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Les sources secondaires et primaires

Afin de dresser l’éventail des valeurs ayant influencé les choix servant à déterminer la place et le rôle des enfants à Québec de 1885 à 1907, une analyse documentaire des écrits ayant été consacrés à ce sujet s’avère indispensable. Dans un premier temps, une recherche de sources secondaires a été effectuée afin de mieux orienter la cueillette de sources primaires. En d’autres mots, une revue de la littérature a servi de point de départ afin de mener l’analyse de contenu présentée au chapitre quatre.

Grâce aux sources secondaires, constituées d’ouvrages scientifiques, la connaissance des points de vue ayant eu cours dans le débat entourant le travail des enfants s’est révélée. Il a donc été essentiel de faire l’historiographie du sujet et de dresser l’éventail des principales idées ayant été émises par les chercheurs.

Puisqu’il s’agit de mieux comprendre le cas de la ville de Québec, la recherche documentaire s’est tournée vers les ouvrages québécois, canadiens et occidentaux. Ceci a d’ailleurs permis de constater que bien que le sujet du travail des enfants ait été l’objet d’études au Québec, il s’insérait généralement à travers une problématique plus large, soit celle des ouvriers montréalais, des facteurs économiques distinguant Montréal des autres villes canadiennes, de la législation étatique instaurée afin de légiférer sur l’enfance et la jeunesse ou encore, sur la division sexuelle et familiale des ouvriers à Montréal.

De plus, les premiers chercheurs s’y étant intéressés, ceux ayant publié leurs recherches au cours des années soixante-dix ont été largement inspirés de la tradition marxiste. Lorsqu’ils abordaient le sujet du travail des enfants, ils se concentraient sur la théorie du travail-valeur et sur celle de l’exploitation.

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Après quoi, durant la décennie des années 1980, les recherches portant sur le travail des enfants sont moins nombreuses. Toutefois, l’intérêt des chercheurs s’est alors développé davantage sur le travail des enfants comme sujet à part entière. En fait, dans ces recherches, le travail des enfants n’est plus subordonné à l’étude des ouvriers ou à celle du travail des femmes. Thérèse Hamel, Dominique Jean69 et Joy Parr70 apporteront une contribution importante pour la compréhension de

cette pratique sociale. Ils verront l’enfant comme membre de la société et considéreront sa participation au travail comme une réalité sociale distincte. Les enfants travailleurs seront désormais étudiés sous une dimension tenant compte de leurs réalités socioculturelles.

Afin de noter tous les arguments ayant été mentionnés dans les ouvrages consultés, une liste de ces derniers a été dressée. Cette liste a été constituée grâce aux éléments et arguments présentés par les auteurs consultés. Dans les mots de Bourdieu, il s’agit d’une liste basée sur l’exploration configurative. D’après ces préceptes, l’exercice de la méthode implique que l’objet ait d’abord été conquis, ensuite construit et enfin constaté.71

Parmi les ouvrages consultés, figurent notamment Thérèse Hamel, Dominique Jean, Claudette Crevier, Renée Joyal, Jean de Bonville et Bettina Bradbury. Le choix de ces ouvrages s’explique par le fait qu’ils se consacrent à l’étude des travailleurs et des enfants au cours du XIXe et XXe siècle

dans un contexte québécois, en plus d’être des ouvrages marquants dans l’historiographie sur le travail des enfants au Québec.

Après quoi, les arguments évoqués par Loriaux dans son livre intitulé Enfants-Machine ont été ajoutés, et ce, même si son ouvrage se base sur les données belges. La similitude entre le contexte

69 Dominique Jean, « Le recul du travail des enfants entre 1940 et 1960 : une explication des conflits entre les familles

pauvres et l’État providence », Labour/ Le Travail, no 24, p. 91-129.

70 Joy Parr, Labouring Children, British Immigrant Apprentices to Canada, 1869-1924, London and Montreal, McGill-

Queen’s University Press, 1980.

71Pierre Bourdieu, J-C. Chamboredon et J-C. Passeron, Le métier de sociologue : préalables épistémologiques, 2e

31 industriel belge et québécois a semblé être valable72. De toute façon, la recherche d’archives

permettra de valider ou d’invalider les arguments retenus dans cet ouvrage, à savoir s’ils ont eu leur place dans le débat québécois.

