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HYDROCARBURES CHLORES

I. 5.5 -Le Rôle de L’architecture

II.10 Revalorisation du patrimoine architectural ( Architecture de Terre) :

II.10.1 Hassane Fathy et la Terre : Gourna un projet ambitieux

II.10.1.2 La Solution ! la Brique de boue :

La brique de boue, mais pourquoi pas ? Certes les habitations des paysans étaient petites, sombres, sales et peu confortable, mais ce n’est pas la faute de la brique de boue.75 La terre comme matériau de construction fut donc la solution miracle pour hassane fathy .

une recherche minutieuse, fut donc entamée, dans les sites et vestiges ancestraux des anciens égyptiens afin de comprendre les différentes techniques utilisés a l’époque, la recherche ne s’est uniquement pas limité à redécouvrir les techniques mais de chercher les hommes qui les possèdent, la conservent ; et la maîtrisent toujours encore.

« c’etait un monde nouveau pour moi, tout un village de maisons spacieuses, jolies , propres et harmonieuses, l’une plus belle que l’autre …. Dont l’architecture avait été préservée pendant des siècles loin des influences étrangères »76

Figure 10 des voûtes égyptiennes réalisées sans coffrage, un savoir faire antique. (Source : construire avec le peuple ed :sindbad)

Par son puisement dans le patrimoine architecturale, des anciens égyptiens, il se pose la question : comment les ancêtres furent biens capables de fonder une civilisation dont les

constructions, en terres, témoignent des potentialités du matériau terre, et de sa durabilité. La terre : * une matière disponible sur site et à très faible coût

* une technique ancestrales, toujours valable, n’attendant plus qu’a être propulsée vers l’avant.

* une main d’œuvre brute, capable de reprendre, le relais, civilisationnel. Une théorie est donc naît, basée sur :

75 IBID P 28 76 ibid P 30

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l’équilibre écologique entre l’homme et l’environnement.

La revalorisation de l’identité culturelle et patrimoniale.

Une personne ne peut bâtir une maison mais dix personnes peuvent en construire dix maisons.

L’architecte a développé les anciennes mises en œuvres de la terre, notamment la

construction des murs et toit sans coffrages ou étaiement ni utilisation de ciment, c’était une idée maîtresse, la revalorisation des techniques anciennes et de la terre a concilié et réconcilié

l’homme et son passé, un grand obstacle d’ordre psychologique fut bien dépassé.

Figure 11&12 : application du savoir faire antique, méthode sans coffrage. ( source : construire avec le peuple)

L’expérience de Hassan fathy fut connue plus en occident qu’aux pays arabes, au moment ou on arrive même pas à citer son nom dans les programmes pédagogiques, nous

l’avons connu à travers ses publications traduites et publiées en langues étrangères (français), car nos architectes étaient orientés vers le progrès technologique qu’offrait la civilisation occidentale sans prendre conscience de l’influence sur les valeurs nationales, culturelles et

socio-économiques77.

Chapitre II Le Patrimoine une ressource durable

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L’oeuvre de Hassan Fathy n’est évidemment pas, quantitativement, à la mesure de sa renommée

.

certaines œuvres ont marqué son parcours, tel que : l’école de Farès toujours en terre ; une maison à Sidi Kreir près d’Alexandrie, en sable aggloméré cette fois-ci ; la maison Fouad Riad près de Saqqara, et enfin, le nouveau village de Bâriz dans une oasis près de Kharga en 1965. Sans oublier, bien sûr, le village de Dar al-Islam d’Abiquiu en 1980…

H.fathy a donné l’opportunité de faire une transition appropriée vers les recherches en architecture qui abordent la conception architecturale et urbaine en associant une étude

anthropologique. En dépit d’un truisme fort répandu, l’échec de son projet « Gourna » n’est pas un critère de son invalidité absolue. D’autant plus que le gouvernement égyptien fut le

responsable du choix du site du projet, un des facteurs principal de l’échec, loin de, l’ancien village qui renferme les tombes, seule ressource économique des paysans.

L’idée de puiser dans le patrimoine ancestral et développer une solution qui s’accorde avec les valeurs contemporaines en harmonisant le progrès humain à son environnement était inconcevable si non inacceptable. Et si la théorie de hassan fathy connaît beaucoup d’avantages et d’inconvenients notamment tout ce qui ce rapporte aux difficultés administratives et

financières, sa pensée n’a pas connu de propagation, à cause probablement à son incompatibilité au système administratif ou à l’incompréhension du système à son expérience qui ne s’adapte plus aux données réelles78.

