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Les séries littéraires jeunesse : journaux intimes et adaptations

jeunesse : journaux intimes et adaptations

cinématographiques

Une simple promenade en librairie permet de constater que les séries y sont omniprésentes. Les lecteurs et les éditeurs se laissent séduire par des histoires mettant en scène des personnages qui évoluent au fil de plusieurs tomes. Daniela Di Cecco constate d’ailleurs que « la prépondérance des séries s’explique par le souci de fidéliser le lectorat. Une série de textes courts combine les avantages d’une lecture rapide et de l’intérêt déjà présent pour les personnages1 ». Ainsi, un lecteur qui a apprécié un roman sera probablement

tenté de lire les tomes suivants, puisqu’il ressent un certain attachement à l’égard du héros.

Le succès remporté par des séries telles Le journal d’Aurélie Laflamme, Le journal d’une princesse2 ou encore Twilight3, permet de constater que les romans pour adolescentes n’échappent pas à la tendance des éditeurs d’offrir de la littérature sérielle. Rhéa Dufresne remarque :

En matière de romans pour filles, la tendance est aux séries. Rares sont les romans uniques, la majorité des auteures mettent en scène un personnage récurrent qui vivra maintes aventures. Comme les enfants qui redemandent sans cesse la même histoire, les plus vieux apprécient également de se savoir en terrain connu. S’il est intéressant pour les éditeurs de fidéliser son lectorat, la lectrice en tire aussi un avantage : elle sait où elle met les pieds4.

Sans nier que quelques titres puissent « faire cavaliers seuls5 », Dufresne dénote tout de même une certaine

unité dans les collections des éditeurs. Plusieurs romans, qui ne font pas partie d’une série, peuvent, malgré tout, être classés dans une collection qui regroupe des titres similaires. Ainsi, « à défaut de retrouver sans cesse le même personnage, les lectrices peuvent tout de même savoir ce qui les attend, puisque le propre de la collection est de mettre en valeur certaines caractéristiques communes à toutes les histoires6 ».

La série Le journal d’Aurélie Laflamme a connu une très grande popularité. L’aspect sériel des romans d’India Desjardins a sans doute permis de séduire un nombre important de lecteurs. Il peut effectivement être intéressant pour un lecteur adolescent d’amorcer un roman en sachant qu’il pourra éventuellement retrouver le personnage principal plongé dans de nouvelles aventures. Voilà qui suscitera assurément chez lui un certain attrait, car le personnage adolescent, dont il suivra à nouveau les aventures, évoluera, grandira, en même temps que lui.

1 Daniela Di Cecco, Entre femmes et jeunes filles, op. cit., p. 72. 2 Meg Cabot, Le journal d’une princesse. Tome 1, op. cit., 319 p.

3 Stephenie Meyer, Fascination, Paris, Hachette (Coll. Black Moon), 2005, 525 p. 4 Rhéa Dufresne, « Que lisent les filles? », op. cit., p. 10.

5 Id. 6 Id.

Ce chapitre nous permettra de mettre en lumière les éléments qui, dans les séries, sont attrayants pour les lecteurs, mais aussi pour les éditeurs. Nous aborderons également la popularité des journaux intimes fictifs dans la littérature pour adolescentes en montrant que ce type d’écriture permet de créer un rapprochement entre le personnage principal et la lectrice, mais aussi entre la lectrice et l’auteure. Au final, nous aborderons la deuxième vie qui peut être donnée à certains ouvrages.

Nos recherches nous ont effectivement permis de constater que les séries littéraires pour la jeunesse font fréquemment l’objet d’adaptations, cinématographiques entre autres. Nous analyserons le potentiel commercial de ces adaptations, puisque nous avons réalisé qu’elles contribuent à rejoindre un nombre plus considérable et davantage diversifié d’amateurs. Ce chapitre nous permettra encore de démontrer que l’idée de retrouver un même personnage tome après tome, mais aussi sous un format adapté, séduit le lectorat. Toutes ces techniques, qui garantissent une proximité avec le lectorat, ont certainement contribué au succès de la série Le journal d’Aurélie Laflamme.

