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Représentations des médecines par le sens commun

Cure chamanique Médecine occidentale Style de technique Techniques magiques Techniques scientifiques

Rapport à la raison Irrationnelle rationnelle

Légitimité Croyance, phénomène perçu comme vrai

Vérité Compréhension de la maladie Vision culturelle de la maladie Vision psycho-organique de la maladie

Type de discours Mythique et symbolique Scientifique, logos

Rapport à la mort Incorporée Pensée comme extérieure et comme « non-sens »

116 MAUSS Marcel, « Esquisse d’une théorie générale de la magie », in Sociologie et anthropologie, 1981 (1902), PUF, Paris, pp. 3-141.

Pour le sens commun donc, entre la médecine et la cure chamanique, la cause première d'une différenciation réside dans le rapport que chacune entretient avec la raison. De cette conception différente découlent toutes les autres distinctions : science/magie ; vérité/croyance ; mythos/logos. Pourtant, plus qu'une absence de raison, il nous semble pertinent de parler, dans le cadre de la cure chamanique, d'une approche différente de la rationalité. Dès lors, la différence entre la médecine et la cure chamanique ne résiderait-elle pas plus dans une dissonance de rationalité, dans une stylisation historique particulière ?

3.1 – Concept de santé et science médicale

Si la médecine moderne semble renvoyer, sous l'influence de la raison du siècle des Lumières, à des techniques scientifiques et légitimes, le soin chamanique lui, vu de l'Occident, renverrait plus dans l'imaginaire collectif à un rituel magique et arbitraire. Or, cette distinction, voire même cette dichotomie imposée par une pensée occidentale toujours tranchante, comme le démontre Gilbert Durand118, nous paraît incapable de soutenir un examen plus approfondi et dépouillé, autant que faire se peut, de préjugés inhérents à un contexte socio-culturel particulier.

Si nous prenons l’exemple du médicament, nous pouvons comprendre celui-ci comme une molécule mais aussi comme le souligne Sylvie Fainzang comme le « support d’un sens et

de représentations »119. Le médicament et particulièrement le médicament psychotrope demande à être replacé dans son contexte. Il existe en Occident une crainte de la perte de maîtrise de soi face à la médication ; la disjonction entre le physique et le psychique crée une peur vis-à-vis des médicaments psychotropes. Cette angoisse propre à l’Occident repose selon nous sur deux points :

1. Sur l’histoire particulière de la médecine en Occident à travers les valeurs

judéo-chrétiennes, puis le paradigme scientifique, comme nous l’avons vu dans l’approche historique des drogues.

118 DURAND Gilbert, Les structures anthropologiques de l'imaginaire : introduction à l’archétypologie générale, 1997 (1969), Dunod, Paris, 536p.

119 FAINZANG Sylvie, « La culture entre représentations de la personne et politique de santé. Mise en perspectives avec quelques données occidentales. », in GODELIER Maurice (sous la direction de), Maladie et santé selon les sociétés et les cultures, 2011, PUF, Paris, p. 117.

2. Certainement aussi, sur la souveraineté accordée au Moi, à travers la banalisation et la percée très forte du discours psychologique dans le sens commun et dans la pensée collective.

De ce fait s’il existe une méfiance envers ces médicaments dans le cadre d’une

approche instituée et contrôlée des corps, nous comprenons aisément l’imaginaire particulier et extrêmement négatif qui existe à l’encontre de prises sauvages de psychotropes à vertu

aussi bien médicamenteuse qu’hédoniste. Ici, nous voudrions prêter une attention particulière

à l’acceptation médicamenteuse, nous y reviendrons plus tard mais nous pouvons déjà en dire quelques mots. À l’écoute de divers discours de toxicomanes et à l’encontre de la plupart des

préjugés courants, la PSMC possède une vertu incontestable pour l’usager: celle de l’aider à

vivre sa vie. Autrement dit, la non-prise entraine un mal être qui va à l’encontre de l’idée que l’on se fait de la bonne santé.

