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Solutions proposées pour le développement de la filière de tomate sous serre dans la région et en Algérie

CI,EBE,VAN

VII- Solutions proposées pour le développement de la filière de tomate sous serre dans la région et en Algérie

Face a ces défis et enjeux, l’objectif global de la sécurité alimentaire et la compétitivité agricole de l’Algérie peut être décline en quatre objectifs principaux : - Adapter la politique d’importation à l’instabilité des marchés internationaux : notamment en renforçant les capacités d’anticipation, en organisant une réelle complémentarité entre acteurs publics et prives, en élargissant (dans le respect des règles de libre échange et de l’OMC) la gamme des instruments de politique commerciale extérieure.

- Stimuler et stabiliser l’offre locale de produits agricoles : en particulier a travers la mise au point d’itinéraires techniques (processus recherche / développement) adaptés à la diversité des problématiques des territoires et des systèmes de production, l’appui à la reconversion de ces systèmes, l’évolution de la politique foncière et la promotion de démarches adaptées des aménagements hydro-agricoles.

- Renforcer la compétitivité de l’offre nationale de produits agricoles, tout en garantissant une exploitation durable des ressources naturelles (au premier rang des quelles l’eau) et un équilibre de développement entre les territoires.

Dans ce contexte, on essaiera à partir de notre recherche de définir et d’avancer quelques proposition et solutions pour promouvoir un développement de la production de la filière tomate sous serre dans une optique non seulement productiviste mais également de compétitivité et de meilleure contribution à la croissance de l’économie Algérien.

-Améliorer les performances économiques des exploitations agricoles Ø Augmenter la productivité sur des bases durables, en particulier :

-Adapter les modèles de systèmes de production à performance élevée et durable au contexte technologique et économique actuel ;

-Mettre au point, par la recherche-développement, de nouveaux modèles adaptes aux types d’exploitation non couverts, en particulier dans les zones arides et semi-arides ; -Réviser le dispositif d’appui-conseil afin de mieux répondre aux attentes des producteurs ;

- Lancer une étude approfondie sur les perspectives de développement de la tomate primeur biologique.

- La protection des ressources en eau : La gestion quantitative et qualitative de l'eau surtout dans les zones arides et semi-aride.

- Mettre en place un dispositif de veille technico-économique de l’évolution de la compétitivité.

-La pénurie de main d’œuvre agricole nationale, souvent évoquée par les

professionnels, peut être corrigée par l’emploi de saisonniers étrangers (marocains, tunisiens et africains) qui, par ailleurs, peut se révéler être un moyen de réduire les coûts de production pour les exploitants.

Ø Améliorer la pertinence et l’efficacité des politiques de régulation des marches et d’organisation de la filière, notamment :

-Concrétiser l’autonomie des organismes interprofessionnels vis-à-vis de l’administration, notamment par une évolution du mode de financement et une participation accrue des différents acteurs ;

-Renforcer les capacités des organisations professionnelles et interprofessionnelles vis à vis de différentes fonctions : vente et gestion des stocks de produits agricoles, achat et gestion des intrants et des biens d’équipements.

-Valoriser les expériences réussies en matière d’organisations professionnelles (notamment les coopératives exerçant dans le domaine d’intrants agricoles).

-Définir et mettre en place un mécanisme de fixation des prix à la production

visant à améliorer la productivité et la qualité (en tenant compte des spécificités des différents types de systèmes de production).

-Améliorer la qualité de la tomate produite

-Systématiser la mise à jour des normes et standard internationaux et mettre en place une politique de délimitation d’indications géographiques, accompagnée d’incitations pour les producteurs et les opérateurs à développer une démarche qualité et à mettre en œuvre les labels biologique (augmenter la SAU de la production bio-).

-Développer les normes nationales permettant de promouvoir la qualité des tomates produites tout en prenant en compte le pouvoir d’achat des consommateurs et inciter à leur mise en œuvre ;

-Promouvoir des contrats de production lies à une approche qualité et valorisant les normes, notamment dans le cadre des organisations interprofessionnelles.