Enfin, les arguments évoqués dans les livres de Weil et Roby ont été retenus puisqu’ils se consacrent aux Canadiens français ayant émigré aux États-Unis au cours de la même période que la présente étude. La lecture de ces ouvrages a d’ailleurs confirmé que le travail des enfants en phase industrielle est, non seulement comparable d’un pays à l’autre, mais qu’il est essentiel à l’amélioration des conditions de vie des familles, du moins, celles s’étant établies aux États-Unis. En d’autres mots, le constat est que sans le travail des enfants, l’exil vers les États-Unis ne comportait aucune amélioration des conditions de vie des Franco-Canadiens; du moins, ce sont les familles ayant plusieurs enfants en âge de travailler qui réussirent à améliorer leur condition matérielle. Cela revient à dire que c’est grâce au salaire des enfants que les familles améliorèrent leur sort aux États- Unis.

La recherche de sources primaires : les archives

Dans un deuxième temps, une recherche d’archives a été effectuée. Elle s’est principalement consacrée aux archives journalistiques. L’étude de ces documents a permis de recueillir le contenu de la représentation sociale, tout en le référant à son contexte. Cette étape a permis de corroborer ou d’infirmer les résultats ayant été exposés par les chercheurs étudiés lors de la recherche de sources secondaires.

Cette analyse suppose donc, pour chaque argument, une investigation minutieuse des documents produits par ses protagonistes. Chaque document est en quelque sorte, une « pièce à conviction » dans le débat, un « rapport » sur les faits qui les soumet à une logique argumentative. Il s’agit alors de les cumuler et de les rapprocher de telle façon que soit représentée la pluralité des interprétations mises en jeu dans le débat. Cette démarche requiert donc une « saturation des données », mais elle

72 D’ailleurs, dans le journal Le Soleil du 9 mars 1907, on peut y lire un article où la Belgique est proposée à titre

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n’a pas à rendre compte de la totalité des données disponibles comme le ferait une analyse quantitative déductive73.

Le choix des sources primaires

Il s’agit donc de faire ressortir les arguments des principaux acteurs ayant eu place dans le débat. Ceci révélera les valeurs qu’ils accordaient à l’enfance et celles qui influençaient leur position dans ce débat. Pour ce faire, nous avons procédé à l’étude de journaux publiés à Québec, de documents législatifs traitant des lois encadrant le travail des enfants, de rapports d’inspection en fabrique, de discours émis par les curés au sujet du travail et de témoignages d’anciens travailleurs.

Le choix de ces sources s’explique par le fait que Florence Loriaux a démontré l’apport des patrons, parents, hygiénistes, médecins et inspecteurs dans le débat belge. Il y a donc de bonnes raisons de croire que ces mêmes acteurs seront impliqués dans le débat québécois.

De plus, l’étude des discours d’ordre religieux semble incontournable. En fait, Turmel soutient que « la christianisation en profondeur de la société québécoise au XIXe siècle, la montée en force de

l’ultramontanisme (Mgr Laflèche), le recul de cette forme de libéralisme que représentait l’Institut canadien et plus généralement de toute forme de pensée critique, contribuent en même temps à entretenir, et parfois même à justifier, une attitude fataliste qu’on pourrait confondre avec de l’indifférence à l’égard de l’enfant et de sa vie terrestre.74 »

Par ailleurs, Denyse Baillargeon renchérit en soutenant que « parce qu’elle considérait que l’autorité du père et le devoir d’entraide représentaient les fondements de la cellule familiale, l’Église tolérait en effet difficilement l’intrusion d’agents extérieurs qui risquaient de perturber cet ordre sacré des choses. Du point de vue de l’État libéral, la famille était d’ailleurs censée se suffire à elle-même grâce

73 Sur cette démarche qualitative, voir A. Strauss, La trame de la négociation, l’Harmattan, 1992.

74 André Turmel, « Absence d’amour et présence de microbes : sur les modèles culturels de l’enfant », Recherches

33 au seul salaire du pourvoyeur mâle. En réalité, les enfants contribuaient dans une large mesure à la subsistance des familles ouvrières au début du siècle.75 » En plus de ces idées transmises par

l’Église, il serait intéressant de voir, par l’étude des sessions parlementaires, quelle était la position de l’État sur la question du travail des enfants.

