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Les ressources naturelles

Dans le document Le Magdalénien des Pyrénées occidentales (Page 95-107)

La chaîne et le piémont des Pyrénées réunissent, sur une surface relativement restreinte, des bio-zones de natures différentes, toutessusceptiblesd’avoirétéexploitéesparl’Homme.En effet,commetout massifmontagneux,cemilieu possèdeunevégétation etunefaunesoumisesnon seulementàl’étagement dû àl’altitude,maisaussiàlanaturedu relief.Nousdiscuteronsdonc,après une localisation succincte desbiotopesactuels,del’étatdesconnaissancespourlapériodepréhistorique,aussibien du pointdevue végétalqu’animal.Nousavonsvu quela proximitéou l’éloignementdecesdiversesressourcesestpr o-bablementl’un desfacteursfondamentaux du choix d’un emplacementd’occupation pourcespériodes. Bien que des questions de taphonomie aient souvent conduit les préhistoriens à privilégier une alimenta-tion carnée,ilestdeplusen plusévidentaujourd’huiquelesressources végétales ne sont pas à négliger, y compris lors des phases climatiques les plus rudes (voir par exemple [HAYDENet alii, 1987]).

Nousaborderonsensuitelaquestion del’exploitation du milieu aquatiquepuisquelesparuresen coquillages, les représentationsartistiquesetcertainsvestigesarchéologiquestémoignentd’unefréque n-tation soit des bords de mer –présence de dents de dauphin à Duruthy [ARAMBOUROU, THIBAULT, 1971 : 165], de pecten non fossiles au Grand Pastou [ARAMBOUROU, THIBAULT, 1970 : 114] – soitdel’espace dulçaquicole.

La localisation des diverses sources de matières premières lithiques permettra enfin de faire un bilan des gîtes potentiellement exploitables par les Hommes de la Préhistoire.

Chapitre II : Les Pyrénées occidentales septentrionales page 95 II.5. L’espacegéographique

Figure 16 –Étagement schématique de la végétation des Pyrénées occidentales

L’attribution delazonerayéeprêteàdiscussion: montagnard pour les uns, sub-méditerranéen pour les autres. Cartographiedesétagesécologiquesd’aprèsJ.L.Arregui[1987: planche 2.1] pour les Cantabres, P. Jovet [1969],

M. Izard & G. Lascombes [1965], G Dupias & M. Izard [1980] et G. Dupias [1990 : 216-217] pour le versant français et G. Durrieu cité par [DENDALETCHE, 1973 : fig. 13] pour la région de Pampelune.

II.5.3.1. Les ressources végétales

Dans les Pyrénées, comme dans tout milieu montagnard, la végétation est classiquement répartie en 5 étages : de bas en haut, ce sont les étages collinéen, montagnard, subalpin, alpin et nival.

Dans les Pyrénées occidentales (Figure 16),l’étagenivaln’existepas.Demême,lesétagessuba l-pin etalpin bien développésn’existentpasàl’ouestdu Pic d’Anie,exceptéàproximitédu Picd’Orhy. Dans ces étages, « les arbres sont représentés seulement par des résineux en forêt claire associée à des

landes à rhododendrons ou genévriers nains et à des pâturages » [DUPIAS, 1990 : 12]. Leur limite infé-rieure se situe entre 1 700 et 1 900 mètres respectivement sur les versants nord et sud.

L’étagemontagnard,estquantàluicaractérisé par la présence de Hêtre et Sapin (pour les faciès humides) ou de Pin sylvestre (faciès secs) ou de Chêne pubescent. Il est densément boisé mais peut avoir été défriché. Sa limite inférieure se situe entre 800 et 1 100 mètres respectivement sur les versants nord et sud.

Enfin l’étagecollinéen estcaractériséparlaprésencedediversesespècesdeChênes(sessile, pé-donculé,tauzin,pubescentetvert)etdeChâtaigniers.Bien entendu,cecouvertvégétaln’estpas uni-forme ; suivant la nature delarochemèreet/ou l’épaisseurdu sol,ilpassedelapelouseàlalande,puisà la lande arbustive et enfin à la forêt.

