, pour que tout
un
peupledonne
son ap-probation aü suppliced’hommes
innocents, dèsqu’ilvoit le princedéterminéàles poursuivre?Avant
que le papeait
nommé
lacommission pour l’examendu
procès, etpar conséquent avant qu’il y ait encore beaucoup d’informa-tions prises, nous voyons une assemblée
composée
des troisordres de l’état donnerun
entierconsentementà la poursuitedel’ordre, etdemander même
sa punition. Est-il donc sifacilede tromper,ou
d’entraînerainsil’opinion pu-blique?Quoiqu’on ne puisse rien conclure de bieh certain d’a-près les décisions des conciles tenus hors de France
, on
voitcependant qu’un grand
nombre
de chevaliers furent reconnus coupables. Il ne se trouvait point dans ces as-semblées d’envoyés de Philippe, pour intimider les
pré-30
venus, iln'y avaitquedesjuges ecclésiastiquesqui devaient être intéressés à prouver l’innocence d'un ordrereligieux*
Une
chosesurtout est dignederemarque;
c'est larésistance que firent les TempliersàMayence
, dans leroyaume
de Castilleetdans celui de Chypre. C’estles armesàlamain,qu'ilsveulentprouverleur innocence, ôr
on
conçoitque
cemoyen
n’est pas très-propre àamener
la conviction.Une
autre circonstance qui tendà faire croire que lesTemplierssont loin d’êtreexempts de reproches, c'est ce voilede mystèresquiétaitrépandusur toutes leursactions: lesréceptions étaient secrètes, les assemblées se tenaient de nuit,il
y avaitdifférentes classesdechevaliers, et certai-nesclasses nesavaient pas ce quise faisait dans les autres;
touscesmystères sont bien propres à exciter le soupçon.
Je ne prétends point par là faire injure aux francs-ma-çonsactuels(juis’entourentdes
mêmes
voiles, mais j’avoue que, pour letempsoù
vivaientles Templiers, toute cette conduite occulte est bien loin de prouver en leurfaveur.Enfin, si les Templiers avaient été parfaitement inno-cents, je
demande comment
il se ferait quetant d’histo-riens les aient présentéscomme
coupables. Je sais qu'il y en aaussi plusieursqui tâchentdeprduverleurinnocence;maiscela
même montre
quel’on doit prendreun
milieu,
et croire qu’il y en avait d'innocents,
comme
aussi il s'en trouvait des coupables. C’est l'opinion de Mariana, écri-vain sage et judicieuxdit l’Abbé Vertot; c’est aussi cellede Mezeray , historien dont on cite souvent l’auforilé.
L'Abbé
Vertotlui-même, dont ondoitreconnaîtrelabonnefoi etla sincérité,ne décide pas que tout l’ordre ait été coupable, mais il avoue qu’on pouvait lui adresser de graves reproches. c<
On
ne peut disconvenir (i), dit-il,(i) Hist.de9 chev.deSt.Jean,t.a p. 108.
31
que
, dès le second siècle de l'institution des Templiers,l’esprit
du monde
, le luxe , etmême
les plaisirs de la table n’eussentcommencé
à infecter différents particuliersde
cetordre*Le
proverbeanciendeboirecomme un
Tem-plier, et qui dure encore après tant de temps, fait voir quelleétait leur réputation sur cet article. »
32
CHAPITRE
III.Templiers modernes.
Quoique
l’ordre des Templiers n’eût pas étépositive-ment
aboliparl’autoritéd’un concile, mais seulement par celledu
pape, tout lemonde
regarda cette société reli-gieusecomme
entièrement anéantie.En
effet il n’en fut plus question dans l’histoiredes siècles suivants.Ce
n'estque
depuis quelques annéesque l’on a vu renaître de ses cendres cette association mystérieuse.Que
diraient ces preuxchevaliers qui signalèrentleur courage dansla terre sainte,s’ilsvenaient assister àun
rassemblementde leurs successeurs?On
a lieude croire qu’ils trouveraientleur institutionpassablement changée.Les
membres
decettesociété sedonnentlenom
deChrè-\
tiens-catholiques-primitifs; les chevaliers de l’ordre
du Temple
ne forment qu’une partiedel’association, ce sont eux qui sont chargés de la défense de la saintecommu-nauté;maispour abrégerj’appellerai Templiers
indistincte-ment
tous les Chrétiens-primitifs qui, aureste, prennent encorelenom
de Johannitcs.M.
