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Conclusion

Dans le document RAPPORT SUR LE COMMERCE (Page 165-183)

$¿QGHGpYHORSSHUO¶RIIUHGHSURMHWV©EDQFDEOHVªOHV promoteurs soutiennent qu’il conviendrait d’explorer de nouvelles voies pour améliorer les perspectives de rendement et minimiser les risques survenant souvent DXFRXUVGXF\FOHGHYLHG¶XQSURMHW3RXUDPpOLRUHU les rendements, les projets devraient être en mesure GH JpQpUHU GHV UHYHQXV VXI¿VDQWV WRXW DX ORQJ GH leur cycle de vie, de par l’adoption de redevances à verser par les utilisateurs, le soutien du secteur public JpQpUDOHPHQW VRXV IRUPH GH SODQ GH ¿QDQFHPHQW FRPSHQVDWRLUHGHVWLQpjDVVXUHUODYLDELOLWpGXSURMHW HW GH ¿QDQFHPHQWV VXSSOpPHQWDLUHV /HV PHVXUHV proposées pour réduire les risques et les incertitudes HQJOREHQW O¶LGHQWL¿FDWLRQ FODLUH GHV UHQGHPHQWV réels et des risques potentiels (y compris le risque GHGpIDLOODQFH OHGpYHORSSHPHQWGHVWUXFWXUHVGH gouvernance permettant de garantir l’assentiment des parties prenantes, notamment par des mécanismes G¶LQGHPQLVDWLRQODPLVHjGLVSRVLWLRQG¶LQVWUXPHQWV d’atténuation des risques, par exemple les garanties VRXYHUDLQHVHWGHFUpGLWODPLVHDXSRLQWSDUO¶eWDW de schémas d’investissement à long terme destinés à réduire les incertitudes futures des investisseurs :RHW]HOHWDO*

3DUPLOHVDXWUHVPHVXUHVSURSRVpHVSRXUDFFURvWUH la « bancabilité » des projets et attirer ainsi les

¿QDQFHPHQWVSULYpVRQSHXWFLWHUOHGpYHORSSHPHQW d’échanges de titres plus liquides, les gouvernements agissant en tant que teneurs de marché (par exemple, en émettant des actions et des obligations pour OHXUVSURSUHVSURMHWVG¶LQIUDVWUXFWXUHHWO¶DGRSWLRQ de cadres d’investissement internationaux plus favorables, accompagnés de limites à l’expropriation, d’une indemnisation plus effective et de mécanismes FRQWUDLJQDQWVGHUpVROXWLRQGHVOLWLJHV3DUDLOOHXUV la normalisation des clauses contractuelles est jugée

HVVHQWLHOOH SRXU GUDLQHU OHV ¿QDQFHPHQWV YHUV OHV petits projets, tout comme la mutualisation des projets dans le but de réduire les coûts de transaction et G¶DWWLUHUGHSOXVJURVLQYHVWLVVHXUV(Q¿QFHUWDLQHV FRQWUDLQWHVOLpHVjO¶RIIUHDIIHFWHQWOHV¿QDQFHPHQWV privés, notamment les règles strictes en matière d’investissement imposées aux caisses de retraite et les restrictions comme le Cadre réglementaire LQWHUQDWLRQDO GX VHFWHXU EDQFDLUH %kOH ,,, HW OD GLUHFWLYHGHGHOD&(VXUO¶DFFqVDX[DFWLYLWpV de l’assurance et de la réassurance et leur exercice

© 6ROYDELOLWp ,, ª TXL H[LJHQW XQH DOORFDWLRQ GH capital plus importante pour les infrastructures :RHW]HOHWDO

La liste est longue, mais une conclusion importante est que la « bancabilité » d’un projet va au-delà des caractéristiques intrinsèques du projet lui-même.

