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La Sicile conquise : la place des continuités et des systèmes générau

Dans ce contexte, se pose la question du statut, ou des statuts, imposés à la population conquise, en particulier non convertie, une question à laquelle il n’est pas aisé de répondre même si l’on peut avancer quelques observations et pistes de rélexion. Il convient pour ce faire de commencer par un rapide excursus avant d’en revenir à la sicile.

arietta Papaconstantinou a consacré récemment une contribution à un ouvrage collectif sur le ie/Viie siècle40 à la mise en place du statut de ḏimmī ou,

plus exactement, d’un de ses critères, la ğizya entendue comme taxe de capi- tation. elle s’appuie sur le corpus de papyri dont les éditions se sont multipliées et qui alimentent les rélexions des historiens sur les débuts de l’Islam. Son intervention est essentielle pour notre propos car elle montre combien dans cette afaire est devenue centrale la question de la taxe de capitation imposée aux populations locales, une taxe lue sur le modèle de celle versée par les

ḏimmī-s, quels que soient les termes employés pour désigner la première comme ces derniers. En efet, cet impôt de capitation se situe au croisement de l’administratif et du religieux et est analysé comme un des critères de la construction de l’État islamique et de l’islamisation d’une région. Se pose donc la question de sa plus ou moins grande précocité, qui va souvent de pair avec celle de la plus ou moins grande eicacité administrative des conquérants musulmans41. En Égypte, où l’on pense que la taxe de capitation n’existait pas sous la domination byzantine, on date systématiquement tous les papyri grecs contenant le mot de diagraphon (litt. « taxe supplémentaire », mais interprété comme « taxe de capitation », non sans discussion possible) après la conquête arabo-musulmane et dès les années 640.

or, le premier papyrus qui contient le mot arabe ğizya en Égypte date de 44/664 et, si rien n’assure qu’il y ait le sens de taxe de capitation, il est posté- rieur de 6 ans à l’organisation par ‘amr d’un recensement dans cette région qui pourrait être le prélude à une telle innovation. Enin, le terme grec, bien plus clair pour rendre l’idée de capitation, andrismos, igure sur les papyri sy- riens de Nessana qui sont datés entre la in du califat de Mu‘āwiya (41/661- 60/680) et 70/690, ce qui suggère que cette mise en place a pu avoir lieu une génération après la conquête, si l’on reprend la datation la plus haute. Du

40 Papaconstantinou, « Administering the Early Islamic Empire », pp. 57-74.

41 Pour un exposé clair de ce point de vue, on verra Sijpesteijn, « Creating a Muslim State », pp.

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coup, on peut se demander si on ne prête pas trop aux Arabo-musulmans dès le début de leur présence en Égypte42. N’appliquent-ils pas plutôt des principes généraux propres à toute conquête dans un premier temps et, en outre, ne puisent-ils pas dans la même « boîte à outils » que leurs prédécesseurs byzan- tins ? Cela pose notamment la question de savoir s’il n’y avait pas auparavant des formes de taxes de capitation à Byzance qui auraient pu être traduites par les conquérants et si l’on n’a pas évacué un peu vite la question. Enin rien, y compris dans ces attestations ponctuelles, ne souligne la dimension religieuse de la taxe de capitation ainsi instaurée.

On pourrait penser que deux siècles plus tard, en Sicile, la question se pose un peu diféremment, ce qui est vrai dans une certaine mesure. Toutefois, il peut être utile de garder les précautions méthodologiques mises en avant par Arietta Papaconstantinou à l’esprit. En efet, si le contexte islamique a certai- nement évolué entre le ie/Viie et le iiie/iXe siècle, donnant naissance notam-

ment à une élaboration juridique plus poussée, on peut se poser pour la Sicile des questions semblables à celles qu’elle se pose, dans un contexte bien en- tendu diférent. Rappelons tout d’abord que le mot ḏimmī est absent de nos sources, tout comme celui de ğizya dans le sens de taxe de capitation jusqu’au début du Ve/Xie siècle. Doit-on donc penser que la mise en place d’une iscalité

conforme aux grands principes islamiques est tardive en Sicile ? Plus généra- lement, suit-il que des règles plus claires aient été progressivement établies au sein de l’empire islamique, pour qu’elles aient pu être appliquées sans transition, du jour au lendemain, dans la sicile du iiie/iXe siècle ? Nous igno-

rons tout des conditions de reddition des localités qui furent soumises rapi- dement dans l’Ouest de l’île et du statut iscal des populations soumises avant une date tardive. les lacunes des sources nous obligent donc pour répondre à cette question à sortir du cadre chronologique strictement aghlabide.

