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Structure des échanges mondiaux

Dans le document RAPPORT SUR LE COMMERCE (Page 40-44)

FIGURE 1.10Évolution du volume du commerce mondial, janvier 2008-avril 2018 (Indice, 2010 = 100)

Source :Bureau of Economic Policy Analysis (CPB) Pays-Bas, World Trade database.

Note : Les regroupements de pays sont ceux utilisés par la source.

70

2008 2010 2012 2014 2016 2018

Pays émergents

2008 2010 2012 2014 2016 2018 Monde

2008 2010 2012 2014 2016 2018

États-Unis

2008 2010 2012 2014 2016 2018

70

2008 2010 2012 2014 2016 2018

Amérique latine

2008 2010 2012 2014 2016 2018

Importations Exportations

Pays émergents d’Asie

plus lent, de l’ordre de 3,1 %. Selon l’OMC, l’Asie a contribué pour 2,9 points de pourcentage à la croissance des importations mondiales, soit 60 % de l’augmentation globale.

7RXWHIRLV OHV GRQQpHV SRXU OHV TXDWUH SUHPLHUV mois de 2018 semblent indiquer qu’après ce qui a semblé être une reprise, la demande d’importations en provenance de certains des pôles de croissance SRVWFULVHGHO¶pFRQRPLHPRQGLDOHUDOHQWLW¿J Pour l’ensemble du monde, le taux de croissance moyen annuel du volume des importations au cours des quatre premiers mois de 2018 s’est établi à 4,7 %, contre 4,8 % pour la période correspondante de l’année précédente. Mais la croissance des importations est passée de 6,9 % à 5,9 % dans les pays émergents.

Le recul de l’Asie en tant que source de demande a été en partie dû à la Chine, qui, outre un ralentissement de la croissance de la production, s’est également engagée dans un processus de rééquilibrage de la croissance, de l’investissement vers la consommation. L’investissement, qui a représenté 55 % de la croissance du PIB en 2013, n’a contribué qu’à hauteur de 32 % en 2017, entraînant une baisse des importations de biens d’équipement qui n’a peut-être pas été compensée par des importations supplémentaires de biens de consommation. Compte tenu de cette évolution, la contribution continue des États-Unis à la croissance de la demande mondiale est encore plus cruciale pour la vigueur du commerce mondial. La menace de l’administration américaine d’ériger de vastes murs protectionnistes pèse potentiellement encore davantage sur la croissance dans le reste du monde, et ceci à un moment où la demande mondiale donne déjà des signes de faiblesse. Alors que le rôle de l’Asie en tant que pôle de croissance a été atténué, la contribution des États-Unis est de plus en plus incertaine.

2. Commerce des services

Le commerce des services, en revanche, ne montre SDVXQWHOHVVRXIÀHPHQW/HVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHV de services, qui ont chuté en 2015 et stagné en RQW HQUHJLVWUp XQH UHSULVH VLJQL¿FDWLYH HQ 2017, passant d’un peu moins de 5 000 milliards de dollars à 5 300 milliards de dollars. Cependant, la valeur des exportations de services était à peine supérieure aux 5 100 milliards de dollars enregistrés en 20148. Le renforcement de la croissance en 2017 a marqué tous les groupes : pays développés, pays en développement et pays en transition qui, après plusieurs années consécutives de croissance négative RXIDLEOHRQWDI¿FKpGHVWDX[GHFURLVVDQFHGH 7,9 et 12,2 % respectivement.

Les données quantitatives disponibles pour les deux principales composantes du commerce des services íOHWUDQVSRUWPDULWLPHHWOHWRXULVPHíRIIUHQWXQ aperçu supplémentaire des tendances de ce secteur.

Le commerce maritime mondial a connu un véritable essor en 2017, avec des volumes en hausse de 4 %, la croissance la plus forte des cinq dernières années.

Dans ce secteur, le commerce de marchandises conteneurisées et des produits secs en vrac a enregistré les taux d’expansion les plus élevés. Après les résultats relativement modestes des deux années précédentes, le commerce de marchandises conteneurisées a progressé de 6 % et celui des produits secs en vrac GHHQ81&7$'IRUWKFRPLQJ

Le tourisme international a enregistré de piètres résultats en 2016, avec une hausse des arrivées de touristes internationaux de 3,9 %, soit le taux le plus bas depuis 2009. Mais en 2017, ces arrivées ont augmenté de 7 %, ce qui constitue la plus forte croissance des sept dernières années. L’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies estime que cette vitalité pourrait perdurer, avec une progression des arrivées de 4 à 5 % en 2018. Les taux de croissance ont augmenté dans toutes les régions, avec une progression de 8 % des arrivées en Europe HWHQ$IULTXHGHHQ$VLH3DFL¿TXHGHDX Moyen-Orient et de 3 % aux Amériques (dont une hausse de 7 % pour l’Amérique du Sud).