(OOH GpSHQG GDQV XQH ODUJH PHVXUH GH FRQGLWLRQV institutionnelles et réglementaires plus larges dans OHVTXHOOHV OH ¿QDQFHPHQW SULYp SRXUUDLW RX QRQ être mis à disposition, telles que des marchés de capitaux mieux développés et un cadre réglementaire favorable aux investisseurs. Dans ce schéma, la SODQL¿FDWLRQHVWMXJpHLQGLVSHQVDEOHSRXUFUpHUGH WHOV SURMHWV © EDQFDEOHV ª HW FRPPH O¶DI¿UPH OH G20, la phase de préparation nécessite des ressources supplémentaires car elle englobe un large éventail d’activités devant être menées à bien avant qu’un projet puisse intéresser des financiers potentiels

* &RQIRUPpPHQW j FH GLDJQRVWLF les banques multilatérales de développement entrent en jeu, créant des plateformes d’investissement communes dans lesquelles elles apportent leur expertise technique, un renforcement des capacités HWGHVLQVWUXPHQWVGH¿QDQFHPHQWSRXUDXJPHQWHU O¶RIIUH GH SURMHWV © EDQFDEOHV ª * 81&7$'

&HWWHGHVFULSWLRQGXGp¿FLWGH¿QDQFHPHQWVRXOqYH une préoccupation importante, partagée par l’ensemble de la communauté du développement : la reconnaissance du fait que le développement des infrastructures est indispensable à une croissance GXUDEOH HW LQFOXVLYH 2U GDQV GH QRPEUHXVHV régions du monde, les investissements dans les infrastructures ont baissé depuis la crise mondiale :RHW]HO HW DO /¶LQYHVWLVVHPHQW public, utilisable comme indicateur indirect de l’investissement dans les infrastructures, a atteint dans les pays développés un plancher historique GHGX3,%HQFRQWUHHQHW HQYLURQGDQVOHVDQQpHV'DQVOHVSD\V pPHUJHQWVLOHVWSDVVpGHSOXVGHGX3,%DX GpEXW GHV DQQpHV j HQ DYDQW

GH UHPRQWHU j HQ HW GH UHGHVFHQGUH HQVXLWH ¿J ,O FRQYLHQW GH QRWHU TX¶j FHW égard, la Chine a été l’exception, avec des taux impressionnants d’investissements publics par UDSSRUW DX 3,% GH O¶RUGUH GH j HW GHV taux élevés de croissance de la production pendant plusieurs décennies. La baisse des investissements publics dans les pays en développement dans les années 1980 et 1990 peut être liée à l’adoption de politiques d’ajustement budgétaire en réponse aux crises de la dette et dans le cadre des programmes d’ajustement structurel. De fait, le monde dans son ensemble sous-investit et crée par conséquent XQGp¿FLWG¶LQIUDVWUXFWXUHVFXPXODWLIPrPHVLVRQ ordre de grandeur exact reste incertain.

1pDQPRLQV O¶KLVWRULTXH GX Gp¿FLW GH ¿QDQFHPHQW présente de sérieuses limitations. La première préoccupation concerne l’ampleur et le rôle attendus de l’engagement du secteur privé dans le développement des infrastructures. Comme évoqué en section B, le développement des infrastructures a toujours été réalisé essentiellement sur la base GH¿QDQFHPHQWVSXEOLFVQDWLRQDX[HWO¶H[SpULHQFH montre que cette domination du secteur public se SRXUVXLYUDPrPHVLOH¿QDQFHPHQWSULYpDXJPHQWH GDQVOHVDQQpHVjYHQLU0rPHDXMRXUG¶KXLORUVTXH OH¿QDQFHPHQWSULYpLQWHUYLHQWLOYLHQWFRPSOpWHUOH

