Triv. Uriner très fréquemment et en petite quantité.
PISSOTIÈRE n. f. XVIe siècle, au sens de « membre viril » ;
XVIIe siècle, au sens d’« urinoir ». Dérivé de l’ancien français pissot,
« membre viril », « urinoir ».
PIS PIS
PISTACHE n. f. XVIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire de
l’italien pistacio, du latin pistacium, lui-même emprunté du grec
pistakion, de même sens.
Fruit d’une espèce de pistachier ; amande comestible, de couleur vert pâle, contenue dans ce fruit. Des pistaches
grillées. Galantine à la pistache. Glace à la pistache. En
apposition. Couleur vert pistache ou, ellipt., pistache, vert pâle. Des gants pistache.
PISTACHIER n. m. XVIIe siècle. Dérivé de pistache.
Arbre dioïque de la famille des Térébinthacées, qui croît dans les pays méditerranéens, et dont une espèce produit la pistache.
*PISTAGE n. m. XIXe siècle. Dérivé de pister.
Action de pister, de suivre à la trace. Concours de pistage
canin. Un système électronique de pistage et de repérage.
*PISTARD n. m. XXe siècle. Dérivé de piste.
SPORTS. Coureur cycliste sur piste.
PISTE n. f. XVIe siècle. Emprunté de l’italien pista, « piste »,
déverbal de pistare, « broyer, fouler aux pieds », lui-même issu du latin pinsare, « piler, broyer ».
1. Trace qu’un animal laisse de son passage, par son
odeur, ses empreintes, en froissant ou rompant les herbes et les branches. Relever, fl airer une piste. Suivre du gibier à la
piste. Chien de piste, chien que l’on dresse pour son fl air. En vènerie, on appelle « voie » la piste du cerf, « trace » celle du sanglier.
Par ext. Ensemble d’éléments signalant le passage ou la présence de quelqu’un, conduisant à lui. Suivre quelqu’un à
la piste. Perdre, retrouver la piste d’un suspect, d’un fugitif. Brouiller les pistes, voir Brouiller.
2. Voie que l’on trace à partir de repères ou qui s’établit
par des passages répétés ; chemin rudimentaire, sommaire- ment tracé et non revêtu. Se frayer une piste dans la forêt, la
jungle. Suivre une piste carrossable dans le désert, une piste de brousse.
Fig. Direction que l’on suit au cours d’une recherche, à partir de divers indices. Les pistes se sont multipliées au
cours de l’enquête. Mettre sur la piste. Suivre une fausse piste. Spécialt. Jeu de piste, consistant à découvrir, en utili-
sant diverses indications, les étapes d’un parcours préalable- ment aménagé par un organisateur.
3. Partie d’une enceinte réservée à certaines évolutions,
constituant un parcours donné. ÉQUIT. Ligne courbe ou droite
que les pieds des chevaux tracent sur le sol du manège ; par
méton., partie du manège où marchent les chevaux. – SPORTS.
Partie d’un terrain où se déroulent des courses hippiques, des épreuves d’athlétisme, etc. La piste d’un hippodrome, d’un
stade. Piste circulaire, elliptique. Piste gazonnée, piste en cendrée. Faire un tour de piste. Cyclisme sur piste. Ellipt. Les courses de vitesse, le demi-fond sont des épreuves de piste.
Par anal. Bande de terrain entretenue et balisée, aménagée pour la pratique de diverses activités sportives. Piste
cavalière, cyclable. Piste de bobsleigh, de luge, de ski. Piste de descente. Baliser, damer, ouvrir une piste. Ski hors piste
ou, ellipt. et subst., hors-piste, voir ce mot.
Spécialt. Partie d’un terrain d’aviation aménagée pour le roulement, l’atterrissage et le décollage des avions. Les
pistes d’un aérodrome. Piste d’envol, d’atterrissage. L’avion est sorti de la piste.
