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Les risques naturels : une sensibilité particulière au risque inondation a) Un risque d’inondation lié au Rhône, à la Barberolle et au Guimaud

d) La contamination de la zone de Valence par les Termites

1. Les risques naturels : une sensibilité particulière au risque inondation a) Un risque d’inondation lié au Rhône, à la Barberolle et au Guimaud

La commune de Valence est soumise au risque d'inondation engendré par les débordements du Rhône. La dernière très grande crue ayant frappé la commune date de 1856 (sans endiguement à l’époque). Les inondations par le fleuve Rhône s'apparentent à des inondations de plaine caractérisées par une montée des eaux lente et des temps de submersion qui peuvent durer.

Valence est également soumise aux crues de la Barberolle, de l'Epervière et du Chaffit, ainsi qu'aux éventuels débordements des canaux.

La ville s’est développée sur les terrasses alluviales de la rive gauche du Rhône. La plus basse de ses terrasses est concernée par ce risque. Elle longe le Rhône, du quartier de la basse-ville jusqu’au quartier Mauboule au sud de la commune, et en passant par la base de loisirs de l’Épervière. Des inondations lentes permettent l’annonce des crues et l’évacuation des personnes menacées. Pour autant, les conséquences peuvent être lourdes (destructions mobilières, immobilières et de réseaux, risque de noyade, risque sanitaire).

Trois Arrêtés de Catastrophe Naturelle ont été pris sur la commune pour les inondations en 1993, 2003 et 2008. Un arrêté du MEDDE du 06 novembre 2012 a procédé au classement de la

« Plaine de Valence » comme faisant partie des territoires à risques d’inondation pouvant avoir des conséquences nationales.

 Le risque d’inondation lié au Rhône

La ville de Valence s’est développée sur les terrasses alluviales de la rive gauche du Rhône, en aval de la confluence avec l’Isère. La plus basse de ses terrasses se situe le long du fleuve où se trouvaient les quartiers de pêcheurs. Ce sont les berges du Rhône, qui s’étendent de la Basse-ville en centre-Basse-ville jusqu’au sud de la commune (quartiers de la Motte, Mauboule et de l’Epervière). Cette zone qui correspond au lit majeur du Rhône est logiquement concernée par le risque d’inondation de plaine. Il s’agit d’inondations lentes qui permettent l’annonce des crues et l’évacuation des personnes menacées. Elles ont souvent des conséquences économiques très lourdes.

Le risque d’inondation lié au Rhône se traduit par trois évènements possibles :

- Débordement direct du fleuve : le Rhône sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur. La hauteur d’eau est d’autant plus importante que la crue l’est. L’endiguement à Valence correspond à deux digues CNR, celle au nord, d’une longueur de 1600 mètres, du port de l’Epervière jusqu’au point où l’autoroute A7 vient longer le Rhône et prolonger cette digue, et celle au sud allant du port de l’Epervière jusqu’au quartier de La Motte et Portes-lès-Valence.

- Débordement indirect du Rhône : les eaux remontent par effet de siphon à travers les nappes alluviales, les réseaux d'assainissement. Le quartier de Mauboule est ainsi concerné en très grande partie par les remontées de nappes phréatiques.

- Rupture de digue C.N.R. : les digues C.N.R. qui sont bien entretenues à Valence n’excluent pas pour autant le risque d’inondation pour une crue trentennale (surverse) par remontée des nappes phréatiques ou par rupture de la digue « sud » protégeant le quartier de Mauboule, concerné par un aléa remontée de nappe. Dans ce dernier cas, les conséquences seraient extrêmement graves puisque subitement des quartiers bâtis sous le niveau du Rhône à l’abri de ces digues se retrouveraient inondés sous une importante quantité d’eau.

 Le risque d’inondation par débordement de la Barberolle

Le Nord-Est de la commune est concerné par l’aléa « Barberolle ». Le bassin versant de la Barberolle s’étend sur 40 km² environ, des contreforts du Vercors sur la commune de Barbières, où elle prend sa source à une altitude de 1 200 mètres environ près du Col de Tourniol pour se jeter dans le Rhône à Bourg-lès- Valence, à une altitude d’environ 115 mètres.

La Barberolle traverse le territoire communal sur une portion d’environ un kilomètre depuis le Plovier (Saint-Marcel-lès-valence) jusqu’à la Belle-Meunière (Bourg-lès-Valence) en contournant par le sud le plateau des Couleures. Son parcours est d’abord montagneux avec une forte pente sur les premiers kilomètres, puis elle sillonne la plaine d’Est en Ouest sur une vingtaine de kilomètres, avant de traverser l’agglomération valentinoise. La rivière ne draine que quelques petits affluents, globalement orientés parallèlement à son cours. Toutes ces caractéristiques font de cette rivière un risque d’inondation torrentielle. Elle se caractérise par des crues rapides lors d’épisodes pluvieux intenses.

Après notamment de fortes précipitations, le ruissellement provoque une montée des eaux rapides. Selon l’importance de la crue (minime, décennale, bicentennale, centennale, milléniale…), les événements et les risques associés seraient les suivants :

- Le bassin de retenue situé en amont de la RD 586 se remplit, mais joue son rôle d’écrêtement de la crue

- Le chemin des Contrebandiers entre les Couleures et la route d’Alixan est submergé - L’avenue de Romans et la LACRA présentent un risque de submersion ; l’accès Nord-Est

de Valence pourrait être très perturbé

- La LACRA et l’avenue de Romans commencent à être inondées : circulation et accès Nord-Est de Valence difficiles, fermeture de routes, mise en place de déviations

- Les deux axes sont submergés : accès Nord-Est et circulation très difficiles

- Le remblai de la route pourrait céder avec la potentialité d’atteinte aux biens et aux personnes

Une étude hydraulique a été menée sur le bassin de la Barberolle, sous maitrise d'ouvrage de la direction départementale des territoires. Elle concerne 30 communes dont Valence et permet de déterminer l’aléa inondation sur différents secteurs.

