bonnenouvelle.
Or
,il fautque ceshommes
prouventqu’ils ont réellement reçu une inspiration particùlière. Sans douteils l’affirment, et leur témoignage a tous les carac-tères delavérité. Sans doutela sublimitédeleurdoctrine tendà prouver qu’elle vient d’en haut, mais il fautquel-que
chose de pluspour
forcer la conviction, il fautune
manifestation claire etpositive de la puissancede
Dieu,
46
en
un mot
, il faut des miracles. C’est là ce quifait l'es*sence et la base de toute religion révélée. C’est la seule manière de prouver que c’est Dieu et
non l’homme
qui parle.Or,
les Templiers n’admettent pointles miracles.«Les
EvangilesdeJean, disent-ils,ne parlent formellement d'aucunactede Jésus, relatifàun changement
des lois dela nature, et s'ils contiennent les merveilles de la guéri-son de Lazare, qualifiée de résurrection, des guérisons qualifiées
de
miraculeuses d’un paralytique, d'un aveugle,
etc. dont il est aiséde trouverl’explication, Jean, dontle
langage figuré et allégorique est toujours empreint
du
sceau de la vérité, q’a eu pour but, en rapportant ces iits, que derendrehommage
aux connaissances extraor-dinairesde Jésus, dansles hautessciencesenseignées danslestemples de l’initiation.» Je sais que cette doctrine est celled’uneécole
nombreuse
àlatètede laquelle se trouvent deshommes
distingués, maisjenepuiscomprendre
com-ment, enrejettantlesmiracles,onpeutprouverladivinitéde l’Evangile. Ilme
semble que c’est vouloir renverser l'ou-vrage dq Dieu , peur y substituerun
fragile échafaudage construitàmainsd'hommes. Que
nous donnenten effet lesTempliers pour remplacerla preuve incontestable des mi-racles?
Une
prétendue initiation à desublimes mystères,pne tradition se perpétuant d’âge en âge par la voie des souverains pontifes. Mais à supposer
que
Dieu sesoit réel-lement révélé dans lestemps auciensauxphilosophes d’E-gypte, et ce qui est encore bien plusdifficile à admettre, à supposer que cette tradition soitparvenue jusqu’à nous parfaitement pure, je demanderaiencore à quoi cela ser-virait-il? Pourquoi n’y aurait-il que quelques individus qui soient éclairésde ces connaissances précieuses? Pour-quoi touslesautres seraient-ilscondamnés
à une profonde46
ignorance?EûfrivysiJésus-Obrist n'ü montr^'qû’tHie puis-sanceet
une
scienceextraordifcaireiypft)venantdelà
hauteinitiation*^ pourquoi i’imtration adttrette ne
donhe
xt~dle pluscette puissance?Par
Ihito^rhe^raison^^ine'dira-t1^
,?que
vos prétendus miracles ont-aussi cessé;Mais
remar*^quons
que
les miracles sont ara»pou
voir de Dieu seuly
et>qu’iltnç les erppfoic
que quand
il le jugeboh
, tandifcqu*rinftiatiou'des
Te
rhpliérs'seraitau'pouvbirde l'homme y
etsi dieavaitune*toile efficacey il«est bien probable*qu’ont s?envtervirait;^Cette«sciewoe sublime
y
dira-t^ony
ne< dot**s'employerque potir
appuyer
la*véritabledoctrine1}etnon
parune
vaine ostentation,
pour
l’orgueil insenséde
sedonner pour
tsupérieur auxawti^cs. Cés paroles sonttrès*-*
sages, mais maHieureuseihertton est
hbmme>
avant d'étref Templier* 04
',*>4,|î 1 *• "•« -*•!f
’ - *• •'
Gen’ést'pae'sanssttfiprisequ’afprèsoelîa^ orivoitles diré-treni-catholiques^|WFriitifiinap<Vmetti’e‘
une
Trinités C’est*lo premierdogme
nécessaire pbür»êtrëreçu d.lns lebùitièmo prdre(Lévite prêtiez docteur laWi):Ib
ExpliquentcettelTrinité/ Le>pèr$ eèt
composé
de*tout cequrest,Le
Fils est l’action, L’esprit est rintelligettCé. ©ri ’recdnnaib Ihune
distinction q&id’est pàÿneuvë.Au
Preste>éllëne
'dditpasllêtrc
, puisqu’elle estcehséeretnbntèri&J-apôtreiJean*;«
«
Chaque
portiondu
grandtout
ofi Dieu**conrtinaentdlqiyr devantpar
ticiper-'&ux puissancesdèee'itfêmp»^and^©m«
chacunevdescs
porpohs
«infiniesfdtiüttéoessaibemratiiiouieo d?ürte*fportte^WoiBoUi<etietenc»i,Hàeshrbaction'«t»dexuRinH?
