VII I NSECTES
Carte 17 : Situation locale de la Tortue d’Hermann
Le Lézard ocellé (Timon lepidus)
Le Lézard ocellé, espèce ibéro-française, est principalement localisé en France sur le pourtour méditerranéen. Il affectionne tout particulièrement les habitats ouverts de la zone méditerranéenne à supraméditerranéenne : steppes semi-arides, landes pâturées, garrigues peu boisées, cultures sèches, pentes rocheuses et abords ouverts de cours d’eau. Cette espèce n’est inscrite à aucune annexe de la directive Habitats, Faune, Flore. Cependant, au vu du fort déclin qu’ont subi les populations françaises de Lézard ocellé, l’espèce est considérée comme menacée par les spécialistes. Ainsi, le Lézard ocellé fait aujourd’hui l’objet d’un Plan National d’Actions coordonné par la DREAL Poitou-Charentes de 2012 à 2016.
En PACA, le Lézard ocellé est bien présent dans la partie méditerranéenne de la région, plus sporadique dans les départements des Alpes‐de‐Haute‐Provence et des Hautes‐Alpes. Dans le Var, le Lézard ocellé est assez largement répandu malgré le caractère très forestier de ce département. Il est présent à peu près partout à l’exception des parties les plus élevées situées au nord‐est : plateau de Canjuers en particulier. Il est fréquent dans les massifs des Maures, de l’Estérel, de la Colle‐du‐Rouet et du Tanneron. Bien présent également dans les secteurs de La Verdière, Ginasservi, Saint‐Julien. L’espèce est donc bien connue dans la Plaine des Maures.
Les prospections menées en 2014, ont permis l’observation d’un individu en dehors de la zone d’étude. Il s’agissait d’un jeune Lézard ocellé qui était présent en insolation au niveau d’un muret situé dans l’oliveraie (nord de la zone d’étude). L’espèce n’a été observée qu’à une seule reprise lors des différents passages, les densités présentes ici sont donc faibles. Concernant la zone d’étude, l’espèce pourrait utiliser les secteurs ouverts pour sa chasse.
Jeune individu de Lézard ocellé observé sur un muret Photo prise hors site – S. ROINARD, 2012
Répartition nationale du Lézard ocellé Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005
Un jeu individu de Lézard ocellé a été observé au niveau d’un des murets structurant l’oliveraie située en périphérie nord de la zone d’étude.
Photos prises sur site – ECOTER, 2014
Résultats des expertises - Reptiles
Adulte de Seps strié Photo prise hors site – S. ROINARD, 2013
Répartition nationale du Seps strié Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005
Le Seps strié apprécie les zones de pelouses au couvert herbacé dense.
Photos prises sur site – ECOTER, 2014
La Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris)
La Couleuvre à échelons est une espèce ibéro-française, présente jusqu’en Ligurie. C’est un serpent inféodé aux zones ensoleillées, rocailleuses ou broussailleuses, capable de grimper dans les buissons. Cette espèce semble être en régression, la destruction de ses habitats (reforestation, urbanisation) ainsi que le trafic routier en sont les principales causes.
Un individu de Couleuvre à échelons a été observé dans la zone d’étude. Il s’agissait d’un jeune individu qui était en insolation au niveau d’un pierrier situé au niveau de la lisière est de la zone d’étude. La Couleuvre à échelons est une espèce relativement bien représentée dans le secteur.
Jeune individu de Couleuvre à échelons Photo prise dans la zone d’étude – S. ROINARD, 2014
Répartition nationale de la Couleuvre à échelons Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005
La Couleuvre à échelons apprécie les murets et pierriers végétalisés où elle peut s’alimenter et gîter.
Photos prises sur site – ECOTER, 2014
La Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus)
La Couleuvre de Montpellier est une espèce qui présente une vaste répartition circumméditerranéenne. Elle affectionne tout particulièrement les milieux ouverts : vergers, vignes, friches, garrigues, forêts claires, etc. Elle se nourrit de lézards, de petits mammifères, de jeunes oiseaux et de serpents.
Elle est abondante dans son aire de répartition française mais semble en régression ces deux dernières décennies. La fragmentation et la destruction de son habitat (urbanisation, aménagements linéaires, reforestation des garrigues ouvertes) et le trafic routier semblent en être les principales causes.
Un individu de Couleuvre de Montpellier a été contacté dans la zone d’étude. Ce dernier se trouvait alors en thermorégulation en lisière ouest de la zone d’étude. La mosaïque de milieux herbacés et buissonnants procure de nombreux écotones1 qui sont favorables à l’espèce pour sa thermorégulation, son gîte et sa chasse.
Mâle adulte de Couleuvre de Montpellier Photo prise hors site – S. ROINARD, 2012
Répartition nationale de la Couleuvre de Montpellier Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005
Résultats des expertises - Reptiles
Le Lézard vert occidental (Lacerta bilineata)
Le Lézard vert occidental, espèce médio-européenne, est largement répandu en France à l’exception du nord et de l’est du territoire métropolitain. Cette espèce relativement forestière se rencontre dans divers milieux de plaines et collines, ainsi qu'en montagne jusqu'à 2200 mètres d'altitude. Il tend à disparaître dans les milieux trop anthropisés.
Le Lézard vert occidental a été observé à de plusieurs reprises au sein de la zone d’étude. L’espèce occupe notamment les lisières des zones embroussaillées qui sont favorables à son insolation, sa recherche de proie et son gîte.
Lézard vert occidental en insolation Photo prise hors site – S. ROINARD, 2011
Répartition nationale du Lézard vert occidental Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005
Le Lézard vert occidental apprécie s’insoler en bordure de milieux embroussaillés dans lesquels il peut rapidement fuir en cas de danger.
Photos prises sur site – ECOTER, 2014
La Tarente de Maurétanie (Tarentola mauritanica)
La Tarente de Maurétanie se répartit sur l’ensemble du Bassin méditerranéen. Cette espèce ubiquiste se trouve aussi bien dans des biotopes naturels que dans des milieux anthropisés. Elle se rencontre principalement dans des milieux chauds et secs. L’espèce est commune dans les Bouches-du-Rhône et ne paraît en aucun cas menacée.
Un individu de Tarente de Maurétanie a été observé en périphérie de la zone d’étude. L’espèce se trouvait alors en thermorégulation au niveau d’un muret structurant l’oliveraie située au nord de la zone d’étude.
Tarente de Maurétanie Photo prise hors site – S. ROINARD, 2010
Répartition nationale de la Tarente de Maurétanie Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005
Les murets et blocs rocheux sont fréquentés par la Tarente de Maurétanie Photos prises sur site – ECOTER, 2014
V.4 Bilan pour les reptiles
Malgré sa superficie réduite, la zone d’étude et ses abords présentent un cortège de reptiles intéressant. En effet, pas moins de 7 espèces y ont été observées. Parmi elles, on notera la présence d’une espèce à enjeu très fort : la Tortue d’Hermann dont le statut est ici très incertain (cf. ci-avant).
Le Lézard ocellé (enjeu fort) a également été observé en périphérie nord de la zone d’étude. Les zones de pelouses herbacées sont occupées par le Seps strié (enjeu modéré). Le reste du cortège rencontré reste relativement commun pour ce secteur. A noter, que la progression des ligneux au sein de la zone d’étude engendre petit à petit une fermeture des milieux qui se révèle être peu favorable au maintien des populations reptiliennes à long terme.
Résultats des expertises - Reptiles