Lavégétation naturelledanslesPyrénéesoccidentalesserépartitdoncentrel’étagemontagnard etl’étagecollinéen, suivant son altitudeetl’orientation desversantsqu’elleoccupe.

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Qu’en était-il au Magdalénien ?L’absencedegraines,d’analysesanthracologiquesetlararetédes diagrammespolliniquesdisponiblespourlarégion nepermettentpas,nousl’avonsvu,dedonnerune imagefidèledu couvertvégétaldoncdel’évolution du climat.

Ces lacunes limitent donc la connaissance des ressources végétales tant du point de vue de leur étagementquedu pointdevuedeleurexploitation potentielleparl’Homme.

II.5.3.2. Les ressources animales terrestres

Par contre, si les possibilités de réflexion que le monde végétal offre actuellement sont très res-treintes,lemondeanimalpermet,lui,d’évoquerautantleschangementsdiachroniques(climat)ques yn-chroniques(biotopes)grâce àl’abondance des données : la multiplication des sources documentaires (macrofaune, microfaune et avifaune) autorisent la perception de similitudes ou de dissemblances entre gisementsappartenantàun mêmeensemblegéographique.L’enjeu estd’importancecarildevie ntpossi-bled’appréhenderla réponsedeshommesàdeschangementsclimatiques rapides.

Les paléontologues s’accordent pour considérer que la composition variée de la macrofaune (Figure 8), bien que reflétant un choix deshommesau sein d’un milieu certainementplusdiversifié,reste prochedesressourcesdu milieu naturel.A titred’exemple,leniveau 5 (Magdalénien moyen)deDufaure est particulièrement parlant : L.G. Straus note que « la faune est (…) assez diversifiée : 6 espèces

d’ongulés,dont3 (renne,chevaletboviné)d’importancesimilaire(en nombreseten poidsderestesainsi qu’en nombresd’individusminimums)» et parle de « chasse non spécialisée » [1995 : 264]. Par contre,

dans les Cantabres, la chasse au Magdalénien est considérée comme spécialisée parce que centrée sur les espèceslesplusfréquentesdansl’environnementimmédiatdu gisement [CASTAÑOS, 1992 : 55].

Orl’évolution climatique,réputéepourêtrebrutaleetrapideàcettepériode,sous-entend des changements de biotope suffisamment contraignants pour demander une adaptation de la faune. En d’autrestermes,soitlesespècesmodifientleursexigencesenvironnementales– casrare,bien qu’ilsoit envisagé pour expliquer la présence du Renne àl’Azilien delafalaisedu Pastou,soit,plusfréquemment, lesespècesseredistribuentdansl’espaceen fonction deleursbesoins.

Lamacrofaunelivrepeu d’informationssurleslimitesdesbiotopes.Lesgisementsd’Arudy font exception : P. Bahn [1984 :170]posecommehypothèsequeleurlocalisation n’estpasfortuite: « at a

junction of upland and lowland [the typical position] is reflected in the abundance of horse and the pres-ence in all three sites of mountain animals »,supposantd’ailleursimplicitement que les limites du bio-tope montagnard aientpeu évoluéesjusqu’àl’actuel.L’uniquegisementdecetensembleàavoirbénéficié d’un décompteprécisdesespècesmammaliennesreprésentées(lePoeymaü)montreeffectivementquele Bouquetin est dominant, alors que les gisements contemporains, en plaine, ont une faune adaptée à un biotope beaucoup plus ouvert (Cheval, Bos, Renne).

Cependant,lesmodificationsdu contexteclimatiqueou l’appartenanceàdesbiotopesdistinctsne suffisent pas toujours à expliquer les variations du spectre faunique entre gisements contemporains : soit lafaunevariebien quelaphaseclimatiqueconcernéesoitidentique,soitl’attribution climatiquedes ni-veaux d’occupation ne concordepasaveclacomposition de la faunequ’ilsrenferment.