Nous savons que la taxe de capitation existait au IIIe/iXe siècle dans l’em-

pire byzantin et donc en Sicile, même si elle n’était pas individuelle mais pesait plutôt sur le foyer43, après de premières tentatives de capitation indi- viduelle au Viie siècle sous Constant II (641-668) qui avaient entraîné des résis-

tances44. or, aux Xie-Xiie siècles en Sicile, la taxe de capitation, appelée ğizya

et levée sur les musulmans, selon un principe qui prolonge la iscalité isla- mique de la période antérieure, mais inverse les critères d’imposition, l’est, elle aussi, par foyer45. J’ai déjà émis l’hypothèse d’une continuité des principes

42 La question des continuités iscales avec la période antérieure est également posée par

Gascou, « De Byzance à l’Islam », pp. 97-109

43 Il s’agit du kapnikon, cf. Oikonomidès, Fiscalité et exemption iscales à Byzance (iXe-Xie siècle), pp.

30-31.

44 Zuckerman, « Learning from the Enemy », pp. 79-136 et, suggérant une autre interprétation,

Prigent, « Le rôle des provinces d’Occident », pp. 269-300, spéc. p. 294 et suivantes.

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généraux de la iscalité sicilienne entre la domination islamique et l’époque byzantine et l’on peut se demander si la taxe de capitation est concernée46.

concernant la ğizya à proprement parler, la taxe de capitation payée par les non-musulmans, les informations sont peu nombreuses47. seuls des sceaux, identiiés comme les reçus de plomb portés par les ḏimmī-s ain d’attester qu’ils avaient acquitté ce qu’ils devaient au isc à ce titre48, ont été avancés

jusqu’à présent comme une preuve de son existence à la période aghlabide. ces sceaux, de plomb dans l’écrasante majorité des cas, se rapportent tous à des émirs aghlabides (de 242/856 au plus tôt à 295/907 au plus tard). Cette datation conforte aux yeux de ceux qui ont émis cette hypothèse le fait qu’à partir du iVe/Xe siècle, ces attestations de versement de l’impôt étaient plutôt

rédigées sur papier (comme les documents de la geniza le montrent49).

Toutefois, comme cela a été rappelé récemment, si l’existence de ce type de sceaux ne fait pas de doute et si les plombs trouvés en sicile sont bien des sceaux, rien ne prouve qu’il s’agisse de sceaux de ğizya: ils ne portent ni le terme de ğizya ni le nom du bénéiciaire ni celui de son ressort administratif

ce qui ne manque pas de surprendre50. De manière générale, on ne peut man-

quer d’être étonné par le contraste entre le nombre de sceaux qui auraient été nécessaires s’ils avaient été utilisés largement et les très rares trouvailles, en particulier dans l’Occident islamique51.

Pour la période fatimido-kalbide, les mentions se font plus nombreuses, mais sans être très précises. Ibn Ḥawqal, qui visite la Sicile en 362/973, détaille ainsi les impôts insulaires :

Les revenus de l’île de Sicile à notre époque, qui est la plus lorissante et la plus abondante, se montent tous ensemble, soit les produits de toutes sortes de taxes et les redevances (qawānīn) : son quint52 (ḫums), le revenu de ses récoltes

(mustaġallāt), l’impôt sur le vin (māl al-laṭaf, « dîme de la bienveillance (de Dieu) »), les taxes de capitation (al-ğawālī al-marsūma ‘alā al-ğamāğim), les droits maritimes (māl al-baḥr), les tributs prélevés sur la Calabre chaque année (al-

46 Nef, « Conquêtes et reconquêtes médiévales », pp. 579-607. 47 Nef, « La iscalité islamique en Sicile », pp. 131-156.

48 Balog, « Dated Aghlabid lead », pp. 125-132 et De Luca, Reperti inediti con iscrizioni in arabo rinvenuti nel sito archeologico di milena, pp. 231-258.

49 Balog, « Dated Aghlabid lead », pp. 128-129.

50 Il nous semble ici que l’on ne peut que maintenir la prudence exprimée de manière générale

par Ch. Robinson sur ce point: Robinson, « Neck-Sealing in Early Islam », pp. 401-441, spéc. p. 425 et suivantes.

51 On verra pour al-Andalus, Ibrahim, « Evidencia de precintos », pp. 705-710 et corrections

dans Ibrahim, « Notas sobre precintos y ponderales », pp. 329-335; Ibrahim, « Nuevos documentos ».