4. Aire délimitée destinée à une activité déterminée. Piste
de danse. La piste d’une patinoire. Désigne particulièrement
l’arène où se déroule un spectacle de cirque (par référence, à l’origine, aux numéros équestres). Le clown succéda au
dompteur sur la piste. Le régisseur de piste, celui qui présente
les numéros. Les arts de la piste, les disciplines, exercices et numéros du cirque. Loc. Entrer en piste, apparaître pour accomplir un numéro et, fi g., intervenir à son tour dans une action, une affaire en cours. Une entrée en piste, une sortie
de piste.
Par anal. JEUX. Plateau circulaire recouvert de feutrine et
pourvu d’un rebord, sur lequel on fait rouler les dés.
5. TECHN. AUDIOVISUEL. Partie d’une bande, d’un support magnétique, sur laquelle on enregistre des signaux. Une
piste d’enregistrement. La piste sonore d’un fi lm.
*PISTER v. tr. XIXe siècle. Dérivé de piste.
Suivre à la trace. Ce chien piste un lièvre. Fam. La police
pistait les cambrioleurs.
*PISTEUR n. m. XIXe siècle. Dérivé de piste.
1. Celui qui relève la piste des animaux. Parcourir la
savane sous la conduite d’un pisteur.
En parlant d’un chien de chasse. L’épagneul français est
un excellent pisteur. Adjt. Un chien pisteur.
2. Celui, celle qui surveille et entretient les pistes de ski.
Les pisteurs ont préventivement déclenché une avalanche. Un brevet de pisteur secouriste.
PISTIL (l se prononce) n. m. XVIIe siècle. Emprunté, par
analogie de forme, du latin pistillus, « pilon », lui-même dérivé de
pinsare, « broyer, piler ».
BOT. Organe femelle des fl eurs, composé de l’ovaire, du
style et du stigmate (on dit aussi, plus rarement, Gynécée).
La fl eur du fraisier possède de nombreux pistils.
PISTOLE n. f. XVIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire
de l’allemand Pistole, du tchèque pist’ala, « siffl et, fl ûte », qui a ensuite désigné une arquebuse à rouet.
1. Anciennt. Arme à feu munie d’une platine à rouet, dont
se servaient les cavaliers au XVIe siècle.
2. Nom donné à diverses monnaies d’or étrangères de
la valeur d’un louis, et notamment aux monnaies frappées en Espagne et en Italie aux XVIe et
XVIIe siècles. En France,
ancienne monnaie de compte d’une valeur fi xe de dix livres.
Par anal. Petite prune jaune clair de la région de Brignoles, qui est dénoyautée, aplatie et séchée.
3. Anciennt. Quartier de prison où certains détenus
pouvaient jouir d’un régime de faveur en payant une somme qui fut longtemps d’une pistole par mois. Le régime de la
pistole. Être mis à la pistole.
PISTOLET n. m. XVIe siècle. Dérivé de pistole, au sens 1.
1. Arme à feu portative, à canon court et de petit calibre.
Se battre au pistolet. Tirer un coup de pistolet. Charger, décharger un pistolet. Réarmer un pistolet. Une paire de pistolets de duel. Pistolet d’arçon. Pistolet d’abordage,
à canon court et évasé. Un pistolet d’ordonnance, prescrit par le règlement militaire. Pistolet automatique, muni d’un chargeur et dont le réarmement est automatique. Expr. Si ses
yeux étaient des pistolets, il le tuerait.
Désigne aussi un certain nombre d’armes défensives, de conception variée, apparues au cours du XXe siècle. Pistolet à
grenaille. Pistolet d’alarme. Pistolet à balles souples.
Par ext. Pistolet à air comprimé, dont le projectile est expulsé par de l’air comprimé. Pistolet à amorces, à fl èches,
à eau, jouets d’enfant. Donner au pistolet le signal de départ d’une course. BOUCHERIE. Pistolet d’abattage, qui projette
une tige d’acier, solidaire du canon, pour perforer la boîte crânienne des animaux et les rendre inconscients avant qu’on ne les saigne.