Enfin ce qu’est a retenir dans cette expérience extraordinaire de H.fathy, c’est

• la volonté et la persistance sont bien nécessaires pour défendre et plaider la bonne cause.

• la patrimoine est une réserve parfois miraculeuse, pour nos problèmes contemporains

• la terre est une matière, bien que présente partout, peut être exploitée à des fin techniques et elle présente un potentiel concurrentiel, sur tout les plans.

• mettre en valeur l’identité culturelle et patrimoniale II.10.2 -L’architecture en Terre , l’expérience Algérienne

L’algerie a manifesté très tôt son intérêt à l’architecture de terre, par la réalisation de quelques projets pilotes et ce depuis les années 70. La réalisation de trente logements ruraux, a Mustapha Ben Brahim (Sidi Bel Abes), est inscrite dans le cadre des milles villages agricoles lancés en 1970. Les directives du premier congrées sur l’habitat rural en Algérie, orientèrent sur l’utilisation des matériaux locaux telle LA TERRE.

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A l’époque l’Algerie connaissait une crise de logement importante, accompagnée d’un exode rural et une volonté de promouvoir le secteur industriel.

les objectifs affichés par le gouvernement étaient :

• L’utilisation de la terre dans les projet de construction ruraux allait absorber la main d’œuvre non qualifiée et de freiner l’exode.

• Rompre l’obstacle psychologique et faire accepter le matériau, terre, et généraliser son utilisation.

• Réduire l’utilisation du ciment.

Le projet qui fut livré aux occupants en 1976, est considéré pour plusieurs observateurs comme un échec, car l’Etat algérien fraîchement indépendant à tendance à tracer des chemins vers des horizons synonyme de développement et progrès technologique, et effacer les marques du Colonialisme représentées par la misère et la pauvreté ; et créer dans les compagnes une

société nouvelle ou il n’y aura pas de place pour la mentalité des quartiers pauvres ou de bidonvilles, ou il n’y aura ni malheur ni misère Malheureusement les maisons en terre

rappelaient un passé archaïque79.

L’industrialisation le choix stratégique de l’état algérien afin de ce détacher du passé colonial, par conséquent a entravé la réalisation du projet.80 L’esprit autoritaire, des pouvoirs politiques, a contribué d’une manière indirecte à former des objections face au projet, en écartant la population local du montage de l’opération. Il aurait été judicieux d’engager des études d’analyse au préalable sur les systèmes constructifs et le savoir faire local qui pouvaient être améliorés par la participation des spécialistes. En fin les données socio-économiques et culturels non pas étaient investies dans l’intérêt de la réussite du projet.

Le centre national d’études et de recherches intégrés du batiment ( CNERIB) à lancé des recherches et études sur le BTS ( beton de terre stabilisé) et plusieurs projets ont pu voir le jour tel que le montre le tableau qui suit :

79M Arkoun the socialiste villages experiment in Algeria in N. Kebaili memoire de magister EPAU 2006

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Tableau 3 opérations des différentes réalisations en terre en ALGERIE

Année Opération de construction en terre

1969 Réalisation de 136 Logements en pisé au village agricole boulhilet

à Batna

1971 Un groupe de maisons rurales à Zeralda en collaboration avec une

equipe franco- belge

1973 30 des 300 logts du village Mustapha ben Brahim S B Abbés

1975 Le village de abadla

1976 100 logts du village agricole Feliache Biskra

1980 120 logements village Madher Boussaada

1981 40 logements à Chéraga pres d’alger

1984 Un prototype bioclimatique construit à Tammanrasset

1984 Un prototype realisé par CNERIB en terre comprimée

1986 10 logts à Adrar en BTS

1986 10 logts à Réggane en BTS

1994 24 logts à Tammanrasset –OPGI- en BTS

1994 44 logts à Tammanrasset EN BTS

1998 Un prototype en pisé realisé au CNERIB

( source : Memoire de magister kebaili .N année 2006)

Deux axes ont été développés dans le but de garantir les matériaux et les structures en terre : • la connaissance du matériau.

• l’utilisation de la terre dans la construction.

pour le premier axe les recherches se sont concentrés sur les procédés en BTS et PISE , pour le second axe les recherches devront se mener sur les formes architecturales ,adaptives aux models sociales algériens, les détails constructifs architecturaux et la durabilité des constructions en terre dans le temps .