tcliigenco infiuî^si » Ils retotnbetit é>Ji(iefi*àieoLjdaub tés*
contraditJonsquise*trbuvent>dqn*/tôi*uis dqs'explications^
qu’ona-voulu dormer delaTrinité,
©n
doit rémarquersiu^'-toutcelle qui est contenue dans ces deux mots:'ptrtiotrsl infinies.-i t f. v...fc:j*/- i1 • * **••*•,•-- ! *•*-»:&« -ithiJL-47
Jrtf
Templiew
reconnaissenttrois symbole! iacraraetir ibrfptâaWy.H^icharistie et~:lo sacerdoce;*'Le bapr têtue;indiqée lunécessité d’ôtrepùr
devaufclp $eigheiir<;l'eweljarjelie.est
Je
'Symboledell*unifln:'&veel&iGtyrie*,etidej Iaveharjtéetftreleafidèles,;iesacerdooemarqué
le-pouvoûp de
gouvernerlest fidèles,yet,decommuAiqueir les véiptéadfp Uireligion.,Ce
1pouvoira.ététransmisauiapôtreé parlfarpiai-Qle»(t»a(jraJnen telle»s)Recevee le.St.-Bep^îtyJe&>ipéèMüI
surdnf r*Wislàxeuoc eüuquels vçuades aurtieremisy.etild
‘set-rdml retenuedi cett&auxquels voue lès aurez) retenus*Danfe
l’égliofiactuelle;« ce prononcé i,derlfonotùjn;coo&t'rttaé:;
]«.transmission de.la puissenqe. sacerdotal©, .pour
que
feajprétrès, instruisent.les fidèlesy
dissipent»^
ténèbres udeb leur ignorance.,,ou lds laissent*plougésudittniieeârtén^bresa s'ils ne sont pas dignes de lalumière, et enfin,-eùùpnoT nantiettjxie»la,lpUne,r popj'iqu©leS|puêtsres«a«pt-ltÎ9'gèü-verneurs et•les.jliges.de
«es.anémèsrifidîjlys»»,jjtr«(fthà>dira Jque
leslévites etlesprêtres,ontUfméat»,pou
voii^qtj’îiyâWJtj lésus.CliL'isttetle*bpûWaslJla. est.pasvbéaojaÿ ^>ensfc4,>dd
réfuter nne,cpoyance<qrti a.étpitmedespriqciptileôJèaiH sé* dè notreréfdrmation.. 1; ,t ,1 I j-, Jinfo-i'I fooibVi in
louant
àla-nature/de. Jèsnsr^fistÿieiliéviiiikoninèf'.dttu rien de.préçisL,1),tendbiervàde,faireîteonpidénep oottimeq syiperimrà,«o
.simpld mortel fo’est avec,,rti*sqn,y|eat31.>
ditr,i.qneda plupart,des homroeftle,considèrent«omptOttuel,, émanationidcl'essence diéinewnU'i.
Cependant
iLy'maraitf, témérité diæsignèr,à>lésés .ut»'rang
Idérardûquft.dpnsilèli seid dai.lcdm docd.ilfSt,l«K’#rl>e,*11...>jHCe(qii'il,;aiyjdtj certainylefestqde^loSfTerapliera nVlrnetten^pas. taièésnneo reotionjidenlésuS-Olirifetî'ilsoitènt pour,préféré,itasdenéo,,
ctelcnr«,Evrt»giles*.!, r soi.b .->4:00
Us
u»i> alitaittvt 'Enfin
comme complément
de la doctrine, l'initié^juip,.48
respect, obéissance et fidélité à l’église apostoliqueetau souverain pontife. Il n’y * pas de croyance particulière au neuvième ordre. Celui qui est admis
à
cettedigniténefait
que
répéter laconfession des différents pointsadmis
par les ordres inférieurs.Malgré
l'autoritéaveclaquelle lesTempliers présentent leurs opinions, ilestjuste de reconnaître qu'ils montrentune
grandetolérance pourles croyances différentes de la leur. Ils lesregardent biencomme
erronnées, mais ilsne
pensent pas que ceux qui les professent soient pour cela exclusdu
salut, et ilsveulent que la charité s’exerce gé-néralementenvers tousleshommes.
Tel estl'exposé fidèledes principaux
dogmes
des hauts dignitaires de l’ordredu Temple
; chacun pourra jugerdu
rapportqu'ils ont avec le christianisme tel quenous
leprofessons, ainsi que dela probabilitéqu'une telle doc-trine ait été réellement révélée.
Parmi
lesassertions singulières queprésentent lesTem-pliers, ilen estune surtout qui est bien propre à exciter l’étonnement.
Us
affirmentque Fénélon, Massillon,Mau-vîd,
évêquede
St.Domingue
, et plusieurs autres ecclé-siastiques distinguésontétéadmis dans l’ordredu Temple,
et
même
qu’ilsy
ont rempli les premières dignités.U
estrapporté dansunenote
du
Quartalschrift,queM.
