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Première partie : Les préalables à la réalisation d’une étude empirique

Chapitre 1 : Les fondements théoriques de l’étude

A. Le risque PE et la relation bancaire

Source : Le financement des pme et des entrepreneurs 2018 : tableau de bord de l’OCDE

La connaissance des caractéristiques de cet environnement financier est importante pour la prise de décision des dirigeants. Cela permet de découvrir l’existence de formes alternatives de financement et d’en explorer la pertinence pour les entreprises selon leurs besoins. Ainsi la recherche d’information d’un dirigeant de PE devrait prendre en compte la connaissance de cet écosystème qui ouvre des possibilités d’action beaucoup plus larges que le seul financement bancaire vers lequel s’oriente la majorité des PE.

De façon générale, la recherche académique aussi bien que les institutions publiques rapportent que la principale origine des défaillances chez les PE est le financement (INSEE, 2006 ; Fougère, Golfier, Horny & Kremp, 2013). Quand on s’intéresse au détail, St-Pierre (2019) évoque trois principaux problèmes financiers : l’insuffisance des liquidités, la faible capitalisation et un recours trop important à l’endettement et enfin l’accès limité aux sources de financement externes. Tous ces problèmes sont directement en lien avec l’environnement financier et la prise de décision financière. Le premier de ces problèmes, celui de l’insuffisance des liquidités est généralement raccordé à la problématique de sous-capitalisation, qui paraît centrale pour expliquer cette situation. Mais on peut aussi évoquer l’éventualité de choix financiers mal inspirés, des difficultés conjoncturelles ou encore des carences en matière de gestion. De telles carences peuvent notamment engendrer une méconnaissance des conséquences financières des décisions. Il paraît ainsi majeur pour le dirigeant d’une petite entreprise d’avoir un

minimum de bagage intellectuel en matière de gestion financière, mais aussi d’avoir une connaissance relativement importante de l’environnement financier de son entreprise afin de pouvoir s’y repérer et y naviguer de façon efficace.

S’agissant du deuxième problème financier qu’est la sous-capitalisation et le recours excessif à l’endettement, notons que dans leur étude portant sur plus de trois mille (3000) entreprises privées portugaises entre 1990 & 2000, Bartholdy & Mateus (2011) arrivent à la conclusion que d’une part les PME sont plus endettées à court terme que les GE, et que les GE sont à l’inverse plus endettées à long terme que les PME. De leur côté, Van Caneghem & van Campenhout (2012) démontrent qu’il existe un lien négatif entre la taille et l’endettement des entreprises. Traduction, les GE sont moins endettés que les PE, parce qu’elles ont accès à une plus grande variété de sources de financement et donc une offre plus abondante, contrairement aux PE. Quant à Jahanzeb, Bajuri & Ghori (2015), leur conclusion est qu’il existe un lien significatif entre l’effet de levier et la taille des entreprises. Leurs travaux révèlent que plus une entreprise est petite, plus elle recourt à l’effet de levier et donc à la dette. Toutes ces études, et bien d’autres encore rapportées par St-Pierre (2019) attestent l’idée répandue et largement démontrée que les PE recourent de façon massive à l’endettement bancaire.

Bien évidemment, il est de bon ton de souligner qu’il faudrait approfondir ces études pour distinguer les formes d’endettement dont s’agit, et aussi des durées de financement et aussi des contraintes afférentes avant de tirer des conclusions définitives. Toujours est-il que sur le principe, les petites entreprises ont une propension plus importante que les autres à s’endetter. La cause de cette situation serait leur sous-capitalisation si l’on en croit St-Pierre (2019). Selon elle, l’argument premier brandi par les financeurs pour expliquer l’écart entre le coût du financement des petites et des grandes (par le biais des contraintes imposées dans les contrats d’emprunt) est en fait le risque financier. Celui-ci serait plus important chez les PE que les GE, car elles seraient largement sous-capitalisées. L’endettement bancaire est de loin la première source de financement des petites entreprises à ce jour. Mais ce n’est plus la seule source pertinente pour financer ces entreprises. Le fait qu’elles en soient encore aussi largement dépendantes dénote peut-être bien - toutes choses étant égales par ailleurs - d’une forme de méconnaissance de l’environnement financier et des possibilités existantes. Le dernier problème répertorié dans la littérature permet sans doute de lever un coin de voile sur cette question.

