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Renforcer l’économie du Canada

Dans le document L endettement au Canada : (Page 86-89)

d’épargne des ménages de l’Alberta était plusieurs

8.2. Renforcer l’économie du Canada

Encourager la compétitivité du Canada

L’emprunt permet aux ménages d’étaler leur consommation dans le temps, mais la confiance des consommateurs et leur capacité de payer dépendent surtout des revenus et des perspectives de revenus.

L’économie du Canada est de plus en plus ouverte et axée sur les exportations;

sa compétitivité à l’échelle internationale revêt une importance capitale pour le succès des entreprises canadiennes et, de ce fait, l’amélioration des perspectives de stabilité dans le marché de l’emploi interne et de croissance des revenus de placement personnels. Il sera de plus en plus important de favoriser les aptitudes des entreprises canadiennes à être compétitives, car l’économie mondiale continuera d’évoluer et de se transformer en une course à l’efficience.

Un certain nombre de mesures pourraient aller dans ce sens, notamment promouvoir l’innovation et l’évolution technologique, augmenter la diffusion des technologies et la productivité, hausser les investissements infrastructurels et accroître l’appui à la formation parrainée par l’employeur; bien entendu, assurer aux entreprises l’accès au crédit reste aussi une mesure prioritaire.

Des relations économiques étroites sont extrêmement importantes dans un contexte de mondialisation accrue du commerce; cela dit, le fait de privilégier les relations avec un seul pays peut être préjudiciable pour l’autonomie économique, particulièrement dans les secteurs très concentrés. Une écrasante majorité des échanges commerciaux du Canada (82,7 % au cours des cinq

dernières années) se font avec les États-Unis. Bien que les liens historiques et géographiques unissant le Canada et les États-Unis rendent leur partenariat économique mutuellement avantageux, ce manque primaire de diversification rend le Canada trop dépendant d’un seul marché extérieur.

On applaudit, d’une part, les progrès du gouvernement dans les négociations et la signature d’accords de libre-échange avec un certain nombre de pays et dans la volonté de conclure des accords bilatéraux, comme celui avec l’Union européenne — en tant qu’union économique et politique comptant 27 États membres — et, d’autre part, l’initiative visant le développement des échanges commerciaux avec l’Inde, engagement mentionné dans le dernier discours du Trône. La poursuite de la négociation d’accords commerciaux avantageux qui élimineraient les barrières tarifaires et non tarifaires au commerce sur les marchés internationaux est fortement désirable pour la diversification immédiate et à long terme.

Améliorer notre compréhension de la situation financière des ménages La solidité de la situation financière des ménages est indispensable à l’équilibre de l’économie, étant donné qu’elle influence l’orientation de la politique budgétaire et monétaire et la stabilité du système financier. Les finances des ménages et les dépenses des consommateurs représentent aussi le principal moteur de la demande globale et, par conséquent, de la croissance économique du Canada. Une évaluation juste de la santé financière des ménages est essentielle pour élaborer des politiques publiques appropriées et réagir rapidement aux développements défavorables.

Comme nous l’avons montré dans le présent rapport, ni les mesures habituellement utilisées pour évaluer l’état de l’endettement des ménages ni les sources de données actuellement disponibles permettent de dresser un portrait complet et précis des dettes, des actifs et de la richesse des ménages. Ce portrait varie en effet en fonction des différentes régions et des divers groupes qui constituent notre société.

En ce qui concerne le secteur des ménages, le gouvernement devrait demeurer attentif aux évaluations des dettes et des actifs, de l’intensité des difficultés financières ainsi que des méthodes et des niveaux d’épargne, et ce, même si l’économie se renforce. De plus, ses politiques doivent être comprises et promues efficacement si on souhaite que les Canadiens mobilisent leurs ressources et adoptent une culture de création de richesse. La formation d’un groupe d’experts ayant pour tâche d’examiner avec un œil critique les indicateurs de l’endettement des ménages auxquels on a actuellement recours et de suggérer des améliorations pourrait aussi contribuer grandement à tracer un portrait exhaustif de la santé financière du secteur des ménages.

Comprendre les différentes compétences et prendre les mesures qui s’imposent Tout au long du présent rapport, nous avons souvent fait référence aux organismes et aux initiatives du gouvernement fédéral. Nous reconnaissons cependant que les provinces, les territoires, les municipalités, les grands centres urbains, les collectivités et les organismes sans but lucratif peuvent et doivent jouer un rôle important dans la mise en place et la promotion de mesures correctives. Le mandat de ces divers organismes et le travail qu’ils accomplissent sont considérables et ne devraient pas être sous-estimés. Il importe que les rôles soient bien compris et que les efforts soient coordonnés efficacement, car les efforts respectifs seront optimisés dans un contexte de synergie privilégiant la collaboration orientée vers la croissance et la viabilité à long terme. Il ne fait aucun doute que les groupes de la société non encore mobilisés doivent être encouragés à mettre au point des plans de développement à plus long terme intégrant des stratégies destinées à régler les problèmes économiques locaux. En somme, une planification locale taillée sur mesure pour faire face aux priorités, comme les disparités salariales, le logement et la pauvreté, demeure la meilleure solution. Bien que beaucoup de groupes y participent déjà, ceux qui peuvent influencer les actions immédiates sont naturellement plus aptes à préserver et à améliorer les perspectives d’avenir des membres de la communauté.

Vu l’intensité du débat actuel concernant l’accroissement de l’endettement des ménages canadiens, CGA-Canada a jugé pertinent d’examiner de nouveau comment les Canadiens voient leur situation financière pour comprendre les répercussions de la crise financière et du ralentissement économique sur les finances des ménages, et pour savoir si la reprise économique actuelle a allégé leur fardeau financier. À cette fin, CGA-Canada a commandité un sondage d’opinion qui visait à connaître leur point de vue sur l’évolution de leur niveau d’endettement et sur leur attitude à l’égard des dépenses et de l’épargne. Le sondage réalisé à l’hiver 2011 reprenait, dans une large mesure, les sondages précédents commandés par CGA-Canada en 2007, en 2008 et en 201049. Les constatations détaillées sont présentées dans la présente annexe, tandis que le troisième chapitre de ce rapport fait le résumé des principales constatations.

L’annexe B contient la description de la méthodologie et le sondage.

On a demandé aux répondants de réfléchir aux changements survenus à l’égard des finances de leur ménage au cours des trois dernières années relativement aux quatre grands thèmes suivants : i) dette, ii) revenu, actif et richesse, iii) dépenses et iv) épargne. Sauf indications contraires, les constatations détaillées présentées ci-après découlent du sondage effectué en 2011. Une comparaison avec les résultats du sondage de 2007 est fournie dans le cas où les perceptions des répondants ont présenté une tendance (à la hausse ou à la baisse) notable en 2011 et 2007. La comparaison avec les résultats des sondages de 2008 et de 2010 est faite lorsque aucune tendance notable n’a été observée entre les résultats des quatre cycles d’enquête.

Dans le document L endettement au Canada : (Page 86-89)

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