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D- Méthodologie-Analyses-Perspectives

D.2- Recueil et premiers éléments d'analyse

D.2.1- Eléments de descriptions des dispositifs

Le tableau ci-dessous rappelle notre démarche.

Dispositif Café des parents Ateliers OEPRE

Méthodologie + 30 questionnaires + 1 observation participante + 1 entretien individuel + 8 observations participantes dans 5 établissements + 6 entretiens individuels Partcipant.es interrogé.es et rencontré.es - 3o parents interrogés - 1 animatrice interrogée (GL) - 8 parents rencontrés - 26 parents interrogés - 6 intervenant.es rencontré.es et 2 interrogées (CF, HF)

- 2 chefs d'établissement interrogés (AC, BC) - 2 personnels administratifs interrogés (KL, ML)

Nous allons nous appuyer sur les thèmes ressortis lors de ces rencontres pour analyser les différents dispositifs selon le point de vue des participants.

D.2.1.1- Mise en œuvre des projets

• Implantation et ouverture des dispositifs

Une seule personne parmi les intervenant.es interrogé.es est à l'initiative de l'ouverture du dispositif dans son établissement. L'aval de sa hiérarchie a été nécessaire. L'institution sollicite parfois elle-même les enseignants d'UPEA (HF, TP4, TP6) ou les établissements pour ouvrir un nouveau dispositif OEPRE (KL, TP36). L'implantation se fait, la plupart du temps, dans les établissements disposant également d'un dispositif UPE2A (ML, TP10). Quand les deux chefs d'établissement ont été nommés, le dispositif fonctionnait déjà. Pour l'un, c'est lui qui renouvelle chaque année le projet (AC, TP39-40). Pour l'autre, c'est l'intervenante qui a initié le projet qui continue à le "porter" (BC, TP124). Selon ML, les dispositifs devraient démarrer dès la rentrée scolaire pour permettre aux parents de prendre connaissance plus rapidement de leur rôle au sein de l'institution scolaire (ML, TP146). Certains dispositifs reçoivent un avis favorable en cours d'année pour leur ouverture qui peut être effective quelques semaines plus tard (CF, TP8).

• Démarches

L'intervenant.e doit solliciter l'accord de sa hiérarchie avant de monter un dossier pour ouvrir un dispositif OEPRE (CF, TP8). Les deux chefs d'établissement interrogés ne considèrent pas leur établissement comme difficile. Pour l'un, dont l'établissement est en réseau d'éducation prioritaire renforcé et qui fait partie des 80 cités éducatives nationales, cela demande beaucoup de travail pour parvenir à ce résultat (AC, TP12). Pour l'autre, dont l'établissement est hors éducation prioritaire, l'investissement du personnel y est pour beaucoup (BC, TP24) même si 39 nationalités y sont représentées (BC, TP22).

Les deux chefs d'établissement interrogés ont des contacts avec la DSDEN et le CASNAV (BC, TP164-166) même si l'un avoue en avoir moins avec le CASNAV (AC, TP92). L'OFII est présent à chaque niveau des comités de pilotage (ML, TP118). La DSDEN participe au niveau académique et régional, elle gère les bilans des dispositifs (ML, 104-106).

• Horaires et durée des ateliers

L'académie de Grenoble applique une règle en ce qui concerne la durée annuelle maximale d'un dispositif pour un groupe de parents, elle est de 60 heures (KL, TP76). Une autre règle est préconisée, celle d'organiser les ateliers pendant le temps scolaire (KL, TP43-44). Or dans un autre département, les collectivités apportent une aide financière dans la garde des enfants pour les parents allophones qui se rendent dans les ateliers organisés hors temps scolaire (ML, TP134).

• Financement : rémunérations et moyens

Il n'est pas prévu de budget pour le fonctionnement de chaque atelier (ML, TP132).

"Il n'y a pas de budget de fonctionnement. Les notifications qui sont produites par le rectorat de Grenoble, n'en prévoient jamais. Ce qui est encore une différence avec d'autres départements, enfin d'autres académies où il y a effectivement une délégation du crédit en numéraire. Sur une notification, c'est une obligation en plus depuis. Non, il n'y a pas. Il n'y a pas et donc c'est en plus une obligation totale en terme de comment dire de gestion publique, de différencier ce qui est de l'ordre du lot 3 de moyens qui permettent de rémunérer, de numéraires qui permettent de payer du fonctionnement. On n'a pas ça pour l'instant. C'est comme si, il n'y avait pas de besoin autour de cette dimension-là alors qu'il y en a."

