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CHAPITRE 5 : LES STRATÉGIES DES ACTEURS POUR GÉRER LE DÉCLIN

5.5 Les stratégies nouvelles : l’acceptation de la décroissance

5.5.2 La stratégie de la planification

Ce qui fait dire à certains acteurs que même si les limites actuelles ont été maintenues, ce qui constitue un gain important, il aurait été en réalité préférable de diminuer le périmètre d’urbanisation. Cependant, même si la ville avait le pouvoir légal pour le faire, cela aurait été politiquement difficile à réaliser, selon les acteurs. Les pressions politiques des promoteurs et du milieu économique auraient été trop fortes.

Néanmoins, malgré tout l’espace disponible, des mesures ont tout de même été prises pour éviter l’éta- lement et l’urbanisation en milieu rural et dans les espaces de villégiatures. Plusieurs sont tout de même d’accord pour souligner qu’il aurait été possible d’aller beaucoup plus loin. Certains estiment que, selon le cadre actuel et dans le contexte des prévisions démographiques, l’extension du territoire urbanisé constitue un gaspillage d’espace et qu’il risque à terme d’y avoir des quartiers qui ne seront pas complétés. Il est tout de même possible de constater dans ces décisions une volonté et une stratégie de consolider et de maintenir la situation actuelle. Ceci constitue un fait rare dans le contexte de planification de l’aménagement d’un territoire.

CONCLUSION

D’abord pour des raisons économiques, l’occupation du territoire de la RMR de Saguenay a permis l’émergence d’une structure urbaine complexe et diversifiée. Ce territoire géographique et humain unique a réussi à se forger une identité forte grâce à ses principales ressources créatrices de richesses, la forêt et l’eau. Les perturbations économiques qu’a connues la RMR de Saguenay au cours des 30 dernières années ne sont certes pas assimilables à une décroissance économique, mais elles ont tout de même eu des impacts sur le territoire et la population. Ces effets sur la population locale ont été importants : taux de chômage record, appauvrissement, bilans migratoires fortement négatifs, dévitalisation des communautés, etc. Ces dynamiques économiques ont donc secoué les bases sociales, tout en précipitant le territoire de la RMR de Saguenay dans une situation instable. La tertiarisation de l’économie a tout de même permis de limiter les impacts négatifs de la désindustrialisation sur l’économie locale. Le constat de la décroissance de la population, notamment entre 1996 et 2006, permet de mettre en lumière un cas de figure particulier. La décroissance démographique de la RMR de Saguenay est à échelles multiples : la région administrative, la RMR, la ville, les arrondissements, les quartiers et même la plupart des secteurs de recensement ont vu leur population diminuer. De plus, il est intéressant de constater que seulement deux RMR canadiennes ont subi une baisse de population sur trois recensements consécutifs (15 ans) entre 1991 et 2011, soit Saint John (N.-B.) et Saguenay (Qc).

La décroissance passée dans la RMR de Saguenay est un phénomène documenté. Cependant, la lenteur du phénomène et surtout le peu de signes visibles de ce dernier sur le territoire rendent son observation et sa prise en compte plus difficiles pour les acteurs locaux.

Ainsi, il est possible de se questionner sur la prise en compte du déclin urbain et de la décroissance démo- graphique par les acteurs locaux, dans la RMR de Saguenay. Le discours des acteurs locaux recueilli lors des entretiens et analysé selon une échelle de prise en compte du phénomène* permet de définir certaines formes de négation de la décroissance.

Bien que la plupart des acteurs soient conscients de la diminution passée de la population, plusieurs attri- buent cette situation à une crise passagère, alors que la situation s’apparente plus à une crise structurelle, de par sa durée dans le temps. Les effectifs de la population saguenéenne ont commencé à stagner il y a déjà une trentaine d’années. La décroissance démographique, d’une amplitude variable selon l’échelle de temps sélectionnée (-3,4% sur 30 ans, -5% sur 20 ans), est tout de même bien réelle, notamment entre 1991 et 2006. De plus, une certaine forme de désindustrialisation, touchant principalement l’angle de l’emploi manufacturier, fait sentir ses effets sur la RMR depuis les années 1970. Ainsi, la lenteur, la durée et la faible amplitude de la décroissance semblent générer chez les acteurs une forme de non prise en compte du phé- nomène.

