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Des ressources documentaires au ring : les étapes de l’enquête de terrain

le cas ambigu de ce sport en France, auprès de vingt athlètes et cinq « acteurs institutionnels »63. L’enjeu de cet article est d’établir un état des lieux national du

MMA, mais également de décrire le processus de sportification appliqué dans notre

pays, accompagné d’une relativisation de la violence et des tensions entre les acteurs

nationaux. Toujours en 2013, Thierry Blin publia également un article sur cette pratique « aux frontières du sport »64, mettant en lumière la dimension économico-philosophique propre au MMA.

L’ouvrage de référence est celui de Dale Spencer, qui fit une thèse de doctorat sur les arts martiaux mixtes à travers l’étude du corps, des sens, du genre, des blessures, de l’habitus et de la violence65. Enfin, l’état de l’art comprend l’ensemble des livres spécialisés sur ce sujet, avec un traitement tourné vers ses techniques d’entraînement et

son histoire66.

3) Des ressources documentaires au ring : les étapes de

l’enquête de terrain

La présentation de la méthodologie se concentre désormais sur l’exposition des

ressources documentaires consultées et sur les observations effectuées sur le terrain. Cependant, nous reviendrons régulièrement sur les méthodes utilisées au cours des différentes parties, des paragraphes dédiés à une méthodologie appliquée. C’est-à-dire que nous introduirons méthodologiquement des études que nous avons réalisées sur des thèmes plus restreints : les représentations sociales et individuelles du MMA chez des enquêtés grâce au test d’association de Jung, une étude des surnoms, des comptes

rendus d’évènements, des relevés de chiffres (concernant la vente de paiements à la séance, la création d’organisations, le nombre de combattants dans le monde, etc.).

63 Voir M. Delalandre, C. Collinet, « Le Mixed Martial Arts et les ambiguïtés de sa sportification en France », in

Loisir et société, n°35 issue 2, 2012, pp. 293-316.

64 T. Blin, « Tous les coups sont permis. Sur les gladiateurs du free fight », in Le Débat, n°174, 2013/2, Paris,

Gallimard, p. 160.

65 Voir D.C. Spencer, Ultimate fighting and embodiment : violence, gender and mixed martial arts, New York,

Routledge, coll. « Routledge research in sport, culture and society », 2011, 199 p.

36 3.1) Un corpus interdisciplinaire

La recherche s’est originellement orientée vers les ressources documentaires, à

partir de la première année de master, lorsque nous devions présenter un projet de mémoire. Nous avons utilisé une documentation dans divers courants sociologiques : sociologie du sport, sociologie historique, de la violence, des conduites à risque, sur

l’interactionnisme symbolique, sur la postmodernité, l’hypermodernité, la théorie critique, l’altérité. La documentation est devenue pluridisciplinaire avec la consultation

d’ouvrages incluant les théories sur la violence et l’agressivité étudiées par l’histoire, la psychologie, la philosophie et l’éthologie. Ce choix important n’est pas exhaustif tant

les bibliographies du sport et de la violence comptent une pléthore de documents. La pluridisciplinarité de nos ressources documentaires obéit à la volonté de remonter à

l’amont du phénomène de l’agressivité, afin de présenter au mieux une pratique sportive

dite « violente ».

Nous avons utilisé des magazines spécialisés comme Fightsport, Top Fight (les

articles d’Akira Hattori67), Karate Bushido, mais également des périodiques de sport qui ont dédié des numéros au MMA, comme L’Équipe magazine en France, Sports Illustrated aux États-Unis ou Veja au Brésil. Nous avons visionné plusieurs documentaires et reportages diffusés à la télévision ou sortis en DVD68, de nombreux

évènements de l’UFC retransmis sur les chaînes RTL 9 et Kombat sport (deux chaînes luxembourgeoises), des évènements du Pride F.C., International Valetudo, M-1 en DVD, ou encore ceux du K-1 Heroes, Strikeforce, Bellator, BodogFight, EliteXC, etc.

sur Internet. Rappelons que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel interdit toujours les

retransmissions de combat libre sur les chaînes françaises, vilipendant les chaînes après des reportages :

« Le Conseil est intervenu auprès de France 2 à la suite de la diffusion, dans le cadre du magazine 13h15 le samedi du 23 janvier 2010, d’un reportage intitulé ‟L’arène est une cageˮ. Ce reportage présentait les combats de Free Fight de manière favorable, ne donnant que le point de vue des seuls adeptes, alors qu’il s’agit d’une activité interdite en

67 Rédacteur pour Top Fight, Akira Hattori est le spécialiste du MMA japonais, il nous a permis de traduire des

ouvrages provenant du Japon, dont ceux du Kamipro Books, qui se trouvent dans la bibliographie.