Les séries littéraires : une recette gagnante

Pour les lecteurs : retrouver un ami

Les spécialistes en littérature jeunesse sont formels : les séries littéraires sont composées d’éléments intéressants propres à séduire les jeunes lecteurs. L’intérêt que la littérature sérielle suscite auprès des adolescents et adolescentes est indéniable. Ils apprécient particulièrement le fait de suivre les aventures d’un personnage qui évolue en même temps qu’eux, qui vit les mêmes expériences. Effectivement, ils traversent une étape charnière de leur vie, une étape qui « se caractérise par la diversité et l’intensité des changements qu’elle apporte7 ». À l’adolescence, les jeunes sont confrontés à des situations qu’ils n’ont jamais rencontrées

auparavant, ils se trouvent souvent devant l’inconnu et tentent, à leur façon, de surmonter les difficultés qui se présentent sur leur chemin. Le fait d’avoir accès à l’univers d’un personnage, comme Aurélie Laflamme, qui a leur âge, qui traverse les mêmes obstacles, qui est confrontée aux mêmes problématiques, peut exercer sur eux un effet bénéfique.

Aurélie, adolescente maladroite, comique et simple, séduit par ses traits de personnalité, ainsi que nous l’avons démontré auparavant. Toutefois, en plus d’avoir une personnalité attachante, Aurélie traverse l’adolescence comme la majorité des jeunes Québécois. Au fil des huit tomes de la série, les lecteurs et lectrices sont témoins de son passage au secondaire, de tous ses questionnements identitaires, de ses conflits avec sa mère et, aussi, de ses premières amours. India Desjardins exploite plusieurs aspects du quotidien des adolescentes. Les lectrices peuvent aisément s’identifier au personnage d’Aurélie, puisque,

comme elles, l’héroïne d’India Desjardins angoisse sur ses résultats scolaires, se demande si le garçon qui lui plaît s’intéresse à elle et espère que sa mère surmontera un jour son obsession pour les tâches ménagères. Comme nous l’avons mentionné dans le chapitre précédent, Aurélie doit composer avec les obstacles du quotidien, ce qui fait que sa vie ressemble grandement à celle de la majorité des adolescentes.

Nous suivons les aventures d’Aurélie à partir de la troisième année du cours secondaire jusqu’à son bal de finissants, en cinquième secondaire. Pendant ces quelques années, Aurélie évolue. Elle passe d’une adolescente qui n’aime pas se sentir différente des autres à une jeune femme qui comprend l’importance de demeurer fidèle à elle-même. Nous assistons à son bal de finissants, étape qui relève une signification particulière dans la littérature pour adolescentes : « As with so many teen movies and YA novels, high school graduation marks the official end of childhood. Whether prepared or not, the young adult is now an adult (and, thus, the story must end)8 ». Cette étape charnière, commune à toutes les adolescentes québécoises, est

effectivement une façon de marquer la transition entre l’adolescence et l’âge adulte. Même s’ils ne sont pas encore des adultes à proprement parler, les adolescents qui terminent leur secondaire voient leur vie changer radicalement. Ils doivent poursuivre leur chemin dans des avenues différentes de celles que leurs amis ont empruntées. Leur vie changera et ils seront confrontés à de multiples prises de décisions. La fin du secondaire, avec le bal de finissants, symbolise bien la fin de l’adolescence.

Par la mise en scène d’évènements communs à toutes les adolescentes, India Desjardins parvient à refléter leur réalité. Le fait qu’une adulte partage ses impressions sur cette étape charnière peut s’avérer rassurant pour des lecteurs dont la vie subit de multiples transformations. Ils peuvent trouver un certain réconfort dans les réflexions qu’India Desjardins, qui a déjà traversé cette étape cruciale de la vie, partage, tout en demeurant effacée derrière le personnage d’Aurélie. Effectivement, elle n’offre pas un point de vue d’adulte sur l’univers adolescent. Si elle tient à transmettre des messages aux adolescentes, elle n’y va pas de conseils moralisateurs. À ce propos, dans Plein de secrets, Aurélie expérimente une sortie dans un bar alors qu’elle n’a pas encore l’âge légal, puisque Tommy souhaite célébrer sa fête « dans un vrai bar pour faire changement de son sous-sol9 ». Ce dernier a même trouvé une fausse carte d’identité à l’adolescente pour lui

permettre d’y entrer. Aurélie hésite, car elle craint une éventuelle descente de policiers, mais elle accepte finalement la proposition de Tommy. Cette sortie se déroule sans anicroche. Desjardins se garde bien de donner une leçon moralisatrice. Elle laisse agir son personnage, car elle juge que les adolescents doivent vivre certaines expériences. Le bon déroulement de cette soirée témoigne bien du désir de l’auteure de ne pas reprocher certains comportements à ses lecteurs, mais plutôt de leur offrir un portrait réaliste d’une adolescente qui, au fil de son passage au secondaire, se transforme, évolue, expérimente.