Concernant l’accès limité aux sources de financement externes, Tamari (1980) affirme que les petites entreprises souffrent de problèmes de capitalisation. Il faut entendre ici la capitalisation comme l’importance des capitaux propres dans le financement total d’une entreprise. Ces problèmes de capitalisation seraient dus aux difficultés des entreprises de modeste dimension à accéder aux marchés de capitaux, notamment à cause des conditions. Les PE en seraient donc fragilisées dans leur croissance. Même si les travaux de Tamari ne sont plus tout récents, il faut souligner que la problématique de la capitalisation des PE reste actuelle et persistante. Elle a d’ailleurs été traitée par de nombreux auteurs

contemporains qui ont tenté d’en saisir les mécanismes et les contours. Pour plusieurs tels que Buisson-Stéphan (2014), Beck et al., (2008) ou encore Harding (2002), l’écart présumé entre les possibilités de financement des PE par rapport aux GE, conjugués aux coûts occasionnés par le statut des PE engendrent ce qu’ils appellent un « écart financier64

» ou « finance gap ». Cet écart repose selon ses défenseurs sur deux composantes :

- Le « knowledge gap » ou écart dû aux connaissances. Il s’agit du manque de connaissance concernant les différentes sources de financement (leurs avantages et leurs inconvénients, ainsi que les coûts implicites) qui a pour conséquence une utilisation limitée de ces sources ; - Le « supply gap » ou écart dû à l’offre de financement. Décrit simplement la situation dans

laquelle les fonds sont indisponibles pour la catégorie des PE, ou encore la situation dans laquelle certaines sources sont disponibles mais à des coûts prohibitifs, les rendant de fait inaccessibles.

Bien que l’idée qu’il existe un finance gap n’est pas démontré pour toutes les entreprises, elle a tout de même suscité un important courant de travaux empiriques dont le but est de démontrer sa réalité. Le cas échéant, la résolution de cette discrimination relèverait entre autre de l’action publique. Sans entrer dans la polémique, des différentes contributions qui se sont intéressées à cette question65, il faut retenir que les deux éléments fondamentaux qui constituent les ressorts de l’écart financier s’apparentent : pour le premier à une pauvreté des connaissances des dirigeants de PE de leur environnement financier et pour le second à une forme de rationnement. Au-delà des deux composantes de l’écart financier, c’est d’une façon générale qu’il faut aborder la question et en déduire qu’une bonne connaissance de l’environnement financier est primordiale pour une prise de décision optimale de la part du dirigeant. Elle permet d’éviter des situations telles que l’endettement excessif, ou à l’opposé de rationnement, en sachant positionner son besoin par rapport à l’offre de financement adéquate.

L’importance du financement bancaire

Comme l’explique l’OCDE, bien que des sources alternatives de financement se développent ces dernières années, on constate qu’elles sont encore marginales aujourd’hui. S'autofinancer ou pousser la porte de son agence bancaire demeure le premier réflexe des dirigeants en cas de besoin. Statistiquement parlant, Les crédits bancaires représentent plus de 61% des dettes des entreprises en France, et cette proportion augmente quand on s’intéresse spécifiquement aux PE. La banque reste donc d’une certaine

64 L’écart financier décrit une situation où une entreprise a atteint un stade, dans son développement, où elle a fait appel à toutes les sources de financement à court termes, mais n’a pas atteint la taille lui permettant d’obtenir du financement à long terme. Cette situation l’empêche de réaliser des projets rentables et par conséquent de poursuivre son développement.

