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Attentes en termes de cibles visées par la FdL

1. Présentation des résultats de l’étude qualitative

1.4. Attentes vis-à-vis de la FdL

1.4.3. Attentes en termes de cibles visées par la FdL

Lorsque l’on demande aux répondants à qui devrait avant tout profiter la FdL, cinq cibles sont distinguées : le grand public, le monde économique, le monde culturel dont les artistes/concepteurs, le monde politique, et enfin, les partenaires.

a) La cible du grand public

La quasi-totalité des répondants suggère que le grand public, les spectateurs, soient la - ou l’une des - cible(s) prioritaire(s) attendue(s) de la FdL. On constate toutefois que tous ne qualifient pas le grand public visé de la même manière.

Ici, il est principalement fait mention des habitants, autrement dit, des Lyonnais : « Je pense que c’est le public, oui je pense que c’est un des buts de cet événement. Voilà, c’est de faire plaisir aux gens qui habitent dans cette ville. » (Part1) ; « Je pense que c’est aux habitants. » (Pol1) ; « Et bien entendu les Lyonnais, c’est évident. » (Eco4) ; « Aux Lyonnais qui paient des impôts ! Plutôt qu’aux personnes de l’extérieur. » (Gp13).

Ils sont toutefois nombreux à inclure de manière spontanée les touristes dans le grand public visé, en ce sens que pour beaucoup, le public s’étend aujourd’hui au-delà de Lyon et sa région : « Au début, il n’y avait pas tellement de public visé, c’était vraiment typiquement lyonnais, mais c’est vrai que maintenant, cet événement commence à s’ouvrir au delà de Lyon et de sa région. Maintenant c’est vraiment fait pour attirer, pour attirer oui pourquoi pas les touristes. » (Gp3) ; « Sans être humaniste, pour moi c'est évident que ça doit profiter aux spectateurs. Et pas seulement les Lyonnais. » (Gp2). A ce sujet, un acteur économique, de développement ou d’infrastructures explique toutefois que si la FdL « profite à tout le monde », à tout public, « il y a toujours une opposition entre les attentes des visiteurs et la perception par les habitants », car « certains habitants peuvent être à la fois fiers de voir le monde se ruer dans leur ville pour la voir, mais particulièrement gênés par la gêne occasionnée » (Eco1).

Pour d’autres, et au-delà du lieu de résidence, c’est avant tout soit un grand public qui dépasse le clivage entre les classes sociales ; soit un grand public de tous les âges, qui inclut toutes les générations :

• D’une part, l’idée que la FdL s’adresse aux spectateurs de tous les horizons sociaux est plusieurs fois mise en avant, et ce, en raison notamment de la gratuité de l’événement qui en fait un événement accessible par tous : « Mais surtout ça permet à tout le monde de pouvoir participer à un événement culturel, d’une certaine manière gratuit. Vous n’avez pas besoin de payer pour rentrer à chaque fois […]. Ce qui est l’apanage un petit peu de toutes les fêtes populaires. Dans toutes les grandes villes, dès qu’il y a une grande fête populaire comme ça au moins c’est ouvert à tout le monde. Et tout le monde peut en profiter.» (Part1) ; « Etant donné la gratuité de la fête, même les personnes avec peu de moyens peuvent y assister. » (Gp5) ; « L’occasion pour des gens qui ne sortent pas beaucoup, de pouvoir, comme tout le monde, que vous soyez riche, pauvre, petit, grand, machin, truc, et bien la FdL est pour tout le monde. » (Pol2).

• D’autre part, ils sont encore plus nombreux à préciser que la FdL vise n’importe quelle génération : « Le public, il y a tout le monde, la famille, les jeunes, les vieux. » (Gp1) ; « A tout le monde, moi je pense que petits et grands, justement c’est un événement qui permet de rassembler plusieurs générations. » (Eco7) ; « Notre but, ce n’est pas de segmenter notre public, en disant voilà il y a les jeunes, les moins jeunes… » (Pol6).

