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Pour soutenir les élèves qui manifestent des symptômes et des comportements associés à

Dans le document Vers un juste équilibre (Page 52-55)

la dépression...

Le personnel scolaire, en collaboration avec les parents, est en mesure de remarquer quand un élève éprouve des difficultés à fonctionner à l’école, avec des amis ou dans le milieu communautaire ou familial, et d’aider à découvrir si un problème dans la vie de l’élève contribue à l’apparition des symptômes.

Si le personnel scolaire n’est pas en mesure de poser un diagnostic, son rôle est cependant important pour déterminer si un élève peut avoir besoin de plus d’aide ou de s’adresser à un professionnel de la santé mentale.

En documentant les symptômes et les comportements de l’élève, le personnel scolaire devrait tenir compte des informations suivantes :

1. Le moment où le comportement ou les symptômes apparaissent;

2. La fréquence des symptômes;

3. La durée des symptômes;

4. L’intensité des symptômes.

Il est aussi utile de noter si les symptômes sont de plus en plus fréquents ou graves ou s’ils affectent la capacité de l’élève à fonctionner dans de nombreux domaines comme le travail scolaire et les relations avec les pairs ou la famille.

Pour les élèves qui présentent des signes d’humeur dépressive, il est

particulière-Problèmes d’humeur : la dépression et le trouble bipolaire bien motivé arrête désormais de faire ses travaux scolaires ou commence à

s’absenter). Toutefois, le comportement de certains élèves peut ne pas indiquer de changements particuliers par rapport à leur comportement habituel. Ils peuvent alors présenter des problèmes d’humeur moins graves comme l’irritabilité, le manque d’énergie ou une mauvaise concentration. Les symptômes de ce type peuvent être un signe de dysthymie ou de trouble dysthymique, ce qui est un type de dépression chronique qui dure un an ou plus et est caractérisé par une humeur toujours morose, mais qui comporte des symptômes moins graves que ceux qui accompagnent un trouble dépressif majeur.

Le succès et l’accomplissement de tâches augmentent l’estime de soi de l’élève.

Pour un élève atteint de dépression, les occasions de réussir sont extrêmement bénéfiques, même s’il a moins d’énergie et moins de motivation que d’habitude et montre une capacité réduite à se concentrer. Si l’élève est aux prises avec des problèmes de mémoire, on peut adapter les formats des tests ou des devoirs pour lui permettre de démontrer ses acquis. Dans de telles situations, le personnel scolaire peut travailler avec les parents d’un élève et l’équipe-école pour aider l’élève à organiser et à atteindre des buts réalistes qui peuvent donner à l’élève un sentiment de réussite, d’accomplissement et d’espoir.

Le tableau 2.1 donne un aperçu des stratégies spécifiques dont le personnel scolaire peut se servir pour aider les élèves qui manifestent des symptômes liés à la dépression.

Tableau 2.1 Stratégies spécifiques pour aider les élèves qui manifestent des symptômes liés à la dépression

• Installer l’élève à l’avant de la classe, là où il est facile pour l’enseignant de l’aider ou pour l’élève de sortir comme prévu dans sa stratégie d’adaptation.

• Favoriser des pauses fréquentes pour aider l’élève qui a des difficultés à se concentrer.

• Travailler avec les parents et l’équipe-école pour adapter le programme de l’élève, si ce dernier est extrêmement fatigué, éprouve des difficultés à se souvenir des choses en classe ou a du mal à se concentrer. Les adaptations pourraient inclure :

• modifier la charge de travail de l’élève;

• planifier des périodes d’étude pour les moments où l’élève est le plus susceptible d’être attentif ou d’avoir plus d’énergie;

• préparer un horaire qui encourage la présence de l’élève;

• utiliser des questions à choix multiples au lieu de questions ouvertes ou orales;

• accorder un délai supplémentaire pour terminer les travaux et les tests.

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Tableau 2.1 ....suite

• Élaborer en collaboration avec l’élève des attentes claires et raisonnables.

• Fournir des informations continues à l’élève et aux parents sur les progrès accomplis.

• Aider l’élève à se fixer des objectifs réalistes et à surveiller ses propres progrès.

• Collaborer avec les parents et l’équipe-école pour aider l’élève à planifier et à réaliser les étapes qui mènent à un objectif.

• Conseiller l’élève sur comment organiser et planifier sa journée (p. ex., aide-mémoire, agenda).

• Établir un format et une routine pour communiquer régulièrement avec l’école, les parents et les professionnels de la santé mentale, en utilisant un agenda quotidien ou une mise à jour par courriel.

• Travailler avec l’élève pour qu’il développe ses compétences en résolution de problème.

• Donner une seule tâche à la fois.

• Aider l’élève à diviser un projet ou un important devoir en parties plus petites et gérables, et préparer un calendrier pour compléter chaque partie.

• Demander à l’élève de remettre une seule partie d’un projet ou d’un devoir à la fois. Offrir un renforcement positif pour chaque partie terminée.

• S’assurer que l’élève a toutes les notes et les informations pertinentes avant un test.

• Poser des questions ouvertes auxquelles il n’existe pas de réponse correcte en particulier, afin de permettre à l’élève de contribuer aux discussions sans crainte d’avoir tort devant les autres.

• Trouver des façons d’accroître l’estime de soi de l’élève, comme par exemple :

• Identifier et souligner les points forts de l’élève et parler positivement de ses succès antérieurs.

• Aider l’élève à identifier ses points forts qui lui permettent de bien travailler tous les jours dans plusieurs domaines d’activité.

• Faire des commentaires positifs et des compliments sur des choses précises que l’élève a bien faites (p. ex., éloges personnalisés plutôt que généraux).

• Introduire de façon stratégique des possibilités pour l’élève de participer à des interactions sociales positives structurées avec ses pairs (p. ex., projets en équipe, petits groupes de travail).

• Collaborer avec les parents pour trouver des moyens d’accroître l’intérêt de l’élève et son implication dans une gamme d’activités qui diminueraient ses pensées négatives.

• Parler à l’élève tous les jours (p. ex., le saluer à l’entrée et lui poser une question sur un sujet qui l’intéresse).

• Corriger les erreurs ou suggérer des améliorations dans un contexte d’encouragement et de soutien, car l’élève peut être exceptionnellement sensible à la critique.

• Vérifier si l’élève dispose d’un réseau de soutien (parents, famille, amis).

• Trouver des façons d’associer un élève socialement isolé avec des pairs ayant des intérêts similaires.

• Fournir à l’élève la possibilité de participer aux prises de décisions concernant les activités de classe et les devoirs, pour l’aider à renforcer sa motivation, ses intérêts et son sentiment de réussite.

• Si un élève revient en classe après une hospitalisation ou une absence prolongée, être prêt à élaborer un plan de transition et à créer une stratégie gérable (à la fois pour l’enseignant et pour l’élève) pour rattraper les cours et les devoirs manqués, et aborder les problèmes potentiels liés à la stigmatisation par les pairs. Nommer une personne de soutien que l’élève peut contacter et qui prendra régulièrement des nouvelles de l’élève pendant les premières semaines de retour à l’école.

Connaître les directives administratives du conseil scolaire pour s’occuper des élèves qui entretiennent des idées suicidaires.

Problèmes d’humeur : la dépression et le trouble bipolaire

Informations générales

Quelles sont les causes des symptômes associés

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