-Alléger les contraintes structurelles à une modernisation des cultures protégées -Réaliser un programme de remembrement des terres dans les zones d’agriculture pluviale en utilisant des approches innovantes, telles que l’incitation à la création de sociétés familiales d’exploitation ;

-Adapter la législation relative à l’encouragement des jeunes promoteurs dans l’agriculture afin de favoriser l’installation des enfants d’agriculteurs ;

-Accélérer la mise en œuvre des projets de développement (PPDRI) et de reforme de la qualité de la formation professionnelle agricole, tels que prévus dans le cadre du programme de renouveau de l’économie agricole et rural.

-Réaliser des conseilles interprofessionnels régional et national pour mieux organiser la filière en amant et en aval.

- Encourager l’investissement et les exportations des primeurs

- Améliorer la pertinence et l’efficacité des investissements publics dédies au secteur agricole, en particulier l’accélération de la mise en place de la « gestion basée sur les objectifs ».

-Encourager l’essor de l’investissement privé dans la production et l’exportation des primeurs, en particulier :

-Réviser la politique de subvention de la filière en matière d’intrants agricoles par rapport aux autres filières stratégiques comme les céréales.

- Adapter les conditions de crédit à certaines situations spécifiques ;

-Prendre en compte les spécificités du crédit agricole dans les programmes de restructuration bancaire.

-Promouvoir l’assurance contre les aléas climatiques (vent, siroco...etc.) en accélérant la préparation des modalités pratiques de sa mise en œuvre.

- Les subventions à l'exportation doivent être prises en charge par l'état pour les cultures ou notre pays possède déjà un avantage comparatif certain comme, les cultures maraîchères précoces et les dattes.

A cet égard le problème du foncier doit être réglé une fois pour toute, tout comme la relation banque - exploitation agricole. Des fonds de garantie des prêts doivent être instaures à l'instar de ce qui a été fait pour les PME/PMI.

-Améliorer et étudier les possibilités d’exportation de la tomate, extra-primeur et primeur, appuyée par la proximité des marchés européens surtout pendant l’hiver.

-Étudier les possibilités de diversifier les exportations de la tomate primeur vers la Russie, USA, Canada et Moyen Orient.

Conclusion partielle

L’analyse de la compétitivité de la filière tomate (primeur) et le niveau de protection de cette dernière a été fait à travers l’étude des coûts de production, le coefficient de protection nominale et effectif, le coefficient des ressources domestiques, la rentabilité privée et sociale, révèle que l’Algérie possède un avantage comparatif dans cette filière.

Le coefficient de protection nominale et le coefficient de protection effective sont respectivement de 0,81 et 0,76 ce qui indique que l’Algérie ne protège pas son marché ; les producteurs gagneraient un meilleur revenu s’ils achetaient et vendaient au prix économique (prix sur le marché international).Le producteur de la tomate sous serre est défavorisé.

Les résultats de la rentabilité privée et sociale de la filière, montre que l’activité est rentable et contribue à l’augmentation du revenu national sans nécessiter d’intervention.

Le coefficient des ressources domestiques est de 0,14 ce qui offre un avantage comparatif intéressant pour l’Algérie. Le CRD peut être amélioré si l’Algérie veut considérer cette filière comme une source de génération de devises. Autrement dit, si la préoccupation des dirigeants est d’améliorer l’efficience de l’allocation des ressources, ils devraient augmenter la production jusqu’au point ou le CRD devient égal à 1. Mais ceci n’est possible que si les politiques agricoles mises en place offrent au producteur un profit privé assez élevé pour l’encourager à produire davantage.

En fait, d’une part et avec les conditions actuelles (droit de douane 30%) on a remarqué que la filière Tomate sous serre profite d’une protection suffisante.

Cependant, avec un coefficient de protection nominal effectif d’environ 0,684, notre tomate primeur serait compétitive même par rapport à l’un des plus grands fournisseurs de l’UE en matière des produits agricoles primeurs. D’autre part, nous avons constaté que le prix de la tomate (primeur) n’est pas compétitif vis-à-vis du prix de la tomate primeur marocaine dans une situation de libre échange pour certain exploitants (suppression des droits de douanes). Cela est dû essentiellement à la maitrise technologique de la production sous serre et à la bonne organisation des circuits de commercialisation.