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1. Recouvrir un objet d’une fi ne couche de platine. Platiner

une bague.

AUTOMOBILE. Vis platinée, dont la tête, revêtue de platine, entrait naguère dans le système d’allumage du moteur ; désigne désormais la pastille de contact en tungstène des allumeurs.

2. Donner à quelque chose la couleur ou l’éclat du platine.

Une chevelure platinée, d’un blond très clair, tirant sur le

blanc. Par méton. et fam. Blonde platinée, dans de nombreux romans et fi lms de série noire, blonde sophistiquée incarnant un certain type de beauté fatale.

*PLATINIFÈRE adj. XIXesiècle. Composé à l’aide de

pla tine II, et de -fère, tiré du latin ferre, « porter, contenir ».

*PLATINITE n. f. XXe siècle. Dérivé de platine II.

TECHN. Alliage de fer et de nickel utilisé à la place du

platine, en particulier pour souder du verre. Des tubes scellés

à la platinite.

*PLATINOÏDE n. m. XIXe siècle. Composé de platin(e) II et

d’-oïde, tiré du grec eidos, « forme, apparence ».

1. TECHN. Alliage de cuivre, de zinc, de nickel et de tung stène

que l’on utilise pour fabriquer des résistances électriques.

2. CHIM. Métal appartenant à la famille du platine. Le

radium et l’iridium sont des platinoïdes.

PLATITUDE n. f. XIXe siècle. Dérivé de l’adjectif plat.

1. Qualité d’une étendue uniformément plate, sans relief

saillant. La platitude de la lande.

2. Fig. Caractère de ce qui est dépourvu d’intérêt, de ce

qui ne peut éveiller l’attention. Un discours, un livre d’une

désolante platitude. Par méton. Il ne dit que des platitudes.

Par ext. Manque de fi erté, de dignité ; attitude, action qui l’atteste. Il a obtenu cette place à force de platitudes.

PLATONICIEN, -IENNE adj. XVe siècle. Dérivé de plato-

nique.

PHIL. Qui se rapporte à Platon ou au platonisme. L’école

platonicienne. L’idéalisme platonicien. Les dialogues plato- niciens. Les mythes platoniciens de la caverne, de l’Atlantide.

Spécialt. GÉOM. Corps, solides platoniciens, nom donné

aux cinq polyèdres réguliers, le tétraèdre, le cube, l’octaèdre, le dodécaèdre et l’icosaèdre, qu’étudièrent particulièrement les platoniciens.

Subst. Les platoniciens, les adeptes du platonisme. Les

platoniciens et les aristotéliciens. Héraclès, qui enseignait à Alexandrie, était un platonicien.

PLATONIQUE adj. XVe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire

du latin platonicus, du grec platônikos, de même sens, lui-même dérivé du nom du philosophe grec Platon (425-345 av. J.-C.).

1. PHIL. Vieilli. Qui se rapporte à la philosophie de Platon

(on dit aujourd’hui Platonicien). Spécialt. Année platonique, révolution au terme de laquelle on suppose que tous les corps célestes retrouveront leur place initiale.

2. Se dit d’un amour immatériel, chaste. Inspirer, vivre un

amour platonique. L’amour platonique de Julie et de Saint- Preux dans « La Nouvelle Héloïse ».

Par affaibl. Souvent péj. Qui reste purement théorique, formel, ou que l’on sait devoir ne produire aucun effet. Un

souhait purement platonique.

*PLATONIQUEMENT adv. XVIe siècle. Dérivé de

platonique.

Chastement. Aimer platoniquement.

PLATONISME n. m. XVIe siècle. Dérivé du nom du philo-

sophe grec Platon (425-345 av. J.-C.).

1. Pensée de Platon et de ses disciples. Le platonisme

enseigne l’immortalité de l’âme. Le platonisme des Pères,

l’étude, par les Pères de l’Église, des convergences entre le platonisme et le christianisme.

2. Caractère d’un amour chaste, sans échange charnel.

Certains considèrent le platonisme comme une forme supérieure de l’amour.

Par affaibl. Souvent péj. Caractère de ce qui reste théorique, de pure forme.