En ce qui a trait aux syndicats, Thérèse Hamel démontre également l’influence qu’ils eurent sur la loi de l’obligation scolaire. Il y a fort à parier que leur impact sera tout aussi important dans le débat sur le travail des enfants dans les fabriques.

Le choix d’un espace-temps

Pour ce faire, les documents produits entre 1885 et 1907 ont été retenus. Le choix de cet espace- temps s’explique par le fait que la première loi visant à réglementer le travail des enfants a été instaurée en 1885, et parce que l’an 1907 correspond à l’instauration d’une première loi ayant une exigence de formation : savoir lire et écrire pour les moins de 16 ans ou la fréquentation des cours du soir.

De plus, le choix de ces dates est basé sur le fait que nous souhaitons utiliser les données du recensement de 1901 et qu’il nous apparaît intéressant de dresser, grâce aux archives, un portrait de la question autour de cette date. À cela s’ajoutent les motifs liés aux transformations sociales qui avaient court dans la ville de Québec lors de ces deux décennies. Le choix de cette période correspond également à une période d’effervescence et de changements importants pour la ville de Québec.

75 Denyse Baillargeon, « Les politiques familiales au Québec. Une perspective historique », Lien social et Politiques,

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Nos efforts se sont donc concentrés à retracer et à parcourir les informations produites par les journaux de la ville de Québec à cette époque. Une attention particulière s’est aussi portée vers certains documents législatifs, de même qu’envers certains discours religieux retranscrits.

Toutefois, dans le cas des journaux, un choix a dû être effectué puisqu’il y a près d’une trentaine de journaux ayant été publiés à Québec durant la période étudiée. Cette recension de journaux s’est effectuée d’après la lecture de l’ouvrage de Beaulieu et Hamelin76 à partir duquel est répertorié

l’ensemble des journaux ayant été produits à Québec. 1. L’Action sociale catholique (1907)

2. L’Avant-Garde (1896-1898) 3. L’Avenir (1893)

4. Le Bulletin du Travail (5 janvier 1900-19 décembre1903) 5. Le Canadien (1890-93)

6. Le Citoyen (1897) 7. Le Clairon (1897)

8. Le Courrier du dimanche (1904)

9. L’Écho de la paroisse Jacques-Cartier (1901) 10. l’Éclair (1906)

11. L’Électeur – Le Soleil (1890-1910) 12. L’Évènement (1890-1910)

13. La Gazette de Québec (1900-1910)

14. La Gazette officielle de Québec (1980-1910) 15. La Justice (1890-1892)

16. Le Matin (13 janvier-19 sept. 1892) 17. L’Ouvrier (20 oct.-24 nov. 1888)

18. Quebec Chronicle Telegraph,(1847-1925) 19. The Quebec Daily Telegraph (1890-1910) 20. Quebec Diocesan Gazette (1892)

76 André Beaulieu et Jean Hamelin. « Les Journaux du Québec de 1764 à 1964 ». Les cahiers de l’institut d’histoire, Les

35 21. Le Réveil (1891-92), libéral

22. Une revue politique (avril 1896) 23. The Saturday budget (1890-1910)

24. La Semaine, revue de la presse. (15 févr. 1895-15 avril) 25. Le Sourire (3 mai-4 sept 1904)

26. L’Union libérale (1890-1898) 27. La Vérité (1890-1910) 28. La Cravache (1899)

L’étude des journaux : un échantillonnage nécessaire

Pour étudier une telle masse de journaux afin d’en dégager les tendances, l’analyse d’un échantillon est à la fois suffisante et indispensable. Il a donc été convenu d’éliminer les journaux n’ayant pas été publiés lorsque les lois sur le travail des enfants furent instaurées ou modifiées. D’entrée de jeu, la majorité des journaux présentés dans la liste est déclassée. Cela s’explique par le fait que plusieurs journaux n’ont fait l’objet que d’une parution très brève… qui se chiffre parfois qu’à une seule publication. La courte durée de vie de ces journaux nous oblige donc à les éliminer puisqu’elle ne correspond pas, dans bien des cas, aux dates retenues. À titre d’exemple, c’est le cas pour l’Avant-

Garde, l’Avenir, Le Canadien, Le Citoyen, Le Clairon, Le Courrier du dimanche, La Cravache, L’Écho de la paroisse Jacques-Cartier, l’Éclair, Le Matin, Quebec Diocesan Gazette, Le Réveil, Une revue politique , La Semaine, revue de la presse, Le Sourire, L’Union libérale, pour ne nommer que ceux-

là!

