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Le long du Rhône et dans les alluvions des terrasses quaternaires, notamment les plus basses, circulent d'importantes nappes aquifères exploitées sur la commune. Leur substratum est généralement la molasse sableuse, relativement perméable, et les argiles pliocènes pratiquement imperméables. On peut les classer ainsi :

- Nappe des alluvions post-wurmiennes. Elle constitue l'unité hydrogéologique la plus importante, surtout au Sud. L'épaisseur moyenne de l'aquifère est généralement supérieure à 10 m, atteignant 25 m dans certains secteurs (cuvette des Josserands, au débouché de la Véore). La perméabilité moyenne des alluvions est élevée (4 à 5.10-3 m/s), mais la qualité des eaux est médiocre, en raison de la pollution chimique par le Rhône (phénols).

- Nappe des basses terrasses Wurmiennes. Dans ces basses terrasses circule une nappe continue qui se raccorde finalement au niveau du Rhône par l'intermédiaire des alluvions récentes. Il n'y a pas de niveaux aquifères perchés, ce qui est un trait particulier à cette région. L'épaisseur de l'aquifère varie entre 5 et 10 mètres. La perméabilité moyenne se situe vers 3,7.10-3 m/s à Valence, 2,3.10-2 à 8.10-3 m/s au Sud de la ville. Quelques sources apparaissent à la base du rebord d'érosion, au contact des alluvions récentes (parc Jouvet).

- Nappe de la moyenne terrasse rissienne. Les alluvions de Saint-Marcel-lès-Valence et les cailloutis calcaires d'Alixan contiennent une nappe aquifère perchée très puissante et de grand débit, qui se manifeste par la présence de sources importantes à la base du versant de la terrasse, à Valence même ainsi qu'en aval de Beaumont. La perméabilité des alluvions polygéniques est généralement élevée (2.10*2 à 9.10-3 m/s en moyenne), celle des cailloutis calcaires moyenne (5.10-4 m/s). La puissance de l'aquifère varie de 5 à 10 m au maximum. Les caractéristiques chimiques sont à peu près semblables dans les deux types de matériel (de 21 à 36° hydrotimétrique pour les cailloutis polygéniques, avec maximum de fréquence entre 27 et 30° ; de 21 à 41° pour les cailloutis calcaires, avec maximum de fréquence entre 27 et 30° également).

- Les terrasses de Fouillouse et de la Véore ne contiennent que de petites nappes perchées de peu d'intérêt, les terrasses plus anciennes en étant pratiquement dépourvues.

- Dans les sables molassiques, qui présentent une certaine perméabilité (5.10-6 à 5.10-5 m/s, jusqu'à 10"4 m/s pour certains niveaux plus grossiers, mais consolidés ou fissurés, très locaux), circule une nappe fortement chargée en sels de calcium, de titre hydrotimétrique variant entre 24 et 48°, avec fréquence maximum entre 30 et 36°. Mais les débits à en attendre sont faibles.

3. Des caractéristiques climatiques particulières

La latitude, proche du 45è parallèle, et la situation dans le couloir rhodanien confèrent à Valence et à sa région des caractéristiques climatiques particulières. La ville est située au niveau d'un carrefour climatique unique en Europe, aux limites des influences méditerranéenne, atlantique, continentale : l'automne et l'hiver sont plus doux qu'à Lyon et l'été ne connaît pas les forts maxima de température de Montélimar.

Les pluies sont abondantes mais, tombant sous forme de violentes averses, elles se répartissent sur peu de jours. Leur régime s'apparente au régime méditerranéen : minimum en juillet, maxima de printemps et d'automne.

L'ensoleillement est important (plus de 2300 h en moyenne sur un an) et la région n'est pas à l'abri de longues périodes de sécheresse qui justifient le développement de l'irrigation sur la commune.

Le vent est l'élément essentiel du climat. A dominante Nord et Sud (ceux d'Est et d'Ouest sont quasiment inexistants), ils sont la plupart du temps de vitesse élevée. De par la topographie environnante, un phénomène de venturi se produit avec comme point de sortie Valence, par vent de Sud. La force et la fréquence du vent du Nord, le Mistral, vent sec et froid, et les rafales porteuses de pluie venant du Sud orientent l'architecture et l'urbanisation de la région et de la ville. Dans les zones agricoles, les cultures et les sols sont protégés du dessèchement et de l'érosion causés par le vent par des haies vives qui ont un effet brise- vent.