¿QDQFHPHQW SXEOLF (Q$IULTXH OHV IRQGV SXEOLFV QDWLRQDX[ UHSUpVHQWHQW GX ¿QDQFHPHQW WRWDO GHV LQIUDVWUXFWXUHV * (Q$PpULTXH latine, dans les projets d’infrastructure financés en partie par le secteur privé, un tiers des fonds

totaux est apporté par les pouvoirs publics (Fay et DO20. Dans les pays à faible revenu, cette SURSRUWLRQHVWGHSUqVGH* (Q Asie, l’investissement privé domine dans le secteur des télécommunications et est très présent dans celui de l’énergie, mais sa participation est extrêmement faible dans les transports et pratiquement inexistante GDQV O¶HDX HW O¶DVVDLQLVVHPHQW $'%

Ainsi, si la participation du secteur privé aux investissements d’infrastructure peut augmenter avec l’amélioration de l’offre de projets « bancables », tout redressement rapide de l’investissement global dans les infrastructures dépendra, à l’avenir, essentiellement de la capacité des pouvoirs publics j MRXHU OHXU U{OH PRWHXU GDQV OD SODQL¿FDWLRQ HW l’exécution des nouveaux projets.

Les raisons de la prédominance du secteur public dans les infrastructures tiennent aux caractéristiques intrinsèques des projets. Il s’agit notamment de leur longue période de gestation, de l’intensité capitalistique, de la différence entre rendements SULYpVHWVRFLDX[GHODFRPSOH[LWpGHODSODQL¿FDWLRQ et de l’exécution, des boucles de rétroaction avec la croissance et le développement économique, GHV VSpFL¿FLWpV GHV SD\V H[pFXWDQW OHV SURMHWV HW des impacts non linéaires des investissements G¶LQIUDVWUXFWXUHYRLUVHFW'(QRXWUHGHVULVTXHV et des incertitudes d’ordre macroéconomique, institutionnel et environnemental ne sont pas à négliger, ces facteurs ayant une forte incidence sur la viabilité et la rentabilité de ces projets. Les projets « bancables » peuvent atténuer certains de ces SUREOqPHVORUVTX¶LOVVRQWFRUUHFWHPHQWSODQL¿pVHW bien exécutés, mais ils ne les éliminent pas totalement.

3OXV JpQpUDOHPHQW OHV VHFWHXUV GHV LQIUDVWUXFWXUHV sont étroitement interdépendants d’où l’importance TXHO¶eWDWVHXODFWHXUGLVSRVDQWGXSRXYRLUSROLWLTXH et de la capacité de coordination requis, en aborde OH GpYHORSSHPHQW GH PDQLqUH V\VWpPDWLTXH 8QH YDFDQFHGXU{OHGHFKHIGH¿OHHWO¶HVSRLUGHYRLUOH secteur privé combler les manques risquent d’aboutir à un paysage d’infrastructures fragmenté, marqué par le sous-investissement, la concentration sectorielle des ressources et la persistance d’importantes lacunes dans les infrastructures.

C’est à la stratégie globale de développement TX¶LO LQFRPEH GH GpWHUPLQHU OD SODQL¿FDWLRQ GHV infrastructures (par exemple, l’échelle à viser et les VHFWHXUVHWWHFKQRORJLHVjSULYLOpJLHUHWGHGp¿QLUOHV ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs.

Cela implique une inversion de la chronologie VXJJpUpHSDUO¶DSSURFKHGXGp¿FLWGH¿QDQFHPHQW

),*85( 7HQGDQFHVGHO¶LQYHVWLVVHPHQWSXEOLF

(En pourcentage du PIB)

Source :Calculs du secrétariat de la CNUCED, sur la base de l’ensemble GHGRQQpHVGX)0,VXUOHVVWRFNVGHFDSLWDO

Note : L’investissement public est ici l’investissement des administrations SXEOLTXHVIRUPDWLRQEUXWHGHFDSLWDO¿[H

0 5 10 15 20 25

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 Pays développés

Pays en développement (hormis la Chine) Chine

ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE

les investissements réels et les investissements requis en termes d’infrastructures, puis d’échafauder des hypothèses rigides sur la capacité de dépenses des pouvoirs publics, avec une estimation des

¿QDQFHPHQWVSULYpVQpFHVVDLUHVHWODPLVHDXSRLQW de stratégies de conception de projets visant à attirer des capitaux privés pour combler ces écarts, il faudrait commencer par une stratégie nationale de développement. Cette étape sera suivie d’un examen du développement des infrastructures nécessaires pour appuyer cette stratégie, d’une analyse de l’appui potentiel de la planification gouvernementale à ce processus, des possibilités d’élargissement de l’espace budgétaire et du dosage des investissements publics et privés permettant d’atteindre ces objectifs.

