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SIGNES PRÉCURSEURS

Dans le document Vers un juste équilibre (Page 143-146)

Changements de comportement de l’élève face à ses études, à ses intérêts et aux autres, comme :

• Éloignement de ses amis et de sa famille;

• Perte d’intérêt pour les activités sociales;

• Refus de se retrouver seul;

• Refus d’être touché;

• Baisse de la qualité du travail et du rendement scolaires;

• Absences fréquentes de l’école;

• Indifférence, voire laisser-aller quant à son apparence personnelle.

Symptômes et changements qui indiquent une dépression ou d’autres troubles de santé mentale, comme :

• Irritabilité;

• Changements dans les habitudes d’alimentation et de sommeil;

• Perte d’intérêt pour les activités agréables ou pour les choses que l’élève aimait;

• Plaintes fréquentes concernant des symptômes physiques

(p. ex., maux d’estomac, maux de tête, fatigue) qui pourraient être liés à des difficultés affectives;

• Changement marqué de la personnalité et des changements d’humeur importants;

• Sentiments de tristesse, de vide ou de désespoir (parfois exprimés dans les travaux écrits);

• Difficulté à se concentrer;

• Problèmes de jugement et de mémoire;

• Difficulté à dormir;

• Accès de colère et de rage;

• Problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogues;

• Troubles des conduites.

Comportements impulsifs ou dangereux, comme :

• Utilisation excessive de drogues ou d’alcool;

• Promiscuité sexuelle;

• Gestes de rébellion violents ou inhabituels, comportement téméraire;

• Comportements dangereux ou prédisposition aux accidents, se placer dans une position vulnérable (p. ex., jouer au « jeu du premier qui se dégonfle » sur la route);

• Absence de peur.

Comportements suicidaires, comme :

• Recherche comment se blesser ou mettre fin à ses jours;

• Abandon de ses biens préférés;

• Planification de sa mort et de ses dernières dispositions;

suite...

SIGNES PRÉCURSEURS

...suite

• Agitation, insomnie, cauchemars (chez un élève prêt à faire une tentative de suicide);

• Tentatives répétées de suicide;

• Comportement d’automutilation (p. ex., se couper).

Communications orales ou écrites, comme :

• Discussions sur le suicide ou sur un « plan pour se suicider »;

• Utilisation fréquente d’expressions sur le suicide (p. ex., « je vais me tuer » ou « je n’aurais pas dû venir au monde »);

• Commentaires oraux ou écrits sur le désir de mourir (p. ex., « j’aimerais mieux être mort », messages dans des notes ou des poèmes qui suggèrent que l’élève se débat avec ce problème, notes de suicide interactives sur Internet);

• Préoccupation de la mort exprimée par l’écrit, les arts ou dans les conversations;

• Plaintes d’être une mauvaise personne ou de se sentir « pourri à l’intérieur »;

• Déclarations de désespoir, d’impuissance, d’inutilité, d’être « irrécupérable »;

• Déclarations indiquant que la vie ne sert à rien, est inutile ou n’est qu’une suite de difficultés;

• Attentes trop élevées ou irréalistes à son propre égard;

• Indices verbaux (p. ex., « je ne serai plus un problème bientôt », « plus rien n’a d’importance », « ça ne sert à rien » ou « je ne te reverrai plus »);

• Déclarations de soudaine joie après une période de dépression. Cela peut signifier que l’élève éprouve un sentiment de soulagement parce qu’il a décidé d’échapper à tous ses problèmes en mettant fin à ses jours et en passant à l’acte.

(Adaptation et traduction des informations provenant de Doan et coll., 2012b; Sellen, 2010; HWDSB, 2009) Remarque – Cette liste ne donne que quelques exemples; elle n’est pas exhaustive et ne devrait pas servir à des fins de diagnostic.

Que peut faire le personnel scolaire?*

Il faut savoir reconnaître les signes précurseurs, mais pour prendre les mesures appropriées, il faut aussi connaître la procédure à suivre pour que l’enfant ou le jeune reçoive l’aide appropriée. Les écoles sont en bonne position pour concentrer leurs efforts sur le soutien aux élèves aux prises avec des problèmes de santé mentale et pour intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

Automutilation et suicide Le personnel scolaire est bien placé aussi pour dépister chez les élèves des signes

de problèmes de santé mentale ou d’idées et de comportements suicidaires. Étant donné que 90 % de tous les décès par suicide sont associés à une maladie mentale qui n’a pas été traitée, il est extrêmement important de reconnaître les signes associés à des troubles mentaux (p. ex., symptômes de dépression, problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogues) (Cornwell et coll., 1996; Harris et Barraclough, 1997; Shaffer et coll., 2001). Selon les recherches, de 40 à 80 % des jeunes qui ont des idées suicidaires ou qui ont fait des tentatives de suicide et 60 % des jeunes qui sont morts par suicide ont eu des symptômes de dépres-sion (Barbe et coll., 2004). Les problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogues, et les problèmes de comportement sont aussi des indicateurs d’un risque suicidaire potentiel (Shaffer et coll., 2001).

Le personnel scolaire peut aider les élèves à trouver les sources pour obtenir de l’aide et des traitements. Les écoles devraient s’assurer que les informations comme les centres d’intervention en cas de crise, les numéros d’urgence et les lignes d’écoute téléphonique, sont facilement disponibles. Les lignes d’écoute en particulier permettent un accès rapide et simple, tout en assurant la confidentialité (Doan et coll., 2012c).

Il existe pour le personnel scolaire des programmes de prévention et de formation pour apprendre à reconnaître et à aider les élèves qui présentent un risque. Certains conseils scolaires disposent aussi de programmes de sensibilisation au suicide à l’intention des élèves. Cependant jusqu’à présent, il existe peu d’information sur l’efficacité de tels programmes (Doan et coll., 2012c, p. 3). Si certaines recherches indiquent que les programmes de prévention du suicide offerts dans les écoles peuvent contribuer à sensibiliser et à rechercher de l’aide, il n’existe cependant aucune donnée indiquant qu’ils permettent une réduction du taux de suicide (Cusimano et Sameen, 2011).

Pour une bonne santé mentale en classe...

Les efforts pour aider les élèves à risque commencent avant tout par la création d’un environnement favorisant le bien-être mental et affectif de tous les élèves.

Voir les stratégies suivantes.

STRATÉGIES POUR CRÉER UN ENVIRONNEMENT POSITIF EN

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