Theiner (i), professeur catholique àTubingue,
ditquel’ôrdre
du Temple
jouaun
certain rôle dans la ré-volutionde9
quel’assemblée constituante"étaitpresqu'eh entiercomposée
de Templiers, et quelleavait eu le des-sein de proclamer le cultedu Temple,
religion de l'état*Il dit que Napoléon se fit montrer tous les
documens
de(1) Qnartalsciirift. |83a.
33
l’ordre, et qu’ilfitcélébrer à cetteoccasion le service di-vin avec toute la
pompe
possible, mais que celan’eut pas de suiteet quel’ordrerentra dansl’oubli. Après la restau-ration,lamaisondu Temple
seraitdevenue,selonlemême
auteur, lerendezLvous de tous les rêveurs de libertés po-litiques et religieusesqui firentsouvententendreleur voix contreleclergé. Il affirmeencore qu’en1825 l’ordrefonda la société médico-philanthropique qui fournissaitdes
se-cours aux maladeset aux pauvres. Enfin on dit
que
c’estdans
Vatelierpolitico-religieuxdesTempliers qu’a été d’a?bord
proclaméela révolution de Juillet i83o.Tout
celapeutêtre vrai, maisilfautavouerque l’existen-ce de l’ordre
du Temple
n’a point été généralement reconnue
pendant toute la durée de la première révolution.Jene saisd’oùleprofesseur de
Tubingue
atiréces détails,
mais il
me
sembleque s’ilsétaientauthentiques,
on
enpar-leraitdansl’histoire
du
temps; or, sijeneme trompe
,ilrè-gnea
cet égardun
entier silence. Faute d’autres témoigna-ges, voyons ce que nous disentles Templiers eux-mêmes
,dans
un
ouvragequ’ils ont publiéà Paris (1).Les chrétiens-catholiques-primitifs ne seregardent pas seulement
comme
lessuccesseursdeschevaliersdu Temple
instituéspar
Hugues
dePâyens,ilsfontremonterleur origine jusqu’àMoïseetmême
plus haut. Ils prétendentqu’il ya eu unesuitenon
interrompuede souverainspontifesqui ,aveclesecours d’uncertain
nombre
d’initiés, furentchargésdu dé-pôt«de
lareligionnaturellerévéléeparlavolontédeDieuàla raisonhumaine,conservéedansles temples de lasainte ini-tiation, enEgypte
,_enGrèce
, etc. » Moïse futinitiédans
(1) Lévilikon,ou exposé desprincipesfonduruen tauxde iadoctrine des Chrétiens- cath.prim., suivideleurs Evangiles,etc. Paris1831
•
34
fousles mystères physiques^ théologiquesf méthaphy&i-ques, etc. conservésen
Egypte,
etil transmitsesconnais*saucesau peuple hébreu,ou plutôt à
un
certainnombre
(dpprêtres quiétaientcharges
du
dépôt delavéritable re-ligion. Mais les Lévites laissèrentla sainte doctrine s'alté-rer. Alors parut Jésus-le-Christ quiavait reçula parfaite initiation enEgypte
9etqui devait ramenerla religionàla pureté primitive. 11dévoilaleserreurs des prêtres juifs qui se liguèrent contre lui et le mirentà mort. Jésus,avant
4e mourir, fixa pour jamais surlaterreaveclesEvangi-les (i), la véritable religion. Les Templiers n’ont pas la prétention de
nommer
les souverains pontifes depuis la créatipnjusqu’àJésus, maisils nous donnent une listede
fous ces chefs del’église depuis le fondateurdu
