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Recommandations de la part des Politiques

1. Présentation des résultats de l’étude qualitative

1.5. Recommandations des parties prenantes et avenir de la FdL

1.5.3. Recommandations de la part des Politiques

Les acteurs politiques ont un regard sur la Fête en elle-même (les animations, l’organisation des 4 jours etc.), mais aussi sur des dimensions en amont et en aval de la FdL. On constate qu’ils reviennent assez fortement sur le thème de l’identité des quartiers, de la ville et de la Fête en tant que telle.

Au niveau des quartiers, un politique déclare : « Il faut donc redonner une identité par arrondissement en plus de l’identité globale de la fête. Aussi, il serait bien de déconcentrer la Presqu’île pour les raisons de sécurités évoquées tout à l’heure. Il y a une demande d’élargissement aux arrondissements périphériques. » (Pol5).

Cette identité peut puiser des idées dans ce qui se faisait avant au niveau de la FdL. Et la première recommandation concerne la présence des lumignons au bord des fenêtres : « Il y a moins de lampions dans les fenêtres, il faut peut être la recréer parce que c’était très, très, beau quand il y avait cette

participation. Mais il ne faut pas lier à un fait religieux. » (Pol5). Les commerçants pourraient contribuer à cette atmosphère conviviale : « Il y avait des choses qui étaient peut être plus « fête de village » mais tous les

commerçants sortaient des choses. Je me souviens place de la République, il y avait par là un traiteur qui

effectuait des sculptures en gras et d’autres les faisaient en glace. Pour ça c’était dans les quartiers mais il y avait aussi des pâtissiers qui sortaient des chocolats. Mais maintenant, ils ferment tous à 19h comme tous les jours. On donnait des chocolats chauds. » (Pol5) ; « Il faut refaire des animations à l’ancienne et faire rester les gens sur le 6ème. Nous avons beaucoup diminué dans le 6ème à cause des contraintes pour les transports car c’est un axe principal. Avant on avait des saynètes, un castelet et des déambulations avec de

la musique. » (Pol5). Des liens sont aussi encouragés entre les quartiers et la ville : « C'est là où les touristes

ne vont pas, mais c'est l'appropriation des gens du quartier. Il y a plein de petites interventions qui sont à l'échelle effectivement du quartier, qui pourrait être… on va dire : récompensées. Alors pas toutes parce que... Mais essayer peut être de les redéployer peut être en centre ville l'année suivante, parce qu’elles ne

sont pas vues ! » (Pol1).

Une recommandation des politiques est de davantage englober la FdL dans l’identité lyonnaise, par exemple la gastronomie ou la soie. « Est-ce qu'il faudrait y mêler la gastronomie à un moment donné. C'est à dire que, par exemple, il n'y a aucun événement lumières qui a un lien avec la gastronomie. Et valoriser l'histoire gastronomique de la ville de Lyon à la lumière. Peut-être raconter l'histoire des mères lyonnaises et des personnalités qui ont marqué la gastronomie lyonnaise et pourquoi la gastronomie est si importante à Lyon et pourquoi c'est la capital mondiale de la gastronomie. Toute la richesse de la vallée du Rhône, en terme de fruits, de légumes, de produits divers et variés qui se retrouvent à Lyon grâce au savoir-faire des chefs de cuisine, des chocolatiers, charcuterie, etc. » (Pol3) ; « Ce serait plutôt valoriser les atouts de la ville de Lyon, ça pourrait être la soie, d'ailleurs il y a certains spectacles qui ont un lien avec l'histoire de Lyon mais pas tous. Il me semble que l'histoire de la soie et des canuts doit être quelque part. » (Pol3)

Cette identité suppose d’impliquer les enfants dans la FdL. Mais un politique indique être en difficulté en raison de la pression des laïcs et encourage à détacher la FdL de considérations religieuses : « La pérennité repose sur les lumignons. On essaie de faire passer un message pour les enfants. C’est un rôle d’éducation. Les enfants sont vraiment une cible prioritaire. On n’a pas de moyens, on fait ce qu’on peut. On voulait traiter des lumignons d’hier et aujourd’hui dans les écoles primaires. Et on a la pression des laïcs. » (Pol5). Des pistes sont proposées pour articuler la FdL à la pédagogie en évitant la religion. « Communiquer sur la création, sur la peste. C’est un travail que j’ai voulu faire avec les écoles l’année dernière et je n’ai pas eu d’échos et cette année aussi. Là j’ai abandonné même. Je voulais faire de la création et par exemple travailler sur la peste et l’évolution de la médecine. On peut arriver à faire travailler les enfants de l’école sans parler de la religion. » (Pol5).

Au niveau des animations, les politiques souhaitent voir de la nouveauté et une grande qualité artistique : « Je dirais je serais très vigilante et à l’affût sur tous les nouveaux concepteurs de lumières, je rechercherais toujours le meilleur et j'irais assez loin pour ça, je ferais du benchmark à l'international. » (Pol3). Ils indiquent toutefois l’importance de revoir les procédures administratives pour que davantage d’artistes puissent candidater aux appels à projet : « C'est vrai qu'on a des procédures administratives, puisqu'on est une collectivité… qui ne nous permettent pas d'avoir une très, très, grande souplesse. […] Il faudrait pouvoir lancer les appels à projet pas par la collectivité, mais par un organisme qui ne soit pas public. » (Pol1). Il ajoute : « Moi j'ai l'impression que c'est un peu les mêmes qui reviennent. […] ils sont structurés, ils sont organisés pour ça. A mon avis il y a des créatifs qui sont sur le marché et qui ne viennent pas là parce qu'ils ne savent pas par où aborder le sujet. Et à mon avis on se prive d'un certainnombre de créatifs qui pourraient apporter des choses nouvelles à la FdL. Uniquement pour des questions administratives. » (Pol1).