8 Joanna Webb Johnson, « Chick Lit Jr. », op.cit., p. 149.

Les séries littéraires permettent aux lecteurs de suivre les aventures du même personnage sur une longue période. Les lectrices du Journal d’Aurélie Laflamme sont témoins de l’évolution d’un personnage qu’ils apprécient beaucoup et qui détient une place particulière dans leur cœur. Effectivement, la série de Desjardins a remporté un succès impressionnant, ce qui démontre l’attachement que les lectrices ont pour Aurélie. À ce sujet, Catherine Girard-Audet, auteure de la série jeunesse La vie compliquée de Léa Olivier10, constate qu’avant la publication du Journal d’Aurélie Laflamme, il y avait peu de personnages de littérature québécoise pour la jeunesse qui suscitaient un aussi grand attachement de la part du lectorat. Elle affirme :

India Desjardins a toujours été un peu un modèle, pour moi… C’est la première, ici au Québec, qui a instauré l’idée que les adolescents pouvaient autant s’attacher à un personnage et à une série de livres. Ma série a commencé juste après la fin de la sienne, donc pour ceux qui étaient en deuil d’Aurélie, et ça, India le sait, pour moi c’était une occasion de leur offrir autre chose. La demande est là : les jeunes veulent se reconnaître dans un personnage. Mes lectrices s’attachent à Léa parce qu’elles se reconnaissent au travers des épreuves qu’elle vit11.

Malheureusement pour les lectrices, les auteures doivent, un jour ou l’autre, mettre un terme à leur série. Toutefois, une série relatant les aventures d’un personnage adolescent laisse, éventuellement, place à la rédaction d’une histoire pour adultes. Il s’agit d’une tendance, remportant la faveur du lectorat, que plusieurs auteures ont décidé d’emprunter après avoir publié le dernier tome d’une série à succès pour adolescentes. Effectivement, l’auteure américaine Meg Cabot a annoncé qu’elle publierait la suite des aventures de la princesse Mia, cinq ans après la parution du dernier tome de sa série Le journal d’une princesse12. Cabot publiera deux ouvrages dérivés de sa série, un qui sera destiné aux adultes et un autre qui visera les 9 à 11 ans13. Ainsi, les lecteurs qui ont grandi en faisant la lecture des aventures de Mia, seront heureux de la

retrouver à l’âge adulte, puisqu’ils seront eux-mêmes devenus adultes entre-temps. Quant à l’ouvrage destiné aux enfants de 9 à 11 ans, il s’agit d’une publication qui pourra assurément intéresser les enfants des adultes qui, adolescents, sont tombés sous le charme de la série de Cabot. Cette dernière a décidé de publier une suite à sa série après avoir reçu de multiples demandes de la part des lecteurs : « The idea for the adult novel came from repeated requests from fans, who often wrote to Ms. Cabot and asked if Mia could have a royal wedding to rival Prince William and Duchess Kate’s nuptials14 ». L’intérêt pour les séries semble perdurer avec

l’âge. Les adultes ont envie de retrouver les personnages qui les ont accompagnés durant leur adolescence, de voir comment ils se sont adaptés à la vie adulte. Comme ce procédé est récurrent, il est intéressant pour

10 Catherine Girard-Audet, La vie compliquée de Léa Olivier. Perdue, Montréal, Les Malins, 2012, 309 p.

11 Anne-Marie Lobbe, « La vie remplie de succès de Léa Olivier », dans Le Journal de Montréal, 17 février 2013, p. 47. 12 Meg Cabot, Le journal d’une princesse. Tome 1, op. cit., 319 p.