8QGHX[LqPHDVSHFWOLPLWDWLIGHO¶H[SRVpQDUUDWLIVXUOH Gp¿FLWGH¿QDQFHPHQWWLHQWDXFDUDFWqUH©EDQFDEOHª d’un projet, qui n’est pas nécessairement souhaitable car les critères requis peuvent ne pas être conformes au type de développement qu’un gouvernement QDWLRQDOSRXUUDLWVRXKDLWHUSRXUVXLYUH3DUH[HPSOH un cadre d’investissement international « favorable », condition pour rendre un projet « bancable », ne risque-t-il pas de priver un gouvernement national d’une marge d’action précieuse pour poursuivre VHV REMHFWLIV SROLWLTXHV " 2X HQFRUH GDQV TXHOOH PHVXUHOHVSURMHWV©EDQFDEOHVªSHXYHQWLOVHQWUDvQHU des compromis entre infrastructures productives HW VRFLDOHV " (Q RXWUH OHV SURMHWV © EDQFDEOHV ª impliquent une réduction des risques grâce à l’octroi de subventions par le secteur public, ce qui peut pURGHU OD FDSDFLWp ¿QDQFLqUH GHV SRXYRLUV SXEOLFV à exécuter d’autres volets du plan national de développement. Ces arguments suggèrent que, dans le cadre d’une stratégie nationale de développement clairement établie, les conditions de « bancabilité » GHVSURMHWVQHGHYUDLHQWSDVrWUH¿[pHVSDUGHVDFWHXUV SULYpV PDLV í VL WDQW HVW TX¶HOOHV OH VRLHQW í SDU

'8QFDGUHSRXUDQDO\VHUOHU{OHGHVLQIUDVWUXFWXUHV dans le développement

les gouvernements nationaux, afin d’assurer la FRKpUHQFH HQWUH OHV PR\HQV HW OHV REMHFWLIV (Q G¶DXWUHV WHUPHV O¶eWDW GHYUDLW GpFLGHU j OD IRLV des conditions générales (macro, institutionnelles, UpJOHPHQWDLUHVHWVSpFL¿TXHVTX¶LOSRXUUDLWYRXORLU fournir, des projets devant être prioritaires et (au cas RLORSWHUDLWSRXUODSDUWLFLSDWLRQGXVHFWHXUSULYp des modalités à respecter pour garantir la conformité de la participation privée aux objectifs nationaux.

8Q WURLVLqPH DVSHFW SUREOpPDWLTXH GH O¶KLVWRLUH du financement est l’idée que le secteur public est toujours et partout soumis à des contraintes

¿QDQFLqUHV HQ UDLVRQ G¶XQH PDUJH GH PDQ°XYUH budgétaire restreinte et d’un endettement persistant ou potentiel, et que la seule option consiste donc à inciter le secteur privé à investir dans les infrastructures.

D’abord, ces incitations des acteurs privés peuvent avoir des coûts budgétaires plus importants et plus prolongés que prévu, ce qui, en tout état de cause, DIIHFWHUDLWQpJDWLYHPHQWOHV¿QDQFHVSXEOLTXHV3OXV important encore : en réalité, la marge de manœuvre EXGJpWDLUHHWOHVOLPLWHVG¶HPSUXQWQHVRQWSDV¿[HV car les recettes peuvent être augmentées par divers moyens et les crédits susceptibles d’être accordés par la Banque centrale peuvent également jouer un rôle.