Les politiques souhaitent plus de lumière, des spectacles accessibles à tous et une étendue plus importante :

« C’est que d’une année sur l’autre, ce n’est pas toujours suffisant avec des belles choses qui frappent en particulier place des Terreaux et en centre ville, et rue de la République, c’est inégal. Il y a des années, c’est mieux éclairé, d’autre c’est un peu moyen, voire un peu léger. » (Pol4).

« Une fête accessible en terme d’interprétation des spectacles qu'on va faire mais en même temps vous devez aussi étonner et surprendre certains spectateurs qui vont être plus exigeants et qui vont

vous avez les médias, et donc les critiques qui sont les gens de la liste, vont interpréter et donner un jugement et c'est là que vous devez étonner et être dans l'avant-gardisme. » (Pol3).

Leur demande à ce qu’il y ait davantage de lumières prend en compte, toutefois, les principes de développement durable : « Il y a un autre aspect de la FdL qui est très intéressant, c'est tout le développement durable, donc on utilise très peu d'énergie et on utilise des lumières, des LED enfin des choses qui consomment très peu d'électricité » (Pol3) ; « Je vous disais tout à l’heure par l’innovation, en termes de qualité de lumières, forcément de quantité. Aujourd’hui on sait faire de la lumière à moindre coût et de qualité aussi importante qu’avant. Donc voilà on ne peut pas ne pas se préoccuper de ça. » (Pol2).

Un acteur politique suggère de nouveaux lieux pour la FdL, tels que l’eau et les collines : « J’aimerais qu’on

mette des lampions sur la rivière. Je ne sais pas mais j’aimerais qu’on mette une petite barque ou que les

habitants mettent des lampions dans des fausses fleurs, les choses qu’ils veulent sur l’eau. Une fois ça été fait un petit peu mais j’aimerais que ça soit fait puis… On pourrait, peut-être, avoir certaines années des thématiques, pourquoi pas. » (Pol4) ; « Illuminer des collines, par exemple, Saint-Jean, il y avait une année je crois qu’y a deux ans, c’était merveilleusement illuminé. Les fonds des arbres étaient illuminés, des bâtiments, c’était magnifique…, c’était très, très, poétique, c’était très beau. C’était y a deux ou trois ans, les illuminations de la colline de Fourvière, c’était très soigné. Il y avait des illuminations, des jardins, des

parcs… parce qu’il y a beaucoup de végétations. » (Pol4).

Sur le plan de l’organisation, comme dans les deux autres catégories de répondants, les politiques se posent la question de la durée : certains recommandent d’inscrire la FdL dans les fêtes de fin d’année et d’autres envisagent une biennale avec, toutefois, un « 8 décembre » annuel : « Au lieu de durer quatre jours, elle pourrait durer tout le mois de décembre par exemple, pour permettre à beaucoup plus de gens de venir, et pas seulement sur ces trois jours. Ce qui, et en termes de commerce, et en termes de coût aussi. Voilà. Donc oui que ça devienne par exemple des festivités de fin d’années étalées sur une quinzaine de jours au moins quoi. » (Pol2) ; « Il y a la volonté des habitants parce que les habitants sont quand même attachés à la fête. Donc, je pense que si c’était supprimé et si on faisait une année sur deux, il faut garder le 8 décembre pour les habitants. » (Pol4).

Les transports en commun doivent être encore développés et ils peuvent aussi intégrer des lumières à l’intérieur.

« Je pense qu’il faut vraiment miser sur les transports en commun, y compris le bus, peut-être,

renforcer les bus sur le Grand Lyon pour faire converger sur Lyon. » (Pol4) ; « Il faut trouver des

moyens pour emmener les gens jusqu’aux lieux un peu plus excentré. Je pensais notamment au parc de la Tête d’Or, il n’est pas très très loin du centre ville. Effectivement si vous ne savez pas, si vous n’avez pas envie de vous aventurer là-bas. Après il faudrait peut être réfléchir à des systèmes de navettes des choses comme cela. » (Pol6)

« J’aimais aussi l’année où les transports en commun avaient fait un éclairage à l’intérieur. Parfois, on est dans du jaune, rose, mais je trouve que ce n’est pas mal si les trams sont associés, les transports en commun, quand y a des éclairages particuliers quand y a des milliers de personnes qui prennent les transports en commun. » (Pol4).

Enfin, les réseaux sociaux sont aussi plébiscités : « Les réseaux sociaux, il faut les utiliser en mettant des photos de chaque spectacle et des petites vidéos, il ne faut pas forcément que ça soit très long mais des prises de vue très brèves mais qui donne une idée. » (Pol3) ; « Il faut aller sur les réseaux sociaux et dieu sait si il y en a maintenant, il y en beaucoup. » (Pol3).

Mais, les politiques rappellent l’importance du lien humain, de la rencontre : « Le problème de dématérialiser tout ça c’est qu’on fini par avoir des citoyens isolés derrières leurs ordinateurs et enfin c’est totalement déshumanisé et je pense que voilà, la démocratie : c’est aussi la rencontre des individus » (Pol6).