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2-6 Analyse statistique

VI. Evolution et complications :

1) Structure générale

1.1) L’épiderme

L’épiderme est la couche la plus superficielle de la peau dont l’épaisseur est variable, maximale pour les régions palmo-plantaires (1,5mm), minimale au niveau des paupières (0,05mm). C’est un épithélium malpighien pavimenteux pluristratifié kératinisé qui se renouvelle continuellement. Les kératinocytes représentent la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %). Les autres types cellulaires sont les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel.

L’épiderme ne contient ni vaisseaux sanguins ni vaisseaux lymphatiques, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres. Sa surface comporte des orifices pilosébacés, des pores et des dépressions plus ou moins importantes (réseau micro-dépressionnaire, empreintes digitales, rides, plis).

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C’est ainsi que l’on retrouve de l’intérieur vers l’extérieur (figure 2) : La couche basale (la couche germinative)

Le stratum spinosum (la couche épineuse) Le stratum granulosum (la couche granuleuse) Le stratum lucidum (la couche claire)

Le stratum corneum (la couche cornée)

1.1.1) La couche basale :

(La couche germinative) assure par les mitoses de ses cellules le renouvellement de l’épiderme ; ses cellules, cubiques ou prismatiques, situées au contact de la jonction dermo-épidermique (JDE), contiennent de nombreux grains de mélanine phagocytés qui permettent à l’épiderme d’assurer son rôle de protection de la lumière et qui sous-tendent le rôle de régulation de la pigmentation cutanée qu’ont les kératinocytes. (13)

1.1.2) Le stratum spinosum :

Forment 3 à 4 assises de cellules en peau fine et 5 à 6 en peau épaisse. Les cellules commencent à s’aplatir, mais le noyau et les organites cytoplasmiques sont intacts. Les filaments intermédiaires de kératine sont groupés en faisceaux denses. Les desmosomes sont normaux. (13)

1.1.3) Le stratum granulosum :

Dans la couche granuleuse, la cellule est très aplatie, le noyau commence à dégénérer et surtout apparaissent au sein des trousseaux de filaments de kératine de nombreux grains de kératohyaline et des kératinosomes. (7) Le cytoplasme bourré de granulations, fortement colorées par l’hématoxyline, substance

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précurseur de la kératine qui va s’accumuler peu à peu dans les cellules du stratum granulosum pour occuper dans la couche cornée, la totalité de la cellule : c’est le processus de kératinisation.

1.1.4) Le stratum lucidum :

Il n’est présent que dans les épidermes épais, fait de 2 à 5 assises de cellules aplaties, éosinophiles et anucléées.

1.1.5) Le stratum corneum :

Représente la couche la plus externe de l’épiderme en contact avec l’environnement extérieur et est composée de grandes cellules polyédriques plates ; les cornéocytes. Le noyau et les organites cytoplasmiques ont totalement disparu et le cytoplasme est rempli de trousseaux fibrillaires formés à partir des filaments de kératine et des grains de kératohyaline. La membrane plasmique est épaissie par accumulation sur son versant cytoplasmique par des protéines d’où le rôle de protection contre les agressions externes. En superficie de la couche cornée, les cornéocytes se détachent de l’épiderme (desquamation) après la lyse du cément intercellulaire et des cornéodesmosomes.

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Figure 17: Représentation schématique d’une coupe transversale de l’épiderme humain (14)

1.2) La jonction dermo-épidermique

Egalement dénommée membrane basale épidermique, c’est la région acellulaire qui sépare le derme de l’épiderme. Quatre zones sont classiquement distinguées : la membrane plasmique, la lamina lucida, la lamina densa et la zone fibrillaire.

La jonction dermo-épidermique assure dans la peau plusieurs fonctions fondamentales : (15)

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 Détermine la polarité des kératinocytes basaux, l’organisation spatiale des kératinocytes et donc la structure de l’épiderme. Lors de la stratification de l’épiderme, les kératinocytes qui prolifèrent restent attachés à la membrane basale et les cellules-filles générées migrent dans les couches supérieures de l’épiderme vers l’extérieur.