Ce point est important parce que l’investissement public a le pouvoir d’attirer l’investissement privé, d’augmenter la productivité, les revenus et les taxes.

Les expériences historiques réussies décrites dans la section B ont suivi une telle trajectoire.

Les considérations de légitimité, de crédibilité et GH FRQ¿DQFH VRQW VDQV DXFXQ GRXWH GHV TXHVWLRQV institutionnelles complexes lorsqu’il s’agit de mobiliser des recettes publiques, mais on peut faire YDORLUTX¶XQHSODQL¿FDWLRQHI¿FDFHHVWXQSUREOqPH tout aussi important pour de nombreux pays lorsqu’il V¶DJLWGHUHOHYHUOHGp¿GHVLQIUDVWUXFWXUHV&HWDVSHFW du problème est examiné dans la section suivante.

Comme évoqué précédemment, une stratégie de croissance déséquilibrée repose sur le principe que certains secteurs génèrent plus de liens en amont et en aval que d’autres et que la politique gouvernementale GHYUDLWOHVFLEOHUSOXVVSpFL¿TXHPHQWGDQVOHVHIIRUWV qu’il déploie pour mobiliser, canaliser et gérer les ressources et les capacités, de façon à soutenir un cercle de croissance plus vertueux. Comme vu dans le

TDR 2016, cela implique de recourir à des politiques industrielles actives, combinant à la fois des mesures générales et sélectives, à l’appui des efforts de GLYHUVL¿FDWLRQHWGHPRGHUQLVDWLRQGHO¶pFRQRPLH/H Rapport UHFRQQDvWODQpFHVVLWpGHFDSDFLWpVpWDWLTXHV substantielles, notamment la capacité de discipliner OHVEpQp¿FLDLUHVGHO¶DLGHHWGHVWLPXOHUXQHpFRQRPLH reposant sur l’acquisition de connaissance à tous les

QLYHDX[¬FHVGHX[pJDUGVLODpJDOHPHQWVRXWHQX que, pour tirer le meilleur parti des politiques actives, O¶eWDWGpYHORSSHPHQWLVWHGHYUDLWHQJDJHUXQGLDORJXH constructif avec le secteur des entreprises et d’autres parties prenantes, tout en évitant que des groupes d’intérêt spécifiques ne s’approprient le cadre politique et réglementaire.

Ce chapitre a fait valoir que les programmes d’infrastructure devraient également être considérés comme des éléments complémentaires d’une telle VWUDWpJLH GH GpYHORSSHPHQW 0DLV LOV H[LJHQW GX gouvernement l’adoption d’une perspective de SODQL¿FDWLRQSOXVODUJHTXHGDQVOHFDVGHODSROLWLTXH industrielle. La différence est subtile mais importante, d’autant plus que le débat polarisé entre croissance équilibrée et croissance déséquilibrée a eu tendance jRSSRVHUODSROLWLTXHHWODSODQL¿FDWLRQLQGXVWULHOOHV 1. Quelques considérations de base

Il ressort clairement de la discussion en cours que OHV FDUDFWpULVWLTXHV VSpFL¿TXHV GHV LQIUDVWUXFWXUHV appellent à aller au-delà d’une approche purement D[pHVXUOHVSURMHWVHWIRQGpHVXUO¶KLVWRULTXHGXGp¿FLW GH¿QDQFHPHQW/RLQGHVHFRQFHQWUHUVLPSOHPHQW sur les « petits » mécanismes qui identifient et éliminent les obstacles à l’activité économique, les

« grands » mécanismes qui confèrent une importance stratégique à certaines industries jouent un rôle décisif, favorisant les liens par une croissance non équilibrée et encourageant ainsi l’industrialisation +DXVPDQQHWDO+RO](QIDLW tant la théorie que l’expérience suggèrent que le rôle des infrastructures en tant que mécanismes d’incitation à l’industrialisation dépend de la structuration des investissements d’infrastructure et de la prise en compte des principales boucles de rétroaction entre infrastructures, croissance et développement économique dans le processus de SODQLILFDWLRQ GHV LQIUDVWUXFWXUHV 9RLFL TXHOTXHV considérations essentielles en rapport direct avec l’organisation des investissements d’infrastructure dans les pays en développement.