AC le fait également remarquer (TP96).

"Oui, tout est payé par l'école. C'est comme pour les ELCO. Il n'y a aucun financement. C'est l'école et le département qui financent tout. Les communes, l'Etat, lui-même finance bien sûr le salaire du dispositif, il y a zéro moyen. […] Rien n'est financé par l'Education nationale ou la ville. Tout est financé par le budget de l'établissement. Il n'y a pas du tout de budget."

HF fournit elle-même du matériel aux parents qui lui font comprendre qu'ils n'ont pas les moyens d'en avoir (TP112). Certains départements de l'Académie contribuent financièrement dans le fonctionnement de leurs dispositifs OEPRE (ML, TP134).

Certains ateliers n'ont pas rouvert cette année (KL, TP102; AC, TP36). Trop de personnel à gérer par peu de personnes a entraîné des dysfonctionnements dans la rémunération des intervenants (KL, TP168). Ceux-ci sont de profils divers, enseignant.es de l'Education nationale, enseignant.es contractuel.les pour l'Education nationale, salarié.es d'association. Les heures effectuées sont souvent payées à part et les enseignants de l'Education nationale doivent faire une demande de cumul d'activités auprès de leur hiérarchie pour pouvoir intervenir dans les dispositifs. Le lycée mutualisateur indique sur la lettre d'engagement le salaire horaire de l'intervenant. Périodiquement, il reçoit les bilans envoyés par les établissements ou les associations en plus de la feuille attestant de la présence des parents, une attestation de service doit être jointe. "Une fois par trimestre on fait une attestation de service fait à …Le collège signe l’attestation de service fait enfin voilà ça prouve." (JL, TP66). Des solutions semblent avoir été apportées dans les dysfonctionnements comptables (AC, TP94). "Ça y est j'ai été payée il y a une semaine. Moi j'avais déjà touché un tout petit peu quelques séances et puis là je crois qu'ils ont rattrapé tout leur retard de l'année dernière tout d'un coup." (HF, TP16).

En ce qui concerne le café des parents, GL constate qu'il n'existe plus de budget pour leur organisation (TP48).

D.2.1.2- Communication et diffusion d'informations

• Vis-à-vis des parents

En ce qui concerne le café des parents, ces derniers disent avoir été mieux informés grâce aux supports écrits tels que les affiches ou les flyers. La communication orale directe faite avec l'équipe de l'école est également citée.

Pour les dispositifs OEPRE, une formation a été faite auprès des auditeurs de l'OFII qui rencontrent les parents lors de leurs premières démarches administratives. Ils doivent les informer de l'existence de ces ateliers mais cette information est certainement donnée parmi tant d'autres que les parents l'oublient certainement (KL, TP22). Les coordonnateurs REP ainsi que les enseignants en école maternelle devraient également servir de relais. La communication autour des dispositifs OEPRE est un problème national (KL, TP24). L'intervenant.e doit mettre en place un réseau de proximité et cela évidemment va lui demander beaucoup de disponibilité (KL, TP88).

Certains parents servent eux-mêmes d'intermédiaires (CF, TP36, TP66 et AC, TP68). Les collègues intervenant en UPE2A le font aussi (HF, TP36). Un travail conjoint intervenant- direction de l'établissement est réalisé également (CF, TP29-30 et HF, TP80). L'ADATE, grâce aux différentes actions menées depuis 50 ans a un large réseau qui lui permet plus facilement d'être en contact avec les parents d'origine étrangère arrivant sur le territoire français. Ils créent des supports d'information traduits en différentes langues présentant toutes leurs activités destinées à ce public dont bien sûr l'OEPRE (JL, TP48, TP132).

• Vis-à-vis de l'administration

Des journées d'informations ont eu lieu au niveau national à Paris, le 6 février 2020 et au niveau régional le 10 avril 2019 (KL, TP 104, TP138-142). Deux conférences formation ont été données dans l'Académie en 2018 à Grenoble et en 2019 à Annecy (KL, TP68).