Par méton. C’est un bon pistolet, un habile tireur.
Loc. fam. Un drôle de pistolet, un homme bizarre et fantasque.
2. Par anal. Appareil muni d’une poignée et d’une gâchette,
qui permet la projection ou l’application d’un produit, d’un objet. Pistolet à peinture ou, simplement, pistolet. Peindre au
pistolet. Pistolet à colle. Pistolet à riveter. Pistolet agrafeur,
permettant de poser des agrafes ou des pointes dans un mur.
Le pistolet d’une pompe à essence, fi xé à l’extrémité du
tuyau pour régler le débit.
3. Désigne divers objets de forme courbe. BOULANGERIE. En Belgique, petit pain rond à pâte légère et croustillante. – DESSIN. Règle plate dont les contours arrondis permet-
tent de tracer diverses lignes courbes. – MARINE. Pistolet
d’embarcation, bossoir servant à suspendre les embarcations
lorsqu’on les hisse ou qu’on les amène. Pop. Urinal pour les hommes.
*PISTOLET-MITRAILLEUR n. m. (pl. Pistolets-
mitrailleurs). XXe siècle. Composé de pistolet et de mitrailleur.
Pistolet automatique, muni d’une poignée et d’une crosse fi xe ou repliable, pouvant tirer coup par coup ou par rafales, et qui se tient des deux mains (on dit aussi, couramment,
Mitraillette).
PISTON n. m. XVIe siècle. Emprunté de l’italien pistone,
« pilon, mortier », dérivé de pistare, « broyer », lui-même issu du latin pinsare, « piler, broyer ».
1. TECHN. MÉCAN. Organe cylindrique qui coulisse dans
un cylindre creux et sert soit à comprimer un fl uide, comme dans une pompe, soit à transmettre la pression exercée par un fl uide, comme dans un moteur. Le corps, la tige du piston.
La jupe d’un piston, voir Jupe. La course, le jeu du piston. Un piston à simple, à double effet, qui exerce une pression
d’un seul côté ou des deux côtés alternativement. Le piston
d’une seringue. Un manomètre à piston. Anciennt. Fusil à piston, dont le chien frappait sur une capsule fulminante qui
provoquait le coup.
Argot scolaire. Centralien ou élève préparant l’École centrale des arts et manufactures, par allusion à l’ancien insigne de cette institution ; cette école elle-même.
2. MUS. Dispositif dont la plupart des cuivres sont
aujourd’hui pourvus, qui ouvre ou obture un tube supplé- mentaire et permet à l’instrumentiste de jouer toutes les notes de la gamme chromatique. Les cuivres possèdent générale-
ment trois pistons. Les pistons d’une trompette, d’un bugle. Cornet à pistons ou, ellipt., piston. Jouer du piston. Par
méton. Personne qui joue du cornet à pistons, cornettiste. Le
piston d’une fanfare.
3. Fig. et pop. Protection, appui qu’une personne infl uente
accorde à quelqu’un pour lui faire obtenir un avantage. Décro-
cher un emploi par piston. Avoir du piston, des appuis. Un coup de piston. Par ext. La personne qui accorde son soutien.
*PISTONNER v. tr. XIXe siècle. Dérivé de piston, au sens 3.
Pop. Appuyer quelqu’un pour lui faire obtenir un avantage.
Il a pistonné son meilleur ami. Se faire pistonner, être pistonné pour entrer dans un ministère. Au participe passé,
subst. Un pistonné.
*PISTOU n. m. XXe siècle. Mot provençal dérivé de pistar,
« broyer », lui-même issu du latin pinsare, « piler, broyer ».
Condiment provençal fait de basilic frais, écrasé avec de l’ail et de l’huile d’olive. Raviolis au pistou. Soupe au
pistou ou, ellipt., pistou, soupe de légumes et de vermicelle
à laquelle on ajoute du pistou.