a. L’impact des infrastructures dépend du type d’investissement

Certains types d’infrastructure (comme les routes HW OHV LQIUDVWUXFWXUHV GH WpOpFRPPXQLFDWLRQ influent davantage sur la productivité que d’autres (par exemple les infrastructures de transport aérien ou d’évacuation des eaux XVpHV$LQVL SRXU O¶pWDEOLVVHPHQW GH OLHQV LO

LQYHVWLVVHPHQWVG¶LQIUDVWUXFWXUH(OOHVGpSHQGURQW de l’évolution historique des infrastructures par rapport aux revenus, du schéma et du rythme d’urbanisation, des structures économiques et LQVWLWXWLRQQHOOHVGHVSD\V)D\HWDODLQVL que de la manière dont les investissements sont susceptibles de créer des liaisons avec le secteur privé local.

E /¶LPSDFWGHVLQIUDVWUXFWXUHVHVWVSpFL¿TXH au contexte et au secteur

L’impact des infrastructures sur la croissance HVWLQÀXHQFpSDUOHVFRQGLWLRQVLQLWLDOHVFHTXL explique les effets immédiats et relativement importants du développement des infrastructures sur les pays pauvres, par opposition aux pays avancés déjà dotés d’un réseau d’infrastructures G¶DVVH] ERQQH TXDOLWp &DOGHUyQ DQG 6HUYpQ

&HSHQGDQWPrPHjGHIDLEOHVQLYHDX[

de développement des infrastructures, rien ne garantit que de nouvelles infrastructures du même type donneront des résultats similaires GDQVWRXVOHVSD\VRXVHFWHXUV¬WLWUHG¶H[HPSOH en dépit du lien manifestement entre les coupures d’électricité et la productivité des entreprises, ces impacts varieront selon les pays et les secteurs, en fonction de l’acuité du problème de fourniture énergétique dans le pays et de la dépendance d’un secteur à une alimentation énergétique continue pour VD SURGXFWLRQ 0R\R 3DUHLOOHPHQW même dans un contexte de pénurie générale de réseau routier, les efforts visant à améliorer la connectivité par des infrastructures routières auront probablement un impact maximum en ciblant les régions où l’activité industrielle est plus facile à développer.

c. L’impact des infrastructures est non linéaire Le développement des investissements d’in-IUDVWUXFWXUH Q¶HQWUDvQH SDV V\VWpPDWLTXHPHQW et immédiatement une accélération de la croissance. Les investissements dans les infrastructures permettant généralement de réaliser d’importantes économies d’échelle, ils commencent à avoir un impact sur la productivité du secteur privé qu’après atteinte d’un niveau seuil. La relation entre les infrastructures et la croissance peut donc prendre la forme d’une FRXUEHHQ©8ªLQYHUVpHRGDQVXQSUHPLHU temps, les infrastructures peu nombreuses ou

ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE

jusqu’à parvenir à un seuil au-delà duquel des infrastructures supplémentaires contribuent à une forte hausse de la croissance marginale, avant que les infrastructures du pays atteignent XQ QLYHDX GH TXDVLSHUIHFWLRQ ¬ SDUWLU GH FH moment, les investissements supplémentaires dans les infrastructures ont à nouveau peu ou SDVG¶LPSDFWVXUODFURLVVDQFHpFRQRPLTXH3DU exemple, au départ, la construction de routes aura des effets limités sur la croissance jusqu’à ce que certains réseaux routiers soient développés. Dès ORUVGHVURXWHVVXSSOpPHQWDLUHVHQWUDvQHURQWXQH forte hausse de la production, jusqu’à la mise en place d’un vaste réseau, après quoi toute nouvelle dépense de construction ou de maintenance de routes aura probablement des effets faibles ou nuls VXUODSURGXFWLRQ&DOGHUyQDQG6HUYpQ21. d. L’impact des infrastructures dépend des effets

