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1. Présentation des résultats de l’étude qualitative

1.4. Attentes vis-à-vis de la FdL

1.4.2. Attentes en termes de succès

Si les attentes précédentes concernent principalement les goûts, ressentis et préférences en matière de spectacles, des attentes de tout autre ordre émergent des propos des répondants : celles relatives au succès de l’événement en termes de notoriété d’une part, et d’une organisation adaptée à l’événement d’autre part.

a) Notoriété et visibilité

Près du tiers des répondants (mais seulement deux du grand public) formule de manière spontanée et explicite des attentes en termes de notoriété et visibilité.

Ici, le succès attendu de l’événement passe principalement par sa capacité à attirer beaucoup de monde. Ainsi, les répondants se basent sur « le nombre de gens qui fréquentent » la FdL (Eco5), « sur le nombre de visiteurs, car très peu de fêtes arrivent à réunir ce grand nombre de visiteurs » (Part3). Pour des acteurs de l’hôtellerie, le succès se mesure par « un taux d’occupation : si c’est rempli le week-end à cause de la FdL, on pense que c’est réussi. » (Eco6). Par exemple, un partenaire FdL attend « qu’il y ait du monde, que ce soit un succès, que les gens viennent » (Part5). Ou encore, pour un politique, la FdL doit faire « que les gens viennent » et créer un lieu, un moment, propice à l’échange et aux interactions : « La chose la plus importante est d’avoir tout ce monde dans la rue… Participer, partager un moment en parlant avec des personnes que vous ne connaissez pas beaucoup. » (Pol5).

Dans une certaine mesure, deux individus du grand public vont dans le même sens. L’un suggère que la sur- affluence soit l’objectif poursuivi par un tel événement : « Je pense que le but d’un événement, c’est d’attirer de plus en plus de monde, pour que tout le monde en profite. » (Gp2). L’autre se fie à la foule pour évaluer la qualité des animations : « Je me base aussi sur le monde que ça attire. Si je fais la queue pendant une heure dehors, je sais que c’est bien. Pareil, si quand je marche, je perds les personnes qui sont avec moi, ça veut dire qu’il y a beaucoup de monde et qu’à cet endroit, les animations sont bien. » (Gp12).

Certains acteurs du Grand Lyon mettent plus particulièrement l’accent sur la capacité à faire venir des touristes étrangers, à se « vendre » à l’international : « J’attends de pouvoir plus m’en servir pour faire venir plus de touristes internationaux. » (Eco1) ; « Vendre cela à l’international. » (Eco4). Pour autant, l’un de ces acteurs souligne le décalage entre la dimension internationale attendue et la capacité hôtelière de Lyon : « Paradoxalement, on ne peut pas nous, en tant que professionnels du tourisme, capitaliser sur cet événement pour faire venir des touristes internationaux parce que l'hôtellerie est saturée. […] Je fais venir des touristes certes, internationaux certes, mais il s’agit des touristes de proximité. Des allemands, des suisses, des italiens qui viennent en bus. Et qui peuvent repartir en bus sans générer de nuitées. Donc aujourd'hui, on en est à un stade où il serait juste de se poser des questions sur le pourquoi de cette Fête, parce que si on veut vraiment un rayonnement international, dans ce cas là, qu'est ce qu'on fait pour lui faire passer un palier ? Est ce que ça passe par un rallongement de la durée de la Fête ? Si oui, comment on le gère ? Ou est-ce que c'est une fête qu'on veut absolument conserver comme ça, et dans ce cas là, on ne dit pas qu'on fait du développement touristique. » (Eco1).

En définitive, on s’attend à ce que la FdL contribue à la notoriété de Lyon : « Tout ce qui peut contribuer à la notoriété de Lyon. […] La FdL, c’est visible, donc oui, bien sûr. […] Après, si on peut s’en servir comme un élément de notoriété économique… » (Eco4) ; « Notre intérêt aussi, c’est que les gens viennent voir, visiter Lyon, connaître Lyon. » (Part5).

b) Organisation adaptée à l’événement

Pour certains, le succès attendu de l’événement repose sur des aspects liés à son organisation. Ainsi, les répondants attendent « que tout se passe bien » (Eco5), « que ce soit bien organisé » (Gp11), « que ça se passe le mieux possible » (Pol6), ou encore, de « se dire que Lyon est capable d’organiser un événement international » (Part3).

Relativement à l’organisation au sens large, quelques uns tendent à davantage préciser leurs attentes. Celles- ci concernent notamment l’accessibilité du centre-ville et des animations, la diversité géographique des sites, la gestion souple des flux, voire même les possibilités de restauration :

« Des choses grandioses, qui épatent, surprenantes. Les animations avant tout, et peut-être l'accessibilité aussi, vu que je suis piéton. » (Gp1).

« Eviter les attroupements devant les œuvres, faire passer les gens progressivement comme pour les œuvres interactives dans les musées. Ou mettre beaucoup plus de lieux pour que les gens se répartissent. Utiliser des lieux plus accessibles pour qu’il y ait moins de gens qui piétinent devant chaque truc et fassent la queue trois heures entassés. » (Gp13).

« Une attente peut-être de plus de lumière, plus intéressante dans tous les arrondissements. Je trouve que c’est inégal dans les arrondissements. » (Pol4).

« Peut-être une gestion des flux qui permettent que les choses soient plus souples. » (Eco2).

« Ça m’est arrivé à minuit de chercher à manger dans un restaurant et que toute la nourriture soit passée ou alors que le restaurant ferme. Je trouve que pour la FdL, il pourrait y avoir quand même un peu plus de marge, jusqu’à 1 heure du matin pour la nourriture. Deux fois ça m’est arrivé l’année dernière. Deux soirées, j’ai dû manger vers minuit et non, ça n’a pas marché et j’ai dû rentrer pour manger chez moi. » (Pol4).

Parmi ceux ayant spontanément parlé de l’organisation de l’événement dans leur discours sur les attentes, quelques uns disent explicitement ne pas en avoir sur ce point, jugé secondaire : « Je me base vraiment sur l’esthétisme et la créativité. On voit vraiment ce qui a été fait. Enfin je ne fais pas vraiment très attention à tout ce qui est organisation. » (Gp5).