3. Tendances des prix des produits de base Le regain de dynamisme sur les marchés des produits GH EDVH GHYUDLW SUR¿WHU j FHUWDLQV H[SRUWDWHXUV GH matières premières dans les pays en développement.

Les prix d’un large éventail de ces produits sont censés augmenter en 2018, poursuivant (à quelques exceptions près) la tendance observée depuis janvier 2016, date à laquelle la baisse des prix des matières

TABLEAU 1.2 Prix mondiaux des produits de base, 2008-2018

(Variation en pourcentage par rapport à l’année précédente, sauf indication contraire)

Groupes de produits 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2018a

Tous les produits de baseb

Produits de base autres que les combustiblesc

Produits de base autres que les combustibles

(en DTS)c

Tous les produits alimentaires

Produits alimentaires et boissons tropicales

Boissons tropicales

Produits alimentaires

Graines oléagineuses et huiles végétales

Matières brutes agricoles

Minéraux, minerais et métaux

Minerais, minerais et métaux non précieux

Métaux précieux

Matières premières combustibles

Pour mémoire :

Articles manufacturésd ..

Source :Calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après CNUCED, Commodity Price Statistics Online ; et Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, Bulletin mensuel de statistiques, diverses parutions.

Note : En dollars courants, sauf indication contraire.

a 9DULDWLRQHQSRXUFHQWDJHHQWUHODPR\HQQHSRXUODSpULRGHGHMDQYLHUjPDLHWFHOOHGHMDQYLHUjPDL

b <FRPSULVOHVFRPEXVWLEOHVHWOHVPpWDX[SUpFLHX[/HVSRQGpUDWLRQVPR\HQQHVSRXUVRQWXWLOLVpHVSRXUO¶DJUpJDWLRQ c À l’exclusion des combustibles et des métaux précieux. DTS = droits de tirage spéciaux.

d Valeur unitaire des exportations de produits manufacturés des pays développés.

premières engagée en 2011 s’est inversée. Cette évolution haussière des prix s’est accélérée et étendue à un plus large éventail de produits de base au cours du premier semestre de 2018. Dans l’ensemble, les prix de trois quarts des matières premières qui font l’objet d’un suivi de la part de la Banque mondiale9 RQWDXJPHQWpDXSUHPLHUWULPHVWUHGH7RXWHIRLV pour plus de 80 % de ces produits, les prix sont encore inférieurs à leurs sommets de 2011.

Deux autres caractéristiques méritent d’être mentionnées dans ces tendances. En premier lieu, pour un vaste groupe de produits de base, en l’occurrence les produits alimentaires agricoles, la EDLVVHGHVSUL[GHV¶HVWLQWHQVL¿pHDXSUHPLHU semestre de 2018 (tableau 1.2). L’indice global des prix alimentaires a chuté de 4 % au premier semestre de 2018 par rapport à la même période de l’année SUpFpGHQWH7RXWHVOHVFDWpJRULHVDOLPHQWVERLVVRQV tropicales et oléagineux et huiles végétales) ont suivi cette même tendance. Deuxièmement, il semble que les mouvements des prix des matières premières sont moins déterminés par le renforcement de la

FIGURE 1.11Indices mensuels des prix des matières premières par groupe de produits, janvier 2002-mai 2018

(Indice, 2002 = 100)

Source :Calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après UNCTADstat. Pour plus de détails sur les sources de données, voir http://unctadstat.

XQFWDGRUJZGV7DEOH9LHZHUVXPPDU\DVS["5HSRUW,G . 0,5 0,7 0,9 1,1 1,3 1,5 1,7 1,9

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450

2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 Tous les produits de base

Tous les produits de base (en DTS) Produits de base autres que les combustibles Produits de base autres que les combustibles (en DTS) Dollars par DTS (échelle de droite)