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France et que le Conseil a recommandé aux chaînes, par la délibération du 20 décembre 2005, de ne pas diffuser ce type de combats »69.

Nos ressources documentaires utilisent également des œuvres de fiction : la littérature, des mangas et des films. Cette part du corpus est particulièrement utilisée pour le chapitre relatif au traitement fictif de ce sport, ainsi que dans celui traitant des représentations chez les acteurs de ce sport et ses non-initiés. Cette part forme les deux

chapitres qui figurent dans la quatrième et dernière partie d’analyse. Le traitement médiatique nous éclaire sur le succès de ce sport. À partir du site factiva.com, nous avons comptabilisé les articles de presse et les sites internet qui traitent de notre sujet. Les différents termes utilisés sur le moteur de recherche de Factiva sont instructifs. La

répartition graphique des articles selon les années nous montre l’évolution du traitement

médiatique. Ces relevés furent réalisés le 23 décembre 2014.

Mots Clefs Résultat Périodes

Free Fight 1439 articles + 13 sites web (dont 825 articles en français et 7 sites web)

Surtout depuis 2006 avec une nette progression entre 2011 et 2014

Combat Libre 958 articles + 30 sites web Depuis 2003 jusqu’à 2014

Arts martiaux mixtes

961 articles + 77 sites web Surtout depuis 2009

Mixed martial arts (en français)

578 articles + 21 sites web Depuis 2005 avec une progression constante depuis 2008

Mixed Martial arts (toutes les langues)

59032 articles + 2732 sites web

Depuis 1992 et une progression depuis 2005

Tableau 1 - Le nombre d’articles et de sites Internet selon les différents termes relatifs au MMA

Ce tableau 1 offre plusieurs éléments. Premièrement, malgré l’interdit de la

compétition en France, les articles francophones traitant de ce sport restent nombreux et

69 « Reportage sur le Free Fight : intervention auprès de France 2 », in CSA, mis en ligne le 06/05/2010, [En

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réguliers : les sujets abordés sont la problématique liée à sa légalité/illégalité, les clubs

et les athlètes locaux dans des presses régionales ou encore l’utilisation de cette pratique à des fins para-sportives (préparation pour des agents de l’État). Deuxièmement, les

différents termes choisis montrent une évolution de sa dénomination par la presse. Le « combat libre » fut ainsi nommé dès 2003, plus tôt que le « free fight », dont les articles augmentent après 2006. Dans les deux cas, ces termes sont encore utilisés

jusqu’en décembre 2014, avec une nette progression d’articles sur le « free fight » après

2011. Troisièmement, il y a une nette différence entre l’utilisation de « free fight » et de « mixed martial arts » selon les langues. Plus de la moitié des articles avec le premier cité (825 articles en français contre 1 439 dans toutes les langues) proviennent de la

presse francophone, alors que cette distinction s’inverse disproportionnellement avec le second terme précédemment cité. En effet, 578 articles francophones (avec néanmoins une progression constante depuis 2008) parlent de « mixed martial arts » contre 59 032 articles dans toutes les langues (depuis 1992). Cela montre bien que la presse francophone (la France en particulier) privilégie encore le terme « free fight » alors qu’à l’étranger, le terme de « MMA » (mixed martial arts) est abondamment appliqué. Une

autre remarque concerne le terme d’ « arts martiaux mixtes » qui se retrouvent

majoritairement dans des articles au Canada francophone. Enfin, l’évolution historique

montre dans tous les termes utilisés, une nette progression en deux phases : une évolution douce entre 2006 et 2009, et une forte progression de la médiatisation depuis 2010. Ce qui fait du MMA, un sport de plus en plus abordé dans la presse écrite française et surtout internationale. Le MMA ayant même un onglet spécial sur des sites Internet de sport aux États-Unis (ESPN, Fox, etc.) ou au Brésil. Le journal français de

