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Recommandations : orientations stratégiques .1 Défis majeurs

4 CONTEXTE INTERNATIONAL ET REGIONAL 4.1 Le marché international des produits avicoles

Problème 1 : Diminution de la production d’œufs de table et baisse du cheptel des pondeuses depuis 2003 Caractérisation et causes du problème

5.3 Recommandations : orientations stratégiques .1 Défis majeurs

Sur la base des résultats de l’analyse des données de l’enquête de terrain sur l’étude de la sous-filière Aviculture Moderne au Bénin des défis ou orientations sectorielles prioritaires ont été formulés à savoir : i. Maîtrise des coûts des intrants avicoles surtout ceux du maïs pour avoir une réduction du prix des

provendes

ii. Diversification des sources d’énergie dans l’alimentation de la volaille pour suppléer le maïs (On pourrait essayer le manioc, le maïs jaune etc.)

iii. Développement des mesures de protection de la production locale par un meilleur contrôle des importations de viandes et d’œufs congelés de volailles en utilisant des mesures tarifaires et la mise en place d’un système de « quotas ».

iv. Valorisation rapide de l’accord entre l’Association Nigériane des Aviculteurs et celle du Bénin (ANAB) pour saisir des opportunités d’exportation de la volaille béninoise sur le marché nigérian v. Meilleure présentation de l’aviculteur béninois au travers de plan de renforcement de ces capacités

techniques, en gestion ; ce qui lui permettrait de convaincre désormais les financiers

vi. Appui des acteurs de la sous-filière à la modernisation de « l’Aviculture moderne » au Bénin par la valorisation des acquis de la loi des finances 2005. Cela aiderait à mieux équiper les exploitations et les provenderies à moindre coût.

vii. Accompagnement des importateurs de volailles ou parties de volailles à traduire en acte leur projet d’élevage de pondeuses.

viii. Professionnalisation de la sous-filière puis après mise en place de l’interprofession en s’appuyant sur les acquis structurel actuel de la filière

ix. Meilleur contrôle de la qualité des sujets d’un jour produits sur place ou importés et, des provendes produites sur place

x. Meilleur contrôle des vaccins utilisés sur le territoire national

5.3.2 Orientations stratégiques

Les recommandations proprement dites se présentent sous forme d’orientations stratégiques qui constituent des liens entre les défis majeurs issus de l’analyse des problèmes majeurs et des facteurs déterminants présentés ci-dessus.

Orientation stratégique 1 : Professionnalisation de l’élevage avicole moderne au Bénin

En dépit de son investissement non négligeable, l’aviculture moderne au Bénin reste encore peu performante. Elle est caractérisée par un faible niveau d’organisation des acteurs, un faible niveau d’équipements et de matériels avicoles, et faible niveau de formation des acteurs, et, l’accès au financement constitue un élément de blocage. Pour promouvoir l’aviculture moderne béninoise, il faut la professionnaliser à travers :

Une dynamique organisationnelle des acteurs de la sous-filière (l’interprofession)

L’ANAB et le GAPD existent au niveau des aviculteurs et sont à dynamiser par un développement de son système de communication, de sa formalisation, de son lobbying, de la défense des intérêts de ses membres etc. Les autres acteurs tels que les accouveurs, les fabricants d’aliments, les distributeurs de matières premières et matériels avicoles, les distributeurs de produits vétérinaires, les importateurs des produits de volailles, doivent se structurer pour constituer des groupes d’acteurs afin de constituer des cautions morales pour leurs membres. L’avantage d’une telle structuration est le soutien des différentes catégories d’acteurs par leur collectif, et la pression du groupe pour défendre de leurs intérêts. Le fonctionnement de ces différents groupes doit aboutir à une interprofession des différents acteurs pour un développement de la sous-filière selon les conditions de la traçabilité et d’assurance qualité de la production avicole béninoise.

