitrage.

Les diacres permanents font aussi partie de droit du Conseil économique paroissial. Dès 1989,

l’évêque créée le conseil diocésain pour les affaires économiques. Formé de deux prêtres et

six laïcs, ce Conseil se réunit tous les deux mois, prépare le budget du diocèse, approuve les

comptes des recettes et dépenses, assiste l’économe diocésain dans l’administration des biens

du diocèse.

Après consultation du Conseil presbytéral de décembre 1991, il rédige une Ordonnance

épiscopale pour la mise en route dès le 1

er

janvier 1992 du nouveau Plan comptable ainsi que

du nouveau règlement diocésain pour les affaires économiques, ce dernier remplaçant celui du

1

er

février 1987. Celui-ci sera mis à jour en 1997.

Ces deux documents ont été préparés par le Conseil des affaires économiques

141

.

Progressivement, tous les rouages financiers connurent une centralisation diocésaine

142

pour

mieux répartir les finances selon les besoins.