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CHAPITRE V : LES RESULTATS DE L'ETUDE

5.1. LA SITUATION ACTUELLE DES JEUNES

L'étude porte sur cinq jeunes, dont trois filles et deux garçons, âgés entre 18 et 23 ans. Au moment des entrevues, deux jeunes ont 18 ans, deux autres 21 ans et le dernier a 23 ans. L'étude se focalise sur les caractéristiques personnelles et sociales de ces jeunes en plus de leur trajectoire de services au centre jeunesse. Tous les jeunes rencontrés ont reçu différents services pendant leurs séjours en centre d'accueil ; cependant, au moment de l'entrevue, aucun jeune ne bénéficiait de services, et ce depuis au moins trois mois.

17 Tous les prénoms utilisés dans ce document sont fictifs

5.1.1. Parcours de chaque jeune a) Diane :

Diane est une jeune femme de 18 ans et demie qui habite chez ses parents. Elle vit dans une famille recomposée avec sa mère. Son enfance est marquée par l'absence de son père et la présence de sa grand-mère maternelle qui s'est occupée d'elle et avec qui elle entretient toujours un lien affectif particulier. Elle a commencé à recevoir les services des centres jeunesse à l'école primaire, vers l'âge de 12 ans. À 14 ans, elle a eu un suivi avec un psychologue pour calmer ses pulsions agressives. L'arrivée de son beau-père a occasionné des difficultés relationnelles avec sa mère. Diane a alors décidé d'aller vivre avec son père. Cependant, son séjour avec ce dernier n'a pas donné bon fruit. Celui-ci étant alcoolique et demeurant dans un petit appartement, elle a vite constaté qu'elle ne pouvait cohabiter avec son père. Lorsqu'elle a exprimé le désir de retourner chez sa mère, celle-ci a refusé de la reprendre si elle ne faisait pas un séjour dans un centre d'accueil. Le refus de Diane d'y aller a entraîné une intervention policière et elle s'est retrouvée au centre jeunesse. À 16 ans, elle fût placée au centre de réadaptation l'Escale pour troubles de comportement et agressivité. Étant dans un milieu fermé, une section qu'elle considère la pire du centre, elle est restée dans sa bulle et s'est renfermée sur elle-même, ne voulant parler à personne, ne faisant que ses activités de dessin. Dix jours en milieu substitut lui ont été suffisants pour une prise de conscience de sa situation : elle a alors décidé d'améliorer son comportement pour ne pas y retourner. Après sa sortie du centre de réadaptation, elle a bénéficié d'un suivi dans son milieu familial pour apaiser et rétablir un bon climat avec ses parents. L'expérience lui a permis d'acquérir une certaine maturité et de calmer son agressivité. Sa prise en charge par les services du centre jeunesse s'est arrêtée trois mois avant ses 18 ans. Depuis, Diane n'a plus eu recours aux services sociaux. Titulaire d'un diplôme d'études secondaires, elle envisageait poursuivre ses études collégiales et orienter son choix académique en sciences humaines pour devenir psychologue. Toutefois, les contraintes financières et les difficultés scolaires ont fait en sorte qu'elle ait dû quitter l'école pour travailler à temps complet. Diane a eu recours aux services du centre local d'emploi de Beauport pour bonifier son CV et s'est trouver son emploi. À 18 ans, elle se voyait dans une position où elle pouvait désormais décider par elle- même de sa façon de se conduire. Pour elle, atteindre l'âge de 18 ans était synonyme de liberté. Cependant, ses parents n'ont pas supporté sa conduite et l'ont mise à la porte. Actuellement, elle n'entretient aucune relation significative avec sa famille, bien qu'elle ait

recommencé à parler avec son père et qu'elle note une amélioration dans sa relation avec son beau-père depuis ses 18 ans. Pour elle, d'autres choses priment avant la famille et elle considère que celle-ci n'est pas si importante. Son réseau social tourne autour de son amie avec qui elle effectue des sorties qui lui permettent de faire la connaissance d'autres personnes. Dans son entourage, tout le monde lui conseille de prendre la vie plus au sérieux, de penser à économiser et à l'avenir. Même si elle ne se considère pas assez mature pour assumer pleinement son statut d'adulte, tout le monde la considère comme tel. Elle essaie de vivre sa vie au jour le jour...

