• Aucun résultat trouvé

What is beyond man ? Spiritual values are those expressed through religion and activities that portray meaning in an individual's life (valeurs

LA STRUCTURE TAXONOMIQUE DES CONCEPTS QUI SOUS-TENDENT LA PREMIERE ETAPE DU PROCESSUS DE GESTION (P.G.): BESOIN, VALEUR,

7- What is beyond man ? Spiritual values are those expressed through religion and activities that portray meaning in an individual's life (valeurs

Nous croyons, que lors de la résolution d'un problème, ces questions facilitent la recherche des valeurs qui influencent les besoins.

Paolucci (1977) permet déjà de mieux définir divers types de valeurs. Cependant, pour permettre une meilleure distinction entre valeurs et normes (voir section 3.4), et surtout pour mieux cerner le concept de valeurs, un autre auteur, Rokeach (1973) apporte encore plus de précision dans sa classification des valeurs ce qui nous permettra d'élaborer une structure taxonomique plus détaillée du concept.

Rokeach (1973, p. 7) considère que les valeurs se réfèrent soit à des finalités de l'existence, soit à des modes de conduite. Il classe alors les valeurs en valeurs terminales et en valeurs instrumentales. D'ailleurs, selon cet auteur, cette distinction a été reconnue par quelques philosophes (Lovejoy, 1950; Hilliard, 1950), quelques anthropologues (Kluckhohn, 1951; Kluckhohn et Strodtbeck, 1961), et quelques psychologues (English et English, 1958).

Toujours selon Rokeach (1973, p .7) certains chercheurs commes French et Kahn (1952), Kohlberg (1963), Piaget (1965) et Scott (1965) ont surtout traité des valeurs représentant des modes de conduite idéale (valeurs instrumentales). Tandis que d'autres auteurs comme Allport, Vemon et Lindzey (1960), Maslow (1959), Morris (1956), Rosenberg

(1960), Smith (1969), et Woodruff (1942) ont surtout traité des valeurs représentant des finalités de l'existence (valeurs terminales).

3.2.3- Les concepts coordonnés: les valeurs personnelles, sociales, morales et de compétence (tableau no 3).

Rokeach (1973, p.7) classifie les valeurs term inales (celles qui concernent les finalités de l'existence) en deux catégories: les valeurs personnelles et les valeurs sociales. Nous retrouvons donc ici deux éléments de la classification de Paolucci, mais à ceci de différent que ces deux types de valeurs sont regroupés sous l'enseigne de valeurs terminales, et que Rokeach leur attribue une signification différente.

Selon Rokeach (1973), les valeurs terminales peuvent être centrées soit sur l'individu, soit sur la société, le focus étant mis soit sur la personne elle-même, soit sur ses relations interpersonnelles. Certaines valeurs comme la quiétude ou la paix de l'esprit, par exemple, sont des valeurs personnelles selon Rokeach, tandis que la paix du monde et la fraternité sont des valeurs sociales. Il semble raisonnable de prétendre que des individus accordent plus ou moins d'importance à des valeurs personnelles ou à des valeurs sociales; aussi, leurs besoins, leurs attitudes et leur conduite différeront selon la priorité

qu'ils accorderont à leurs valeurs personnelles ou sociales.

Rokeach (1973, p .8) classe les valeurs intrumentales

(celles qui concernent les modes de conduite) en valeurs morales et en valeurs de compétence.

Le concept de valeurs morales est très près du concept général de valeur. Pour une part, les valeurs morales, selon Rokeach (1973, p.8), se réfèrent à des modes d'existence. Par ailleurs, les valeurs morales, selon cet auteur, se réfèrent seulement à celles qui mettent le focus sur des relations interpersonnelles, à celles qui, lorsqu'elles sont violées, causent des angoisses de conscience, ou des sentiments de culpabilité ou de mauvaise conduite.

D'autres valeurs instrumentales, celles qui concernent la compétence ou les valeurs de compétence ou d'actualisation, mettent le focus sur l'individu et n'ont rien à voir avec la moralité. La violation de ces valeurs entraîne un sentiment de gêne au sujet de l'insuffisance ou de l'incompétence de l'individu plutôt qu'un sentiment de culpabilité. Ainsi, agir avec honnêteté et responsabilité conduit à la satisfaction de valeurs morales, tandis qu'agir avec intelligence et imagination conduit à la satisfaction de valeurs de compétence.

L'individu peut vivre un conflit entre deux valeurs morales, exemple: l'obéissance ou l'indépendance, ou encore entre deux valeurs de compétence, exemple: la logique et l'imagination, ou encore entre une valeur morale et une valeur de compétence, exemple: la politesse ou la critique sévère.