0 100 200 300 400 500 600

2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 Matières brutes agricoles

Tous les matériaux, minerais et métaux Matères premières combustibes

0 100 200 300 400

2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 Produits alimentaires

Boissons tropicales

Graines oléagineuses et huilles végétales

demande que par l’évolution de l’offre. Le cas du pétrole (examiné dans la section B) est frappant à cet égard, avec des baisses de production non seulement dans les pays de l’OPEP mais aussi dans d’autres, comme la Fédération de Russie et de nombreux producteurs hors OPEP, et des perturbations de l’approvisionnement résultant des sanctions et des troubles politiques à l’origine des hausses importantes de prix récemment observées. Mais même dans OHFDVGHVPpWDX[GHVIDFWHXUVOLpVjO¶RIIUHíWHOV TXH OHV PHVXUHV GH OXWWH FRQWUH OD SROOXWLRQ í RQW freiné la production en Chine, qui est l’un des principaux importateurs de matières premières. C’est le remplacement de la production nationale par des importations, et non l’augmentation de la demande, qui a entraîné la hausse des importations d’acier, d’aluminium et de minerai de fer. Dans le cas des produits de base d’approvisionnement facile, les prix sont restés stables ou ont même baissé.

Sur un plan global, le mouvement haussier des SUL[GHVPpWDX[VHPEOHV¶HVVRXIÀHU3DUUDSSRUWj la hausse de 27,8 % en 2017, l’indice des prix des minéraux, minerais et métaux non précieux n’a augmenté que de 7,2 % au premier semestre de 2018 par rapport à la même période de l’année précédente.

La bonne tenue des prix s’est surtout manifestée dans le secteur du pétrole et des métaux précieux.

Dans une perspective à moyen terme, alors que les cycles des prix des matières premières pour les principaux groupes de produits étaient plus ou moins VLPLODLUHV¿JDXVHLQGXJURXSHGHVSURGXLWV non combustibles, des écarts importants ont été relevés entre les matières premières agricoles, d’une part, et les combustibles et minéraux, minerais et métaux, de l’autre. Durant une longue période, en fait depuis le début de l’année 2011, les prix des matières premières agricoles ont baissé ou stagné. Les indices des prix alimentaires pour les principales cultures et l’ensemble des cultures vivrières ont chuté de plus d’un tiers par rapport à leurs pics récents (Bellmann and Hepburn, 2017). L’offre a été abondante, mais cette situation s’explique principalement par la faiblesse de la demande, aggravée par le ralentissement de l’activité en Chine.

TABLEAU 1.3 Moteurs de la demande dans divers La demande extérieure

est le moteur principal

Royaume-Uni ***

Autres pays en transition ***

Afrique du Nord ***

Autres pays d’Asie

de l’Est ***

République de Corée ***

Autres pays d’Asie

de l’Ouest ***

Autres pays de l’Union

européenne **

La demande privée est le moteur principal Autres pays d’Amérique

du Sud ***

La demande publique est le moteur principal Autres pays d’Afrique subsaharienne

***

Arabie saoudite ***

Autres pays d’Asie

du Sud ***

Afrique du Sud **

Source :Outil de modélisation des politiques mondiales des Nations Unies.

Note : Les étoiles indiquent la force relative du principal moteur de la demande globale par rapport au deuxième moteur en importance VL O¶pFDUW HVW LQIpULHXU RX pJDO j SDU UDSSRUW DX PRWHXU SULQFLSDO VL O¶pFDUW HVW VXSpULHXU j HW LQIpULHXU RX pJDO j VL O¶pFDUW HVW VXSpULHXU j /HV JURXSHV GH pays sont établis comme suit : les autres pays d’Asie de l’Est comprennent Hong Kong (Chine), la Malaisie, la Mongolie, la République populaire démocratique de Corée et Singapour ; les pays européens hors UE englobent la Norvège, la Serbie et la Suisse ; les pays des Caraïbes comprennent le Costa Rica, la Jamaïque et la République dominicaine ; les autres pays de l’Union européenne comprennent la Croatie, l’Espagne, l’Estonie, la Grèce, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède ; les autres pays de l’Asie de l’Ouest comprennent les Émirats arabes unis, l’Iraq et le Liban ; l’Afrique du Nord comprend l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Maroc et la Tunisie ; les autres pays en transition englobent la Géorgie, le Kazakhstan et l’Ukraine ; le groupe des autres pays développés comprend Israël et la Nouvelle-Zélande ; les autres pays d’Amérique du Sud comprennent le Chili, la Colombie, l’Équateur et le Pérou ; les autres pays d’Asie du Sud comprennent l’Afghanistan, le Bangladesh, le Pakistan et la République islamique d’Iran ; et les autres pays d’Afrique subsaharienne comprennent l’Angola, le Kenya, le Nigéria, et la République démocratique du Congo, à l’exclusion de l’Afrique du Sud.

Dans le document RAPPORT SUR LE COMMERCE (Page 40-44)