b) Carine :

Carine est une jeune femme de 18 ans qui bénéficie de la présence de ses deux parents au quotidien. Elle a séjourné deux fois au centre l'Escale : un premier séjour de trois semaines et un second de deux mois et demi. Carine mentionne n'avoir jamais compris les raisons de ses placements. Selon elle, c'est plutôt ses parents qui ne voulaient plus la voir chez eux, car ils pensaient qu'elle avait des problèmes de comportement et qu'elle consommait de la drogue. Carine mentionne avoir frappé sa mère et s'être battue avec son père, c'est ce qui a occasionné son séjour en centre d'accueil à l'âge de 16 ans. Pendant son séjour dans ce centre, elle s'est fait aider dans la rédaction de son cv et s'est fait accompagner par un intervenant pour se trouver un emploi ; l'expérience n'a pas porté fruit, car aucun emploi n'a été trouvé. Pour son parcours académique, Carine pense que le centre jeunesse ne lui a pas été bénéfique. Elle est titulaire d'un diplôme d'études secondaires, qu'elle a obtenu suite à une entente entre le centre jeunesse et son école après son placement. L'école l'a laissée passer son secondaire 5, qu'elle aurait échoué vu qu'elle avait manqué ses cours obligatoires et n'a pas pu tout rattraper. Elle avait prévu aller en sciences pures, mais à son avis, son séjour au centre jeunesse a fait en sorte qu'elle a manqué les cours nécessaires pour son inscription en sciences pures. Elle est donc déçue d'être au Cégep en sciences humaines. Lorsqu'elle aura rattrapé ses cours à l'école des adultes, elle pourra se réorienter en sciences pures. Pendant son premier séjour en centre d'accueil, une tentative de réunification familiale fut réalisée ; ses parents ont accepté de la reprendre. Malgré le suivi des intervenants dans le milieu familial, l'expérience a échoué, ses parents ont décidé de la retourner au centre de réadaptation pour un deuxième séjour jusqu'à ses 18 ans. Finalement, ils ont accepté de la reprendre à 17 ans et demi. Selon Carine, elle a bénéficié d'un suivi qui a favorisé une

meilleure communication avec ses parents ; actuellement, elle arrive à s'entendre avec eux. Bien qu'elle se soit sentie emprisonnée pendant ses séjours au centre d'accueil, Carine est reconnaissante face aux services reçus. Elle mentionne qu'elle n'aurait peut-être pas eu l'attitude qu'elle a actuellement et qu'elle ne serait peut-être pas allée au Cégep. Les interventions au niveau de sa famille lui ont appris à gérer son comportement, à contrôler son impulsivité et à parler correctement avec les gens. Cela a favorisé de meilleures communications avec ses parents et une dynamique familiale plus positive. Néanmoins, elle a rompu tout contact avec le centre jeunesse depuis la fermeture de son dossier à ses 18 ans. Depuis la fin de son séjour en centre de réadaptation, elle habite avec ses deux parents. À part ses études, Carine fait du patinage artistique, magasine, va danser et fait des sorties dans les bars. Son réseau social est alimenté par la présence de son amoureux, son amie, sa sœur et sa mère avec qui elle entretient des liens significatifs. En plus, Carine entretient de liens avec des amis et des connaissances qui ont traversé son parcours durant son séjour au centre d'accueil.

c) Cindy :