L’Équipe parle de plus en plus de ce sport. Un numéro de L’Équipe magazine intitulé « Implacable » fut consacré à cette pratique « très marketée dans notre système de

fédérations agréées par l’État », un sport « totalement ancré dans la modernité »70. Le 9

février 2015, la chaîne de télévision L’Équipe 21 diffusa un documentaire « Frères de sport » consacré aux arts martiaux mixtes. L’ancien footballeur Bixente Lizararu s’entraîna à Rio de Janeiro avec le champion de l’UFC José Aldo. Nous y apprenons que le MMA est devenu le second sport préféré des brésiliens après le football. Il le défendit dans un débat qui suivit le documentaire.

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3.2) L’enquête de terrain : avec et sans les gants de boxe

Nous entreprîmes une « ethnographie de l’action » pour reprendre les termes de

l’ouvrage d’Albert Piette71, l’observation des détails se rapprochant de la méthode

expliquée par Erving Goffman72. Il serait présomptueux de présenter ce travail comme

une observation participante, car l’immersion dans le milieu ne fut pas totale.

Cependant, nous avons tâché d’approcher cette méthode. N’étant pas un pratiquant d’arts martiaux, nous avons décidé de commencer le travail de terrain par le biais d’Internet. Nous nous sommes inscrits sur le site Ikusa.fr pour engranger des contacts et ainsi préparer les observations sur le terrain. Afin de suivre la vive actualité des arts martiaux mixtes, nous avons quotidiennement consulté des sites spécialisés comme

riddum.com, ufc.com, sherdog.com, cfmma.fr, francefight.fr, bloodyelbow.com,

bleacherreport.com, mixedmartialarts.com, cagepotato.com. Pour des données particulières, nous avons consulté mmajunkie.com pour les grilles de salaires des

athlètes de l’UFC ; mma-core.com pour l’évolution du nombre de combattants,

d’organisations de combat et d’évènements ; fightmatrix.com pour les classements par

catégorie. D’autres sites furent consultés épisodiquement, ce qui rend notre

webographie conséquente, répertoriée de la page 490 à 504.

Lors de l’élaboration du mémoire de master, nous avons réparti les enquêtés dans trois groupes : les combattants et les acteurs de MMA, les pratiquants provenant

d’autres sports de combat et d’arts martiaux, et les non initiés à ces pratiques martiales.

En janvier 2011, les entretiens commencent. Dans un premier lieu, ils étaient ciblés sur le groupe des non-initiés pour que nous puissions en parallèle prendre des contacts sur

Ikusa.fr avec des pratiquants de sports de combat. Sur ce même site, nous avons également posté un sujet concernant notre travail sur le forum, le 10 mars 2010, où nous posions des questions générales. Nous avons donc opté pour une méthode qualitative, la priorité donnée aux membres actifs du site Ikusa.fr. Dix-huit entretiens au total (six par groupes) furent réalisés avant juin 2011. Au cours de cette même période, une question fut également posée sur un forum généraliste Orange.fr, la méthode et les résultats sont détaillés à la page 388.

71D’après A. Piette, Ethnographie de l’action: l’observation des détails, Paris, Éditions Métailié, 1996, 202 p.

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Pour le travail de thèse de doctorat, nous avons poursuivi l’enquête de terrain. La

première caractéristique méthodologique fut de répartir mon échantillon d’enquêtés en

cinq groupes (au lieu de trois) : le groupe 1 contient onze combattants de MMA (dont huit comptabilisent au moins un combat professionnel), le groupe 2 comprend dix

acteurs non pratiquants de MMA (un webmaster et deux rédacteurs d’un site spécialisé,

un entraîneur, deux journalistes et trois créateurs de clips vidéo), le groupe 3 inclut

onze athlètes des autres sports de combat et d’arts martiaux (un pratiquant d’aïkido,

deux en kick-boxing, deux en judoka, deux en boxe anglaise, trois en boxe thaïlandaise et un en Oliva Professional Fighting System), le groupe 4 comporte dix non-initiés aux pratiques martiales, et le groupe 5 rassemble des entretiens spécifiques. Ce dernier groupe est le plus hétéroclite avec huit individus dont quatre membres du site Ikusa.fr, un docteur (médecin du sport) intervenant dans le milieu du MMA, une doctorante en psychologie, un entraîneur/membre de la commission française de MMA et un

écrivain/père d’un combattant de pancrace. La méthode d’entretien fut également

hétérogène, appliquée au cas par cas, puisque les questions posées étaient ciblées sur leurs connaissances spécifiques.