Dans un des établissements, c'est l'intervenante, initiatrice du projet dans l'établissement qui le présente à chaque pré-rentrée à l'ensemble du personnel (BC, TP148). L'information est également véhiculée via le réseau des partenaires : Maison des Habitants, école du secteur,… (BC, TP86). AC, présente lui-même les dispositifs à l'ensemble de ses collègues lors d'une réunion à la rentrée (TP72).

D.2.1.3- Profil des parents et scolarité des enfants

• Café des parents

Parmi les 30 parents qui ont répondu aux questionnaires, tous déclarent parler français et quatre précisent ne pas parler une autre langue (13%). Les langues citées par les autres parents sont l'arabe (56%), l'anglais (30%), l'espagnol (10%). Viennent ensuite l'italien, le turc, le roumain, le portugais et le russe qui ne sont cités qu'une seule fois. Deux parents

Deux parents ont des enfants seulement en élémentaire, 14 parents ont des enfants en maternelle et en élémentaire, 14 déclarent n'avoir des enfants qu'en maternelle.

En ce qui concerne le suivi scolaire de leurs enfants, 80% des parents disent participer aux réunions de l'école et 83% aident leurs enfants dans leurs devoirs.

• Dispositifs OEPRE

Le niveau de langue de l'ensemble des parents, que nous avons pu constater à travers les divers échanges, variait entre un niveau A2 et B2, voire C1 pour l'une d'entre elles. Tous ont participé aux activités en étant plus ou moins à l'aise dans la communication. Quinze parents ont déclaré suivre ou avoir suivi d'autres formations linguistiques en France. L'une d'entre elles prenait des cours particuliers.

Une personne avait ses petits enfants scolarisés mais plus ses enfants. Une autre n'était pas parent. Or, selon KL, une personne sans enfant ne peut être accueillie dans les dispositifs (TP156). Pour JL, ce critère est plus précis. L'enfant doit être scolarisé dans la commune pour que ses parents puissent accéder aux dispositifs pris en charge par son association (JL, TP22). Pour BC, le public prioritaire est celui des parents des élèves accueillis dans les dispositifs UPE2A (BC, TP84). C'est ce même public que visait CF à l'ouverture du dispositif qu'elle anime (CF, TP2). Les parents qu'elle reçoit actuellement ont fait dans l'ensemble des études supérieures dans leur pays d'origine et y exerçaient un métier valorisé socialement. Sur les 26 parents, trois ont déclaré ne pas avoir fréquenté l'école dans leur pays d'origine, quatre sont allés jusqu'au collège, 19 parents ont un niveau baccalauréat ou plus. Cinq parents étaient en France depuis moins d'un an, huit ne pensent pas s'y établir.

A leur arrivée en France, la plupart des mères se déclarent au foyer (CF, TP54-TP62). HF, quant à elle, remarque quelques changements entre les parents de cette année et ceux de l'année précédente : une plus grande diversité des origines, une hétérogénéité des milieux sociaux, du niveau de maîtrise de la langue, plus de pères. L'année dernière, HF accueillait davantage de parents dont les enfants étaient scolarisés dans un autre établissement de la commune (TP60, TP105). AC, chef d'établissement convie même dans les dispositifs certains parents francophones qui n'ont pas une connaissance du système éducatif français (TP70). Les parents "hors secteur" doivent contacter l'école pour savoir s'ils ont accès au dispositif puisque AC préfère garder des places disponibles dans le dispositif pour les arrivées éventuelles de parents allophones dans son établissement en cours d'année (TP, 52-56). Tous les dispositifs OEPRE visités sont implantés dans les établissements où existe une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A). Or, il est étonnant de constater que sur les 26 parents présents, seuls deux parents avaient leur enfant qui y était inscrit.

D.2.1.4- Participation des parents

• Café des parents

Une grande majorité des parents (86%) déclarent connaître le principe du café des parents. La moitié y a participé au moins une fois. Aucun parent n'évoque le manque d'informations ou la langue pour ne pas participer au café des parents. 30% déclarent que leur travail les empêche d'y assister et 20 % évoque les horaires. Il y a presqu'autant de parents qui préfèrent que la discussion soit libre ou que thème soit choisi au préalable au cours du café des parents.