Cindy est une jeune femme de 21 ans qui, à l'âge de cinq ans, a commencé à recevoir les services du centre jeunesse suite à son placement dans une famille d'accueil pour sa sécurité et son bien-être. Les ponts avec sa famille sont coupés depuis son placement. Le seul lien familial qui lui reste est la présence de sa tante qui a demandé une visite de fin de semaine pendant son séjour. Cindy a connu 12 différents milieux d'accueil avant d'intégrer une famille qui répondait à ses besoins de stabilité dans une ambiance de vie de famille qui lui manquait auprès de sa mère. Ses 12 premiers placements lui ont permis de cheminer jusqu'à l'âge de 14 ans. Son dernier séjour de quatre ans est marqué par la présence, l'engagement et le dévouement de ses parents d'accueil, chez qui elle a passé 4 années et qui continuent encore à la soutenir malgré qu'elle ne soit plus sous leur toit. Pendant son séjour, Cindy a participé à deux reprises au programme d'Autonomie ; un programme d'insertion à la vie adulte. Elle a beaucoup apprécié ce programme, elle le conseille d'ailleurs à tous les jeunes. Bien que son comportement ne fût pas à l'origine de son placement, Cindy a bénéficié des interventions en ce sens, lorsque son comportement n'était pas conforme.

La veille de ses 18 ans, au moment de quitter sa famille d'accueil, Cindy fût envahie par une combinaison de sentiments d'insécurité, de solitude et d'anxiété face aux choix qu'elle aura désormais à faire. Elle a même pleuré en négociant de prolonger de quelques semaines son

séjour. Habiter seule en appartement était très difficile pour Cindy. Elle a vécu une forme d'itinérance qui s'est traduite par six déménagements et emménagements après la prise en charge du centre jeunesse. Puis elle s'est trouvé un amoureux avec qui elle a eu un bébé dont elle ne peut pas avoir la garde. Pour Cindy, le fait de devenir mère lui a montré un autre visage du monde en tant qu'adulte. Cindy reçoit encore les services des centres jeunesse via sa fille qui est sous la protection de lajeunesse. Elle a eu recours à l'aide sociale pendant une longue période; de 18 à 21 ans pour finalement se décider à trouver un emploi qu'elle apprécie. En plus de se faire aider par son amoureux dans la rédaction de son CV, Cindy a bénéficié des services du centre local d'emploi de Beauport. Cindy mentionne avoir vécu une sorte de persécution professionnelle, car ses premières expériences de travail lui en demandaient trop, lui faisaient subir trop de pression, en plus de se faire traiter comme moins que rien. Ainsi, elle retournait tout de suite à l'aide sociale. Cependant, son actuel emploi au Burger King, qu'elle a trouvé grâce à un ami à son copain, lui convient parfaitement et elle y travaille à temps plein. Cindy éprouve beaucoup de plaisir à y travailler, elle mentionne que son chef d'équipe est très gentil et il contribue au développement de ses compétences. Vu qu'elle doit composer avec les exigences de la vie autonome et du travail, Cindy s'est donné comme tâche de ne prioriser que l'essentiel dans ses dépenses mensuelles. Titulaire d'un diplôme d'études secondaires et fière de l'avoir, Cindy envisage un retour aux études en réorientant le choix de sa formation. Cindy s'identifie comme une fille très sociable et apprécie son parcours en centre jeunesse et l'appui qu'elle reçoit de ses proches. Elle bénéficie encore de la présence de ses parents d'accueil et entretient particulièrement une relation significative avec son « papa d'accueil ». Elle vit une nouvelle relation dans laquelle elle essaie de s'investir depuis un an et demi.

d) Steve :

Steve est un jeune homme de 23 ans qui a commencé à recevoir les services des centres jeunesse à l'âge de 5 ans. Issu d'une famille recomposée, Steve n'a jamais connu son père, car celui-ci a quitté sa mère avant sa naissance. Placé pour trouble de comportement, il a connu quatre différents placements de longue durée tout au long de son séjour de 13 ans ; deux séjours en famille d'accueil et deux autres en centre de réadaptation. C'est à partir de 16 ans que Steve a commencé à se sentir un peu libéré de son milieu d'accueil grâce à ses activités sportives extérieures, à son programme d'encadrement pour la recherche d'emploi avec