 Barrière sélective permettant le contrôle des échanges moléculaires et cellulaires entre les deux compartiments.

 Rôle fondamental lors de la ré-épidermisation lors de la cicatrisation cutanée en servant, au travers des glycoprotéines qui la constituent (principalement les laminines) de support pour l’adhésion et la migration des kératinocytes.

Figure 18: Vue au microscope électronique à transmission de la jonction dermo-épidermique de la peau humaine. (16)

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1.3) Le derme

Plus épais que l'épiderme mais moins dense, il est séparé de ce dernier par la jonction dermo-épidermique. C'est un tissu conjonctif contenant des fibres de collagène et d'élastine et des cellules appelées fibroblastes. On retrouve également des cellules immunitaires telles que les mastocytes et les macrophages. La région supérieure du derme qui représente environ 1/5 de l'épaisseur de cette couche est appelée derme papillaire. L'autre partie constitue le derme réticulaire. A la différence de l'épiderme, le derme contient de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques qui permettent sa nutrition.

C'est dans le derme que l'on retrouve les annexes cutanées que sont les glandes sudoripares et les follicules pilo-sébacés. (17)

1.4) L’hypoderme

Continuant le derme vers la profondeur, l’hypoderme est un tissu conjonctif lâche sous-cutané richement vascularisé qui, selon les conditions de nutrition et les régions de la peau, contient plus ou moins du tissu adipeux.

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1.5) Vascularisation cutanée

Figure 19: Représentation schématique de l’organisation de la microcirculation cutanée (18)

La vascularisation cutanée est très abondante et liée aux nombreuses fonctions de la peau. Elle assure non seulement l'oxygénation et la nutrition des différentes structures de la peau, mais aussi le maintien de la thermorégulation, de la pression artérielle et de l'équilibre hydrique de l'organisme.

Circulation artérielle : L'apport de sang artériel provient des artères sous-cutanées qui cheminent en profondeur parallèlement à la surface cutanée et envoient des collatérales dans les septa de l'hypoderme. Au niveau de la jonction dermo-hypodermique, ces artères s'entrelacent et forment le plexus profond.

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De ce plexus partent des artérioles plus fines (3 à 4 mm) qui montent dans le derme réticulaire et forment, à la jonction des dermes réticulaires et papillaires, le plexus superficiel. De ce dernier naissent les capillaires artériels qui se distribuent dans les papilles dermiques et se prolongent par les capillaires veineux en formant une anse capillaire. L'épiderme n'est pas vascularisé.

Circulation veineuse et lymphatique : La circulation veineuse est parallèle à la circulation artérielle: capillaires papillaires, plexus superficiel, plexus profond, veines sous- cutanées. Le réseau lymphatique est superposable au réseau artério-veineux. (19)

1.6) Innervation cutanée

Elle concerne à la fois le derme et l’épiderme, ce dernier ne recevant toutefois que des terminaisons nerveuses sans renfermer un réseau de nerfs comme le derme.

On distingue dans le derme : (20)

 Une innervation de type végétatif, constituée de fibres neurovégétatives issues des chaînes sympathiques para-vertébrales, ces fibres ne sont pas myélinisées, elles innervent principalement les annexes cutanées et les vaisseaux sanguins.

Une innervation cutanée sensorielle, qui est à la base du sens et du toucher. Les axones sensitifs sont issus des ganglions sensitifs rachidiens ou crâniens. Ils sont myélinisés dans le derme et amyéliniques dans l’épiderme. Ils constituent un plexus dans le derme profond, d’où les fibres nerveuses montent vers la surface pour former un deuxième plexus à la jonction des dermes réticulaire et papillaire. Elles forment ensuite des terminaisons libres, dilatées ou

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corpusculaires :

 Les terminaisons nerveuses libres concernent les poils et les glandes sébacées.

 Les terminaisons nerveuses dilatées concernent principalement les poils mais se trouvent aussi au contact des cellules de Merkel à la jonction dermo- épidermique.

 Les terminaisons corpusculaires se situent dans les zones les plus sensibles (visage, mains, pieds, organes génitaux).

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