*PITA n. m. XXe siècle. Emprunté du grec moderne pêtta,
« fouace, galette ».
Dans la cuisine du Proche-Orient, pain rond sans levure, que l’on chauffe et dont on garnit l’intérieur de légumes ou de viande.
PITANCE n. f. XIIe siècle, au sens de « pitié », puis « portion
de nourriture ». Emprunté du latin médiéval pietantia, « nourriture donnée aux moines », lui-même dérivé de pietas, « piété ; pitié », car les distributions de nourriture aux pauvres étaient souvent assurées par les institutions religieuses.
1. Vieilli. La portion de nourriture qu’on distribuait à
chaque repas aux membres d’une communauté. Régler la
pitance. Recevoir double pitance.
2. Souvent plaisant. Nourriture nécessaire à la subsistance
d’une personne ou d’un animal. Une maigre pitance. Avoir
sa pitance assurée. Chercher sa pitance.
*PIT-BULL (pl. Pit-bulls) ou PITBULL (t se fait entendre)
n. m. XXe siècle. Mot anglais composé de pit, « arène », et bull,
« taureau ».
Chien issu de divers croisements, notamment entre boule- dogues et terriers, doté de fortes mâchoires et d’une muscu- lature très puissante, et dressé à l’origine pour le combat. Les
pit-bulls sont classés parmi les chiens d’attaque.
*PITCHOUN, -OUNE n. XIXe siècle. Mot provençal.
Fam. Petit enfant (on emploie aussi le diminutif affectueux
Pitchounet, Pitchounette).
PITCHPIN n. m. XIXe siècle. Emprunté de l’anglais pitch-pine,
lui-même composé de pitch, « poix, résine », et pine, « pin ».
Nom donné à plusieurs espèces de pins d’Amérique du Nord dont le bois très résistant et imputrescible, de teinte jaune veinée de rouge, est employé particulièrement en menuiserie et ébénisterie. Une commode de pitchpin. Un
cadre en pitchpin.
*PITE n. f. XVIIe siècle. Emprunté de l’espagnol pita, de même
sens.
Nom donné à une espèce d’agave, herbe géante du Mexique.
Par méton. Au masculin. Fibre textile extraite de cette plante, dont on fait notamment des cordages. Les cordes en
pite sont plus légères que celles de chanvre.
PITEUSEMENT adv. XIIe siècle. Dérivé de piteux.
1. Vieilli. D’une manière qui excite la pitié. Il se lamentait
piteusement.
2. D’une manière lamentable, consternante. Il s’est piteu-
sement comporté dans cette affaire. Échouer piteusement.
PIT PIT
PITEUX, -EUSE adj. XIIe siècle, pitus, « compatissant »,
puis « qui fait éprouver de la pitié » ; XVIIe siècle, au sens de
« médiocre ». Issu du latin tardif pietosus, « plein de compassion », lui-même dérivé de pietas, « pitié ; piété ».
1. Digne de pitié, de compassion. Ces malheureux offraient
un spectacle piteux. Souvent iron. Qui, par son aspect, est
propre à susciter une commisération railleuse ou méprisante.
Faire piteuse mine, piteuse fi gure. Un air piteux, déconfi t. Être, se sentir tout piteux.
2. Déplorable, affl igeant. De piteux résultats. Être en
piteux état, en très mauvais état.
PITHÉCANTHROPE n. m. XIXe siècle. Emprunté du latin
scientifi que pithecanthropus, lui-même composé à partir du grec
pithêkos, « singe », et anthrôpos, « homme ».
PALÉONT. Homme fossile, qui est aujourd’hui classé dans l’espèce dite « Homo erectus », et que l’on a découvert à
Java à la fi n du XIXe siècle. Le médecin néerlandais Eugène
Dubois crut découvrir avec le pithécanthrope le chaînon manquant entre les grands singes et l’homme.