christia-nisme jusquàM. Bernard-Raymond
Fabré-Palaprat, sou-verain pontife actuel. Jésus conféra son initiation évangé-lique£* sesdouze apôfpes; mais il n’y eutqueJean, le dis-ciplebieu-aimé, qui conservaledépôt danstoute sapureté, parcequ
ilrestatoujoursen prient; lesautres furentobligés (defaire des concessionspour engagerlespeuples étrangers à embrasserlechristianisme, c'estpourcelaqpe
lesTem-pliersne regardent
comme
parfaitement authentiquesquç
les écritsde l’apôtre Jean. ParmiIps
noms
des souverains pontifes jusqu aHugues
de Payens,on
entrouveplusieurs qui sont célèbres dansl’histoire,telsqueJérôme
,Cyrille,Chrysostôme
, etc. ; maislesdatesquileursont jointes ne porresppndent en général pointdu
toutaux époquesoù
ont vécuceshommes
distingués.Jusqu’à l’année 1 1 18
,lavraie religion futréservée à Portent, cene futqu’après que
Hu-LcsChrptipns-Cath.prim. n'admetteutcommeentièrementauthentiques que les écrits del'apôtre Jean. Ils donnent lenom d'EvangileÀ ce que nous appelons Chapitre,
35
gués
de
Payenseutétéconsacré souverain pôntife,et grand-maîtredu Temple
,quel’occidentputjouirdecesmystères conservés avec tantdesoin. Les grand-maîtres
du Temple
furent successivementchargés
du
dépôtdelavéritable doc-trine.On
c?rutl’ordre éteint àlamort
deJacquesdeMolay
,
maisce martyravaittransmisson autorité à
Larménius
de Jérusalem, qui fut reconnu par l'assemblée des frères,«etqui
composa
ensuite un actéen
latin parlequel il choisis-saitpour successeurThéobald
d’Alexandrie, et lui confé-rait également le pouvoirde.pommer
celuiqui devait luisuccéder,avecleconsentement
du
convéntgénéral, toutes les foisqu’il pourra s’assembler. Cet acte contient encore quelquesdispositions sur lahiérarchieecclésiastiqueet desanathèmes
coptre des frères qui avaientabandonné
la so-ciété (i). Cette pièceécritesurparchemin, estrevêtuedu grand
sceau de l’ordre, et suivie des signatures de vingt-trois grand-maîtres parmi lesquelsonremarque
BertrandDuguesdin;
Charles de Valois; Philippe duc d’Orléans;Louis-Henri de
Bourbon-Condé
;Bernard-Raymond
Fa-bré-Palaprat, souverainpontife actuel; 'Telle est l’histoire que les Chrétiens-primitifs don-nent dè leur association. C’estl’Egypte qu'ils nous pré-sentent
comme
le foyer de cette lumière admirable dont Moïse , Jésus -Christ et les autres furent dépositaires.Mais alors , il faut rejeter tous les témoignages histori-ques qui, jusqu’ici, ont été reconnus pour authentiques.
Ne
lit-on pas partoutque siY Egypte
a anciennement pos-sédé certaines connaissances qu’il est difficile d’apprécier(i) D’après lesTempliers, c’est là L’origine des francs*maçons. Les frèresd'Ecosse,étantdevenusdesapostats, *furentexcommuniéspar Lar-ménius, etformèrentunnouvel ordre semblableàceluidontonlesexcluait.
Jenesaissilesfrancs-maçons ont lieud’être satisfaits decetteorigine.