Sur ce dernier point, est encore souligné le caractère familial de la FdL, et pour quelques uns, « les enfants sont vraiment une cible prioritaire » (Pol5). En revanche, certains nuancent leurs propos quant à l’inclusion des jeunes enfants, ou même des personnes âgées, dans la cible : « Tout public avec une petite nuance parce qu’il y a parfois des enfants dans des petits endroits […] Ça veut dire que les parents, ils sont un peu osés de mettre leur poucettes dans la foule mais bon c’est tout public, c’est pour tous les âges. C’est tout public. Quand même pour les personnes âgées, elles ont peur de la foule aussi, même si ce n’est pas une foule agressive. » (Pol4) ; « Après pour des plus jeunes, enfin pour des vraiment petits ou des personnes plus âgées, ça peut devenir compliqué dans le sens où il y a vraiment beaucoup de monde, et donc ça peut

devenir compliqué à gérer avec un petit bébé ou avec une personne âgée qui a dû mal à se déplacer. » (Gp4).

b) Autres cibles

Premièrement, les répondants percevant spontanément des retombées économiques (cf. chapitre 1.3.2), il n’est que peu étonnant de constater qu’ils sont nombreux à penser que le monde économique pourrait être l’une des cibles de la FdL : « Tout ce qui à un rapport avec le domaine économique, les restaurateurs, les boutiques, ils font du chiffre sur les 3-4 jours. » (Gp1) ; « En termes économiques, on dit bien sûr que les hôtels font le plein, mais il y a aussi les restaurants, les taxis, les transports en communs, la SNCF, les compagnies aériennes, les boutiques, les commerçants, je pense que tout le monde en profite, même si les gens ne le disent pas trop pour ne pas participer, mais je pense que cela profite à tout le monde, à tous les niveaux. » (Eco3) ; « A tout le monde. Je pense que c’est pour le grand public, mais je pense que pour l’économie locale, c’est majeur. » (Eco5). Pour le grand public, la cible du monde économique tend toutefois à être jugée secondaire : « Parce que les avantages économiques, c'est bien, mais ce n’est pas l'objectif, du moins je l'espère. » (Gp2).

Deuxièmement, le « monde culturel » (Eco5) est mis en avant. Par exemple, « les musées éventuellement » peuvent aussi être concernés (Part5). Dans la sphère culturelle, certains cibleraient plus particulièrement les artistes et concepteurs : « Mais je pense aussi à toutes les personnes qui travaillent sur les spectacles des lumières, qui je pense en tirent aussi une grosse satisfaction de par le travail qui est réalisé. » (Gp15) ; « La deuxième dimension qu’on ne perçoit pas bien mais quand on est dedans, on perçoit que c’est qu’il y a pas mal de jeunes créateurs qui se font leur place au niveau mondial via la FdL. » (Part2) ; « Et puis vous avez aussi ceux qui sont dans ce métier, c'est à dire les concepteurs qui vont regarder ce que font leurs confrères. » (Pol3).

Troisièmement, certains (en l’occurrence, politiques et partenaires FdL) suggèrent une cible politique : « J’imagine que politiquement, ça doit être bien aussi, je pense que la Mairie y trouve son compte aujourd’hui, enfin je trouve. » (Part5). Sous un tout autre angle, un politique le justifie comme suit : « Il y a toujours un aspect politique dans la Fête. Un aspect politique n’étant pas forcément un aspect politicien au mauvais sens du terme. Mais il y a toujours un aspect politique dans le sens où la politique c’est se préoccuper de la manière de vivre des gens ensemble. » (Pol2). Pour un autre, la FdL peut être un moyen de rapprocher le monde politique et les citoyens, en particulier les habitants : « Je pense que le retour doit être de faire participer les personnes de l’arrondissement et on revient toujours à l’interaction : que les gens viennent et qu’ils puissent rencontrer les différents élus, parler, voir qu’on s’intéresse aux enfants, qu’on fasse une action pour les habitants. » (Pol5).

Quatrièmement, les partenaires sont eux-mêmes visés par la FdL : « A quel public devrait profiter le plus la FdL… D’abord à la ville et en deux, à ses partenaires privés. » (Part6) ; « Et vous avez une autre cible, c'est les partenaires. Parce que les partenaires ont signé pour un partenariat donc gagnant - gagnant, c'est à dire qu'ils mettent de l'argent et ils en attendent des retombées et c'est important de savoir ce qu’eux attendent comme retombées parce qu'il faut les satisfaire pour pérenniser cet événement. » (Pol3). A noter toutefois que cette cible n’est que rarement spontanément mentionnée par les répondants, et de plus, que par quelques rares politiques et un partenaire FdL.