Selon le programme d'économie familiale, une bonne connaissance des valeurs terminales et instrumentales, mises en cause dans un problème donné, évite de faire des choix inconsidérés dans les besoins à satisfaire en premier, et contribue ainsi à assurer une plus grande satisfaction, objectif du p.g.

63

Tableau no 3: Structure taxonomique du concept superordonné: valeurs.

c o n c e p t s u p e r o r d o n n é l e s v a l e u r s c o n c e p t s s u b o r d o n n é s v a l e u r s t e r m i n a l e s c o n c e p t s c o o r d o n n é s v a l e u r s i n s t r u m e n t a l e s c o n c e p t s c o o r d o n n é s v a l e u r s p e r s o n n e l l e s e x e

m

P

1

e s * l a l i b e r t é * l a s a n t é v a l e u r s s o c i a l e s * l a s o l i t u d e * 1 ' i n d é p e n ­ d a n c e v a l e u r s m o r a l e s * 1 ' h o n n ê t e t é v a l e u r s d e c o m p é t e n c e * 1 1 é c o n o m ie d e t e m p s d 1 é n e r g i e d 1 a r g e n t * 1 1é g u i l i b r e b u d g é t a i r e

Les exigences de la vie quotidienne créent des situations, des conflits qui obligent les individus à faire des choix en fonction de leurs valeurs. Les individus doivent alors préciser leurs buts. Les recherches dans divers domaines soulignent l'importance de se fixer des buts en matière de croissance personnelle et de réussite de ses objectifs dans la vie. L'engagement envers des buts bien définis permet d'atteindre ces buts, d'où la nécessité de bien savoir les établir.

3.3- Les buts.

3.3.1-Le concept superordonné de but.

Dubois et ass. (1987, p. 171 ) définissent le terme but comme: "le terme ou la limite qu'on s'efforce d'atteindre" Le programme d'économie familiale ( M.E.Q. 1983, p.33) définit le terme objectif comme: "but précis qu'on se propose d'atteindre dans la vie."

A tort ou à raison, plusieurs auteurs utilisent indifféremment les deux termes. Il ne nous est pas apparu évident que la nature même des deux définitions soit toujours respectée. Ainsi si le terme "but" représente une fin ultime, un idéal à atteindre, le terme "objectif" nous semble une concrétisation des buts. Dans le cadre du p.g., il nous est apparu que

le terme but avait plutôt le sens d'objectif. Nous respecterons donc le terme du schéma du p.g. (but) mais en lui donnant le sens d'objectif.

Nous définissons donc les buts comme: "des objectifs précis que l'individu se fixe pour orienter sa vie. "

Les valeurs, comme le schéma du p.g. l'illustre (voir schéma no. 1, p .8), sont la base des buts. Comme le note Fitcher (1957, p .301):

It is clear that values as such are not goal or objectives... They are not the things sought, but they are what give the sought-after things importance. People use them as norms and criteria that point the way to goals and objectives.

En effet, sans des valeurs bien définies, les buts peuvent être confus. Par contre, lorsque les buts sont spécifiés, leur atteinte peut être vérifiée.

3.3.2- Les concepts subordonnés: les buts à long term e et à court term e (Tableau no 4 ).

Etablir des buts est une activité très dynamique. Les buts sont toujours projetés dans un 65

avenir plus ou moins long. Certains buts peuvent être réalisés dans un court laps de temps: ce sont les buts à court terme. D'autres peuvent prendre des années à se réaliser; on les dit à long terme. Pour en arriver à la résolution de problèmes, il nous est apparu pertinent de fixer les buts à long terme, et ensuite de viser des buts à court terme en conséquence.

Certaines personnes contrôlent leur vie en établissant des buts à atteindre. D'autres, se sentent à la merci des événements, du hasard. Comme le notent Paolucci et coll. (1977, p. 132):

Highly external persons feel they are at the merci of the environment, that they are being manipulated by outside forces and their goals are externally determined. If they set goals, they tend to be short-range ones. Internally motivated persons, on the other hand, feel they are in control; they are "free" to set goals, think in terms of the future and long-range goals. They can both adapt the environment and adapt to it.

Nous estimons que pour arriver à la prévention ou encore à la résolution de problèmes, objectifs du p.g ., il est important de bien préciser les buts à atteindre à long terme et à court terme, afin de cerner les besoins à privilégier.

