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Le Pérou en quelques chiffres Année 2007-2008

Superficie : 1 285 220 km2

Capitale : Lima ; 8 447 260 habitants.

Population : 27 903 000 ; 73 % urbaine ; 27 % rurale.

Langues : Espagnol et Quechua (langues officielles), Aymara et plus de 60 dialectes différents

Développement humain (IDH) : 0,773.

Mortalité infantile (2005-2010) : 21,2 ‰

Espérance de vie (2005-2010) : 71,4 ans.

Analphabétisme : homme : 4,8 % ; femme : 14,2 %.

Monnaie : Nouveau sol. 1 NS = 0,23 € (31/03/2008)

Économie : Produit intérieur brut : total : 219 015 millions de dollars ; : par habitant : 7 803 $.

Dette extérieure : 28 174 millions de dollars.

Taux d'inflation : 1,8 %.

Croissance annuelle PIB : 9 %.

Taux de chômage : 12,93 %.

Exportations : 27 956 millions de dollars.

Importations : 20 185 millions de dollars.

1.1.2 La région de San Martin

La région de San Martin201 est située dans la partie Nord-Est du pays, entre les Andes à l'Ouest et la basse plaine amazonienne à l'Est. Elle appartient à la « Haute Amazonie » pour

l’essentiel de son territoire. Elle fut ainsi baptisée en mémoire de José San Martin, le libérateur du pays. Sa capitale est Moyobamba, une ville moyenne de 115000 habitants.

San Martin possède une caractéristique qui m'intéresse particulièrement dans le cadre

de cette thèse. En effet, c’est la plus grande région productrice de feuilles de coca du Pérou202. Si le Sentier Lumineux (groupe terroriste très influent durant les années 80) est aujourd'hui en grande partie dissout, ce n'est pas pour autant que ce que le gouvernement péruvien, comme le gouvernement colombien avec les FARC, nomme le « narco-terrorisme » a disparu. Bien au contraire, la production continue de croître depuis trente ans et ce malgré une politique d'éradication de la culture. De plus, on peut supposer qu'un trafic nécessitant de petits avions quasi quotidiennement et une infrastructure d'une telle ampleur puisse difficilement se passer d'une corruption à divers niveaux politiques et militaires. Le gouvernement en associant, voire même en créant une symbiose entre, narco et terrorisme se décharge de la responsabilité du trafic de drogue en même temps qu'il stigmatise les trafiquants.

Aujourd'hui il y aurait plus de 300 000 hectares de culture de coca entre la Colombie,

le Pérou et La Bolivie. Le gouvernement d’Evo Morales en Bolivie a légalisé la culture de

coca, en se référant aux usages culturels ancestraux et traditionnels, malgré les fortes pressions nord-américaines. En Colombie, pays très lié à la politique nord-américaine de lutte contre la drogue avec le « plan-Colombia », toute la production est déclarée illégale. Au Pérou, une infime minorité des surfaces sert à approvisionner le commerce intérieur national

dans le cadre de la régie d’État (ENACO Entreprise Nationale de la Coca), tandis que l’essentiel des surfaces sert de base au trafic. Ceci entraîne une double réflexion, d'une part sur le trafic de drogue en lui-même ainsi que l'économie parallèle qui lui est liée, et d'autre part sur la culture de la coca qui est la plus lucrative pour les petits paysans ; bien souvent la seule rentable, incomparablement plus lucrative que n'importe quelle autre culture tropicale comme le riz, le café ou le cacao. Les paysans ne voient donc aucune raison d'arrêter de

fournir le marché de la cocaïne. Que l’on s’en tienne à la simple légitimité traditionnelle ou au

201Cf. annexe n°2 pour la localisation de la région de San Martin et la ville de Tarapoto.

202BOURLIAUD Jean, DOLLFUS Olivier, GONDARD Pierre, « Pérou : le Haut-Huallaga, de la coca à

l'abandon », in Problèmes d'Amérique latine, janvier-mars 1998, n°28, La documentation française, Paris, pp. 109-123.

seul niveau économique des agriculteurs locaux, la production de coca peut difficilement leur être reproché !