Bien que nous partagions l'avis de Michel Foucault sur le fait qu’une culture délimite la représentation que l’on se fait de la maladie, peut-être pouvons-nous aussi concevoir des racines communes à toutes les formes de médecine :

« Un fait est devenu, depuis longtemps, le lieu commun de la sociologie et de la pathologie mentale : la maladie n'a sa réalité qu'à l'intérieur d'une culture qui la reconnaît comme telle »120.

Il faut donc aussi comprendre que ces deux formes de guérison entretiennent de nombreux points communs. À travers une perspective simmelienne, il semble même que ce sont simplement les contenus d'une même forme qui diffèrent. Dans les deux cas, médecine et cure chamanique, la fonction est toujours de réduire la souffrance et d'assurer le bien-être des individus avec toutefois des volontés et des projections socio-culturelles différentes.

Selon Weber, un des paradoxes majeurs de la culture moderne réside dans la présence, en son sein, d'un dogme injustifié et injustifiable : le futur sera toujours meilleur que le passé car nous sommes toujours plus rationnels. L'idée de progrès a éliminé toutes les autres visions du monde et instauré une croyance en une perfectionnabilité infinie. Or le principe de la vie est d'avoir une fin, une mort. La vie ne peut plus être appréhendée puisqu'il devient impossible de penser la mort, de lui donner sens. Ce constat prend, dans le cadre de la

médecine, une valeur encore plus forte. En effet, cette science est par essence celle qui se doit de comprendre la vie et donc la mort. En ce sens, nous sommes d'accord avec Lanternari Vittorio quand il nous dit :

« Il est important de souligner [...] que dans notre médecine occidentale, existe le "principe de l'inutilité, amoralité et non-sens de la maladie". En d'autres termes, la maladie chez nous "n'a pas de sens" »121.

Dans le cadre des sociétés occidentales, la science médicale, notamment à travers son

rapport à l’État mais aussi plus largement dans le contexte d’un paradigme scientifique, a fait

main basse sur le contrôle des corps, réduisant de ce fait le devenir à un futur biologique ; éventuellement psychique aussi, mais ce rapport au psychisme se construit de la même façon

que le rapport au corps, institué à l’intérieur de frontières bien trop étroites pour rendre

compte de la complexité du vivant humain. L’hégémonie de la science médicale a remplacé le religieux dans la compréhension de la maladie, de la santé, du bien-être. Si la religion pouvait penser le salut, la médecine scientifique décrédibilise ce savoir, le faisant passer pour une lecture basée sur des croyances magico-religieuses, comprenez « infantiles ».

Bien entendu, nous sommes conscients du tableau parfois sévère que nous dressons

face à la science médicale mais nous n’oublions cependant pas tous les bienfaits qu’elle a pu apporter. Il n’y a pas d’un côté une mauvaise médecine et de l’autre une bonne médecine, des avantages existent de chaque côté, mais nous le répétons en d’autres termes : le drame de

notre médecine est d’avoir déshumanisé l’humain, le réduisant à un processus purement

« mécanico-biologique ».

Pour ce qui est de la prise de toxiques, la médecine a appliqué le même

fonctionnement que s’il s’était agi d’une maladie. Le résultat actuel du traitement de la

toxicomanie en Occident est relativement consternant, certainement parce qu’il y a une

incompréhension profonde entre ces deux univers pourtant relativement proche. Les deux recherchent un bien-être en même temps qu’ils permettent de traverser notre existence avec le

moins de souffrance possible, et les deux utilisent des substances pour le faire. En Occident la science médicale a remplacé le sacré, voire même s’est auto-sacralisée, dans l’explication du

pathologique et elle est devenue la seule réponse proposée aux usagers de drogues. La

médecine se trouve en aval de la PSMC, comme réponse à une pratique considérée comme une maladie.

3.2 – Le concept de santé dans les médecines traditionnelles

Quand ici nous parlons de médecine ou de sociétés traditionnelles, nous faisons déjà référence à notre terrain de recherche en Amazonie péruvienne et équatorienne. Même si nous

sommes ici dans l’analyse théorique de nos concepts il est indéniable que nos représentations

sont influencées par notre expérience personnelle. Nous ne sommes pas pour autant dans des préjugés, puisque ces outils/concepts sont aussi construits à travers une approche empirique.