*PITHIVIERS n. m. XXe siècle. Dérivé de Pithiviers, nom
géographique.
Gâteau fait de pâte feuilletée fourrée de crème aux amandes.
PITIÉ n. f. XIe siècle. Issu du latin pietas, « piété », puis
« clémence, pitié », lui-même dérivé de pius, « pieux ».
1. Compassion, sentiment de commisération pour les
souffrances, pour les peines d’autrui ; disposition à éprouver ce sentiment. Un mouvement, un élan de pitié. Un regard
plein de pitié. La tragédie, selon Aristote, doit exciter la terreur et la pitié. Éprouver de la pitié. Être saisi de pitié. Cela est digne de pitié. Éveiller, susciter, inspirer la pitié. Être accessible, insensible à la pitié. L’Hôpital de la Pitié,
fondé par Marie de Médicis en 1612 et qui devint en 1656
la principale maison de l’Hôpital général. BX-ARTS. Vierge
de pitié, voir Piéta. Christ de pitié, représentation du Christ
portant les plaies de la Passion.
Titre célèbre : La Pitié dangereuse, de Stefan Zweig (1938).
Loc. Sans pitié. Il tua sans pitié sa victime. Un cœur sans
pitié, insensible. Un monde sans pitié, cruel, implacable. Cet âge est sans pitié, se dit en parlant d’enfants, par référence à la
fable de La Fontaine « Les Deux Pigeons ». Loc. verb. Faire
pitié. Son dénuement faisait pitié. Avoir pitié de quelqu’un. Il n’a eu aucune pitié du malheur d’autrui. Prendre quelqu’un en pitié, prendre pitié de quelqu’un. « Seigneur, prends pitié », invocation que les chrétiens chantent ou
récitent au début de la messe et au cours de certains offi ces.
Implorer pitié, implorer la clémence, demander grâce. Ellipt. Pitié ! Pitié pour ce malheureux ! Loc. interjective. Par pitié,
de grâce. S’emploie pour renforcer une prière, une demande.
Aidez-moi, par pitié. Plaisamment. Par pitié, faites-les taire !
Prov. Mieux vaut faire envie que pitié.
2. Sentiment de commisération dédaigneuse. Une pitié
méprisante, insultante. Vos propos me font pitié. Loc. À faire pitié, très mal. Il chante à faire pitié.
3. Détresse, situation susceptible d’inspirer de la compas-
sion ou de la consternation. La grande pitié qui était au
royaume de France, paroles de Jeanne d’Arc lors de son
procès. C’est une pitié de voir cela. Il était si maigre que
c’était pitié. C’est grande pitié ou grand’pitié (vieilli), c’est
une chose très pitoyable. Quelle pitié !
PITON n. m. XIVe siècle. Dérivé du provençal pitar, « picorer,
picoter ».
1. Clou ou vis dont la tête forme un anneau ou un crochet.
Poser, enfoncer des pitons dans un mur. ALPINISME. Lame métallique à œillet que l’on fi xe dans les parois rocheuses pour y passer des mousquetons, et qui peut également servir de point d’appui. Planter des pitons dans une falaise, dans la
glace. – MARINE. Piton à œil ou, simplement, piton, anneau métallique auquel on fi xe une poulie ou dans lequel on fait passer un fi lin.
2. Pic qui est le plus souvent dégagé par l’érosion des
matériaux environnants. Le piton des Neiges, le piton de la
Fournaise, nom des deux volcans de l’île de la Réunion.
3. Au Canada. Fam. Touche d’un appareil électrique, en
particulier d’une sonnette ou d’une télécommande.
*PITONNAGE n. m. XXe siècle. Dérivé de pitonner.
ALPINISME. Action de pitonner ; résultat de cette action.
*PITONNER v. intr. XXe siècle. Dérivé de piton.
ALPINISME. Planter des pitons dans une paroi abrupte pour
l’escalader.
PITOYABLE adj. XIIe siècle, piteable ; XVe siècle, pitoyable.