La coca est traditionnellement cultivée au Pérou depuis plus de 4000 ans. Elle a traditionnellement des usages médicaux, sociaux et culturels importants. Sa pratique fut d'ailleurs largement favorisée par les colons qui y voyaient un moyen d'améliorer la rentabilité d'une force de travail déjà gratuite203. Car la feuille de coca mâchée à longueur de journée permet de résister à l'altitude, à la fatigue et à la faim. Il faut voir ici les vertus d'une plante en son état naturel et non pas les excès provoqués par l'usage du chlorhydrate de cocaïne extrait dans un long processus chimique. Si elle fut dans un premier temps diabolisée, la prise de feuilles de coca fut bien vite réintroduite et encouragée par le gouvernement espagnol. Pour

exemple, cette pratique fut au cœur d’un des plus grands scandales de l’humanité. En 1545,

les espagnols découvrent le cerro rico (littéralement la riche montagne) où sera fondée la ville de Potosi à plus de 4500 mètres d’altitude. Depuis cette date c’est plus de 30000 tonnes d’argent qui furent extraites des mines de Potosi et certaines estimations parlent de plus de 8 millions de morts, esclaves Indiens ou Africains forcés d’y travailler. Un calcul très simple

permet de fixer le prix de la vie humaine à 3,75 kg d’argent dans le contexte de l’exploitation

du cerro rico. La découverte de ce filon a donné naissance à une véritable ruée, non pas vers

l’or, mais vers l’argent.

« Vingt-huit ans seulement s’étaient écoulés depuis que la ville avait surgi au milieu des hauts déserts andins et elle avait déjà, comme par un coup de baguette magique, la même population que Londres et plus

d’habitants que Séville, Madrid, Rome ou Paris »204.

Il faut imaginer toute la richesse qui fut ainsi directement envoyée à la couronne

espagnole. Une légende voudrait que tout l’argent sorti de cette montagne permette de construire un pont entre Potosi et l’Espagne.

« L’empereur Charles Quint offrit à Potosi le titre de ville impériale et un blason portant cette inscription : "Je suis la riche Potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois" »205.

203 Cf. notamment GOOTENBERG Paul, Cocaine, Global histories, 1999, Routledge, New-York, 213p.

204 GALEANO Eduardo, Les veines ouvertes de l’Amérique Latine, 1981 (1971), Terre Humaine Plon, Paris, p. 34.

Dans tous les cas, et c’est ce qui nous intéresse ici, après avoir été interdite par le

gouvernement espagnol et l’église, la coca fut réintroduite. Cette réintroduction fut la première fois dans l’histoire de l’humanité, et certainement la seule d’une telle ampleur, ou une substance fut à l’origine de l’avilissement et l’asservissement de toute une population.

Potosi est un des premiers constats de contrôle étatique de la pharmacopée et de l’être humain

par le biais de son utilisation. Enfin, malgré ces vicissitudes, la coca possède encore un rôle sacré chez les Indiens. Il n'est pas rare en effet de voir ces petites feuilles séchées offertes en offrandes à tel ou tel Saint, ou des chamanes s'en servir dans leurs différents rituels, principalement dans les régions andines mais aussi chez certains guérisseurs d'Amazonie, comme à Tarapoto.

La ville de Tarapoto, au climat chaud et agréable, bien que n’étant pas le chef-lieu, est la première agglomérationde la région en terme de population avec 120000 habitants. Elle se trouve à l'orée de la Haute Amazonie péruvienne. Si tout le centre-ville est goudronné, ce n'est

pas le cas de la majorité des rues qui l’entourent. Appelée la « ville des palmiers » ou « ville des palmes », elle donne l'impression d'une petite ville fonctionnant au ralenti étouffée sous la chaleur et le bruit des mototaxis (sorte de pousse-pousse entraîné par de petites motos).