L’aller-retour entre empirisme et théorie, entre terrain et monde idéel, dans notre compréhension de ces différentes sphères du social est au cœur de notre recherche. Toutefois,

dans un souci méthodologique, notre enquête de terrain sera détaillée et explicitée dans le livre II de notre thèse.

À la différence des sociétés occidentales, l'adéquation entre vision du monde et angoisse de la mort, ainsi que la signification qui lui est accordée, est d’avantage présente dans les sociétés traditionnelles. La mort participe au cycle de vie, et la médecine traditionnelle englobée dans cette cosmogonie permet de leur donner sens. Démontrer l'empirisme des cures chamaniques n'est pas une mince affaire. D'autant que l'imaginaire collectif des sociétés occidentales colporte, à leur encontre, des images proches du « Nouvel-Âge » et de l'ésotérisme : magie, croyances magiques, initiation, techniques secrètes...

L'incompatibilité apparente de ces deux médecines doit être interprétée de façon diachronique. C'est avant tout la pensée occidentale et moderne qui a jugé la pensée indienne comme prélogique et magico-religieuse. C'est pourtant un simple jeu de valeurs qui s'est joué ici, une « guerre des Dieux » entre un animisme propre aux cultures d'Amazonie et la Déesse Raison occidentale. Pourquoi la logique des tribus d'Amazonie ou d'ailleurs ne serait-elle pas rationnelle à sa manière ? Même si l'anthropologie est depuis revenue sur ces positions, grâce notamment à une rupture épistémologique adéquate et nécessaire, il reste toutefois que ce discours des premiers explorateurs ou missionnaires a imprégné les consciences. Le mal était fait, pour la majorité des occidentaux les médecines traditionnelles reposent sur des actes magiques et relèvent d'une pensée prélogique. Jacques Mabit, le directeur d’un centre de réhabilitation pour toxicomanes au Pérou, renvoie à la même idée :

« Certains occidentaux, mentalisés à l’extrême voient de la "magie" [...] où les indiens ne considèrent que des mécanismes concrets et vérifiables de transferts énergétiques. Qui est sous l’emprise de la pensée

magique »122 ?

La médecine traditionnelle repose elle aussi sur un empirisme mais qui ne relève pas

du paradigme scientifique. Elle est comprise à partir d’une cosmogonie, d’une vision

particulière du monde en lien étroit avec la notion de sacré. La pharmacopée traditionnelle, et plus particulièrement la pharmacopée amazonienne, est encadrée dans cette compréhension du monde ; le lien avec le sacré lui permet d’être domestiquée. Dès lors la PSMC est au service

de la communauté car elle renvoie et participe à l’élaboration du réel. En ce sens, elle se retrouve en aval et dépend en partie de l’utilisation de plantes modificatrices de conscience,

appelées plantes maîtresse en Amazonie.

3.3 - Approche formelle de la médecine : des contenus différents pour un même contenant

Les techniques rationnelles sont nombreuses dans les cures chamaniques. Pourtant, comme pour la médecine occidentale, elles reposent aussi sur des croyances au sens large, c'est-à-dire sur un paradigme particulier. C'est principalement l'hégémonie de la pensée occidentale qui a surinvesti les techniques chamaniques de représentations liées à la magie et à une pensée prélogique. Au nom de la Déesse Raison, l'occident n'a pas cherché à reconnaître toute la richesse et la spécificité de la médecine traditionnelle amazonienne.