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Au Magdalénien supérieur,l’abondancedesRennesàDuruthy commeàDufauredansdese n-semblesarchéologiquesattribuésàun climattempérépourraits’expliquerparl’occupation decesgis e-ments à la mauvaise saison [DELPECH, 1978 : 112], d’autant plus que le Cerf est dominant dans l’occupation estivaledeBourrouilla[CHAUCHAT, 1999 :141].En d’autrestermes,lesHommesexploit e-raient un espace en fonction des ressources disponibles saisonnièrement, donc en fonction des cycles de migration de la faune. Mais deux autres explications sont possibles :

lesHommespeuventavoirchoisid’orienterleurpratiquecynégétiqueversuneespèce particulière, même rare dans leur environnement immédiat donc pas ou peu représentative du climat am-biant : les dissemblances entre les diverses analyses paléoenvironnementales à Duruthy trouveraient alors tout ou partie de leur explication,

ou bien les niveaux archéologiques individualisés correspondent à un laps de temps suffi-samment long pour permettre d’enregistrerun changementclimatique: la transformation du spectre de Dufaure entre la base et le sommet de la couche pourrait aller en ce sens.

Les multiples études de saisonnalité (Figure 9), couplées aux analyses des spectres fauniques (Figure 8) et parfois à une analyse morphologique des populations animales qui tente de reconnaître des groupesd’individus[DELPECH, 1978], ne sont pas encore parvenues à faire la part entre les cycles de mi-gration animaleetlesvariationsd’activitéhumainedanslacomposition desspectresfauniques,brouillant donclaperception del’environnementdesoccupationshumaines.

Les arguments les plus forts quant à la variété des milieux écologiques exploitables viennent dé-sormaisdelamicrofauneetdel’avifaune.Laprésenced’espècesayantun espacevitalàlafoispeu étendu et écologiquement très typé (marécage, prairie, …) autorise une perception plus fine de la mosaïque des niches écologiques qui entourent les sites.

Ainsi,lestravaux de A.Eastham àDufaureontmontrél’existencedetroiszonesécologiquese x-ploitéesparl’Homme:étenduesd’eau etmarécages,pentesdesbordsdelavalléeetcrêtesdel’interfluve avec une végétation ouverte. Ces résultats, concordants avec les données polliniques, permettent aussi d’esquisserlesgrandeslignesdel’évolution deszonesécologiques.Demême,àArancou,l’avifauneetla microfaune récoltées dans la fouille clandestine confirment la proximité et la perduration des trois niches écologiquesconnuesaujourd’hui:la rivière et les zones humides, les pentes boisées ou les coteaux et les landes ouvertes [EASTHAM, 1999 : 120 et 127].

Pourtant,lamicrofauneetl’avifaunesontaussiunesource potentiellement exploitable que ce soit pour des raisons alimentaires ou des « fins utilitaires ou décoratives ». Entrent probablement dans cette dernièrecatégorielesvestigesd’oiseaux aquatiques,detaupesetdechouettesharfang découvertsà Du-faure et à Arancou [EASTHAM, 1995a, 1995b, 1998 & 1999].

Alors que les gisements basques-espagnols montrent « de manière provisoire, qu’il y a une corrélation beaucoup plusforteentrel’écologieaviairedu nord-ouestdel’Espagneetlesvalléesdu bas-sin del’Adourqu’entre lePaysbasqueetlenord del’Aquitaine» [EASTHAM, 1999 : 124], il paraît intéressant de vérifier si cette similitude se retrouve dans les ressources piscicoles et malacologiques. En effet,àl’Alleröd,danslesCantabres,lesgroupeshumains font une place non négligeable aux ressources du milieu maritime et dulçaquicole [CASTAÑOS, 1992 : 55] : cette période correspond à un profond changement des stratégies de chasse, changement sensible notamment à travers le nombre des espèces

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d’ongulés consommées.

Qu’en est-il dans les Pyrénées occidentales ? Le potentiel naturel est-il identique ? Permet-il aux changementsd’habitudesalimentairesd’intervenir au même moment ?

II.5.3.3. Les ressources animales en milieu fluviatile ou maritime

La matérialisation desressourcesdulçaquicolesdisponiblesdenosjours(planche3)s’appuiesur deux types de documents : les sources historiques et les cartes-inventaires destinées à la pratique de la pê-che en tant que loisir.