36
à leur juste valéur, elle a aussitoujours étéplongée dans d’affreuses ténèbres pour tout ce qui tient à lareligion? Si Moïse, élevéà la cour de
Pharaon
, apuy
recueillir quelques lumières sur les sciences humaines, je ne vois
pas
comment
on peut raisonnablement soutenir qu’il y ait puisésessublimes enseignemenssur lareligionqu'il a don-née à son peuple.De
deuxchoses l’une,
ou
toutl’AncienTestament
estune fable,ou
Moïse aété inspiré de Dieu.Or
je pense que les preuvesque nous avons de la divinitédu
Judaïsme valent mieux que la tradition desTempliers.Maintenant je
demande
où l’ontrouve dans l’institutiondu
peuple juifquelquechosede semblable à cette société qu’onvoitsurgiraprès tantdesiècles.Un
certainnombre
* deprêtres étaientchargés, ilestvrai, de toutce quiavait rapport à la religion, mais on
ne
voit aucune trace des mystères dont se sont enveloppés et dont s’enveloppent encore les Templiers.Tout
se faisait en public, tout était simpleet facileàcomprendre
, chaqueHébreu
pou-vait avoir autant de connoissances religieuses queles lévi-tes. D’ailleurs,qu’elle utilitépeut-ontrouver dans cette institution cachéeet mystérieuse., pour conserver la pure doctrine? C’est, dira-t-on sansdoute ,.que le peuple est incapable de
comprendre
les grandes vérités religieuses, etqu’ilnedoity
atoir qu’un petitnombre d’hommes
char-gésdetransmettre de génération en génération, des con-naissances qui, siellesétaient livrées aupublic, s’altére-raient bientôt. Maisqu’est-ceque cettereligion qui n'estconnue que de
qu
lques individus? quels fruits peut-elle porter? N’est-il pas absurde decroire que Dieu nese soit révélé que pour quelqueshommes,
et que le peuple ne doive connaître dela religion, que ce qu’ils voudrontbien leur en laisser apercevoir. Est-ce là ce queJésus*Christ
37
entendait lorsqu’il disait: Je te célèbre 6
mon
Père! de ceque tu as caché ces chosesaux
sagesetaux
intelligents etque tu les as révéléesaux
petits enfans. Vousêtes la lu-mièredu monde
,on
nallume pointla lampe pour la mettre sous le boisseau , mais surun
chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans lamaison
(i). Les Templiers, avons-nousdit'y présentent une listedetouslessouverains pontifesdepuis Jésus-Christ jusqu’à nosjours. Ils disentque Hugues
de Payens , fondateur del’ordredu Temple,
reçut l'initiation deThéocletqui
était souverain pontife avant lui/ Mais il n’est faitnullepartmention dans l’his-toirede ceThéoclet et encore moins,de ses soixante-sept prédécesseurs. Il paraît que latabled'or, d’où les
Tem-pliers tirentcette série de
noms
, est plus exacteque tous les historiens. J’avoue qu’il m’est impossible d'admettre, sans aucun témoignage historique , cette liste des souve-rains pontifes jusqu’àHugues
de Payens, et qu’elleme
donne,dégrandsdoutés surcelle des successeursdeJaques de Molay. Il
y
a là de.la déception; orque cetteliste aitété fuite
un
peu plus tôt, ou
un peu
plus tard, peu im-porte , celasuffitpourôter toute confiance dansles asser-tions desTempliers modernes.
La
hiérarchie des Chrétiens-primitifsest tellement com-pliquée quel’onseperd dansles titres , charges, dignités, etc. J’en dirai cependant quelquesmots d’après le statut
fondamental du gouvernementdelasainteéglisedeChristel)
.
L’église est gouvernée par
un
souverain pontife qui prendles litres de très-saintpère , prince des apôtres
, grande maitre dela milice
du Temple. Le
souverainpontifeaun
O) Mal.
XL
25. V. 14. 15.(2) Ltviljkou, p. 21.
38
conseil
composé de
douzemembres
dont ilestleprésident, ce conseil s’appellecour apostolique,patriarcale, c’est làque
résidelepouvoirabsolupourl’administrationdel’ordre.Le
souverain pontife a cependant à lui seul des pouvoirs assezétendus. Outrecettecôur, il enestencoreplusieurs autres dont l’autorité vaen
diminuant, et qui ont cha-cuneun nom
particulier*Quant
aux Templierseux-mê-mes
, ils sont divisés en neuf ordres différents qui,
en commençant
par le plus bas , sont; Lévitede lagarde
extérieure,ou
chevalier; Lév.du
parvis; Lév. delaporte intérieure; Lév.du
sanctuaire; Lév*cérémoniaire; Lév.théologal; Lév. diacre; Lév* prêtre, docteur de la loi;
Lév. pontife,
ou
évêque.On
voitlàdedansune
imitation de ce quise pratiquait chez les Juifsdontle templeavait diverses enceintes : le parvis des gentils , leparvis desfemmes
, le parvis des Israélites , le parvis des prêtres, le lieu saint, et le lieu très-saint. Cette distinction étaitfondée sur le]plus
ou
moinsgrand degré de puretélégaleoù
étaient censées se trouverles differentes classes d’indi-vidus. Ainsi les Payens étaient regardéscomme
lesplus éloignésdecet étatde pureténécessairepour
se présenter devant l’Eternel; après les Payens venaient les
femmes
Israélites , puis les
hommes
, lesprêtres et enfinle souve-rain sacrificateur. Mais remarquons que dans cette distri-bution , il n’y avait absolument aucun#mystère; toutse passait
en
pleinair, à la vue de tout le peuple; les sacri-fices, quiétaientlapartie essentielle
du
culte, se faisaient surun
autelquisevoyait,non
seulementdes diverses en-ceintesdu
temple, mais encore de toute la ville de Jéru-salem.On
trouve bien chez les Juifs la distinction de lévites,desacrificateurs^etde souverainsacrificateur, qui formaient
comme
troisclasses distinctes, mais iln’estdit
39
nullepartque. ces classesaienteudifférentsdegrés de con-naissancesreligieuses. C’est
donc
àtortque
lesTempliers prétendraient imiterune
institution juive, en admettant Cesnombreux
ordres séparés parle different degré d’ini-tiationdans les saints mystères.Chaque
ordre a son rituel,sesrèglemens, ses attributs, sestitres etsessignes particuliers.On
aurapeine àcroire que , dans le statutfondamental, ily
ait quatorze pagesin-8 consacrées à l’énumération des insignes et des titres
propresauxdifferentsordres.