de réseau au sein des différents types d’investissements et entre eux

Toutes les formes d’infrastructures modernes í WUDQVSRUWV pOHFWULFLWp WpOpFRPPXQLFDWLRQV HW KDXW GpELW í RQW OHXUV SURSUHV HIIHWV GH UpVHDX 3DU H[HPSOH GDQV OH FDV G¶,QWHUQHW plus les internautes sont nombreux, plus nombreuses sont les possibilités de fournir GLYHUV VHUYLFHV HQ OLJQH 0DLV OHV GLIIpUHQWV investissements d’infrastructure ont aussi des effets de réseau entre eux, car la réalisation d’économies d’échelle dans la fourniture d’infrastructures ne concerne souvent pas seulement un type unique d’infrastructures et implique des complémentarités entre plusieurs DXWUHVW\SHVG¶LQYHVWLVVHPHQWV$JpQRU -LZDWWDQDNXOSDLVDUQHWDO$LQVLO¶pQHUJLH destinée à favoriser la production dans les ]RQHVUXUDOHVQ¶HQWUDvQHUDLWSDVQpFHVVDLUHPHQW une augmentation du taux de rendement des entreprises en l’absence d’autres investissements, comme les routes ou les télécommunications.

Le récent déploiement à grande échelle de l’électricité au Rwanda ne semble pas avoir eu un impact important sur les microentreprises en raison d’obstacles supplémentaires, tels que O¶LQVXI¿VDQFHGHVYRLHVGHWUDQVSRUWTXLOLPLWHQW OHXUH[SDQVLRQ/HQ]HWDO

2XWUHFHVFRQVLGpUDWLRQVG¶DXWUHVFKRL[SROLWLTXHV et processus macroéconomiques jouent également un rôle dans l’interaction entre les infrastructures, la croissance et la productivité. Il s’agit notamment du rythme et de la nature de l’accumulation de capital,

des progrès technologiques, des institutions qui déterminent l’ordonnancement des investissements d’infrastructure et leur interaction avec les capacités de production, des liens qui apparaissent au fil GX WHPSV HQWUH OHV VHFWHXUV HW HQ¿Q GHV UHODWLRQV commerciales et de la compétitivité internationale YRLU*RPRU\DQG%DXPRO&HODUpDI¿UPHOD QpFHVVLWpGHODSODQL¿FDWLRQTXLHVWGpYHORSSpHGDQV la sous-section suivante.

/HU{OHGHODSODQL¿FDWLRQGDQVOH GpYHORSSHPHQWGHVLQIUDVWUXFWXUHV Il est peu probable qu’une transformation économique rapide intervienne spontanément, et tout au long du XXe siècle, les pays qui ont réussi ont compté sur la SODQL¿FDWLRQGHO¶eWDWSRXULQLWLHUVWLPXOHUHWSLORWHU OH GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH 0\UGDO TXHFHVRLWGDQVOHVUpJLPHVGHSODQL¿FDWLRQ centralisée, les économies mixtes ou dans les pays dominés par des investissements privés largement IRQGpVVXUOHPDUFKp7RXWHIRLVjSDUWLUGHOD¿QGX XXe VLqFOH O¶DWWHQWLRQ SRUWpH j OD SODQL¿FDWLRQ HQ tant qu’outil étatique de transformation économique a commencé à diminuer, sauf dans les pays d’Asie GH O¶(VW 5pFHPPHQW OD SODQLILFDWLRQ D IDLW XQ retour en force, alors que de plus en plus de pays en développement découvrent les coûts à long terme G¶XQHFURLVVDQFHQRQSODQL¿pH