Dérivé de pitié, avec infl uence d’apitoyer.
1. Vieilli. Naturellement enclin à la pitié. Une âme, un cœur
pitoyable. Être pitoyable envers les opprimés, pitoyable aux malheureux.
2. Qui inspire la compassion. Être dans un état pitoyable,
avoir un air pitoyable. Une aventure pitoyable.
Par ext. Qui, par sa médiocrité, provoque une pitié mépri- sante ; qui inspire le dédain. Une excuse, une attitude
pitoyable. Un acteur, un spectacle pitoyable.
PITOYABLEMENT adv. XIIIe siècle, piteiablement ;
XVIe siècle, pitoyablement. Dérivé de pitoyable.
1. D’une manière qui inspire la compassion. Geindre
pitoyablement.
2. D’une manière qui suscite le mépris. Il s’est pitoyable-
ment dérobé à son devoir.
PITRE n. m. XVIIIesiècle. Mot franc-comtois signifi ant « piètre ».
Anciennt. Acteur chargé, dans une foire ou à l’entrée d’un théâtre, d’arrêter et de retenir les passants par ses bouffonneries.
Par ext. Personne qui amuse son entourage par des plaisan- teries bouffonnes, par ses mimiques, ses grimaces. Faire le
pitre. Fig. et péj. Ce politicien est un pitre.
Titre célèbre : Le Pitre châtié, poème de Stéphane Mallarmé (1864).
PITRERIE n. f. XIXe siècle. Dérivé de pitre.
Vieilli. Plaisanterie, bouffonnerie par laquelle un pitre cherche à susciter l’intérêt des badauds.
Par ext. Le plus souvent au pluriel. Action, geste ou parole d’un comique appuyé, et qui vise à provoquer le rire. Cet
élève distrait la classe par ses pitreries.
S’emploie aussi péjorativement. Son intervention ne fut
PITTORESQUE adj. XVIIe siècle. Emprunté de l’italien pitto-
resco, de même sens, lui-même dérivé de pittore, « peintre ».
1. Qui se rapporte à la peinture (vieilli). La technique
pittoresque. Les règles de la composition pittoresque. S’est
employé, surtout au XIXe siècle, dans des titres de publica-
tions ornées de gravures. « Le Magasin pittoresque », fondé
en 1833, cessa de paraître en 1935.
Qui mérite d’être peint. Hubert Robert était attiré par les
ruines pittoresques. Qui frappe la vue par son caractère, son
originalité. Un paysage, un site pittoresque.
2. Dont l’originalité, la singularité est frappante. Un héros
pittoresque.
Par ext. Qui dépeint de manière imagée, vive et piquante.
Un récit abondant en anecdotes pittoresques. Un style, une description pittoresque. Des détails pittoresques. Subst., au
masculin. Le pittoresque d’une situation. Une narration qui
manque de pittoresque.
PITTORESQUEMENT adv. XVIIIesiècle. Dérivé de
pittoresque.
De façon vive et imagée.
*PITTOSPORUM (um se prononce ome) n. m. XIXe siècle.
Emprunté du latin scientifi que pittosporum, lui-même composé à partir du grec pitta, « poix », et sporos, « semence ».
BOT. Arbrisseau ornemental aux feuilles persistantes et
aux fl eurs très odorantes. Le pittosporum est originaire des
régions tropicales.
PITUITAIRE adj. XVIe siècle. Dérivé de pituite.
1. ANAT. Muqueuse, membrane pituitaire, muqueuse,
membrane qui tapisse les fosses nasales et les sinus. Tige
pituitaire, tractus nerveux qui relie l’hypophyse à l’hypo-
thalamus. Vieilli. La glande pituitaire, le corps pituitaire, l’hypophyse.
2. PATHOL. Relatif à la pituite. Liquide pituitaire.
PITUITE n. f. XVIe siècle. Emprunté du latin pituita, « mucus,