65 Pour approfondir, consulter les travaux de Tamari (1980) ; Holmes & Kent (1991) ; Leung, Meh & Terajima (2008) ; Beck, Demirguc-Kunt & Maksomovic (2008) ; Xiang & Worthington (2015) ou encore St-Pierre (2019, pp 2019-228)

façon la colonne vertébrale du financement des petites structures. Cela dit, le financement bancaire n’est pas toujours aisé à obtenir pour les PE. Et compte tenu de son importance, il convient de se pencher sur la manière dont les dirigeants appréhendent cet obstacle qui peut être particulièrement gênant. C’est par le biais d’une approche théorique que la littérature dépeint cette réalité et tente d’en expliquer les contours.

La problématique du rationnement

C’est la principale problématique liée au financement bancaire des petites entreprises. Face à un surcroît de demande de crédit, les banques vont privilégier la sélection parmi les demandeurs plutôt que d’augmenter leurs taux. Stiglitz et Weiss (1981) présentent dans ce contexte un modèle de rationnement de crédit indiquant que parmi les emprunteurs identiques, il existe une partie qui reçoit des prêts et une autre qui n’en reçoit pas.

« We reserve the term credit rationing for circumstances in which either (a) among loan applicants who appear to be identical some receive a loan and others do not, and the rejected applicants would not receive a loan even if they offered to pay a higher interested rate ; or (b) there are identifiable groups of individuals in the population who, with a given supply of credit, are unable to obtain loans at any interest rate, even thought with a larger supply of credit they would »66 Stiglitz et Weiss (1981, pp. 394-395).

Leur analyse aboutit au fait que les emprunteurs potentiels qui ont été rejetés n’auront plus dans ce cas la possibilité d’emprunter, même s’ils sont capables de payer un taux d’intérêt plus élevé que celui du marché. C’est ainsi que le taux d’intérêt que l’individu accepte de payer est considéré comme étant un moyen de discrimination.

En somme, pour reprendre les propos de Cieply (2013), « le rationnement du crédit correspond à une situation où les entreprises n’obtiennent pas le crédit qu’elles demandent alors qu’elles sont prêtes à en payer le prix et que leurs projets sous-jacents sont rentables. » on considère qu’il est « faible » quand une entreprise obtient un prêt d’un montant inférieur à la quantité demandée. Inversement, il est dit « fort » au sens de Stiglitz et Weiss (1981) quand les institutions bancaires refusent de financer une entreprise quel que soit le montant du prêt. On estime qu’une telle situation trouve sa source dans l’existence d’asymétries d’information entre les prêteurs et les emprunteurs (Cieply, 2013). Pour Berger & Udell (2002), les petites entreprises n’inspirent pas confiance en raison de leur opacité informationnelle. Williamson (1986) songeait déjà à cette situation en affirmant que dans la mesure où

66 « Nous réservons le terme de rationnement du crédit aux circonstances dans lesquelles soit (a) parmi les demandeurs de prêt qui semblent

identiques, certains reçoivent un prêt et d'autres non, et les demandeurs rejetés ne recevraient pas de prêt même s'ils offraient de payer un taux d'intérêt plus élevé ; soit (b) il existe des groupes identifiables d'individus dans la population qui, avec une offre de crédit donnée, sont incapables d'obtenir des prêts à un taux d'intérêt quelconque, même en pensant qu'avec une offre de crédit plus importante, ils pourraient. »

le dirigeant a intérêt à cacher les résultats de l’entreprise afin de minimiser ses remboursements, le financeur n’avait quasiment d’autre choix que chercher à contrôler le comportement de l’entreprise qu’il a financée. Il en résulte donc une validation des résultats de Stiglitz et Weiss de en considérant l’existence d’asymétries d’information ex post, par le modèle développé par Williamson (Cieply & Grondin, 1999). De plus, la seule difficulté liée au modèle en question - à savoir le fait de spécifier la nature des entreprises affectées par le rationnement - est aujourd’hui résolue puisque l’opacité informationnelle des petites entreprises fait d’elles les principales victimes de cette situation.