/DSODQL¿FDWLRQLPSOLTXHXQODUJHpYHQWDLOGHFKRL[

allant des secteurs à privilégier et des technologies à adopter, au degré de coordination macroéconomique des décisions d’investissement, en passant par la quantité de ressources nécessaires et les modalités GH OHXU PRELOLVDWLRQ &KDQGUDVHNKDU /D SODQL¿FDWLRQ GHV LQIUDVWUXFWXUHV SHXW SUHQGUH GHV formes diverses selon les contextes, de sorte que, pour garantir un résultat positif, les plans doivent être fondés sur les réalités et les aspirations économiques, sociales et géographiques, plutôt que sur un schéma prédéterminé. La conception et l’exécution d’un plan d’infrastructure devraient tenir compte du niveau de développement du pays, des infrastructures existantes, des capacités industrielles et des plans d’expansion, des clivages entre zones urbaines et rurales, des ambitions politiques, des institutions existantes en charge des infrastructures et de leur coordination, des QRXYHOOHVUHVVRXUFHV¿QDQFLqUHVWHFKQLTXHVHWDXWUHV disponibles, des capacités politiques et managériales pour assurer leur application effective.

3DUFRQVpTXHQWXQHSODQL¿FDWLRQGHVLQIUDVWUXFWXUHV s’inscrivant largement dans une stratégie nationale

de développement économique comprendrait les éléments suivants :

• 8QHYLVLRQjORQJWHUPHGXVHFWHXUGHVLQIUDVWUXFWXUHV dans le contexte plus large de la stratégie nationale GHGpYHORSSHPHQWLQGXVWULHO

• 8Q FDOHQGULHU FRKpUHQW SRXU SHUPHWWUH OD FRRUGLQDWLRQGHODSODQL¿FDWLRQGHVLQIUDVWUXFWXUHV DYHF OHV DXWUHV REMHFWLIV GH OD SODQL¿FDWLRQ GX GpYHORSSHPHQW

• 8QH DQDO\VH GX F\FOH GH YLH SHUPHWWDQW GHV retours d’information et des améliorations et tenant compte d’avantages économiques et sociaux plus larges (accès aux marchés, réduction GHODSDXYUHWpHWF

• La souplesse nécessaire pour réagir aux prévisions technologiques et perturbations potentielles ou à l’éventualité de changements de cap, comme la nécessité de promouvoir les technologies vertes HQUDLVRQGHVFKDQJHPHQWVFOLPDWLTXHV

• 8QH DSSURFKH V\VWpPLTXH WHQDQW FRPSWH GHV LQWHUGpSHQGDQFHVVHFWRULHOOHVHW

• 8QHFRRUGLQDWLRQHQWUHOHVGLIIpUHQWVpFKHORQVGH gouvernement et ministères.

&HUWDLQVPRGqOHVGHGLUHFWLYHVSRXUODSODQL¿FDWLRQ des infrastructures ont été élaborés ces dernières années dans le but de fournir une feuille de route aux gouvernements nationaux22. Ces directives abordent des aspects supplémentaires à ceux qui viennent d’être décrits, par exemple :

• La mise en place d’une unité centrale en charge des infrastructures, dotée d’un personnel VXI¿VDQWVRXVODVXSHUYLVLRQGX3UHPLHU0LQLVWUH RXGX3UpVLGHQWSRXUYHLOOHUjODSUpSDUDWLRQHW O¶H[pFXWLRQGHVSURMHWV

• La compréhension de la situation actuelle des infrastructures et la préparation d’une liste des ODFXQHVHWGHVGp¿FLHQFHVTXLGRLYHQWrWUHFRPEOpHV

• La recherche de solutions offrant le plus d’avantages économiques et sociaux tout en minimisant les retombées sociales et HQYLURQQHPHQWDOHVQpJDWLYHV

• /D Gp¿QLWLRQ GX FDGUH HW GHV PRGDOLWpV GH OD

• /D Gp¿QLWLRQ GX FDGUH HW GHV PRGDOLWpV GH OD

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