Ces dernières ont permis de mentionner les densités de peuplement mais surtout dressent un in-ventaire complet des espèces consommables. La sélection des six espèces représentées –Saumon (Salmo

salar), Anguille, Truite de rivière (Salmo trutta fario L.), Truite de mer (Salmo trutta trutta L.) et deux

cyprinidésd’eau vive(ChevesneetVandoise)–a été réalisée en fonction des préférences humaines du Magdalénien supérieur/final –Saumon, Truites, Chevesne et Vandoise [LEGALL, 1999b : 319 et 321-322] – maisaussidelaprésenced’anguillesàArancou [LEGALL, 1999b : 211]. La documentation la plus complèteestun peu anciennepuisqu’elledatede1984 (GuidedelapêchedeHenriLimouzin etDaniel Maury). En effet, depuis cette date, de nombreux aménagements ont été réalisés pour améliorer ou pré-serverlaqualitédel’eau – installation destationsd’épuration –ou pour faciliter le déplacement des espè-ces migratriespè-ces – construction d’échellesàpoissonssurlesbarrageshydroélectriques,parexemple(cf.la 10èmerencontre interrégionaledel’AGLIA en 199715). Ces améliorations contribuent à restaurer la qualité premièredescoursd’eau donclarépartition naturelledesespèces.Iladoncéténécessaired’employerdes sourcesplusrécentesmaisquiprésententledésavantaged’êtresoitsuccinctes(IGN 916), soit lacunaires (Atlas pratique du pêcheur).

Le recours à des sources bibliographiques historiques – c’estàdireàunepériodeoù l’emprise hu-mainen’avaitpaslesmêmesconséquencessurlarépartition delafauneaquatique–est devenue ensuite nécessairepuisqueleschangementsclimatiques,l’introduction denouvellesespèces,lesconséquencesde pratiquesagricolesintensives,… sontautantdeparamètresquisontsusceptiblesd’avoirmodifié –ré-cemment ou non –la répartition des espèces lelong descoursd’eau.Orlafaunepiscicoleestextrê me-ment sensible aux changements écologiques (variation de température, de turbidité, …), avec pour conséquence extrême une modification de leur répartition ou même leur disparition.

A l’époqueromaine, « l’Adour[est] réputée (…)comme très poissonneuse [de même que] la Nive et la Bidassoa » [JAUPART, 1974 :59],au pointqu’un poètelatin du V°siècleparlede lafinessedes chairsdepoissonsdelarégion deBayonne.Demême,l’anciennetédelapêche sur la commune de Sorde –à quelques centaines de mètres des gisements de la falaise du Pastou –est attestée par les mosaïques dé-couvertes aux environs de son abbaye et qui « témoignent du goût des Romains pour le brochet, la

lamproie,la truite,l’alose,lesaumon,etletacon (jeunesaumon)voirel’esturgeon.» [DELFOUR, 1958 cité par JAUPART, 1975 : 117].

Un peu plusrécemment,c’est-à-diredelafin del’époquemédiévaleàl’époquemoderne,la pê-che en rivière est strictement réglementée pour éviter un épuisement des ressources. Les archives, témoi-gnagesdesconflitsquiopposentlesutilisateursdescoursd’eau (propriétairesdenasses,demoulins,…), sontuneminederenseignementssurl’organisation delapêche–à la main pour les truites et saumons, au

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râteau pour les saumons sur leur lieu de fraie et utilisation de produits chimiques (chaux) ou de feux la nuit - etsurl’abondancedesressources.Ainsi,au XVI°siècle«La Nive abonde en poissons » [JAUPART, 1974 :75]etau XVIII°siècle l’Adour est signalée pour sa richesse16. Les nasses de Peyrehorade et de Sorde(propriété respectivementdu Vicomted’Ortheetdel’AbbayedeSorde)fontàcetteépoquela r i-chessedeleurspropriétairesainsiquel’objetdenombreusesplaintes! A cette occasion sontd’ailleurs dé-taillées les époques de migrations des diverses espèces17.