Pour réellement appréhender la médecine dans sa complexité, il est essentiel de comprendre le contexte culturel dans lequel celle-ci se développe. Cette lecture symbolique du médicament ou de la maladie est un phénomène relativement nouveau pour l’Occident qui

à travers la rationalité médicale a nié les représentations qui sont à la fois porteuses et créées

par les croyances de telle ou telle société ou groupe humain. C’est ce que souligne d’ailleurs Francis Zimmermann à propos d’un médicament en Inde :

122MABIT Jacques, « Chamanisme amazonien et monde occidental : entre l’encouragement et la mise en

« Jusqu’à présent, les pharmacologues prospectant la matière

médicale indienne ont ignoré ou négligé la structure polythétique des représentations indiennes de la maladie et du remède pour tenter d’isoler à chaque fois une seule et unique substance active […]. L’Inde serait donc la source non seulement d’une intéressante matière médicale, mais aussi de

représentations originales qui orientent son repérage et ses emplois ».123

Cette analyse de Zimmermann pourrait tout aussi bien être transposée en Amazonie avec les nombreuses plantes que la pharmacopée occidentale a déracinées de leur terre en cherchant irrémédiablement à en isoler une molécule active en niant ne serait-ce que les interactions moléculaires à l’intérieur même de la plante, mais aussi le contexte de prise ou les

représentations qui lui sont liées.

À ce propos, nous pouvons citer une anecdote fort révélatrice. La citation suivante a été recueillie auprès d’un guérisseur Colombien qui représentait une association de

curanderos (guérisseurs), lors de son voyage aux États-Unis alors qu’il venait défendre sa

cause dans un procès. En effet, un laboratoire médical américain avait tenté de déposer un

brevet sur l’ayahuasca ce qui aurait eu pour effet d’en interdire l’utilisation traditionnelle sans

payer des redevances au dit laboratoire. Cela aurait très certainement eu pour effet de marginaliser une consommation millénaire, le procès a heureusement été gagné par cette association de guérisseurs amazoniens. Voici la citation :

«La première plante que vous avez volée aux chamanes, c’est le

tabac. Et voyez où vous en êtes avec le tabac. La deuxième plante que vous

avez volée aux chamanes c’est la coca. Regardez dans quel état sont vos

enfants. Si vous nous prenez l’ayahuasca, vous allez devenir tous fou. Cela

ne sert à rien si vous prenez les plantes sans connaître leur usage »124.

La grande différence qui existe entre les PSMC dans les sociétés traditionnelles et les sociétés contemporaines se trouve entre une pratique contextualisée et ritualisée d’une part, et une pratique hédoniste d’autre part; une pratique sociale d’une part, une pratique individuelle d’autre part. Pour ce qui est des drogues, nous comprenons que le but recherché est dans les

123 ZIMMERMANN Francis « Du phlegmon à l’azadirachtine. Représentations indiennes des maladies et

biosprection », in GODELIER Maurice (sous la direction de), Op. cit., p. 59.

124 SANCHEZ Mario, Qu’avons-nous fait des drogues ?, 2004, Éditions Autrement, Paris, citée en quatrième de couverture.

deux cas d’« être bien », peu importe l’objectif de la consommation et la drogue utilisée. Les drogues étaient, et sont encore dans certaines cultures, des médiums alors qu’elles sont chez

nous une fin en soi.

Il est important de saisir que les deux types de médecines, traditionnelle et contemporaine, reposent toutes les deux sur des croyances et des mythes particuliers propres au déroulement historique et aux contextes culturels de chacune. C'est à dire que le rapport qu'elles entretiennent avec le rationnel est évident, bien que se différenciant dans leur style. Le sociologue Bruno Latour met bien ceci en avant dans un de ses ouvrages où il explique que les savants « croient » tout autant que les « sauvages »125. Dans les sociétés modernes, la rationalité est comprise à travers la raison/science alors que celle-ci est interprétée à travers une cosmogonie dans les sociétés plus traditionnelles, ce que nous pouvons comprendre dans une dichotomie Logos/Mythos. En quelque sorte, nous pouvons bien parler d'une dissonance de rationalité. L’ethnopyschologue Tobie Nathan avance en ce sens un constat sévère pour la société occidentale mais qui corrobore tout à fait notre point de vue :

« Malgré les nombreuses mises en garde de penseurs exceptionnels,

véritables missionnaires, comme l’a été par exemple Marcel Mauss, malgré les recherches approfondies et extrêmement démonstratives des anthropologues sur la "pensée sauvage", malgré les résultats cliniques régulièrement publiés des chercheurs en ethnopsychiatrie, les

psychopathologistes continuent de prétendre qu’il existe une pensée d’un

côté – celle de la psychopathologie occidentale -, des croyances de l’autre –

celles de ces (pauvres) sauvages qui, englués de fantasmes, ne savent que gesticuler naïvement des actes "symboliques" »126.

