Schémas fonctionnels repérés : étude N°3

Quant aux schémas fonctionnels repérés dans la nouvelle étude (voir Tableau 10 ci-dessous), en comparant les résultats des étude N°2 et N°3, l’on constate à nouveau dans l’étude N°3 une distribution de réponses relativement plus équilibrée en ce sens où, contrairement à l’étude N°2 où la moitié des effectifs se trouve dans la première catégorie du tableau 11, les effectifs codés dans chacune des catégories du tableau 10 sont assez proches les unes des autres. Autrement dit, les explications des participants de l’étude N°3 ne se concentrent pas sur un schéma fonctionnel en particulier. Par conséquent, la surreprésentation des réponses codées dans le schéma fonctionnel « Action/Détection » lors de l’analyse des réponses précédentes (tous échantillons confondus) a également disparu – ces résultats sont remarquablement explicites à la lecture des tableaux 2, 6 et 11.

De plus, si l’on additionne l’ensemble des effectifs du tableau 10 (étude avec contrainte) prenant en compte dans une même réponse les étapes « Action », « Détection » et « Transmission » — soit un schéma fonctionnel au moins du type « A/D/T… » — nous trouvons dans ce groupe 31 élèves des 96 participants, soit 32 % du nouvel échantillon. Ce résultat montre que, contrairement à l’étude N°2, le schéma fonctionnel le plus fréquemment rencontré dans la nouvelle étude est du type « Action/Détection/Transmission » — en réalisant la même opération dans la tableau 11, nous ne trouvons que 16 élèves évoquant ce schéma, soit 18 % de cet échantillon.

Tableau 10. Réponses avec contrainte Tableau 11. Réponses sans contrainte

Etude N°3 : % calculés sur la base de N= 96 Etude N°2 : % calculés sur la base de N= 89

D’ailleurs, le tableau 10 (étude avec contrainte) montre aussi que le schéma fonctionnel le plus fréquemment explicité par les élèves ayant participé à la nouvelle enquête est du type « Action/Détection/Transmission/Traitement/Sortie ». En effet, face à la question avec contrainte, les propositions des élèves les plus fréquentes sont celles qui suggèrent ou explicitent, dans une même explication, l’ensemble des blocs fonctionnels. Voici trois exemples de ces réponses :

Q.N°4 : « Les écrans tactiles sont munis de capteurs [D] qui, à chaque fois qu’on le

touche [A] enverra [T] l’information au processeur qui convertira [Tn] ces données dans un système binaire et effectuera l’action demandée [S] ».

Q.N°25 : « À mon avis l’écran tactile fonctionne grâce à des micros capteurs [D] sous

l’écran qui au toucher [A] vont envoyer [T] des informations au processeur qu’il va traiter [Tn] pour faire appliquer l’action demandée [S] ».

Q.N°65 : « Sous l’écran il y a des capteurs [D] qui enregistrent le geste [A] fait, les

capteurs envoient [T] l’information au processeur qui l’analyse [Tn], envoie un ordre à la carte graphique qui envoie une image à l’écran correspondant avec l’action effectuée ».

Le deuxième schéma fonctionnel le plus fréquemment repéré dans la nouvelle étude est, forcément, plus simple que le précédent. En effet, les 11 élèves concernés ne tiennent pas

Sché.Fonc. Effectifs Fréquence

A/D/T/Tn/S 12 12 % A/T/S 11 11 % A/D 9 9 % A/D/T 9 9 % A/D/T/S 7 7 % A/T 6 6 % A/T/Tn/S 5 5 % A/D/S 4 4 % T/S 3 3 % A/D/T/Tn 3 3 % A/D/Tn 1 1 % A/T/Tn 1 1 % A/Tn 1 1 % D/Tn 1 1 % D/Tn/S 1 1 % Tn/S 1 1 %

Sché.Fonc. Effectifs Fréquence

A/D 45 50 % A 16 17 % A/D/T/S 6 7 % A/D/S 5 6 % A/D/T/Tn/S 5 4 % A/D/T 4 4 % A/Tn 2 2 % A/S 2 2 % A/D/Tn 1 1 % A/T 1 1 % A/D/T/Tn 1 1 % A/D/Tn/S 1 1 %

compte des étapes de détection et de traitement. Le schéma fonctionnel est alors du type « Action/Transmission/Sortie », comme l’attestent les formulations suivantes :

Q.N°15 : « Je ne sais pas mais je suppose qu’en fonction de là ou je pose mon doigt [A]

une information sera transmise sous forme de données [T] afin que l’image de l’écran réagisse [S] ».

Q.N°34 : « Lorsque l’on touche l’écran tactile [A] des informations sont transmises à

l’appareil [T] pour effectuer la manœuvre nécessaire au bon moment et ainsi obéir au doigt [S] ».

Q.N°43 : « Lorsque l’on touche l’écran [A], cela va produire une petite pression au

niveau de l’écran et cette pression va envoyer [T] des données au processeur du dispositif numérique pour que l’utilisateur ait accès aux informations désirées[S] ». D’ailleurs, le tableau 10 met en évidence que dans cette étude le schéma fonctionnel « Action/Détection » n’apparaît qu’en troisième place du tableau. En effet, il n’apparaît dans le nouvel échantillon que chez 9 élèves (9,3 %). Voyons quelques-unes des réponses codées dans cette catégorie :

Q.N°70 : « Les écran tactiles sont sensibles au toucher [A], peut-être ils ont une puce

électronique contenant des données et des informations. Il y a peut-être également des détecteurs [D] de toucher pour savoir quand est-ce qu’une personne touche ».

Q.N°83 : « Je pense que les écrans tactiles sont dotés de capteurs [D] reconnaissant la

chaleur humaine [A], c’est pour ça que ça ne fonctionne pas avec des gants. Les écrans retiennent beaucoup d’informations ».

Remarquons que les élèves ayant proposé les réponses ci-dessous, tout en incluant dans leurs formulations les termes proposés (informations ou données), ne les rattachent, ni explicitement ni implicitement, à un processus en particulier mais à un état : les informations sont ici stockées.

Dans le tableau 10, les groupes de réponses explicitant un schéma fonctionnel du type « Action/Détection/Transmission/Sortie » ou du type « Action/Détection/Transmission » comportent respectivement 7 et 9 élèves. Il s’agit là des schémas fonctionnels proches, en ce sens qu’ils combinent les trois premiers blocs fonctionnels des cinq possibles. Au total, 16 élèves de l’échantillon se trouvent répartis dans ces deux catégories. Voyons certaines des réponses codées dans ces deux groupes :

Q.N°9 : « Je ne sais pas, peut-être grâce à des capteurs [D] qui quand on touche [A]

Q.N°17 : « Je pense qu’en dessous l’écran il y a des capteurs [D] qui au toucher [A]

envoient [T] les informations à la base de données pour faire l’action demandée [S] ».

Q.N°40 : « Les touchers [A] sur l’écran sont captés [D] par une plaquette en dessous qui

retransmet les informations [T] sous forme de code à la mémoire ».

Q.N°93 : « Sur les Iphones il y a une vitre de protection puis en dessous il y a la partie

tactile [qui détecte le doigt] très riche en technologie. Si l’on appuie sur l’écran cela envoie une information [T] à l’appareil par exemple pour afficher [S] nos SMS ».

Le tableau 10 montre enfin que le schéma fonctionnel « Action », à savoir le plus élémentaire – repéré chez 16 élèves de 3e interrogés dans l’étude N°3 – est absent des réponses du nouvel échantillon.