Pourtant derrière cette façade de ville agréable, Tarapoto vit une autre réalité et l'argent de la drogue y contribue énormément. La prostitution est visible particulièrement dans les abords des hôtels touristiques, des bars et des boîtes de nuit. Les casinos et salles de jeux se répandent un peu partout dans le centre-ville et sont très certainement une couverture pour le blanchiment d'argent du trafic de drogue.

La drogue est tirée des feuilles de coca produites dans la région où elle subit sa première transformation, qui donne la pâte base de cocaïne206, avant l'exportation vers l'étranger. Cette drogue d'une nocivité et d'un pouvoir addictogène effrayants est ici la plus consommée des substances illégales. Vient ensuite la marijuana, mais aussi les champignons hallucinogènes. Enfin, il ne faut pas oublier l'alcool qui, comme en bien des endroits du monde, est parfois consommé de façon abusive et dangereuse.

C'est principalement pour l'usage de pâte base de cocaïne et/ou d'alcool que les patients se présentent au centre de réhabilitation pour toxicomanes Takiwasi, en bordure de la ville de Tarapoto.

1.2 – Le centre Takiwasi : approche institutionnelle et organisation

Jusqu'à maintenant, j'ai principalement parlé du centre comme d'un lieu de réhabilitation de toxicomanes, mais Takiwasi est aussi un centre de recherche sur les médecines traditionnelles. Il fut fondé le 8 janvier 1992 et officiellement ouvert le 11 août de la même année. Il est constitué en Association Civile à but non lucratif, inscrite au registre des personnes juridiques de la ville de Tarapoto. Le nom du centre provient d'une association de mots quechua qui se traduit en français par « la maison qui chante ». Si à ses débuts le centre ainsi que la démarche thérapeutique qui y est employée étaient soutenus par la France, ce n'est plus le cas aujourd'hui bien que le centre soit toujours reconnu par le gouvernement péruvien et le ministère de la santé. On se doute bien qu'un pays comme la France, ayant classé l'ayahuasca comme drogue ne peut plus concevoir comme acceptable cette approche particulière du soin.

Le but de Takiwasi est de contribuer à la réhabilitation des toxicomanes provenant de la région, du pays ou même de l'étranger, ainsi que de faire de la prévention sur l'usage de

206La pâte base de cocaïne est un produit intermédiaire avant raffinage contenant moins de 50 % de cocaïne, divers alcaloïdes, solvants et résidus tel que du kérosène ou bien encore de l'acide sulfurique.

drogue en accord avec la ville de Tarapoto. Il y a dans le centre, une volonté permanente de revalorisation des ressources humaines et naturelles des médecines traditionnelles pour réaliser une approche particulière et une alternative thérapeutique au traitement de la toxicomanie.

Le financement de Takiwasi s’appuie principalement sur les droits d’inscription de particuliers qui s’inscrivent à l’un des séminaires annuels dit «d’évolution personnelle » et sur le paiement des traitements par les patients (environ 700 $ par mois). Cependant la plupart des péruviens n'ont que rarement de quoi subvenir aux coûts réels. Ils payent donc ce qu'ils peuvent et ce sont principalement les patients américains ou européens qui « subventionnent » les autres. Le centre essaye de promouvoir et de rentabiliser le plus possible les produits du laboratoire pharmaceutique, à base de plantes locales. Il y a aussi la boutique d'artisanat qui permet une petite rentrée d'argent, peu conséquente mais non négligeable. Quelques

subventions d’Associations étrangères ou d’ONG, européennes ou nord-américaines

complètent l’équilibre.

1.2.1 - Plan du centre

Le centre se divise en deux espaces géographiques distincts, l'un de 50 hectares au milieu de la forêt servant pour les diètes et certains rituels d'ayahuasca (nous y reviendrons plus tard), l'autre de près de 3ha, situé en périphérie de la ville de Tarapoto, le long de la rivière Shilcayo. De plus, Takiwasi est rattaché à un dispensaire dans la ville de Tarapoto. Le centre en lui-même, est composé de divers bâtiments207. Les uns sont réservés aux patients

(A), d’autres à l’administration (B) et enfin les derniers peuvent être considérés comme étant

à usages multiples (C).