67

Tableau no 4: Structure taxonomique du concept superordonné: buts.

c o n c e p t s u p e r o r d o n n é l e s b u t s c o n c e p t s s u b o r d o n n é s e x e m P

1

e s b u t à l o n g t e r m e * v i v r e s e u l e d a n s u n l o g e m e n t b u t à c o u r t t e r m e * v i v r e l ' e x p é r i e n c e d ' u n e c o l o c a t i o n

Certains buts sont très concrets, exemple: acheter un manteau. D'autres, comme être élégant(e), sont plus abstraits. Ils dépendent tous des valeurs des individus mais aussi des normes existantes ou qu'ils se fixent.

3.4- Les normes.

3.4.1- Le concept superordonné de norme.

Le programme d'économie familiale (M .E.Q ., 1983, p .34) définit la notion de norme comme: "Un état habituel, conforme à la majorité des cas."

Dubois et ass. (1987, p .697) définissent le terme norme comme: "Un principe servant de règle, de loi. "

Enfin, Matthieu et coll. (1981) définissent une norme comme: "Un principe, un point de référence servant de règle, de loi, de critère standard, de mesure."

Dans le cadre de notre recherche, nous croyons donc pouvoir utiliser le terme norme comme un critère de mesure. Etablir ses normes face à un but donné, consiste donc à

Ainsi nous donnons l'exemple suivant: un individu établit comme but de réussir un équilibre budgétaire. Ses normes pourraient être de consacrer 30% de son revenu brut pour son logement, 10 % pour son épargne... Mais les normes ne sont pas toujours quantifiables.

3.4.2- Les concepts subordonnés: les norm es conventionnelles (qualitatives) et les normes scientifiques (quantitatives) (Tableau no 5).

V

Paolucci et coll. (1977, p. 133) reconnaissent une première classification des normes: les normes conventionnelles et les normes scientifiques qui sont traitées respectivement comme des normes qualitatives et des normes quantitatives.

Les normes conventionnelles ou traditionnelles ont leur racine dans l'environnement. Ces normes ont souvent été acceptées parce qu'elles étaient pratiques, économiques et parfois elles ont été instaurées suite à des pressions sociales.

Lorsqu'un individu désire établir ses normes, il arrive souvent des conflits entre ceux qui 69

acceptent les normes conventionnelles et ceux qui désirent les ignorer. Par exemple, les normes que des parents peuvent trouver acceptables peuvent différer de celles d'un jeune adulte. Ainsi, pour un jeune adulte, les normes de "la belle vie" peuvent être: des vêtements négligés, la liberté sexuelle, et les discussions philosophiques. Les parents de ce même jeune, définissent peut-être "la belle vie" en terme de vêtements conventionnels, de "pas de sexe avant le mariage" et de confort matériel.

Nous devons donc conclure que les normes sont flexibles, et que les critères de standard diffèrent d'un individu à un autre. Ainsi en est-il des normes de la propreté. Les exigences des uns diffèrent de celles des autres.

Les individus sont aussi influencés par les découvertes scientifiques et l'impact de l'information scientifique. Les normes gouvernementales ont été établies pour informer et protéger les citoyens. Ainsi en est-il des normes scientifiques dans les domaines de la nutrition et des besoins énergétiques des humains, des émissions polluantes des automobiles, de la sécurité des jouets, de l'équilibre budgétaire, etc... Des individus utilisent ces normes scientifiques comme critères afin d'arriver à une bonne qualité de

buts, elles doivent être définies en termes mesurables. Paolucci et coll. (1977, p. 135) parlent de normes quantitatives et de normes qualitatives.

Ainsi les informations scientifiques servent à établir plusieurs normes quantitatives. Exemples: la quantité de nutriments et de calories dont un individu a besoin pour se nourrir adéquatement.

Par contre les normes établies qualitativement, sont souvent établies en terme de comparaison et sont souvent subjectives. Ces normes sont définies en termes de haut ou bas, de plus ou de moins. Exemple: les normes qualitatives de "la qualité de vie " sont décrites en termes de degré de liberté, de bonheur, d'amour, de santé.

Tableau no 5: Structure taxonomique du concept superordonné: normes. c o n c e p t s u p e r o r d o n n é l e s n o r m e s c o n c e p t s s u b o r d o n n é s e x e

m

P

1

e s n o r m e s c o n v e n t i o n n e l l e s ( q u a l i t a t i v e s ) n o r m e s s c i e n t i f i q u e s ( q u a n t i t a t i v e s ) * l o g e m e n t s a n s fu m é e * q u a r t i e r t r è s s é c u r i t a i r e ★ c h a m b r e p e r s o n n e l l e * 1 5 m in . d u C . E . G . E . P . ♦ c o l o c a t a i r e s c a l m e s * l o y e r 30% d u r e v e n u n e t

Nous constatons le lien très étroit qui unit les valeurs, les buts les normes et les besoins. L'interaction qui existe entre ces trois concepts est constante et, dans l'exercice du p.g., l'identification des exemples de ces trois concepts, concernant un problème donné, se fait presque simultanément.