• Dispositifs OEPRE Þ accès

Les ateliers observés se sont tenus dans cinq établissements scolaires. Une sonnette en permettait l'accès. Pour deux d'entre eux, notre arrivée coïncidait avec l'entrée des élèves et la personne présente au portail a pu directement nous orienter dans l'établissement. Pour l'un d'entre eux, après notre coup de sonnette à la porte sans visibilité sur l'intérieur de l'établissement, quelqu'un a directement ouvert la porte et nous a alors orientée. Pour les deux autres, un gardien à l'intérieur de l'établissement nous a ouvert et nous avons ensuite dû lui donner le motif de notre venue. Pour certains parents, cet accès doit malheureusement causer un frein à leur venue. Pour GL qui organise depuis quelques années le dispositif café des parents dans plusieurs écoles, les parents participent plus quand la direction est également investie dans le projet, quand l'accès est facile et aménagé (GL, TP8, TP22, TP104).

Þ Effectifs

Dans deux ateliers, les parents ont émargé sur une feuille pour attester de leur présence. Dans quatre autres, les intervenantes ont coché elle-même. Dans deux ateliers, rien n'a été fait durant la séance pour attester de la présence effective des parents.

Dans les huit ateliers, nous avons rencontré 26 parents, dont un père. Dans le premier dispositif visité, sept parents étaient présents. Dans le second, nous en avons rencontré quatre, dans le troisième et le quatrième qui avaient lieu dans le même établissement, un à chaque séance. Dans le cinquième, deux parents ont assisté à l'atelier. Et dans le dernier où nous avons pu nous rendre trois fois, nous avons rencontré en tout 11 parents.

Le faible nombre de parents a parfois favorisé une relation plus personnalisée.

Des parents viennent parfois accompagnés d'une connaissance ou d'un membre de leur famille sans enfant scolarisé.

Le nombre de participants actifs n'est pas le même que celui des inscrits (ML, TP80).

"Le nombre de parents touchés depuis le début d'année c'est aux environs de 200. Et j'ai dit touchés ? Non participants, un tout petit peu moins de 200. On n'a pas un chiffre précis d'abord je ne peux pas le chercher, je ne peux pas l'avoir. Je viens d'apprendre qu'il y en avait 18

n'ont pas démarré, très compliqué l'année scolaire, très compliqué et en tout ceux touchés depuis le début d'année c'est 242 je crois selon mon dernier compte. Alors, quand je dis participants c'est les participations qui sont régulières, pas permanentes, régulières et participants permanents on est à 160."

Les deux intervenantes interrogées ont réalisé leur propre tableau d'assiduité qu'elles cochent à chaque séance pour marquer la participation effective des parents. L'une d'entre elles n'inscrit que les initiales des parents sur le bilan périodique qu'elle transmet à l'administration (HF, TP48). Pour les deux chefs d'établissement interrogés ainsi que pour JL, les parents émargent à chaque séance (AC, TP 64-68 ; BC, TP120 et JL, TP66).

Þ Absences et justifications

HF a communiqué son numéro de téléphone personnel aux parents pour la délivrance d'informations sur les séances (TP70, TP120). Les absences des parents sont souvent dues aux différents rendez-vous médicaux ou autres, comme les formations linguistiques proposées par l'OFII. Ces stages obligatoires souvent intensifs se déroulent sur de larges plages horaires et de longues périodes. Elles ne leur permettent donc pas de se rendre aux ateliers OEPRE (KL, TP20, HF TP70-74, TP114). Parfois, les fêtes religieuses empêchent les parents d'être présents (HF, TP40). Certains parents viennent régulièrement car ils viennent avec des amis (HF, TP84). Ils préviennent de leurs absences surtout quand elles sont prévues, directement lors de la séance précédente, par l'intermédiaire de leur enfant s'ils sont dans la classe de l'intervenante ou par téléphone (HF, TP68-70). Les parents doivent sonner et annoncer le motif pour entrer dans l'établissement (HF, TP124-126). Il est parfois difficile d'entrer physiquement dans un établissement scolaire même quand on est un professionnel (JL, TP164-166).

Þ Motifs supplémentaires de participation

Pour JL, la proximité des Maisons des quartiers ainsi que l'ambiance générale de l'école permettent une participation plus active des parents (JL, 54).