Ce qui fait un total de 50 enquêtés interviewés, 27h35 d’entretien pour 284 pages

de retranscription73. 29 entretiens furent réalisés en vis-à-vis (dans l’Hérault, l’Aude,

Valence et sur Paris), quatre par téléphone, quatre avec le logiciel Skype, treize par courriers et messages électroniques. Nous avons utilisé un dictaphone pour 21 entretiens

et la prise de notes pour le reste des interviews (à l’exception des courriers électroniques). Si de nombreux français composent mes enquêtés, l’échantillon est

international avec un franco-japonais, un franco-arménien, un suisse, deux américains, un espagnol, un bulgare, un australien ; tous provenant de ou des alentours de Paris, Bordeaux, Béziers, Montpellier, Melbourne, Hawaï, Lyon, Amiens, Miramas, Aix-en-Provence, Valence, Jaén, Fribourg et Pau. Hormis les échanges par courriers électroniques (des entretiens directifs), chaque entretien fut semi-directif, puis non directif, car une discussion conclut ces échanges. Une exception existe avec six cas que

nous allons traiter d’ici quelques lignes de texte. Dans la majorité des entretiens, nous

avons entrepris le test d’association de mots à partir des mots stimulus « mixed martial

73 Le tableau récapitulatif des entretiens se trouve dans l’annexe n°16 pp. 575-580, comprenant l’âge, le sexe, le

lieu d’habitation de l’enquêté, le lieu de l’interview, la manière dont ils ont été réalisés et les prises de contact

qui menèrent aux entretiens. Le tableau est suivi par les annexes 18, 19, 20, 21 et 22, où nous avons gardé un entretien complet par groupe, puis nous avons fait des commentaires sur les autres interviews.

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arts » ou « free fight ». La méthodologie, le résultat et l’analyse se trouvent de la page 379 à 386.

Pour trouver des non-initiés qui connaissaient ce sujet, 248 personnes furent interrogées depuis janvier 2011 (vingt personnes avant juin 2011). La première question fut « Connaissez-vous le mixed martial arts (MMA) et l’UFC ? ». Si l’individu ne

connaissait pas, la question suivante était : « Connaissez-vous le free fight ? ». Notre

intérêt n’était pas de s’arrêter à la connaissance des individus sur les termes spécialisés, d’où l’utilisation d’un terme dé-sportivisé à connotation plus négative. Il est arrivé à six reprises que nous poursuivions nos questions s’ils répondaient par l’affirmative ; nous avons ainsi comptabilisé ces échanges comme des entretiens (des entretiens spontanés hors échantillonnage initial), réalisés de façon non directive. Cette enquête pour chiffrer le taux de connaissance du MMA dans la population, se découpe en deux périodes : de janvier à juin 2011 qui correspond à notre mémoire de master où vingt personnes furent interrogées, puis de juillet 2011 à décembre 2014 avec 228 individus interrogés. Pour obtenir ce taux de connaissance, de nombreux terrains différents furent utilisés: bibliothèques, universités, salles de sport, bars, stades, boutiques, supermarchés, marchés, colloques, plages, transports en commun, repas collectifs. La population

provient de toute l’Europe (France, Espagne, Italie, Allemagne, Pologne, Angleterre, Belgique, Portugal, Luxembourg, Suède). Les enquêtés internationaux furent interrogés

en Italie, Espagne et Suède ou sur le sol français. Nous avons tâché d’avoir un

échantillon le plus représentatif et diversifié possible : hommes, femmes, personnes jeunes ou âgées. Connaissance du MMA ou free fight Nombre de réponses chez les hommes (148 individus) Nombre de réponses chez les femmes (100 individus) Nombre total de réponses OUI 106 (72%) 37 (37 %) 143 (58%) NON 42 (28%) 63 (63 %) 105 (42%)