Cet aléa concerne essentiellement des zones non urbanisées mais également quelques secteurs d’habitat diffus (tels que Plovier et Belle Meunière). Par ailleurs, en milieu urbain, l’actuelle avenue de Romans constitue un barrage pour le risque inondation vers Bourg-lès-Valence.

Pour les communes à risques la démarche se poursuit par l’élaboration d’un PPRI, c'est le cas de Valence. Cette procédure est un élément essentiel de la politique nationale de prévention des risques, elle vise en particulier à réglementer l’urbanisation et maîtriser les aménagements aux abords des cours d’eau dont le comportement en période de crue peut porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens, comme l’ont, une nouvelle fois, amplement démontré dans notre département, les évènements d’août et septembre 2008.

 Le risque d’inondation lié au Guimaud

Le Guimand est un ruisseau prenant sa source au pied du Vercors, à 600 mètres d’altitude au sommet d’une colline située sur la commune de Saint-Vincent-la- Commanderie, et alimentant la Véore à Beaumont-lès-Valence.

Bien que le ruisseau soit de faible débit, il est concerné par des inondations de type torrentiel.

Situé à l’extrémité Est de Valence, il représente un aléa faible mais peut inonder plusieurs parcelles agricoles situé à proximité du hameau du Guimandet.

Un ouvrage de rétention a été construit à proximité sur la commune de Montélier en 2012 et participe à la réduction de l’aléa.

 Le Plan des Surfaces Submersibles du Rhône

Le territoire communal est couvert par le Plan des Surfaces Submersibles (PSS) du Rhône approuvé le 8 janvier 1979 valant Plan de Prévention des Risques (PPR) depuis la loi du 2 février 1995. Le PSS a été traduit dans un document spécifique de gestion de l'urbanisation, établi par le Service Navigation Rhône-Saône en juillet 2004, composé de deux documents :

- une carte des aléas inondations du Rhône,

- une notice explicative, définissant les règles d'urbanisme à respecter dans les zones inondables.

L'intégration de la doctrine commune pour l'élaboration des plans de Prévention des Risques d'inondation du Rhône, diffusée par M. le Préfet de bassin, en avril 2007, rend nécessaire une modification de ces documents, sans pour autant en changer fondamentalement la portée.

L'examen de la nouvelle carte d'aléa de janvier 2013 montre que la principale évolution réside dans la prise en compte d'une bande de sécurité de 100 m à l'arrière de la digue CNR. Les zones d'aléa fort (hauteur d'eau supérieure à 1 m) correspondent aux zones inondées dès la crue décennale de la carte de 2004 et les zones d'aléa modéré (hauteur d'eau inférieur à 1 m) aux zones inondées en crue centennale. Enfin, les secteurs de remontée de nappe correspondent aux espaces situés à une altitude inférieure à celle de la crue centennale, mais qui sont protégés de l'inondation par les digues CNR ou des ouvrages insubmersibles, pour ce type de crue, comme l'autoroute A7. Dans le cadre du Plan Rhône, toutes les communes riveraines du fleuve doivent être rapidement dotées d'un PPR en remplacement des PSS.

La carte du PSS n’a donc désormais qu’une valeur historique et n’est plus utilisée pour l’instruction des autorisations d’urbanisme.

Localisation des différentes zones du PSS, source : arrêté du 02/02/2006

Le PSS a été découpé en 3 zones en fonction de l'intensité de la crue :

- La zone A dite de grand débit correspond aux secteurs fréquemment inondés (crue décennale) et aux secteurs recouvert par plus d'1 m d'eau en crue centennale

- La zone B dite complémentaire correspond aux secteurs non inondés en crue décennale et recouvert par moins de 1m d'eau en crue centennale

- La zone C dite de sécurité reprend l'enveloppe de la crue de 1856, notamment pour les secteurs maintenant protégés par des digues insubmersibles à la crue centennale (digues CNR et remblais A7)

 Le Plan de Prévention du Risque Inondation de Valence

Le Plan de Prévention des Risques Naturels Inondation (PPRI), lié aux débordements du fleuve Rhône et de ses affluents l’Epervière et la Barberolle, a été approuvé par arrêté préfectoral du 26 janvier 2016.

Les objectifs du PPRI visent à maîtriser l’urbanisation dans les zones à risques afin de réduire le coût des dommages. Les actionticulent autour de trois axes principaux ayant pour finalité :

- La réduction de l’aléa en agissant quand c’est possible sur le phénomène lui-même ; - La réduction de la vulnérabilité en proposant des aménagements et des modes de

développement plus adaptés au risque d’inondation ;

- Savoir mieux vivre avec le risque en développant la connaissance et la compréhension des phénomènes pour faire évoluer les attitudes face aux risques.

Le PPRI est composé d’une note de présentation, d’un règlement et de plans de zonage. Il constitue une servitude et est à ce titre annexé au PLU. Le zonage du PPRI est également reporté sur le plan 5.3 des contraintes/aléas.

PPRI de Valence approuvé en janvier 2016