Le fait que la décroissance, dans le cas de la RMR de Saguenay, soit à échelles territoriales multiples génère une autre forme de négation. En fonction de l’échelle territoriale, les acteurs reconnaissent plus aisément ou non la décroissance. Ainsi, plusieurs acteurs sont conscients et reconnaissent le phénomène à l’échelle régionale ou de la RMR, mais ne le perçoivent pas lorsqu’il est question de leur quartier ou de leur arron- dissement. Certains se réconfortent aussi en généralisant la problématique de la décroissance à l’ensemble des régions administratives québécoises, voir à l’ensemble du Québec. Les acteurs acceptent donc plus facilement la décroissance lorsque le sujet est abordé de façon plus large, en englobant un territoire plus vaste, même si la RMR de Saguenay fait tout de même partie de ce territoire.

Il est aussi possible de constater une négation qui prend la forme d’un malaise, d’une indisposition à parler du sujet. De prime abord, la décroissance ne semble pas être tabou, mais plusieurs acteurs ont semblé gênés par le sujet. Ils préfèrent ne pas trop en parler, dévient le sujet de la discussion, deviennent moins loquaces, sont plus émotifs, se contredisent dans leurs affirmations, etc. Ces manifestations sont aussi visibles dans le non verbal, l’acteur semble se replier sur lui-même, il croise les bras, il réfléchit longuement ses réponses, ou bien il se redresse sur sa chaise.

La forme de non prise en compte du phénomène la plus évidente dans le discours des acteurs, est celle concernant l’éventualité d’une décroissance. Dans le cas de la RMR de Saguenay, il existe un certain nombre d’éléments, de facteurs qui semblent pousser les acteurs à ne pas tenir compte de l’éventualité

L’importance du développement du secteur immobilier, la croissance de la population enregistrée au cours des cinq dernières années, l’amélioration du bilan migratoire et le dynamisme du secteur ter- tiaire, sont autant d’éléments qui poussent les acteurs à croire que la période de décroissance n’était qu’une crise ponctuelle et que la situation est en voie de se corriger. Cependant, certaines projections statistiques, notamment au niveau démographique (ISQ, 2009), laissent planer la menace quant à une décroissance éventuelle dans la RMR de Saguenay. Cependant, ces données sont provisoires et sujettes à changement, c’est pourquoi il faut rester conscient du caractère hypothétique d’une décroissance éven- tuelle. Néanmoins, la plupart des acteurs rejettent ou minimisent ces projections et refusent de concevoir la possibilité que cela produise.

Néanmoins les acteurs ont tout de même mis en place un certain nombre de stratégies pour gérer la situa- tion. Ils ont opté et optent toujours pour des interventions qui visent un retour à la croissance. Les solutions proposées sont avant tout de nature économique. Ainsi, malgré qu’il semble ne pas y avoir une prise en compte particulière du phénomène de la décroissance, ces derniers ont mis en place des stratégies et des interventions pour gérer la situation. Les acteurs locaux saguenéens semblent s’être inspirés massivement des stratégies classiques visant un retour à la croissance dans leurs stratégies de gestion du phénomène. Ils ont en effet opté pour un changement d’image, reposant sur le passage d’une ville industrielle à une ville de culture et de tourisme. Dans cette optique, les pouvoirs publics ont été mis fortement à contribution en investissant massivement dans les infrastructures et dans le redéveloppement urbain. Tandis que les acteurs économiques travaillent à développer de nouveaux marchés, une nouvelle clientèle, afin de consolider l’économie actuelle, mais aussi dans le but de la diversifier l’économie en développement de nouveaux créneaux. Toutes ces interventions sont intimement liées et visent à rendre le territoire attractif dans l’espoir d’un retour à la croissance sur le long terme.

Enfin, bien que la décroissance semble être gérée par les acteurs locaux actuellement, leurs interventions, majoritairement de nature économique, ne sont pas nécessairement réservées aux territoires affectés par ce phénomène. Ces stratégies sont mises en place dans la plupart des territoires, qu’ils soient en difficulté ou non. Elles ne sont en aucun cas assimilables à un changement de modèle économique. En effet, les acteurs saguenéens semblent répéter et miser sur le même modèle de développement que par le passé, leurs objec- tifs principaux étant d’essayer d’attirer des investissements et de nouvelles grandes entreprises sur le terri- toire. Bien que certains acteurs aient mentionné que la décroissance qu’a connue Saguenay leur a permis de modifier et de changer leurs stratégies d’intervention et de planification du développement urbain, ces changements semblent plutôt minces.