Néanmoins, l’exercice d’évaluation de l’importance d’un rationnement est délicat car il faut arriver à « identifier les situations dans lesquelles un crédit n’a pas été accordé mais aurait dû/pu l’être. » (Cieply, 2013) Dans la littérature, notamment empirique, de nombreux travaux se sont penchés sur la question du rationnement bancaire. Une catégorie de travaux s’appuie sur une variable proxy, pour caractériser la situation de rationnement. L’importance des garanties requises (Cosh et Hughes, 1994) est ainsi souvent désignée comme le proxy d’un rationnement faible. Toutefois, l’usage de ces proxys est bien souvent critiqué et ce pour de bonnes raisons. Par exemple, le financement par crédit interentreprises peut être lié à des pratiques commerciales indépendantes de l’existence d’éventuelles contraintes financières. Il est donc nécessaire de faire preuve de prudence.

D’autres travaux se sont focalisés sur la recherche des modèles de déséquilibre à partir de données comptables67. En s’appuyant sur des données françaises, leur conclusion unanime est que le marché du crédit est dominé par la demande.

Une autre catégorie de travaux fait la part belle aux dirigeants en cherchant à évaluer directement auprès de ceux-ci, la perception qu’ils ont de leur accès au crédit. De ces travaux68 effectués en France et recensés par Kremp et Sevestre (2013), il résulte quelques résultats intéressants. Les auteurs ayant calculé un estimateur de rationnement montrent pour la période 2009-2010 le rationnement faible ne concerne en moyenne que 6,4 % des entreprises ayant demandé un crédit et le rationnement fort seulement 4,6%des demandeurs de crédit. Globalement donc, ces travaux mettent en évidence un marché du crédit sur lequel plus de 75 % des entreprises voient leur demande de crédit entièrement satisfaite. (Cieply, 2013). Telle est précisément la problématique du rationnement. Comme évoqué plus tôt, il s’agit d’un phénomène difficile à évaluer. De sorte que la perception joue un rôle important dans la façon de l’appréhender.

Tlili (2012) donne le ton dans son travail doctoral en expliquant que « généralement, les études françaises faites sur le rationnement du crédit aux PME sont rares et sont souvent contradictoires. » Il évoque à ce titre, deux études qui illustrent parfaitement son propos. Tout d’abord il y a les travaux de

67 Il s’agit des travaux de Cieply et Paranque (1998) pour la période 1985-1995, ceux d’Aubier et Cherbonnier (2007) pour la période 1998-2004, ceux d’Alexandre et Buisson (2010) pour la période 2000-2008 et ceux de Kremp et Sevestre (2013) pour la période 2004-2010. 68 Il s’agit d’enquêtes administrées par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, l’Insee (enquête sur l’accès au financement des PME employant au moins dix salariés), la Banque centrale européenne (SMEs’ Access to Finance) ou Oséo/Bpifrance (enquêtes semestrielles).

Kremp et Sevestre (2010). De l’avis de ces auteurs les PME françaises ne semblent pas avoir un problème de rationnement de crédit et ce même en période de crise. Leur étude montre que seulement 1,2% des PME indépendantes, qui ont pu avoir accès au crédit sur la période 2004-2009, ont été totalement rationnées par leurs banques contre 4,5% qui ont souffert d’un rationnement partiel. Puis il y a l’étude d’Alexandre et Buisson (2010), concernant la même période d’analyse. Celle-ci conclue que les PME françaises souffrent d’un rationnement important et tout particulièrement en période de crise. Ainsi, sur la totalité des PME indépendantes étudiées, 45% sont considérées comme rationnées, ce qui du reste représente une proportion particulièrement importante. De même Gharsalli (2013) rapporte que selon une étude de l’INSEE en 2011, les conditions d’octroi de financement aux petites entreprises sont clairement devenues plus rigides. Ainsi, « le taux d’échec partiel ou complet dans la recherche d’un prêt bancaire est en très forte hausse entre 2007 et 2010 : il est passé d’un peu plus de 5% à près de 17% (avec un échec complet dans 7% des cas) et atteint 23% en 2010 pour les entreprises à forte croissance »

Ces différentes études posent bien le problème de l’évaluation objective du rationnement. Si ça définition parait assez claire, sa caractérisation l’est en revanche moins. C’est en définitive une question qui est délicate à analyser, mais surtout dont l’appréciation dépend beaucoup du regard qu’on porte sur elle. Pour les dirigeants de petites entreprises, il faut que ce regard soit juste et objectif. Ce n’est qu’à ce prix qu’une décision productive peut être prise. Pour y contribuer, il est souvent recommandé aux dirigeants de PE d’établir des relations de financement.