13 Alexandra Alter, « Meg Cabot to release middle grade, adult “Princess Diaries” spinoffs », dans The Wall Street Journal

1er mai 2014, [en ligne]. http://blogs.wsj.com/speakeasy/2014/05/01/meg-cabot-to-release-middle-grade-adult-princess-

diaries-spinoffs-exclusive/ [Texte consulté le 23 mai 2014].

les lecteurs adolescents d’imaginer, à la lecture d’une série, qu’il y aura, peut-être, une possibilité pour eux de retrouver les personnages qui les ont marqués une fois qu’ils auront atteint l’âge adulte.

Au Québec, Dominique Demers a exploité cette avenue en publiant Pour rallumer les étoiles15, un roman qui met en scène son célèbre personnage de Marie-Lune à l’âge adulte. Nous avons même accès à la vie de l’enfant qu’elle a placé en adoption seize ans plus tôt. Les lecteurs adultes qui, adolescents, ont plongé dans les aventures de Marie-Lune, peuvent ainsi retrouver l’héroïne qui a évolué pour devenir, elle aussi, une adulte accomplie.

De son côté, India Desjardins a affirmé, à la suite de la parution du dernier tome des aventures d’Aurélie Laflamme, qu’elle publierait peut-être un nouveau roman où l’on retrouverait Aurélie à l’âge adulte. Elle affirme : « La seule façon pour moi de passer à autre chose, c’est de me dire que, dans 10 ou 15 ans, je vais reprendre le personnage et faire un 10-15 ans plus tard. J’aimerais le faire, car ça doit être vraiment l’fun de retrouver ses personnages!16 »

Ainsi, en plus de séduire le lectorat grâce à l’aspect évolutif du personnage principal, les séries sont aussi une façon pour les auteurs de se laisser une porte ouverte pour un éventuel retour de leur personnage à l’âge adulte. Voilà qui leur permet de développer une relation, un attachement, à long terme avec le lectorat. Les lecteurs apprécient le fait d’avoir la possibilité de s’attacher à un personnage qu’ils pourront, peut-être, retrouver à différentes étapes de leur vie.

Pour les éditeurs : l’esprit de fidélité des lecteurs

Si le lectorat aime plonger dans une série littéraire, les éditeurs semblent enclins à publier des romans qui permettent à leurs lecteurs de suivre l’évolution d’un personnage adolescent, évolution qui peut même, dans certains cas, aller jusqu’à l’âge adulte. Sans offrir la garantie d’un succès en librairie, les romans publiés sous forme de série sont repérables facilement par les acheteurs et, s’ils sont appréciés, ils garantissent que les ventes se maintiendront. À ce sujet, Bruno Lemieux remarquait, en 1994, que « le phénomène des suites et des séries dans une collection littéraire constitue une stratégie publicitaire encore plus efficace que celle de la distribution de signets ou autres éléments […] (affiches, etc.)17 ». Plus

récemment, en 2000, Marie-Christine Thiffault constatait le même phénomène : « La littérature sérielle est un outil de marketing puissant. Les jeunes sont enclins à se procurer des livres dont ils connaissent déjà les

15 Dominique Demers, Pour rallumer les étoiles, Montréal, Québec Amérique (Coll. Tous Continents), 2006, 380 p. 16 Sophie Laurin, « India Desjardins : ses adieux à Aurélie », dans Cool!, vol. 15, n° 6 (octobre 2011), p. 10.

17 Bruno Lemieux, « Le roman pour adolescents au Québec : édition normative et stratégies de mise en marché. Étude

des collections de Québec / Amérique, Boréal et La Courte Échelle (1986-1991) ». Mémoire de maîtrise en études françaises, Sherbrooke, Université de Sherbrooke, 1994, f. 63.

héros. Les éditeurs misent sur cette fidélité du public. Les séries leur fournissent une certaine sécurité financière puisque le public a déjà été conquis par un premier titre18 ».

Un éditeur ne peut qu’être enthousiaste à l’idée de publier des ouvrages qui offrent la possibilité de se décliner en plusieurs tomes. S’ils sont couronnés de succès populaire, ils assureront à l’éditeur des revenus intéressants. Auprès des adolescents, cette tendance est particulièrement perceptible. De nombreuses séries pour les jeunes sont actuellement disponibles sur le marché. Les éditeurs ont compris que les jeunes apprécient le fait d’avoir un modèle de référence dont ils peuvent suivre l’évolution.