Un diplôme attestant le nombre d'heures de présence des parents peut leur être remis en fin d'année (HF, TP50). Les ateliers peuvent servir de tremplin pour certaines femmes qui souhaitent s'insérer professionnellement (KL, TP132). L'offre des ateliers linguistiques dans l'agglomération grenobloise est très importante. Cela explique peut-être le fait que les parents privilégient ceux qui leur paraissent plus intéressants pour atteindre leurs objectifs principaux. (KL, TP94)

"Voilà on a plusieurs ateliers qui fonctionnent avec peu de parents et ça sera pas et c'est pas parce que c'est pas au bon endroit non c'est que il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'offres même si nous on est sur un créneau : les valeurs de la république l'école et tout ça malgré tout voilà les parents y sont pas, disons en apprentissage de français de manière professionnelle. Ils ont tout un tas d'autres activités même s'ils n'ont pas d'activité

professionnelle et on ne peut pas toucher tout le monde avec l'OEPRE, vu l'offre qui est disponible sur l'agglo."

D.2.1.5- Formations des intervenant.es

Il y a encore trois ans, tous les dispositifs isérois étaient, pris en charge par l'ADATE63

L'Education nationale a repris en main une très grande partie (ML, TP10). Le personnel de l'Education nationale est prioritaire pour assurer les dispositifs. L'association gère encore quelques ateliers dans le Nord Isère (JL, TP44).

Le CASNAV intervient beaucoup plus dans le secondaire. Il est moins connu dans le premier degré (KL, TP6). Les dernières réunions d'informations sur le fonctionnement du dispositif dans le département de l'Isère remontent à 2018 (KL, TP68). Les entretiens semblent montrer qu'un problème de nomination au niveau institutionnel (Rectorat et CASNAV) a freiné l'organisation d'autres événements (ML, TP82). Une demande de formation a été déposée au niveau du rectorat. Elle sera à destination de tous les intervenants OEPRE de l'académie y compris ceux des associations (KL, TP64). Les formateurs de l'association qui interviennent aussi sur le dispositif, se rencontrent régulièrement et ont un espace de mutualisation de leurs ressources. Ils sont également expérimentés dans l'accompagnement des personnes d'origine étrangère pour leurs démarches administratives. L'une des intervenantes de l'Education nationale a pu bénéficier de conseils lors d'une réunion (HF, TP96), il semblerait que cela soit celle de 2018.

D.2.1.6- Organisation et déroulement des activités observées

• Organisation spatiale

Sur les huit ateliers, trois ont eu lieu dans la classe de l'intervenante, trois dans la salle de réunions de l'établissement, une dans la salle de musique de l'établissement et une dans une salle de classe disponible. A l'exception des trois classes, les salles nécessitaient un aménagement des tables et des chaises. Dans six ateliers, les intervenants étaient placés face aux apprenants souvent derrière un bureau. Dans deux ateliers, l'aménagement de la salle permettait à tous d'être placés de manière identique. Dans deux ateliers, les tables ont été disposées en U.

• Préparation des ateliers et pédagogie adoptée

Nous avons rencontré huit formatrices et formateur dont deux intervenant en binômes sur le même atelier et deux se succédant dans un autre atelier. Leurs déplacements étaient variés : l'une se déplaçait fréquemment dans la salle pour se rendre au plus près des parents, quatre autres se sont installés à la même table que les parents, les trois derniers sont souvent restés face aux parents, derrière leur bureau, près du tableau et de l'ordinateur.

Deux d'entre eux tutoyaient les parents. L'une a utilisé quelque fois l'italien pour communiquer avec le seul parent présent puisque c'était la langue commune qu'elles partageaient. Les prises de parole étaient en général attribuées par l'intervenant mais elles pouvaient être parfois auto-sélectionnées.

C'est le CASNAV qui gère le côté pédagogique du dispositif (ML, TP82). Chaque intervenant signe une lettre de missions qui lui rappelle les critères et les objectifs des ateliers (KL, TP52, TP180). CF traite également les thèmes prioritaires auxquels sont confrontés les parents selon le calendrier scolaire (orientation post-collège). Elle fait intervenir beaucoup d'acteurs essentiels à la vie de l'établissement tels que le conseiller-psychologue, l'infirmière et organise des visites de l'établissement "Donc oui, on a déjà fait la visite de l'établissement. Là, on a eu un entretien avec la documentaliste professeur documentaliste et avec la bibliothécaire" (CF, TP90-92; TP98). BC a participé à un atelier en tant qu'intervenant extérieur (TP104). Il est au courant de ce qui se passe dans les ateliers grâce aux documents fournis par l'intervenante en charge du projet dans l'établissement (TP116). Pour HF, les parents l'interrogent souvent sur des questions scolaires et les séances permettent

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