 La maison des patients (A1) : bâtiment en U. L'aile Sud comporte le dortoir de la majorité des patients. L'aile Nord se compose de la cuisine des patients et du dortoir des patients en phase de réhabilitation, c'est-à-dire travaillant à l'extérieur mais recevant encore les soins du centre, et de la cuisine des patients. Les deux ailes sont reliées par un lieu d'hygiène comportant des douches et des toilettes.

 La boulangerie et le potager (A2) : situé derrière le dortoir se trouve un four avec une réserve de bois permettant la cuisson du pain préparé pour les patients et pour le centre. Adossé à la boulangerie, on trouve un petit potager géré par les patients.

 Une menuiserie (A3) : un toit de palme traditionnel soutenu par quatre poteaux. Ici

une réserve de bois d’œuvre est à disposition pour tous les travaux du centre ainsi que

pour certains ateliers des patients dans le cadre de leur traitement.

 Un terrain de sport (A4) : petit terrain de football servant aux exercices physiques des patients dans le cadre de leur traitement.

 Un gymnase (A5) : petit espace avec des machines de musculation et un sac de boxe à disposition des patients.

 Une salle de méditation (A6) : ce bâtiment tout en bois et au plafond en cône permet aux patients qui le désirent d'aller se recueillir en silence. Il est parfois utilisé pour certains travaux de thérapie de groupe.

La casa de silencio ou la maison de silence (A7) : une maison de brique servant aux gens souhaitant faire une période de silence, ou à isoler un patient quand ce dernier enfreint fortement une des règles du centre.

La casa de aislamiento ou maison d'isolement (A8) : une maison de brique qui sert à

l'accueil des nouveaux patients durant un temps d'isolement, avant l’engagement à

long terme dans le processus thérapeutique.

 La maison principale (B1) : composée de deux étages, elle réunit les bureaux administratifs, la cuisine, une salle de réunion servant aussi aux projections et à divers exposés proposés par les stagiaires ou thérapeutes du centre, ainsi qu'une bibliothèque.

 La réception (B2) : bâtiment octogonal avec un patio au centre, contient, l’accueil, une

boutique proposant des produits artisanaux et des médicaments issus du laboratoire,

des bureaux dont le centre informatique et celui du curé d’une des paroisses de la ville qui peut ainsi recevoir les patients qui le désirent. C’est le lieu du contact de l’extérieur avec le centre, une sorte de sas.

 Le laboratoire (B3) : les produits de Takiwasi sont principalement des teintures-mères et des pommades extraites de diverses plantes médicinales de la région. On y trouve aussi les bureaux des employésdu laboratoire.

 La « maloca chica » ou petite maloca (C1) : une maloca est un bâtiment de l’habitat

traditionnel de la zone amazonienne. Si celui-ci possède une structure en brique d'un mètre de haut environ, le toit lui est en palme et les côtés restent ouverts permettant

ainsi une bonne ventilation. Cet espace rond sert principalement aux purges des patients organisées au moins une fois par semaine. Cependant il sert aussi aux réunions hebdomadaires entre patients et une partie de l'équipe thérapeutique, pour étudier les conflits, les attentes et les propositions des patients.

 La « maloca grande » ou grande maloca (C2) : même structure que la maloca chica mais de forme ovale et beaucoup plus grande, la grande maloca sert principalement aux rituels d'ayahuasca ainsi qu'à certains ateliers, organisés pour les patients, tel que

la biodanse par exemple. C’est là que se tiennent aussi les séminaires d’évolution

personnelle.

La maloca principale de Takiwasi

 Un lieu de soin (C3) : Au bord du fleuve Shilcayo, cet endroit composé d'une dalle en béton et d'un toit de tôle soutenu par quatre piliers de bois sert principalement dans le rituel des bains proposés aux patients. Il était le lieu de prédilection du maestro

Ignacio, aujourd’hui décédé, et de son acolyte José (qui est aussi le jardinier) ; il sert aussi à la réalisation de certaines purges.