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Selon le taux de connaissance du MMA, 58% de mes enquêtés savent ce que sont les arts martiaux mixtes. Même si la proportion des individus interrogés est faible entre janvier et juin 2011 (vingt enquêtés), ils étaient 55% à en avoir la connaissance. Si la progression semble faible, elle paraît logique. Le taux de connaissance selon le genre est diamétralement opposé : si 72% des hommes interrogés connaissent le MMA, les femmes ne sont que 37% à connaître. Autre remarque non quantifiable puisque nous ne

demandions pas l’âge, mais nous avons observé une propension à connaître ce sport

chez les enquêtés les moins âgés. Enfin, nous remarquons une plus forte probabilité de connaissance du MMA dans les milieux sportifs et plus particulièrement dans les sports collectifs (football, rugby, etc.) contrairement à des pratiques telles que le cyclisme où nous avons eu davantage de réponses négatives. Ayant commencé cette enquête en 2011, il nous est impossible de chiffrer la progression de ce taux de connaissance depuis une décennie. Mais nous constatons que ce taux est contextualisé par un traitement

journalistique du MMA, qui s’est densifié en France au cours de la même période, à savoir depuis 2011. Nous pouvons alors avancer la corrélation entre le taux de

connaissance et le nombre d’articles de presse consacrés à cet objet.

Au jour du 23 décembre 2013, 13 309 221 d’utilisateurs Facebook suivent

l’actualité de l’Ultimate Fighting Championship, et 1 796 199 sur YouTube. À titre de comparaison, le compte officiel Facebook de la National Football League compte 11 940 388 abonnés. Certes plus ancienne, la NFL a une dimension moins internationale

que l’UFC. Toutefois, le nombre d’abonnés de l’UFC reste loin des 40 698 789

d’utilisateurs qui suivent le compte FIFA World Cup.

La seconde grande partie de notre enquête de terrain comprend les observations et les comptes rendus d’évènements de janvier 2011 à mai 2014. Des entraînements furent décrits et analysés à Palavas-les-Flots (le club de la Team Marcou), à Béziers (les Golden Boys), à Paris (le Lagardère Paris Racing), et à Narbonne (la Fight Impact). Un interclub dans les règles du pancrace à Carcassonne figure aussi dans les observations. Les comptes rendus comptent six évènements de pancrace et de kempo : à Palavas-les-Flots (le FMC IV), à Béziers (Honor & GloryI, II, III et l’évènement hybride de la Nuit

des défis) et à Pérols (le FMC Premium). Nous avons également comptabilisé un compte rendu d’un évènement de kick-boxing sur Nissan-lez-Ensérune. Concernant

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vestiaires et l’organisation de la soirée. L’observation participante fut davantage

marquée par notre implication dans la revue Fightsport avec la rédaction de plusieurs articles entre 2012 et 2014 (dont deux comptes rendus d’évènements), et lors de la tournée des plages (j’ai été présent dans l’Hérault à Vias-Plage et dans l’Aude à

Narbonne-Plage) organisée par la Commission Française de MMA : le Combat sport beach tour 2012 (avec démonstration de grappling, kick-boxing) et le MMA beach tour

2013. Le but était d’observer la réaction d’un public majoritairement novice dans ces

sports, ainsi que la pédagogie utilisée par les animateurs de l’évènement.

La troisième partie de l’enquête concerne la participation à des sports de combat. L’observation participante s’intensifia alors, en devenant un membre actif d’une

association sportive de boxe anglaise et de kick-boxing. Contrairement à Loïc

Wacquant, Dale Spencer et Darren Modzelewski, nous ne sommes pas allés jusqu’à la compétition. De septembre 2011 à février 2013, cette expérience s’arrêta aux

entraînements de boxe anglaise, de kick-boxing et à une initiation au grappling : des disciplines qui composent le MMA. L’ensemble des comptes rendus de ces expériences

de terrain se trouve au cœur du texte et de l’analyse, puis au sein des annexes associées.

La méthodologie comprend également des relevés réguliers de chiffres entre mars

2013 et septembre 2014, concernant l’évolution du nombre d’individus ayant participé à des combats professionnels (de la page 163 à la page 166), l’évolution du nombre de créations d’organisations (de la page 148 à la page 153) et l’évolution du nombre

d’évènements par organisation (à la page 154). Comme pour les relevés précédemment cités, nous avons étudié les chiffres engendrés par la vente des pay-per-views et des tickets d’entrée (de la page 126 à la page 129), les taux de finalisation des combats (aux