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hadiyya al-wāğiba fī kull sanna ‘alā ahl Qalawriyya), la ferme de la pêche (qabāla

al-ṣuyūd) et toutes les autres contributions, à un total de […]53.

Ibn Ḥawqal dans ce passage, comme dans le reste de son traité géogra- phique54, désigne par le terme ğāliya (pl. ğawālī) l’impôt de capitation. On

notera qu’al-Dawūdī, se référant à une période sensiblement identique, utilise quant à lui le terme de ğizya, mais avec le sens générique d’impôt55.

la ğizya a donc été levée en sicile au moins à partir du iVe/Xe siècle, car

elle est attestée à partir de la in du IVe/Xe siècle et dans les documents de la

geniza du Ve/Xie siècle antérieurs à la conquête normande, mais rien ne per-

met d’airmer qu’elle n’a pas prolongé une taxe de capitation antérieure avant d’être rattachée progressivement au statut de ḏimmī. Elle a pu en efet se rapprocher peu à peu des normes islamiques, mais nos informations ne nous permettent guère de documenter à quel point ces dernières étaient res- pectées en sicile.

Seul un élément semble spéciique de la période islamique, même s’il est attesté plus tardivement (à partir de la toute in du Ve/Xie siècle). Rappelons

tout d’abord que le principe de la ğizya est maintenu par les hauteville mais appliqué désormais aux musulmans et aux juifs. Or, certains diplômes com- taux puis royaux établissant des listes de contribuables à l’époque normande distinguent des catégories dont on ignore si elles étaient exemptées ou sim- plement dégrevées, ou au contraire si des taxes supplémentaires pesaient sur elles. Ainsi en 1145, un document pour la cathédrale de Catane qui reprend un acte antérieur de 1095, distingue : les veuves, les aveugles, les desservants de l’église (plutôt que les « esclaves de l’église » ainsi que l’on traduit souvent l’expression, les esclaves ne versant pas d’impôts) et les juifs, de l’ensemble des noms énumérés56. En Islam, les deux premières catégories se situent plutôt

du côté des nécessiteux qui, en théorie57, ne paient pas la ğizya. la seconde me

semble renvoyer à une institution chrétienne qui s’était maintenue dans la

53 Ibn Ḥawqal, Coniguration de la terre, p. 129 et Ibn Ḥawqal, Ṣūrat al-arḍ, p. 124 ; trad. revue par

nos soins.

54 Le terme est le même pour Gabès, le Maghreb en entier, al-Andalus, l’Égypte, la Haute-

Mésopotamie (respectivement Ibn Ḥawqal, Coniguration de la terre, pp. 66, 94-95, 107, 134, 207 et Ibn Ḥawqal, Ṣūrat al-arḍ, pp. 70, 96-97, 109, 135, 214) et les seuls passages utilisant le terme de

ğizya que nous avons relevés dans son ouvrage sont ceux qui renvoient à la Syrie sous la domination byzantine où une taxe de capitation est imposée aux musulmans et le Sawād où un sceau est imposé à 500.000 individus, sur lequel igure la catégorie de ğizya dont ils relèvent (Ibn Ḥawqal, Coniguration de la terre , pp. 186 et 227 et Ibn Ḥawqal, Ṣūrat al-arḍ, pp. 186 et 234).

55 Al-Dawūdī (m. 401/1011) demeure très théorique sur ces questions précises, mais il évoque

la ğizyat al-arḍ et la ğizya ‘alā al-ğamāğim en Sicile. Il précise qu’elles ne devraient plus être payées en cas de conversion, il s’agit donc bien ici de l’impôt versé par les ḏimmī-s ; cf. abdul Wahab et Dachraoui, « Le régime foncier », p. 411 (arabe) et 431 (français).

56 Cusa, i diplomi greci ed arabi di sicilia, pp. 563-585.

57 Sur la non application de l’exemption totale dans les documents de la Geniza, cf. Goitein, A mediterranean society, p. 381 et Alshech, « Islamic Law, Practice and Legal Doctrine », pp. 348-375;