Gestion jeunesse et à ses petits emplois. Il exprime un sentiment de révolte face à ses séjours de placement, qu'il a vécu comme une sorte de prison. Steve mentionne qu'il y a eu des moments où, il ne voulait rien savoir de personne et voulait précipiter son départ du centre jeunesse pour vivre tout seul. Pour son parcours scolaire, Steve évoque une déception, car à ses 13 ans, sans avoir passé de test de niveau, le centre jeunesse a décidé qu'il devait faire la 3e année du primaire. Estomaqué, déçu et révolté, Steve n'a pas eu la motivation pour continuer ses études. Quant à son parcours professionnel, Steve considère qu'il a beaucoup travaillé depuis l'âge de 16 ans jusqu'à 20 ans. Il a participé à différents programmes et projets pilotes d'intégration en emploi et a travaillé à Moisson Québec comme bénévole. Actuellement, il préfère rester sur l'aide sociale et travailler de temps à autre en plus de s'active bénévolement dans des services communautaires. Steve considère que son séjour au centre jeunesse a forgé son caractère et lui a permis de vivre en tant que citoyen à part entière, de pouvoir gérer ses changements d'humeur et d'être capable d'exprimer correctement ce qu'il ressent. Il considère que son passage dans ces différents programmes lui a permis de se prendre en main. Le système d'auto-évaluation dans ces programmes le motivait dans ses démarches en lui donnant droit aux activités et à plus de liberté.

Néanmoins, à ses 18 ans, il avait hâte de quitter le centre d'accueil, il a été furieux d'y rester deux jours de plus suite à une confusion administrative à son sujet. Quitter le centre d'accueil était d'un grand réconfort pour Steve et il essaie de vivre sa vie au jour le jour. Cependant, il a continué à utiliser les services sociaux jusqu'à l'âge de 19-20 ans. Ses transitions dans des ressources d'aide à la réinsertion lui ont permis de cheminer et de s'adapter aux exigences de la vie autonome. Il mentionne avoir éprouvé des difficultés dans son parcours dans les maisons de transition par rapport aux exigences à participer aux activités et à l'obligation d'effectuer les tâches. Son adaptation à la vie autonome s'est bien faite. Il demeure tout seul dans un appartement, à proximité de ses amis. Cependant, son budget est sous la gestion d'un organisme qui l'aide à mieux s'organiser et orienter ses dépenses. Son réseau social est alimenté par un vaste éventail d'amis et connaissances qu'il rencontre dans ses activités de bénévolat, son organisme de soutien financier et ses vieilles connaissances du centre jeunesse. Son long séjour au sein des centres jeunesse n'a aucunement favorisé les liens significatifs avec sa famille. Cependant, il retourne de temps à autre voir sa mère et ses demi-frères mais, ils communiquent souvent au téléphone. Steve bénéficie de soutien moral de la part de ses

parents d'accueil qui, de temps à autre, lui rendent visite pendant leur passage à Québec. Steve a gardé contact avec le travailleur social qui a suivi son dossier pendant 16 ans.

e) Patrice :