De plus, pour ce qui est du type de journal, le choix s’est arrêté sur des titres publiés en anglais et en français et liés à des idéologies conservatrices, libérales, catholiques et protestantes77.

77 Documents consultés : Lebel, Jean-Marie, « la presse quotidienne de Québec en 1900, à une croisée de siècles et de

monde ». In Yves Roby et Nive Voisine. Érudition, humanisme et savoir : hommage à Jean Hamelin. Québec : Presses de l’Université Laval, 1996. Et :

Jocelyn Saint-Pierre, « La chronique parlementaire dans les quotidiens québécois de 1871 à 1921 : partisane ou impartiale ». Communication, Vol.17, no 2, 1996, p. 189-215.

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Les recherches se sont également limitées aux dates importantes, c’est-à-dire aux mois précédant et suivant les modifications à la loi sur le travail des enfants. Selon Thérèse Hamel, l’intérêt que ces lois démontrent est intimement lié au quotidien de la société civile. De fait, elle mentionne que l’étude des lois « nous indique le sens des luttes qui ont présidé à son avènement.78 »

De 1885 à 1907, nous comptons donc six mesures législatives liées au travail des enfants. Toutefois, la loi portant sur le travail dans les mines a été exclue. Les recherches se feront sur celles qui abordent le travail en usine ou sur le travail des enfants en général, c’est-à-dire sur la loi de 1885, de 1890, de 1894, de 1903 et de 1907. Le tableau présenté ci-dessous démontre bien quelles ont été ces lois, de même que leur répercussion sur le travail des enfants en fabriques.

Tableau 1 : Lois limitant le travail des enfants dans les manufactures au Québec

78 Thérèse Hamel, « Obligation scolaire et travail des enfants au Québec : 1900-1950 », Revue d’histoire d’Amérique

française, été 1984, vol. 38, no. 1, p. 42.

79 Tableau construit d’après les informations présentées par Claudette Crevier. « État et travail des enfants au Québec (1880-1900) ». Mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en histoire, Université du Québec à Montréal, 1992, p. 224.

LOIS LIMITANT LE TRAVAIL DES ENFANTS DANS LES MANUFACTURES AU QUÉBEC79 Le 9 mai 1885 (Ch 32) Pour les entreprises de 20 employés et plus

Âge minimum : 12 ans – garçons; 14 ans – filles Certificat d’âge exigé pour les moins de 14 ans Le 30 décembre 1890 (Ch 26) Dans les industries jugées insalubres et dangereuses

Âge minimum : 16 ans – garçons; 18 ans – filles Dans les industries de tabac et cigares

Âge minimum : 14 ans – garçons; 15 ans – filles Le 8 janvier 1894 (Ch 30) Abolition de la clause de 1890

Dans les manufactures de tabac et de cigares Âge minimum : 12 ans – garçons; 14 ans – filles Le 25 avril 1903 (Ch 30) Dans les fabriques et les usines

Âge minimum élevé à 13 ans pour les garçons et reste à 14 ans pour les filles

Le 14 mars 1907 (Ch 39) Âge minimum 14 ans pour les garçons et les filles

Exigence de formation : savoir lire et écrire pour les moins de 16 ans ou la fréquentation des cours du soir

37 Puisque les modifications législatives ont été nombreuses et que l’espace-temps à l’étude peut s’avérer grand ou étendu lors de la recherche de journaux, il a été convenu de faire la lecture des articles publiés dans le mois précédant la date d’entrée en vigueur de la loi, ainsi que ceux ayant été diffusés dans le mois suivant. Il est légitime de croire que les journaux diffuseront les points de vue recherchés avant ou après que le sujet ait été débattu en chambre. De la sorte, la lecture des journaux de Québec pour les deux mois entourant l’entrée en vigueur de chacune des cinq lois ou modifications ayant eu cours entre 1885 et 1907 a été effectuée. Tout compte fait, l’analyse de la presse couvrira un total de dix mois, et ce, pour la plupart des journaux disponibles lors de ces périodes.

Finalement, compte tenu de ces critères, les journaux suivants ont été retenus et consultés : The

Morning Chronicle, La Vérité, The Quebec Daily Mercury, Le Soleil, Daily Telegraph, The Quebec Chronicle et Libre-Parole.