La place de la décroissance et du déclin urbain dans les politiques publiques

Le cas de la décroissance démographique de la RMR de Saguenay est intéressant à approfondir dans le contexte québécois et canadien. En effet, ce territoire est en quelque sorte précurseur d’un phénomène qui pourrait s’étendre à d’autres RMR. Le vieillissement de la population saguenéenne est plus hâtif et à un stade plus avancé en comparaison avec d’autres régions du pays. L’évolution actuelle des dynamiques dé- mographiques laisse présager une stabilisation, voire une hypothétique diminution de la population. C’est pourquoi il serait utile de développer de nouveaux outils, de nouvelles politiques en matière de développe- ment pour tenir compte des territoires en stagnation ou en décroissance démographique.

Le plus grave problème dans le cas d’une ville en décroissance, c’est de ne pas gérer adéquatement la situa- tion. Pour ce faire, il faudra peut-être modifier les politiques actuelles qui visent en grande partie un retour à la croissance et dans certains cas, sans doute, accepter de tenir compte de la décroissance démographique. La décroissance démographique ne signifie pas la fin du développement et de la croissance économique. Même si cela semble contradictoire, il y a de la croissance dans le déclin urbain. C’est d’ailleurs ce que montrent plusieurs éléments identifiés dans le chapitre 3. Ainsi, malgré la diminution démographique, le tissu urbanisé et le nombre de logements ont cru, malgré les perturbations économiques, le nombre d’em- plois dans la RMR a augmenté, le taux de chômage a diminué et les revenus sont en hausse. C’est donc dire que la décroissance démographique ne signifie pas la fin totale du développement et la décroissance dans tous les domaines.

Le déclin urbain nécessite néanmoins une redéfinition des notions liées au développement et la prise en compte de ce dernier dans les décisions d’aménagement du territoire. Par exemple, la poursuite de l’étale- ment urbain risque, dans un contexte de décroissance, de générer à long terme la dévitalisation de quartiers existants. Une partie du territoire se trouve alors à profiter d’une forme de développement, et en contrepar- tie, un autre secteur se trouve, quant à lui, touché par la dévitalisation.

De plus, les politiques de revitalisation des communautés dévitalisées (MAMR, 2008) ne concernent ac- tuellement que les petites villes et les villages de moins de 5000 habitants. Dans ce contexte, il semble que les plans mis en place omettent de tenir compte des villes moyennes et des plus grandes agglomérations qui peuvent aussi être touchées par le même phénomène. Cette situation nécessiterait donc une révision de la situation et de l’échelle des territoires analysés.

La problématique de la décroissance nécessite également une prise de conscience collective des enjeux et des impacts qui lui sont rattachés.

La non-prise en compte de la décroissance, de la part des acteurs, revient fréquemment dans les recherches menées sur le déclin (Moss, 2010,; Florentin, Fol et Roth, 2009). Une phase de déni par rapport à la situation semble souvent précéder la prise en compte et la mise en place d’interventions sur le territoire. Ainsi, selon Cunningham-Sabot et al. (op.cit., p.192) :

Les liens avec les études réalisées sur la décroissance

« Même si la décroissance [était] une évidence depuis plus de 10 ans, elle est restée tabou politique en Allemagne de l’Est, occulté même dans les zones les plus déshéritées. Avec un système administratif entraîné à atteindre des objectifs de croissance, envisager la décroissance

était simplement considérée comme impossible ».

Dans ce contexte, malgré le fait que le déclin préoccupait les intellectuels depuis les années 1980, la conscientisation des acteurs politiques allemands ne s’est faite qu’à partir du moment où le marché immo- bilier s’est effondré (ibid.). Souvent, la prise de conscience du phénomène de décroissance n’émerge que lorsque l’ampleur de la situation devient alarmante. Il est donc difficile pour les acteurs de continuer à nier l’existence du phénomène.