Les relations bancaires des PE

D’entrée, il faut spécifier que lorsque l’on parle de rationnement, en dehors des problèmes d’asymétries d’informations, plusieurs facteurs peuvent influencer le comportement des banques en termes de rationnement. La conjoncture est un exemple, mais on peut aussi évoquer les règlementations nationales ou supranationales. A la faveur de la crise survenue il y a une dizaine d’années maintenant, les accords de Bâle III sont entrés en vigueur, avec comme conséquence la capacité d’impacter les activités de financement des institutions bancaires, et partant la capacité de certaines entreprises, les petites notamment, à obtenir du financement.

Néanmoins, qu’il s’agisse d’asymétrie d’informations ou d’une autre cause, la recommandation la plus largement partagée pour contourner le rationnement est toujours la même, la relation de financement. Berger & Udell (2002) expliquent que pour résoudre la question de l’asymétrie d’informations, les banques recourent à la technique du financement relationnel, qui consiste pour la banque à entretenir avec la PE une relation de crédit sur le long terme. Ce faisant, le financeur arrive à lever l’opacité informationnelle, tandis que le financé arrive à obtenir les financements souhaités. La seule difficulté avec cette relation est qu’elle repose sur un type d’information que l’on qualifie de « soft », qui n’est

pas tangible, ne peut être quantifiée, vérifiée, ni transmise. C’est le cas d’informations relatives au caractère du dirigeant par exemple. La relation de financement est donc quasiment unique et intuitu personae. Pour Berger & Udell, le financement relationnel est ce qui convient le mieux aux relations entre banque et petites entreprises. Ils considèrent qu’on peut même envisager qu’elle soit adaptable à tous les autres types de financeurs, d’autant plus que les problèmes informationnels sont les mêmes. Trois caractéristiques sont attendues d’une telle relation :

- une dépendance de la relation aux informations « soft » à propos de l’entreprise, de son propriétaire ou de son dirigeant et de son environnement ;

- le rôle du chargé de clientèle qui est le dépositaire de cette information intangible car étant celui qui a le plus de relations avec l’entreprise, son dirigeant/propriétaire et son environnement ; - l’apparition de problèmes d’agence non pas entre la banque et la PME, mais entre le chargé de

clientèle et sa hiérarchie en raison de la nature des informations dont il est en possession.

Théoriquement une telle relation permet aux dirigeants de PE d’accroître leurs chances d’obtenir des financements car elle apporte une transparence de l’information qui est une nécessité pour les banques selon Gardès, & Machat, (2012). Cela crée un environnement de confiance et permet aux dirigeants d’obtenir le meilleur accompagnement possible. Pourtant, une telle relation n’est pas toujours gage de succès dans la quête de financement. C’est la conclusion à laquelle parviennent Abdesselam, Cieply & Le Pape (2002). Au terme de leur étude, qui porte sur les facteurs de différenciation entre banquiers mutualistes et commerciaux en matière de financement des PME, ils constatent que : « L’ancienneté de la relation de clientèle ne constitue donc pas l’assurance d’échapper aux contraintes de financement sur le marché du crédit, et ceci de manière plus prononcée pour des entreprises clientes des réseaux mutualistes. » Même une telle relation ne semble donc pas suffire à garantir l’obtention du financement. Se pose alors la question de savoir comment les dirigeants réagissent à cela. Si même leurs efforts de transparence ne sont pas suffisants pour leur garantir la disponibilité du financement, alors quelle est