À ce sujet, India Desjardins affirmait en entrevue lors de la parution du dernier tome : « Quand j'ai commencé à écrire le premier livre en 2005, j'avais un plan, une ligne dramatique et le projet d'écrire huit livres19 ». Cette perspective a sans doute interpelé son éditeur, puisque, dans l’optique où les premiers tomes

remportaient un succès, il était presque assuré de réaliser des ventes intéressantes pour les ouvrages suivants. À propos des jeunes lecteurs, Lemieux affirme : « Les adolescents, comme n’importe quels autres lecteurs, aiment retrouver les personnages qui les ont fait vibrer. Et les auteurs écrivent des séries parce qu’ils trouvent plaisir à faire revivre ces personnages qu’on leur réclame. L’éditeur, intermédiaire entre l’offre et la demande, propose au public les œuvres qu’il réclame en encourageant les auteurs à écrire des séries20 ».

Dirigée par Michel Brûlé, la maison d’édition Les Intouchables, qui publie la série d’India Desjardins21,

avait précédemment touché à la littérature sérielle, entre autres, avec Amos Daragon de Bryan Perro. Les tomes qui composent cette série se sont écoulés « à 1,35 million d'exemplaires seulement au Québec et ont été traduits dans 18 langues22 », ce qui illustre bien l’impressionnant succès remporté par les romans de

Perro.Un tel succès aurait pu être un cas d’exception, et pourtant. Effectivement, depuis plusieurs années, la maison d’édition publie de nombreuses séries destinées aux adolescents et aux jeunes lecteurs, des séries qui remportent la faveur du public, mais aussi de la critique. La nouvelle publication pour adolescentes des Intouchables, la série « Maude »23 d’Élizabeth Lepage-Boily, a d’ailleurs remporté en 2014 le prix littéraire de

18 Marie-Christine Thiffault, « Le concept des séries en littérature pour adolescents », dans Cahiers de la recherche en

éducation, vol. 7, n° 1 (2000), p. 107.

19 Nathalie Petrowski, « La vie après Aurélie », op. cit.

20 Bruno Lemieux, « Le roman pour adolescents au Québec », op. cit., f. 108.

21 Les Éditions de l’Homme ont maintenant fait l’acquisition des huit tomes de la série. Ils seront publiés avec de

nouvelles couvertures le 8 avril 2015. Source : Marie-France Bornais, « Aurélie Laflamme aux Éditions de l’Homme », dans Le Journal de Montréal, 4 mars 2015, [en ligne]. http://www.journaldemontreal.com/2015/03/04/aurelie-laflamme- aux-editions--de-lhomme [Site consulté le 19 mars 2015].

22Josée Lapointe, « Bryan Perro : une maison d’édition et le retour d’Amos Daragon », dans La Presse, 25 août 2011, [en

ligne]. http://www.lapresse.ca/arts/livres/nouvelles/201108/25/01-4428934-bryan-perro-une-maison-dedition-et-le-retour- damos-daragon.php [Site consulté le 9 mai 2014].

la Ville de Québec et du Salon international du livre de Québec24, catégorie jeunesse. Les séries séduisent et

Les Intouchables l’ont compris depuis longtemps. Cette maison d’édition n’hésite pas à publier des ouvrages qui s’échelonnent sur plusieurs tomes.

D’ailleurs, pour Le journal d’Aurélie Laflamme, comme pour Amos Daragon, Michel Brûlé a utilisé une technique de vente de plus en plus populaire. Effectivement, Marie-Pier Luneau constate que « Brûlé a le sens des affaires et [qu’]il l’a démontré en faisant le pari d’écouler les premiers volumes d’Amos Daragon à perte, avec un prix de lancement à 1 $, tablant sur l’effet sériel et sur l’attachement du lectorat au personnage pour récupérer les sommes investies25 ». Cette technique a visiblement porté fruit pour les romans de Bryan Perro.

L’éditeur a usé de la même stratégie lors de la publication du premier tome des aventures de l’héroïne de Desjardins. Luneau affirme : « Il adopte la même stratégie le 13 septembre 2006, lorsqu’il lance simultanément Le Journal d’Aurélie Laflamme : Extraterrestre ou presque! et Sur le point de craquer, deux tomes qu’il vend au prix unitaire de 2,99 $, alors que le prix régulier sera de 14,95 $26 ». Bien qu’il importe de

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