Aujourd’hui, après restauration progressive des milieux aquatiques, la faune piscicole est probablement assez proche des ressources de la fin du Pléistocène. Les zones de frayères des saumons sonten amontd’Oloron-Sainte-Marie, soit 50 km en amont de Sorde [LEGALL, 1999b : 207]. La Bidouze est quant à elle occupée « essentiellement [par] des poissons blancs (Chevesne, Vandoise, Barbeau,

Gardon) [et] l’Anguille» [LE GALL, 1999b : 208]. La présence du Muge « migrateur amphibiotique

agamadrome (…)démontre que la Bidouze est un axe de migration commode» bien que le Saumon

atlantiquenel’utiliseplus[ibid., 1999b : 208].

Notons enfin que la première mention de pêche en mer est assezrécentepuisqu’ellesignalela captured’unebaleineen 670 ap.J.C.[JAUPART, 1974 : 117].

La situation est-elle fondamentalement différente au Magdalénien, période où les Hommes consomment du poisson ?Lestravaux d’O.LeGallsurl’Europeoccidentale ont montré depuis long-temps[1994]quelarépartition desespècesconsomméesparlesPaléolithiquesn’apasbeaucoup évolué jusqu’àaujourd’hui.Deux raisonsontétéinvoquées.Lapremièreétantquelapêcheétaitpratiquée àdes périodes relativement clémentes et – d’un pointdevueclimatique– prochedel’actuelcequiimplique unerépartition lelong descoursd’eau quasimentsimilaireàcelled’aujourd’hui.Ladeuxièmeétantque les gisements sont localisés à des altitudes telles que la zonation écologiquedescoursd’eaux n’apaspu beaucoup évoluer.

Qu’en est-il dans les Pyrénées occidentales ?

A Duruthy [LEGALL, 1999b : 201-203], les vestiges de poissons viennent uniquement de la cou-che 3, donc du Magdalénien supérieur. Les 252 pièces découvertes appartiennent pour 61% au Saumon atlantique, pour 20% à des Salmonidés non identifiés, pour 18% à la Truite et pour 0,8% au Brochet. La répartition desespècesprésentesconduitO.LeGallàconsidérerquecettepartiedu Gaved’Oloron esten aval des zones de reproduction des Saumons, capturés « à l’occasion deleurmouvementmigratoireen direction des frayères », en même temps que « le deuxième lot annuel de truites de mer »,c’est-à-dire en fin de belle saison. Enfin, la relative rareté des vertèbres pré-caudales et surtout urophores par rapport à la surabondancedevertèbresthoraciquesconduitl’auteuràenvisager«une préparation des poissons en vue

de leur conservation et de leur consommation ultérieure » [ibid., 1999b : 202].

16 « On pêche dans l’Adour, des saumons, des muges ou des mulets, lethyourre, les soles, aloses, plies, truites, lamproies, esturgeons, bars et loubines. (…)le « caulac » (alose) se pêche de février à mai ; les « mulets » de septembre à

décembre ; le « thyourre » [c’est-à-dire le Bar tacheté], de juillet à octobre ; les « saumons » et « tacons » (petits saumons) en

mars et avril, [juillet-août] puis en décembre ; les « bars » et « loubines », de septembre à février ; « l’esturgeon» (tout à fait exceptionnellement) [de janvier à septembre] » [JAUPART, 1975 :82].Lapêcheàl’alose est assez courte :l’animalestprésentde février à juin mais devient difficile à consommer à partir de début mai.

17« Il y a deux saisons pour le passage des saumons : la première commence parfois dès le mois de décembre, mais

ellen’està son maximum qu’à la fin février;elledurejusqu’en avril.Lessaumonsquiseprésententalorspèsentdedouze jusqu’à 40 et45 livres; au cours de cette saison, des truites montent, qui pèsent de 4 à 9 livres. La deuxième saison de passage des saumons commence en juilletetdurejusqu’à la fin août; ils sont semblables aux précédents, mais ils ne pèsent que 7 à 8 livres (…)ils marquent la fin de la saison de la pêche des saumons. » [JAUPART, 1975 : 95-97].

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A Dufaure [LEGALL, 1999b : 204-207], seuls trois vestiges de poissons ont été découverts mal-gré des fouilles minutieuses et une bonne conservation de la microfaune. Une vertèbre de Saumon vient

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