Formations en techniques d’élevage et de production d’aliments

Des formations de base en techniques modernes d’élevage et de production d’aliments de volailles sont nécessaires. Elles devront néanmoins être adaptées aux conditions locales et donner à l’éleveur plusieurs possibilités des choix pour résoudre des problèmes zootechniques et de santé animale qui se posent a lui. Un accent devrait accorder aux dispositifs de prophylaxie sanitaires pour les aider à prévenir les cas de contamination par l’extérieur. Il serait bon d’associer les accouveurs dans ces formations pour les aider à résoudre leurs problèmes techniques. L’organisation de ces formations devrait être faite aussi dans le sens des échanges entre les aviculteurs, car il existe toute une kyrielle d’expériences qui méritent d’être mis à jour et valorisées.

Formations en tenue des documents de gestion et dans l’élaboration de plan d’affaire

Cet aspect est comme un terrain vierge. Il faudra d’abord aider ou sensibiliser les aviculteurs à comprendre l’importance de la tenue d’une comptabilité de son exploitation pour qu’ils puissent en faire véritable outil de gestion et de décision. Cela va dans l’intérêt même de la compétitivité de leurs élevages. Il serait pertinent de développer en même temps le conseil de gestion des exploitations avicoles pour amener l’éleveur à faire le bilan de ses activités en fin d’année et prendre des décisions adéquates pour une meilleure professionnalisation de son élevage. Ces éléments de gestion permettront aux financiers de décider des prêts bancaires à leurs octroyés.

Facilitation de l’accès aux financements adaptés

Comme cela a été développé plus haut, le déficit d’un accompagnement financier adapté à leur système d’élevage a été fortement dénoncé par les aviculteurs tout au long de cette étude ou lors des réunions sur l’aviculture moderne.

Il amener les financiers à une meilleure connaissance de cette sous-filière notamment sa rentabilité et la rigueur des éleveurs dans la conduite de leur élevage. Il faut les convaincre à pratiquer un différé d’au moins 8 mois et un taux d’intérêt moins élevé. L’opportunité que peuvent saisir les éleveurs dans ce domaine est celle de la Banque Régionale de Solidarité (BRS) qui a exhorté les Aviculteurs en octobre 2005 à Porto-Novo à s’approcher d’elle pour des crédits étudiés. Il est aussi intéressant d’encourager le Centre SONGHAI à persévérer dans l’octroi de ces crédits comme il le fait jusqu’à présent.

Orientation stratégique 2 : Application des mesures tarifaires progressives pour limiter les importations et répondre à la demande en produits avicoles

Au regard du volume des importations des produits avicoles au Bénin et de leur concurrence déloyale vis-à-vis des produits locaux, il est important de trouver des mesures pour inciter la production locale.

Le Cameroun et la Côte-d’Ivoire face au même problème appliquent des mesures tarifaires qui permettent une augmentation de la production locale. Le Bénin, à l’instar de ces pays, peut appliquer des mesures tarifaires de façon progressive pour amener la production locale au niveau de la demande.

Orientation stratégique 3 : Actualisation du cadre législatif avicole et sa mise en application effective

Il y a un besoin de clarification ou d’actualisation de certains décrets par le MAEP en vue d’éviter des conflits d’attribution aux différentes directions ayant à charge le sous-secteur de l’aviculture. Ensuite le MAEP et les différents acteurs devront réfléchir et proposer des textes de lois qui visent une meilleure organisation de la sous-filière.

Orientation stratégique 4 : Mise en place d’un système favorisant l’appui –accompagnement des services de l’Etat et des structures privées

- initier et mettre en œuvre des projets de promotion des aviculteurs et accouveurs ;

- capitaliser les acquis actuels du système (au plan des techniques de conduite des élevages, du suivi sanitaire) pour élaborer des fiches techniques et des plans de formation ;

- identifier les besoins en formation par catégorie d’acteurs et apporter la formation nécessaire.

Orientation stratégique 5 : Valorisation des opportunités offertes par la demande avicole nigériane - augmentation et sécurisation de la production avicole

- encourager les Importateurs de volailles à produire de volailles et à s’investir dans l’abattage des poulets (création des abattoirs).

- mener des recherches pour la diversification des sources d’énergies en alimentations avicoles

6 ANNEXES