Issu d'une famille recomposée, Patrice est un jeune homme de 21 ans qui habite chez sa mère avec son beau-père et sa demi-sœur. Il a commencé à recevoir les services des centres jeunesse à l'âge de 14 ans. Placé pour trouble de comportement, il a bénéficié des services d'ordre psychologique suite à sa consommation excessive de drogue et son hyperactivité. Son séjour d'un an et demi pour trouble de comportement a suscité en lui un sentiment de révolte face aux services du centre jeunesse. Patrice considère qu'il a vécu dans une sorte de prison et toutes les raisons sont bonnes pour ne plus avoir à subir cette expérience. Il mentionne que le centre d'accueil l'a rendu dingue, car il n'est plus en mesure de supporter les foules, ni les bruits. Pour Patrice, bien que le centre d'accueil soit un milieu fermé, il pense qu'il n'est pas un milieu sécuritaire pour les jeunes qui créent des liens et apprennent comment voler une fois rendus là-bas. Il a quitté les services du centre d'accueil à l'âge de 17 ans et demi, suite à la volonté de sa mère de le reprendre. Quitter son milieu substitut était synonyme de liberté et atteindre 18 ans, sachant qu'il n'aurait plus à vivre avec le centre jeunesse, était synonyme de libertinage. Pour Patrice, aucun contact n'a été instauré après sa prise en charge par le centre jeunesse, une simple visite de courtoisie lui était largement suffisante. C'est plutôt les maisons de thérapies qui lui ont été utiles jusqu'à ce qu'il prenne conscience de la vie de libertinage qu'il menait et qu'il décide de se reprendre en main. Lui qui n'avait jamais travaillé depuis ses 18 ans, la recherche d'emploi s'est présentée comme un besoin immédiat lors de son retour auprès de sa mère. Patrice pense qu'il a manqué de l'encadrement et de la motivation qui lui auraient permis de retourner aux études. Il mentionne ne pas avoir eu des prestations qui lui auraient permis de s'intégrer au plan académique et professionnel après le centre jeunesse. C'est plus le sentiment d'avoir été laissé pour compte qui l'anime ; il a envie d'envoyer promener tous les intervenants. Il entretient des liens significatifs avec sa mère qui a accepté de le reprendre malgré tout, mais ne parle plus à son père depuis un certain temps. À part son travail, Patrice fait des activités sportives et se détend devant les jeux vidéo. Son réseau social tourne autour de son seul ami, de sa mère et de son chef d'équipe au travail. L'une de ses connaissances ne veut plus lui parler depuis qu'elle a découvert ses antécédents sociaux.

5.1.2. Sommaire du profil sociodémographique des jeunes

On constate donc que trois jeunes [Diane, Steve et Patrice] sont issus de familles recomposées, une [Carine] d'une famille traditionnelle et une autre [Cindy] d'une famille monoparentale. Au moment de l'entrevue, trois jeunes [Diane, Carine et Patrice] ont encore la présence de leurs parents au quotidien alors qu'une [Cindy] vit en appartement avec son copain, et l'autre vit [Steve] tout seul.

Deux jeunes [Diane et Patrice] mentionnent avoir peu de contact avec leur père et un jeune [Steve] n'a jamais connu son père. Une jeune [Cyndi] a perdu de vue ses deux parents et tous les membres de sa famille car, ils ne veulent plus rien savoir d'elle. Et seulemenL un jeune [Carine] bénéficie de la présence de ses deux parents. Dans quatre cas, l'absence du père est un élément marquant de la vie des jeunes.

Trois jeunes sur cinq ont complété leur secondaire 5, soit les trois filles. L'obtention du diplôme d'études secondaires s'est présentée, pour ces jeunes filles, comme une étape déterminante. Ainsi, pour Diane, Carine et Cindy, il n'était pas question de manquer cette étape essentielle pour se faire une place dans la société et mieux avancer. Cela est une source de fierté pour Cindy qui a passé ses examens étant enceinte :

Cindy: Mon dernier niveau d'études réussi est le secondaire 5... j'étais même enceinte quand j'ai fini mes examens... je me présentais aux cours, je faisais mes examens pis... je voulais prouver à tout le monde que j'étais capable de finir ma scolarité même étant enceinte. Ça ben, je suis fière de moi... (...)

Les deux garçons n'ont pas pu finir leurs études secondaires. Pour Steve et Patrice, ce serait la déception et la révolte face à leur milieu d'accueil et aux décisions du centre jeunesse qui ont fait qu'ils n'ont pas pu continuer leurs études.