Plus exactement, ces journaux ont été consultés :  Du 9 avril 1885 au 9 juin 1885;

 Du 30 novembre 1890 au 30 janvier 1891;  Du 8 décembre 1893 au 8 février 1894;  Du 25 mars 1903 au 25 mai 1903;  Du 14 février 1907 au 14 avril 1907.

Nous avons également convenu qu’il était pertinent d’ajouter le journal L’Ouvrier à l’échantillon. Bien que sa date de publication (1888) ne corresponde pas aux dates retenues, il semblait essentiel que ce journal soit inclus aux sources premières. Cela s’explique notamment par le fait que Beaulieu et Hamelin80 avancent que L’Ouvrier visait l’instruction des classes ouvrières de la ville de Québec. Sa

visée est donc directement liée aux propos que nous souhaitons analyser. Nous avons donc ajouté ce journal en consultant l’ensemble des publications offertes en 1888.

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Le journal The Christian Worker a également été ajouté à l’échantillon, bien que publié en 1888. Il déroge donc des critères de sélection initiaux. Toutefois, comme nous détenions quelques archives nous informant des discours menés par les clercs catholiques, il nous paraissait essentiel d’obtenir des écrits liés au culte protestant. Les exemplaires ayant été publiés tout au long de l’année 1888 ont donc été consultés.

À quelques reprises, nous avons ajouté des articles publiés dans les journaux de l’échantillon, qui, lors de la recherche sur microfilms, nous ont semblé incontournables. C’est notamment le cas du journal Daily Telegraph qui, pour clore l’année 1903, a publié une édition spéciale intitulée « The Christmas Number ». Ce numéro spécial reprend les divers événements ayant marqué l’actualité de l’an 1903. Nous avons jugé qu’il était essentiel de l’inclure à notre échantillon.

Enfin, lors de la cueillette de données, ces journaux n’étaient pas disponibles en version électronique. La recherche d’informations s’est donc déroulée par microfilms.

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Caractéristiques des journaux retenus dans l’échantillon

Afin d’illustrer la composition de l’échantillon de même que ses caractéristiques, le tableau suivant a été dressé 81:

81Horace Hétu, Historique des journaux de Québec, Éditeur L. Brousseau, 1875, 51 pages.

- BANQ (Bibliothèque et archives nationales du Québec), consulté en ligne le 23 janvier 2014 : http://www.banq.qc.ca - Jean De Bonville, 1988, op.cit.

Tableau 2 : Caractéristiques des journaux retenus dans l'échantillon The Christian

Worker

L’Ouvrier The Morning Chronicle

La Vérité The Quebec

Daily Mercury

Le Soleil The Daily

Telegraph The Quebec Chronicle Libre-Parole Dates consultées 1888 1888 1885, 1894 1890, 1890, 1893, 1902, 1903 1894, 1903 1903, 1907 1904 1907 1907 Périodicité Mensuel Hebdomadaire Quotidien En fonction de la

santé physique et financière de l’éditeur

Quotidien Quotidien et

hebdomadaire Quotidien Hebdomadaire Hebdomadaire Orientation Journal paroissial de l’église de la Trinité, est voué au culte protestant. Vise l’instruction des ouvriers de la ville de Québec. Conservateur, il est le prédécesseur du Quebec Chronicle. Porte l’étiquette ultramontaine et conservatrice, manifeste une soumission inaltérable aux évêques, indépendante des partis politiques et vouée à la défense du Canada français. Conservateur, vise à assurer la suprématie politique et économique des Canadiens anglais. Est le journal du parti libéral. Libéral, à la défense de la classe ouvrière. Concurrent du Daily Telegraph, prônant les idéologies conservatrices et impérialistes. Indépendant en politique, porte-parole de l’enseignement de l’Église catholique, traitant des questions ouvrières.

Langue de

publication Anglais Français Anglais Français Anglais Français Anglais Anglais Français

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Critiques au sujet de l’échantillonnage

À la lecture du tableau présentant les caractéristiques des journaux retenus, une évidence s’impose : certains journaux sont surreprésentés, alors que d’autres assurent une présence moins grande. Cela s’explique, entre autres, par la périodicité des journaux retenus. Il était impossible de trouver le même nombre de publications pour chacune des années retenues.

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