Thei-uer tenait cette assertion pour une calomnie (i), etqu’il s’adressaau grand-maître quiluimontra
lesactesderécep*tion de ces
hommes
aussi célébrés parleursconnoissances que par leur piété; mais il n’estpas dit s’ilsont été réel-lement initiés aux premiers ordres.Pour moi
, il m’est impossible de croire que Fénélon et Massillon aientpar-(i) Quart»!. 18J2. p. 694.
À9
tagé lescroyances que nous avons examinées, etqui sont admises par le septième,huitième et
neuvième
ordre. Je ne puis concevoirque
deshommes
qui ont jouéun
tel rôle, qui ont
constamment
annoncéladoctrine chrétiennetelle qu’elle est enseignée dans l’église romaine
, qui en
particulier
, parlent
fréquemment
des miracles opérés par Jésus-Christ, je
ne
puis concevoir que ceshommes
aient eu en secretune
croyance tout opposéeà cette qu’ils prê-chaient.A
qui pourrait-on se fier ici bas, sil’on ne doit voir que d’infames hypocrites chez ceux à quion
a tou*joursaccordé
un
juste tribut d’estime etd’admiration.La
«seule choseque je puisseadmettre,c’estque,si la société des Templiers existait réellement, ce dont jedoute
beau-coup
,du temps de
Massillon , Fénélon et des autres évêques que l’onnomme
, ils ontpu y
être reçus, mais seulement dans les ordres inférieurs, car nous avonsvu
que la doctrine admise jusqu’au sixième Ordre est tout-à-faitvagueetgénérale,etpeutpar conséquents’allieravec lechristianisme telqu’il est conçu par l’égliseromaine.Un homme
qui a jouéun
grandrôledansun
autre genre, est aussi présentécomme
ayant fait partie de lasociété, c’estDupuis
l’auteur de Vorigine des cultes.Quant
à kli, je n’ai aucune objection à faire; ses rêveries surpassent encore celles desTempliers.;
Il
me
reste à direun mot
d’un autremembre
de l’ordredu Temple,
qui est loin de lui faire honneur.Tout
lemonde
a entendu parler de l’abbéChâtel et de son essai de fonderune
nouvelle église sous lenom
d'église catho-lique française. Les deux principauxchangemens
qu’il voulait introduire étaient la célébrationdu
culte en lan-guevulgaireet le mariagedes prêtres. Maisilparaitqu’il se conduisit avec la plus grande licence; mêlant lapoli-50
tique àlareligion, iltonnait sans cesseavec
une
violence extraordinaire contre le clergé et les grands, de manièrequ’iléloignadelui touteslespersonnes
un peu
distinguées, et qu’il n’eut plus pour sectateursque des gens de la der-nière classedu
peuple. Alors il se tourna vers lesTem-pliers qui le reçurent à bras ouverts. Il admitles règles de disciplineet de croyance de l’ordre, etil futconsacré évêque. Mais bientôt il secoua l’autorité de l’église
du Temple,
il refusa de rendrecompte
dessommes
qu’on luiavait confiées, etprétenditqu’il tenait l’épiscopatd’un évêque romain qu’ilne voulaitpasnommer
pour nepas lecompromettre. AlorslesTempliersseréunirentensynode, etdépossédèrent Châtelde ses droits et de sa dignité.
M.
Theiner ajoute que malgré cela, il s’est formé de nouvelles liaisons entre l’abbé Châtel ét les Templiers.Un
fait de cette naturemontre mieux
que touslesraison-nemensle
cas qu’on doitfaire de lasociété des Chrétiens-primitifs. Ajoutez à cela le mystère dont elle s’entoure, tout en voulant avoir l’air de rendre publics ses actes et sa croyance; les hautes prétentions qu’elle jette en avant sansaucune espècedepreuves; enfin le silence absolu del’histoire,exceptépour cequi concernel’ordre
du Temple proprement
dit. Jene
veuxpourtant pas affirmerquelesTempliers ne soient que des charlatans et des hypocri-tes, mais l’esprit
humain
se laisse facilement entraîner à des idées et à des croyances bizarres, surtoutlors qu’el-les sont entourées d’un certain appareil de cérémonies et de mystères. *THÈSES.
*
f \ ; . » • ' *. •• •• • * *
I. L’histoire prouve que depuis environ la
So.™
année de leur ordre, les Templiers furent constamment dirigés par unesprit d’avarice etd’an^bitioni
II. Danslacondamnation des Templiers
, Philippe le Bel et
Clément
Y
usèrent de cruautés et d’injustices, mais d’un autre côtébon nombrede chevaliersdevaientêtre coupables.III. LesTempliersmodernes soutiennentuneopinion inadmis-sible, sùr l'ancienneté de leurordre, et professent unedoctrine inéotapatfbleaveclévéritable christianisme.
La
facultéde Théologie, aprèsavoir vulesprésentes Thèses,
en permet Vimpression, sans entendreparlà exprimer<Topinion surlespropositionsqui
y
sonténoncées.Genève. Mars 1834.
' »
*