Le
culte, surtoutpourla cé-lébration del’Eucharistie, est aussi tout chargé de céré-monies et depompes.
Jedemande
sic’est là'lareligionde Jésus-Christ , dontun
des sublimes caractèresest sa noble simplicité. Il faudrait déjàune
longue étude pourretenir une.pareilleénumération de formesd’habits,decroix,dë pierreries , etc. etc.Quand on
associe de telles misères à lareligion, quereste-t-ilpourlecœur
?Comment
avec toüs ces hochéts , avoir de véritables sentimens pieux,
comment
élever véritablement soname
versle Tout-Puis-sant? Il est bien à craindre qu’une religion quimet
tantd’importance
aux
choseshumaines, nesoit elie-meme qu’une religionhumaine
, incompatible avec l’esprit, et avec la lettrememe
de l’Evangile.Lesbases surlesquellesreposeladoctrine desTempliers
modernes
sontla^Tradition etl’Ecriture, maisil
y
abeau*coup
de vagueet d’incertitudeàcetégard. Cette Tradition éternelle aurait étérévéléeà
l’intelligencehumaine
,maisilsnedisent ni
quand
nicomment. Par
1Ecriture, ilscoten*dent: «LesLivressacrésreconnusauthentiques parl’Eglise
du
Christ, et surtoutles Livres des Evangiles etdesEpî-trèsécrits par l’apôtre patriarche Jean, livres tels
qu
ils sont conservés dans l’Eglise etsonsaintTemple
, je veux40
direexempts detoute altération.» Maison nesaitpas trop ce que c’est que ces livres sacrés reconnus authentiques.
«L’Eglise*disent-ils,vénèrel’ensemble des Ecritures
qua-lifiées de saintes , qu’elle considère
comme
faisant partie de sa Tradition , mais ellerejettece qui, dans ceslivres, estabsurdeou immoral
; ce quiestaltéré, ajouté, falsifié.»Mais il faudrait
commencer
par dire ce qui est absurde ou immoral dansles livressaints , puis surtout ,ilfaudrait donner des preuves de ces passages ajoutés,altérés,
fal-sifiés; or c’est ce que les Templiers se sont dispensés
de
faire.
Quant aux
écritsde Jean, ilsadmettent enentier les épîtrêsetl’apocalypse, d’aprèsla traductiondelaVulgate, mais ils retranchent les deux dernierschapitresde l’Evan-gile,où
il estparléde larésurrection deJésus-Christ.Us
retranchent aussi plusieurs détails, surtout ceux qui ont rapportà Pierre. Ily a encore des différencesassez gran-des avec l’Evangilegénéralementadmis , danslespassagesoù
il est parlé des miracles deJésus-Chriét.Us
regardent lesépîtrescomme
Içcommentairedelamoraleévangélique, et l’apocalypsecomme un
tableau allégorique , tant des prévisionsdel’apôtreJean, sur lestribulations etletriom-phe
final de l’Eglise, que
du composé
ou intelligence,ou
,en d’autrestermes,
du monde
planétaire, danslequel setrouve placé,comme
une de ses parties , leglobeque,