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ville sous la domination islamique : ou bien, payant la ğizya pendant la période islamique, ils en sont exemptés ensuite, ou bien, comme dans certaines ré- gions à certaines époques, ils en étaient exemptés et le demeurent. Quant aux juifs, ils la payaient et continuent de le faire. les catégories sont donc main- tenues, mais peuvent éventuellement changer de signiication (pour les des- servants de l’église ici ?). Un autre document, qui énumère les habitants du territoire de Corleone en 1178, distingue quant à lui les chrétiens, reprenant là aussi une distinction antérieure, désignant désormais une catégorie exemp- tée ou dégrevée58. Enin, certains documents distinguent les mutazawwiğūn59,

terme traduit par « nouveaux mariés »60, peut-être également bénéiciaires

d’un taux spéciique. Sans que rien ne renvoie aux taux classiques de l’Islam des premiers siècles ici, il n’est pas impossible que plusieurs taux de taxation aient existé, tandis que rien ne permet d’airmer ou d’inirmer l’existence d’exemptions. De toute évidence, ces listes ne reprennent pas des listes de

ğizya de l’époque antérieure, où les musulmans n’auraient que faire. Ce sont des listes générales de contribuables où igurent aussi bien ceux qui doivent un impôt foncier que ceux qui doivent une taxe personnelle. Le plus souvent le montant n’y igure pas, mais deux exceptions montrent qu’il est alors glo- bal, l’impôt foncier apparaissant en nature et la taxe personnelle évaluée glo- balement pour la communauté, en argent (mais divisible par le nombre de contribuables, comme si le taux était unique, ce qui n’empêchait pas une ré- partition au sein de chaque communauté nuancée en fonction de la fortune de chacun).

Rien ne permet donc de déterminer si, en sicile, le processus de mise en place de la ğizya a été progressif, transformant peu à peu le kapnikon, ou si le processus fut plus soudain. Un indice suggère toutefois que la rupture a pu être moins nette qu’on a tendance à le penser et montrerait les Arabo- musulmans comme plus préoccupés de rentrées iscales que de norme isla- mique. Une révolte secoue en efet l’île en 407/1017 lorsque les Kalbides tentent d’instaurer la levée du ‘ušr sur les grains et les fruits, alors que jusqu’ici, l’unité de taxation était la charruée et la taxe ixe61. la continuité

avec la période byzantine semble donc tardive et importante, y compris dans les principes de la iscalité appliquée aux musulmans. On retrouve dans cette volonté de réforme certaines des préoccupations iscales et normatives des fatimides62, mais avec un tel décalage par rapport à leur prise de contrôle de

en revanche, on y retrouve l’existence de trois taux en fonction de la fortune du contribuable (goitein, A mediterranean society, pp. 387-388).

58 Cusa, i diplomi greci ed arabi di sicilia, pp. 134-179. 59 1145; Cusa, i diplomi greci ed arabi di sicilia, pp. 127-129. 60 Johns, Arabic Administration in Norman sicily, pp. 47-51. 61 Nef, « La iscalité islamique en Sicile ».

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l’île que l’on ne peut qu’y voir à la fois un indice de l’islamisation de la popu- lation à cette date, son statut iscal n’apparaissant plus adapté, mais aussi un relet de continuités plus fortes qu’ailleurs.

Conclusions

On a donc l’impression que les Aghlabides avaient pour préoccupation majeure de tirer le maximum iscalement, ou par un prélèvement plus direct encore, en Sicile, dont la richesse était connue. Ils conjuguèrent pour cela tributs ponctuels prélevés dans les zones qu’ils ne maîtrisaient pas et ne te- naient pas à maîtriser, n’en ayant pas les moyens, et système iscal qui pro- longeait les grandes lignes du système byzantin – tout en y intégrant progressivement des éléments islamiques – ans les régions qui s’étaient sou- mises, et dont il s’agissait de ne pas perdre le contrôle dans un contexte insu- laire incertain et où Byzance conservait des ambitions. Avec le temps, et l’éloignement de la menace byzantine, ces règles semblent s’être maintenues. Il apparaît donc qu’en Sicile comme ailleurs à des périodes hautes l’écart entre la norme islamique et les pratiques était loin d’être comblé dans le domaine de la iscalité, et peut-être plus largement de la société. Toutefois, il n’est pas sûr pour autant que ces éléments renvoient à un État islamique inexistant, faible ou ineicace. Ici, comme ailleurs, des dīwān-s iscaux sont attestés, les impôts rentraient et ont dû évoluer dans le temps63. la capacité d’une autorité

étatique à appliquer sa politique pourrait bien aussi se mesurer à sa capacité à faire évoluer sans heurt un système iscal antérieur. En outre, dès 214/829, les Aghlabides frappent monnaie dans l’île, ce qui serait peu compatible avec l’idée d’une sorte de gouvernement à distance, comme surimposé à une réalité locale qui n’évoluerait guère.

Sources

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