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Les recettes fiscales : depuis le nouveau cRGHG¶LQFLWDWLRQDX[LQYHVWLVVements en vigueur en 14, de nombreuses exonérations sont accordées aux

Section 2. Le tourisme et la politique libérale 63 des années 1972-1986

9 Les recettes fiscales : depuis le nouveau cRGHG¶LQFLWDWLRQDX[LQYHVWLVVements en vigueur en 14, de nombreuses exonérations sont accordées aux

promoteurs de projets touristiques :

™ au niveau de la constitution du capital, un dégrèvement fiscal est accordé aux VRXVFULSWHXUV DX FDSLWDO GH O¶HQWUHSULVH RX j VHV DXJPHQWDWLons (100% pour les implantations dans les zones de développement régional et 35% pour les implaQWDWLRQVGDQVG¶DXWUHVUpJLRQV ;

™ DXQLYHDXGHO¶H[SORLWDWLRQGHO¶HQWUHSULVHXQHH[RQpUDWLRQWRWDOHGHO¶LPS{WVXUOHV bénéfices est accordée au titre du développement régional pour les 10 premières DQQpHVG¶DFWLYLWpHWO¶(WDWSUHQGHQFKDUJHODFRQWULEXWLRQSDWURQDOHDXUpJLPHOpJDOGH sécurité sociale pendant les 10 premières années (tourisme saharien) ou les 5 premières années (autres zones de développement régional).

(QFHTXLFRQFHUQHOHVUHFHWWHVGLUHFWHPHQWWLUpHVGHO¶DFWLYLWpWRXULVWLTXHHOOHVFRQVLVWHQW HVVHQWLHOOHPHQWHQXQHWD[HGHVpMRXUWRXULVWLTXHG¶XQPRQWDQWGHGXFKLIIUHG¶DIIDLUHVGHV hôtels, versée pour moitié à un fonds destiné à être utilisé pour le financement des actions relatives à la valorisation du patrimoine historique et pour moitié aux municipalités qui en XWLOLVHQW QRUPDOHPHQW OH PRQWDQW SRXU OD UpDOLVDWLRQ G¶LQYHVWLVVHPHQWV GH W\SH WRXULVWLTXH (Banque Mondiale, 2002, page 165). (QRXWUHG¶DXWUHVUHFHWWHVSURYLHQQHQWGHVLPS{WVVXUOH bénéfice payés par les entreprises touristiques (hôtels, agences de voyages, etc.), ainsi que par la T.V.A. découlant des transactions de nature touristique.

3.2.2- Les recettes touristiques

Les entrées en devises ont connu une croissance considérable pendant les années 1987-1988 (passant de 568.9 à 1 086.1 millions de DT). Durant la période 1989-1992, les recettes ont enregistré une baisse importante (effets de la première guerre du Golfe), comme le montre la figure 7. À partir de 1992HWFHMXVTX¶HQ2001, les recettes repartent à la hausse : près de 945 millions de DT en 1992 et 2 340.6 millions de DT en 2001. La baisse des recettes durant la période 2002-2003 (de 2 021 à 1 902.9 millions de DT) est expliquée par les attentats du 11 septembre. À partir de 2004, les recettes ont connu une croissance, elles dépassent 2 290 millions de DT (2004) et 3 471.9 en 2009.

Figure 7. Evolution des recettes touristiques en million de dinars (1987- 2009)

Source : ONTT (2010).

Certes, les résultats enregistrés dans ce domaine sont bien loin de refléter ses formidables potentialités, prouvant que le secteur connaît des difficultés structurelles et FRQMRQFWXUHOOHV/DUHPDUTXHTXHO¶RQSHXWIDLUHHVWTXHOHWRXULVPHWXQLVLHQVHPEOHHQHIIHW se trouver depuis quelques années dans une phase difficile : non pas que le nombre de touristes diminue, bien au contraire, mais la rentabilité réelle du secteur ne suit pas le rythme de croissance effectif. La Tunisie enregistre annuellement une augmentation régulière du nombre des visiteurs étrangers non résidents passant ces dernières années de 3.884.593 en 1996 à 4.263.107 en 1997 (+9.7%), à 4 717 705 en 1998 (+10.6%) et à 4 831 658 en 1999 (+2.4%) et à 5.057.513 en 2000 (+4.7%), à 6.9 millions en 2009, (ONTT, 2010).

3.2.3- /¶HPSOoi

Selon la Banque Mondiale (2002) : « Le tourisme est perçu comme un secteur de croissance et reste considéré en partie comme une activité jIRUWHLQWHQVLWpGHPDLQG¶°XYUH". Avec ODSRVVLELOLWpG¶LQWpJUHUGHVWUDYDLOOHXUVSHu spécialisés, les responsables de la politique pFRQRPLTXH YRLHQW VRXYHQW GDQV OH GpYHORSSHPHQW GH FH VHFWHXU O¶XQ GHV PR\HQV de V¶DWWDTXHUDXFK{PDJHGDQVOD UpJLRQ&¶HVWSDUWLFXOLqUHPHQWOHFDVSRXUOHVSHUVRQQHVTXLVH VLWXHQWDXEDVGHO¶pFKHOOHGXPDrché du travail, comme les jeunes au chômage, les chômeurs de longue durée, les minorités ethniques les moins qualifiées et, dans une certaine mesure, les femmes (réintégrant le marché de travail).