Les températures : Saison froide avec des températures assez douces (seulement Décembre et Janvier en dessous de 5°C) et saison chaude de mai à septembre supérieurs à 15°C sans fort maximum.

SYNTHESE

 Le territoire valentinois est marqué par une succession de terrasses : la partie basse, proche du niveau du fleuve est urbanisée sur une faible partie ; la 2ème terrasse accueille le centre-ville et domine le fleuve d’une vingtaine de mètres ; la 3ème terrasse fixe les extensions récentes de l’urbanisation et se prolonge à l’Est par la plaine agricole ; la 4ème terrasse est constituée par le plateau de Lautagne s’élève à 50 m au-dessus du fleuve et accueille une zone d’activités.

 Le réseau hydrographique de Valence est structuré par le Rhône, qui longe la ville à l'Ouest, et un réseau secondaire constitué du ruisseau de la Barberolle. Le Rhône fait l’objet d’un Plan d’Action et la Barberolle d’un contrat de milieu. A ces deux cours d'eau, se rajoute un réseau dense de canaux artificiels ou de ruisseaux canalisés en zones urbaines. Ils constituent un patrimoine naturel et culturel remarquable à l’échelle de la commune.

 La commune est localisée dans la grande unité morphologique et géologique du bassin valentinois constitué pour la plus grande partie par une vaste plaine alluviale très régulière, la terrasse de Saint- Marcel-lès-Valence se prolongeant, à l'Est, par les épandages de piedmont du Vercors. La géologie de Valence est composée essentiellement de terrasses alluviales rhodaniennes aux sols propices aux cultures et qui se succèdent.

 Un site valentinois est pressenti pour l’inventaire du patrimoine géologique de Rhône-Alpes en bordure Nord du Plateau de Lautagne : il s’agit d’un affleurement

sédimentaire.

 Le long du Rhône et dans les alluvions des terrasses quaternaires, notamment les plus basses, circulent d'importantes nappes aquifères exploitées sur la commune.

 La latitude, proche du 45è parallèle, et la situation dans le couloir rhodanien confèrent à Valence et à sa région des caractéristiques climatiques particulières. La ville est située au niveau d'un carrefour climatique unique en Europe, aux limites des influences méditerranéenne, atlantique, continentale : des pluies abondantes mais courtes, un ensoleillement important, et des vents à vitesses élevées.

ENJEUX

 Traitement des franges urbaines et atténuation des ruptures et discontinuités

 Adaptation de l’urbanisation au Mistral vent sec et froid et aux rafales humides du Sud

 Valorisation de la présence de l’eau sur la commune, par la préservation des canaux et la valorisation du littoral Rhône

II. Milieux naturels et biodiversité

1. Des milieux naturels et semi-naturels qui couvrent un tiers du territoire

Les espaces naturels et semi-naturels couvrent environ 30% du territoire communal :

- Espaces agricoles : 1200 ha de foncier soit l'équivalent de l’espace urbanisé en 2011.

- Réseau hydrographique (Rhône, Barberolle, canaux) et les milieux annexes : zones humides, ripisylves (boisements sur les berges).

- Coteaux boisés de chênes blancs et pubescents voir de chênes verts, micocouliers, robiniers et frênes. Les bois couvraient 3% du territoire en 2002, soit 111 ha.

- Espaces naturels

o Les coteaux boisés du plateau de Lautagne o Le vallon de la Barberolle

- Espaces de nature aménagés en milieu urbain : alignements d'arbres (platanes et tilleuls essentiellement), parcs arborés et jardins :

o Le Parc Jouvet à Valence : sur 6 ha promenade combinant des jardins anglais et à la française

o Jardins familiaux de l’îlot Rigaud sur le quartier Fontbarlettes

o La Terre Pimprenelle (privé) jardin d’un ha structuré sur le « nombre d’or » o « Chemin des Mulets ou des Contrebandiers »

Un inventaire précis des cèdres devra faire l’objet d’une étude spécifique.

2. Un patrimoine naturel reconnu