Si, à travers une approche phénoménologique nous nous efforçons de déconstruire nos préjugés en mettant entre parenthèse nos acquis culturels, nous sommes bien obligés d'admettre que ces deux visages de la médecine diffèrent dans leur contenu, mais certainement pas dans la forme au creux de laquelle ils se blottissent. Il y a deux figures de la médecine qui se comprennent à travers des styles historiques spécifiques, et qui renvoient à une seule et unique forme fonctionnant selon des techniques empiriques et déductives. Sans

125 LATOUR Bruno, Nous n’avons jamais été modernes: essai d’anthropologie symétrique, 1989, Edition La

Découverte, Paris, 210p.

126 NATHAN Tobie et STENGERS Isabelle, Médecins et sorciers, 2012 (1995), Éditions La Découverte, Paris, p. 46.

tomber dans le mythe du « bon sauvage », il faut reconnaître la validité des médecines traditionnelles, et ceci, d'autant plus, quand elles s'adressent aux populations autochtones. Nous sommes ici en accord avec la pensée de l'ethnologue Jean-Pierre Chaumeil :

« Tout le monde, ou peu s'en faut, s'accorde aujourd'hui pour reconnaître cette qualité des chamanes indigènes à incarner mieux que quiconque les idées et les valeurs de leur société »127.

En ce sens nous voulons proposer l’hypothèse suivante, c’est à travers une historicité qui lui est propre que l’Occident a mis sur un piédestal la science médicale qui a détrôné peu à

peu l’explication magico-religieuse, mais tout aussi rationnelle, de la santé et de la maladie. Or la fuite en avant perpétuelle de la science l’empêche de penser la mort, ce que les croyances religieuses avaient la faculté de faire. Dès lors, l’ingestion délibérée de toxiques dans les sociétés contemporaines pourrait-elle être comprise comme s’engouffrant dans ce

vide de sens créé par la science médicale ?

Pour résumer, nous pouvons proposer le constat suivant :

1. Sociétés traditionnelles : la santé/bien-être est compris à l’intérieur du sacré et la PSMC est encadrée et canalisée dans cette vision du monde, la médecine est en amont de la prise de substances.

2. Sociétés contemporaines : la science médicale, et donc la médecine scientifique, se sont emparées du concept de bien être en évacuant le sacré (peut-être en le récupérant ?), et se situe en aval comme réponse à la PSMC.

S C I E N C E PSMC comme quête de sens Impossibilité de penser la mort SANTÉ Cosmogonie propre à penser la mort La PSMC est un support de sens S A C R É

Prise en charge médicale. Santé biologique

Paradigme sociétés traditionnelles

Paradigme sociétés contemporaines

Conclusion

Cette conclusion est extrêmement brève, elle a pour seule vocation de bien exposer notre problématique initiale, les concepts et les hypothèses que nous proposons dans cette recherche.

Concepts Hypothèses

Le sacré S’il existe un lien entre la drogue et le sacré

depuis plus de 2000 ans, il est tout à fait envisageable de penser que celui-ci perdure encore, sous certaines formes, dans les sociétés contemporaines.

La déviance La PSMC comprise en dehors d’un cadre

normatif fort et reconnu collectivement, ce que permet encore le sacré dans certaines

cultures, pousse l’usager vers la déviance et

l’exclusion.

La médecine L’ingestion délibérée de toxiques dans les sociétés contemporaines peut être comprise

comme s’engouffrant dans un vide de sens créé par la science médicale.

Peut-on parler d’une résurgence du sacré à travers la

Livre II :

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