PLÂTRAGE n. m. XVIIIe siècle. Dérivé de plâtrer.

1. Action d’enduire d’une couche de plâtre ; revêtement,

ouvrage de plâtre. Le plâtrage d’une cheminée. Le plâtrage

du plafond s’écaille.

Spécialt. MÉD. Plâtrage d’un membre, qui assure son

immobilité pendant que les os fracturés se ressoudent.

2. Ajout, apport de plâtre. AGRIC. Le plâtrage permet

d’amender certaines terres. – ŒNOL. Ajout de plâtre dans du moût ou du vin. Le plâtrage, qui accélérait la fermentation

et faisait baisser l’acidité, est désormais interdit.

PLÂTRAS n. m. XIVe siècle. Dérivé de plâtre.

1. Débris d’un ouvrage de plâtre. De gros plâtras tombent

de ce mur. Des gravats mêlant morceaux de brique et plâtras.

2. Matériau de plâtre utilisé pour des constructions légères.

Par ext. Fam. Matériau de mauvaise qualité. Une bicoque

en plâtras.

PLÂTRE n. m. XIIe siècle, plastre. Forme abrégée d’emplâtre.

1. Plâtre cru ou, simplement, plâtre, nom parfois donné au

gypse. Une carrière de plâtre. Une pierre de plâtre.

2. Matériau obtenu par calcination du gypse, qui, après

broyage et affi nage, se présente sous la forme d’une poudre de couleur blanche, et que l’on travaille en le délayant avec de l’eau. Le gypse est communément appelé pierre à

plâtre. Un four à plâtre. Battre du plâtre. Plâtre au panier

(anciennt.), criblé à travers le fond d’un panier. Plâtre au

sas, au tamis. Un sac de plâtre. Plâtre éventé, qui a perdu

ses qualités sous l’action de l’air, du soleil ou de l’humidité.

Gâcher du plâtre. Plâtre noyé, que l’on a gâché avec trop

d’eau. Talocher, lisser du plâtre. Le plâtre prend, durcit.

Un enduit, un crépi, une cloison de plâtre. Une corniche, des moulures en plâtre. Un buste de plâtre. Un masque mortuaire en plâtre.

Plâtre ordinaire, gros plâtre. Plâtre de soie, très fi nement

broyé. Plâtre aluné, additionné d’alun et qui, pouvant être poli comme le marbre, sert à la fabrication d’ouvrages en stuc. Plâtre de Paris ou plâtre à modeler, plâtre fi n utilisé en chirurgie et pour la confection de moulages. Plâtre agricole, utilisé comme amendement pour dessaler certaines terres et en réduire le taux d’alcalinité.

Expr. Battre quelqu’un comme plâtre, le frapper avec violence, à coups redoublés.

Fig. et fam. Avoir une couche de plâtre sur le visage, être trop fardé.

3. Par méton. Ouvrage réalisé avec ce matériau. Les plâtres

d’une maison, les ouvrages de petite maçonnerie faits en

plâtre. Expr. fam. Essuyer les plâtres, s’installer dans une maison nouvellement bâtie et, surtout fi g., être le premier à faire l’expérience d’une situation nouvelle.

Se dit spécialement d’un objet d’art, d’une statue, d’un bas-relief, etc., moulés en plâtre. Plâtre antique, fi gure, bas- relief moulé d’après l’antique. Un plâtre de l’Apollon du

Belvédère. Une collection de plâtres. Le plâtre d’une frise, d’une statue, d’une médaille, le modèle en plâtre, à partir

duquel on pourra couler un exemplaire en métal. Le plâtre

d’une personne, l’empreinte moulée de son visage. Un plâtre de Napoléon.

MÉD. Plâtre chirurgical ou, simplement, plâtre, trame

en tissu imprégnée de plâtre à modeler, appliquée sur un membre ou une partie du corps pour l’immobiliser, notam- ment après une fracture. Poser, enlever, découper un plâtre.

Porter un plâtre. Les plâtres chirurgicaux sont désormais fabriqués à partir de résine. Expr. Avoir la jambe, le bras dans le plâtre.