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Second classement selon la position : description de chaque classeclasse

4 É TUDE DE LA PROPOSITION EN FRANÇAIS

4.6 Notre typologie des subordonnées selon la position Nous allons aborder dans cette section la définition globale et les Nous allons aborder dans cette section la définition globale et les

4.6.2 Second classement selon la position : description de chaque classeclasse

Tenant compte de ce premier classement, nous distinguons cinq types de su-bordonnées selon leur position dans la phrase :

1. position post-verbale: subordonnée complément en Qu- (subQ)

assure une fonction de complément et concerne les propositions

substan-tives;

2. autres positions pouvant être occupées par un SN : subordonnée SN

(subSN)

assure une fonction de sujet ou autre et concerne les propositions

substan-tives;

3. positions initiale et finale: subordonnée circonstancielle ou périphérique

(subP)

assure une fonction accessoire et concerne les propositionsadverbiales;

4. position post-nominale: subordonnée déterminante ou relative (subR)

asssure une fonction secondaire et concerne les propositionsadjectiveset

adverbiales;

5. positions post-adverbiale et post-adjective: subordonnée en « que »,

com-plétive, corrélative ou relative, généralement analysée comme une proposi-tion introduite par une locuproposi-tion conjonctive.

Chaque type de subordonnée à une position donnée est caractérisé par sa fré-quence, afin de pouvoir favoriser l’interprétation comme subordonnée courante par rapport aux subordonnées rares. Faute de données permettant d’obtenir des statistiques représentatives, la définition de ces fréquences est réalisée de manière empirique. La justesse de ces hypothèses est examinée dans l’évaluation (§ 9.3).

Afin d’élaborer la description de chaque type de manière à obtenir un carac-tère suffisamment complet pour fournir une base pour la définition d’une gram-maire globale et formelle, nous nous sommes appuyés sur les travaux de Le Goffic. Nous utilisons donc la typologie de Le Goffic dans la description de nos classes de subordonnées : cette terminologie servira également de passerelle entre notre classement et les théories traditionnelles. Nous allons maintenant présenter chaque classe de subordonnées.

4.6.3 Position post-verbale : subordonnée complément en Qu- (subQ)

À cette position, apparaissent les propositions substantives : complétives, in-tégratives pronominales, percontatives.

- substantives

a) complétives

Je pense qu’il viendra b) intégratives

4.6. Notre typologie des subordonnées selon la position Embrassez qui vous voulez

c) percontatives

Je me demande s’il est parti Il ne m’a pas dit quand il rentrerait Voyez comme c’est facile

4.6.4 Autres positions SN : subordonnée SN (subSN)

Les propositions substantives apparaissent également, bien qu’assez rare-ment, à d’autres positions où un syntagme nominal peut apparaître : position su-jet, après une préposition, position initiale (termes en prolepse).

1. position sujet :substantives(rare) a) Intégrative

Qui dort dîne b) Complétive

Que vous ayez menti me déçoit c) Percontative

Qui a commis ce crime n’a jamais été établi

Comment il a commis ce crime n’a jamais été établi Pourquoi il a commis ce crime n’a jamais été établi 2. après une préposition :substantives

a) Intégrative : (rare)14

Je voterai pour qui me promettra moins d’impôts. (tiré de Hatier (1990))

Le pouvoir est seulement entre les mains de qui détient des armes à feu, de qui possède les richesses.

Pour qui appartient aux classes moyennes, le fait de partir de chez soi chaque matin est un combat.

b) Percontative : (rare)15

Dominique de Villepin n’a d’ailleurs guère laissé planer de doute sur qui prendrait la décision finale.

Il faudra se poser la question de pourquoi nous avons été choisis. Plus récemment se pose la question de comment l’Etat doit

considérer les groupes et minorités défavorisés, s’il souscrit à l’idéal de traiter tous les citoyens et citoyennes comme égaux, indépendamment de leur appartenance sexuelle, religieuse ou ethnique.

14Les deux derniers exemples d’intégrative sont tirés de « Le Monde Diplomatique ».

15Le premier exemple est emprunté d’un article publié sur « Yahoo ! France ». Les autres exemples sont des résultats de requêtes dans « Google ».

4. ÉTUDE DE LA PROPOSITION EN FRANÇAIS

Ce n’était plus une question de "si" mais bien une question de "quand" une telle échéance allait se produire.

La Cour n’a pas jugé nécessaire de trancher la question de si les Québécois formaient ou non "un peuple".

Selon lui, il y a quelque chose dans le statut de l’objet de la science qui reste comme non élucidé dès sa naissance, et la question de si la psychanalyse est scientifique ou non, ne pourrait donc pas se résoudre jusqu’à ce qu’on arrive à modifier le statut de la science comme tel.

c) Complétive : (fréquente dans les locutions)

après que, avant que, depuis que, dès que, malgré que, pendant que, pour que, sans que, sauf que, selon que, ... etc.

3. position initiale en prolepse :substantives

a) Intégrative pronominale

Qui ferait cela, il agirait sagement (obsolète). (repris de Le Goffic (1993a))

b) Percontative

Comment il a fait, je vous le demande ! (repris de Le Goffic (1993a)) c) Complétive

Qu’il y eût en tout être, et en lui d’abord, un paranoïaque, il en était assuré depuis longtemps. (repris de Chevalier et al. (1964))

Propositions substantives après une préposition

Les intégratives et les percontatives sont rares à cette position, mais les complétives y sont utilisées très fréquemment et constituent les locutions dites conjonctives. Dans nos travaux, ces locutions étant regroupées et étiquetées par letaggercomme conjonctions de subordination, nous ne devrions pas rencontrer de complétives seules apparaissant à cette position. Or, la liste sur laquelle se base l’étiqueteur peut être incomplète. Nous gardons donc la possibilité d’avoir une complétive (non constituant d’une locution) après une préposition – avec, comme indication de fréquence, rare – afin de pouvoir détecter la proposition introduite par la locution conjonctive que l’étiqueteur n’a pas réussi à regrouper.

Propositions substantives en prolepse en position initiale

Un élément en prolepse est « jeté en avant, posé pour lui-même, hors fonction et hors structure, comme si l’énonciateur commençait par indiquer le ou les ob-jet(s) de son discours, avant même d’avoir arrêté un projet de phrase syntaxique » (Le Goffic, 1993a). Leur extériorité est si forte que la percontative en prolepse, en particulier, « peut aussi être interprétée comme une interrogation indépendante » (Le Goffic, 1993a). Même remarque dans Chevalier et al. (1964, p. 120) :

4.6. Notre typologie des subordonnées selon la position « elle [= la proposition interrogative] prend parfois tant

d’indépen-dance qu’elle peut retrouver les tours de l’interrogation directe : Ses projets commerciaux se mêlaient-ils à ses repentirs de be-deau, je n’en sais rien(Jacob). »

Ces termes en prolepse sont généralement repris et intégrés syntaxiquement par une anaphore. Comme le signale Le Goffic, « le français a perdu depuis l’époque classique l’usage des intégratives pronominales en prolepse. »

4.6.5 Positions initiale et finale : subordonnée circonstancielle ou