 Le jardin botanique (C4) : situé dans l'espace compris entre le laboratoire et la chapelle, ce jardin n'est pas la réserve de plante médicinale du centre puisque la

plupart sont produites à l'extérieur et achetées par le centre. Il est plus un endroit agréable ainsi qu'un lieu où observer les différentes plantes utilisées dans le traitement.

Lacocina ou la cuisine (C5) : il s’agit en réalité de la cuisine des plantes mais elle est

simplement nommée la cuisine. Lieu de plein air avec des foyers servant à préparer les décoctions de plantes utiles pour les purges et les rituels nécessitant l'usage de ces dernières.

 La chapelle (C6) : construite sur le même modèle que la salle de méditation mais de taille plus petite, elle permet d'assurer un service religieux catholique pour les patients et les travailleurs qui le désirent.

 Un oratoire dédié à Saint Martin de Pores (C7) : un Saint péruvien mulâtre du XVIIIème siècle, très populaire, de père espagnol et de mère noire.

La gruta ou la grotte (C8) : un oratoire, décoré de fleurs provenant directement des différents jardins du centre, dédié à une vierge locale : la Virgen de la puerta208.

La « grotte » dédiée à la Vierge de la porte

208 La Vierge de la porte est l’emblème de la ville d’Otuzco au Pérou. Son effigie était placée au-dessus de

l’entrée de la ville et aurait permis d’épargner la cité d’une attaque de pirate au XVIIème siècle. Dans le cadre de Takiwasi, la porte est certainement plus à comprendre comme la porte donnant sur le monde des esprits. À travers une lecture simmelienne, la porte est ce qui sépare ce qui est lié. Le monde des esprits et le monde terrestre sont reliés mais séparés. Ceci confère au monde spirituel une connotation sacrée.

Divers autres bâtiments techniques viennent compléter l’ensemble du centre : toilettes,

garages (un toit soutenu par quatre pieux), hangars…

L'ensemble de cet espace est planté de nombreux arbres, avec une dominante

d’énormes manguiers, et regorge de plantes tropicales diverses, c’est un véritable jardin

tropical entretenu avec soin par le jardinier et les patients. Enfin, le centre est bordé au Nord par la rivière Shilcayo et au Sud par une piste de terre conduisant à la ville de Tarapoto. Il est entouré d'une palissade d'arbuste et de bois et deux grands portails permettent respectivement l'accès aux véhicules et aux visiteurs. Il est intéressant de noter que ces derniers sont fermés la

nuit pour d’évidentes raisons de sécurité, mais qu’ils restent ouverts toute la journée. Les

patients ne sortent jamais de l'enceinte sans autorisation et accompagnés bien que cela soit à leur portée.

1.2.2 - L'administration

Le centre Takiwasi emploie presque quarante personnes, sans compter les différents stagiaires de passage qui profitent de ce lieu unique. Les travailleurs proviennent principalement de la ville de Tarapoto ou de sa région, mais aussi de Lima et de l'étranger pour les psychologues. Ainsi pendant mon premier voyage, il y avait deux chiliens, deux argentins, un allemand, quatre français et j'espère n'oublier personne. Il y a donc une grande diversité de nationalités dans le cadre de l'établissement, dont, bien entendu, la langue de communication est l'espagnol.

Les différents postes permettent le bon fonctionnement du centre dans son ensemble. On y retrouve du personnel technique : une femme de ménage, une cuisinière, des jardiniers ; du personnel administratif : une comptable, un informaticien, une réceptionniste ; du personnel soignant : médecins, guérisseurs et psychologues. Enfin, il y a un président, le docteur Jacques Mabit (qui est aussi le fondateur du centre) et un directeur, Jaime Roger Torres Romero qui est aussi psychologue et guérisseur.

Cette énumération un peu longue n’est pourtant pas exhaustive209, mais elle traduit l'intensité et la diversité de l'organisation que demande le bon fonctionnement d'un centre comme Takiwasi, ainsi que la mise en place de ce traitement original de la toxicomanie.

Toutes les données recueillies et servant à l'élaboration de cette partie proviennent de

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