3.5- Les exemples.

L'exercice qui consiste à définir ses valeurs, ses buts et ses normes se fait dans le but avoué de bien préciser ses besoins. A l'aide de l'exemple d'une jeune adulte, Stéphanie, qui quitte le domicile familial pour poursuivre ses études dans une autre ville, nous abordons maintenant le problème du logement en utilisant la première étape du p.g., l'analyse de ses besoins selon ses valeurs, ses buts et ses normes.

Dans les différents tableaux décrivant la structure taxonomique des concepts superordonnés, nous avons déjà illustré la situation par des exemples de cette situation. Le lecteur peut donc s'y référer pour une meilleure compréhension du texte.

Compte tenu de l'aspect obligatoire des besoins physiologiques essentiels, nous pouvons tout de suite établir que Stéphanie a besoin sans conteste d'un abri, c'est-à-dire d'un

logement. Elle a aussi cerné des besoins psychologiques de sécurité et d'appartenance.

D 'une part, Stéphanie a établi comme valeurs terminales personnelles la liberté et la santé. Ses valeurs terminales sociales la portent à préciser un goût pour la solitude et l'indépendance.

D 'autre part, Stéphanie désigne l'honnêteté comme valeur instrumentale morale et comme valeurs intrumentales de compétence elle spécifie l'économie de temps, d'énergie et d'argent et l'équilibre budgétaire.

Même si elle trouve important d'être complètement autonome et de se débrouiller seule, son besoin de sécurité et sa valeur d'économie d'argent l'ont conduite à établir les buts suivants:

-à long terme: vivre seule dans un logement.

-à court terme: vivre l'expérience d'une colocation.

Elle doit donc envisager ses besoins pour le moment dans le cadre du partage d'un logement.

Afin de préciser ses besoins à satisfaire, besoins physiologiques et psychologiques, elle doit établir ses normes.

Ses normes, conventionnelles et scientifiques, qualitatives et quantitatives, sont aussi établies en fonction de ses valeurs. Nous constatons que les valeurs, santé, solitude et économie de temps et d'énergie lui font établir des normes qualitatives, et la valeur équilibre budgétaire, une norme quantitative.

Ainsi la valeur "santé", valeur terminale personnelle de Stéphanie la conduit à établir la norme "logement sans fumée".

Les valeurs terminales sociales "solitude" et "indépendance" lui font établir la norme "chambre personnelle"

La valeur instrumentale de compétence "économie de temps et d'énergie " lui fait établir la norme " à 15 minutes du C .E.G .E.P."

La valeur terminale de compétence "équilibre budgétaire" lui fait établir une norme quantitative pour son loyer : 30% de son revenu net.

Bien entendu, l'exercice n'est pas complet, et il y aurait encore bien d'autres valeurs, buts et normes à établir, mais nous croyons que les structures taxonomiques de ces concepts superordonnés, décrites dans ce chapitre devraient permettre à l'enseignant ou

Une fois, les valeurs, les buts et les normes bien établis, il devient plus facile de bien identifier les besoins réels.

Ainsi, en faisant les liens avec les divers tableaux nous constatons dans l'exemple présenté, que Stéphanie a besoin d'un logement à partager avec un ou des locataires, non fumeurs. Comme espace, elle tient à avoir sa chambre à elle toute seule. Ce logement devrait se situer à 10 ou 15 minutes au plus, à pieds, de son C.E.G .E.P. et elle considère qu'elle ne doit pas allouer plus de 30% de son revenu net pour payer sa part de loyer.

Stéphanie a déjà cerné son besoin de sécurité. Elle a donc prévu chercher un logement dans un quartier sécuritaire, et le fait de vivre avec d'autres personnes, sera plutôt rassurant. En vivant avec d'autres jeunes de son âge, Stéphanie satisfait un autre besoin psychologique le besoin d'appartenance.

L'objet de ce chapitre était la structure des concepts qui sous-tendent la 1ère étape du p.g.: l'analyse des besoins. Nous avons établi des structures taxonomiques de ses composantes: besoins, valeurs, buts et normes, nous les avons décrites et nous les avons illustrées à l'aide d'exemples appliqués à la solution d'un problème, le départ d'une jeune l'enseignante de les identifier et de les classifier.

77

Documents relatifs