Les études réalisées au Canada sur la décroissance portent, pour la plupart, sur des régions entières (Polèse et Shearmur, 2002, 2006) ou à l’opposé sur des quartiers spécifiques (Chaland et Magzul, 2008), ou sur des petites municipalités rurales (Rapport du groupe de travail sur les communautés dévitalisées, 2010). Les études sur la décroissance de villes canadiennes de plus de 10 000 habitants semblent pour le moment très rare, comme le démontrent les travaux de Hall et Hall (2008). Cette étude porte sur l’analyse de 275 articles parus dans 8 revues spécialisées en urbanisme, en politique publique et en aménagement du territoire, depuis 1994. Ces articles concernent des villes d’au moins 10 000 habitants et ils ont été classifiés selon qu’ils portaient sur la croissance ou la décroissance urbaine. Seulement 4,4% des articles avaient pour sujet le déclin urbain et parmi ceux-ci, seulement quatre articles mentionnaient l’importance d’étudier le phé- nomène plus en détail. C’est donc dire que dans le contexte canadien, le déclin urbain des villes moyennes et des régions métropolitaines est un sujet émergent qui nécessiterait que l’on si attarde plus longuement. Cette prise de conscience passe par une sensibilisation des acteurs locaux, de la population et des profes- sionnels de l’aménagement. Elle passe aussi par la recherche et la diffusion des connaissances sur le sujet, notamment dans la formation des futurs gestionnaires et planificateurs de l’aménagement du territoire. Les acteurs locaux doivent aussi être mieux outillés et développer une vision et des stratégies globales pour tenir compte de la possibilité d’une décroissance.

Limites des résultats de la recherche

L’analyse du discours des acteurs repose principalement sur une grille visant à structurer et à mettre en place un cadre d’analyse commun. Cependant, elle repose aussi en partie sur une interprétation personnelle. Les propos recueillis sont également représentatifs d’un moment précis, d’une période donnée. Les entre- vues ont été réalisées en novembre et décembre 2012, en ce sens, les perceptions et le discours des acteurs reflètent la réalité de ce moment. Le discours étant évolutif, il change avec le temps. Ainsi, tout dépendant du contexte les acteurs peuvent modifier leur façon de percevoir les choses et leurs opinions. Le contexte tout en jouant donc un rôle important dans la structuration du discours, se modifie aussi avec le temps. C’est pourquoi les résultats obtenus dans cette étude constituent le portrait d’un moment précis, d’un territoire bien défini. Il est donc difficile de les transposer dans un autre contexte.

De plus, les résultats représentent le discours personnel d’un certain nombre d’acteurs. Il est constitué de leurs opinions, de leurs perceptions et de leurs convictions personnelles. Ces dernières sont influencées par leur parcours, leur formation et leurs expériences individuelles. Bien que les acteurs rencontrés soient suffisamment nombreux et diversifiés pour être représentatifs, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un portrait partiel de la situation. Les propos recueillis peuvent donc être en partie transposables à l’ensemble des acteurs locaux, sans toutefois représenter la totalité des points de vue existants. Enfin, ces discours représentent les perceptions des acteurs locaux, en ce sens, ils ne sont donc pas généralisables à l’ensemble de la population.

Réflexions et pistes de recherche

L’analyse du cas de la RMR de Saguenay permet de soulever un certain nombre de questions. Les stratégies et les interventions mises en place par les acteurs locaux reposent, en grande partie, sur un retour à la crois- sance. Il serait donc intéressant d’analyser plus en profondeur les impacts et les résultats de ces actions. De plus, comme cette étude sur une RMR canadienne ayant connu une décroissance semble inédite, il pourrait s’avérer intéressant d’étudier d’autres cas comme celui de la RMR de Saint-John (N.-B.) ou bien Thunder Bay (Ont.). Il serait alors possible de comparer les situations, d’analyser les moyens mis en place ou non, pour gérer la situation.

Bien que cette étude porte sur les perceptions et la prise en compte du phénomène par les acteurs locaux, il aurait été aussi intéressant d’analyser la population en général. Est-ce que les citoyens de Saguenay sont conscients de la décroissance démographique ? Comment la perçoivent-ils ?

L’échelle territoriale choisie pour analyser la décroissance joue un rôle important dans l’interprétation et les résultats obtenus (Cunningham-Sabot et al., op.cit., p.188). Ainsi, une analyse plus approfondie de certains secteurs, à différentes échelles, pourrait faire ressortir des éléments nouveaux du déclin urbain dans la RMR de Saguenay.

Comme les résultats caractérisent un moment précis, il serait intéressant de refaire cet exercice dans quelques années pour voir si les perceptions des acteurs sont les mêmes et pour voir comment la situation de la RMR de Saguenay a évolué. Cette étude exploratoire dresse un portrait d’ensemble de la situation de Saguenay. En ce sens, elle reflète qu’une partie de la situation et elle laisse donc plusieurs questions en suspens.

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