À partir de la figure 8, nous remarquons que la progression des emplois «directs» du secteur tourisme est contenue durant la période 1987-2009. En effet, cela représente 40 182 emplois en 1987 pour atteindre 71  HPSORLV HQ  /H QRPEUH G¶HPSORLV D SUHVTXH

doublé en 2009 par rapport à 1987, il atteint les 95 965 emplois. Il convient de souligner que OHVpYDOXDWLRQVILJXUDQWGDQVOHJUDSKLTXHQHSUHQQHQWHQFRPSWHTXHO¶HPSORLGDQVOHVK{WHOV HWQ¶LQFOXHQWSDVOHVDXWUHVHPSORLVGLUHFWVGXVHFWHXUWRXULVPH

La remarque qui peut être faite est que la contribution du tourisme à la résolution du problème GXFK{PDJHQ¶HVWTXHSUpFDLUH OHWDX[GHFK{PDJHHVWGHHWQ¶DSDVFKDQJpGHSXLVOHV DQQpHV ELHQTXHO¶H[DPHQGHVGLIIpUHQWVSODQVGHGpYHORSSHPHQWpFRQRPLTXHHWsocial de la Tunisie montre que lHVDXWRULWpVTXDOLILHQWFHVHFWHXUGH©FUpDWHXUG¶HPSORLVª

Figure 8. Evolution entre 1987 et 2009 GXQRPEUHG¶HPSORLVGLUHFWV

Source : ONTT (2010).

3.2.4- La valeur ajoutée

,O DSSDUDvW G¶DSUqV Oe tableau ci-dessous, que la croissance de la valeur ajoutée du VHFWHXU G¶DFWLYLWp ©+{WHOV FDIpV UHVWDXUDQWVª D pWp soutenue au cours de la période 1995-2009, puisque son taux annuel moyen de croissance a été de 3.54%, soit légèrement inférieur au P.I.B. total (4,82%). $X ILO GHV DQQpHV O¶pYROXWLRQ GH FHV GHX[ JUDQGHXUV D pWp sensiblement différente. Les années pour lesquelles la croissance de la valeur ajoutée du VHFWHXU G¶DFWLYLWp a été la plus forte (1997, 1998, 1999, 2004 et 2005) correspondent à la période pendant lesquelles la croissance de la valeur ajoutée du P.I.B. a été la plus faible et inversement.

/¶DQDO\se de la composition des entrées intermédiaires montre que les fournisseurs du VHFWHXU G¶DFWLYLWp ©+{WHOV FDIpV UHVWDXUDQWVª VRQW SULQFLSDOHPHQW OHV VHFWHXUV G¶DFWLYLWp : "Produits dHO¶LQGXVWULHDJUR-alimentaire" (environ 48,3% du total des entrées intermédiaires totales), Produits agricoles et pêche (15,3%), Transport et télécommunication (11,3%), Autres

services marchands (7%), Pétrole et gaz (5,7%). Cette ventilation est restée stable au cours de la période 1987 et 2009 (INS, 2010). En ce qui concerne la contribution du secteur touristique à la valeur ajoutée, les études montrent que ce secteur contribue moins que certaines autres branches de l¶pFRQRPLHPDOJUpO¶LPSRUWDQFHGXYROXPHGHVLQYHVWLVVHPHQWVTX¶LOQ¶DFHVVp G¶DFFDSDUHU8QHDXWUHUHPDUTXHHVWTXHODYDOHXUDMRXWpHWRXULVWLTXHHWOH3,% ont parfois des évolutions opposées (exemple les années 2002 et 2009 (-4.5 et -0.5%) 1.7 et 3.1% PIB).

Tableau 33 : Evolution de la valeur aMRXWpHGXVHFWHXUG¶DFWLYLWp"Hôtels, cafés, restaurants" (1995-2009)

Année Valeur ajoutée

(en MD Constant de 1990) Valeur ajoutée Taux annuel de croissance en % PIB

1995 680.4 1.7 2.4 1996 705.9 3.7 7.1 1997 758,3 7.4 5,4 1998 795,3 4.9 4,8 1999 850,1 7.8 6,1 2000 880.1 3.5 4.7 2001 946.8 2.4 4.9 2002 904.4 -4.5 1.7 2003 924.6 2.3 5.6 2004 1012 9.2 6 2005 1078.9 6.5 4 2006 1111.8* 3.8 5.7 2007 1159* 3.5 6.3 2008 1204.2* 3.9 4.5 2009 1198.1* -0.5 3.1 Moyenne 947.32 3.54 4.82 Source : I.N.S (2010).

*Les données sont calculées de la manière suivante : taux annuel de croissance de la valeur ajoutée x la valeur ajoutée constant de 1990.

Conclusion

Au total, le P.A.S tunisien a connu deux phases :

™ 1987-1996 O¶REMHFWLIest ODVWDELOLVDWLRQGHO¶pFRQomie. Pour cela, O¶(WDWDIDLW de la privatisation un des axes du développement du secteur privé, un vecteur pour stimuler O¶LQYHVWLVVHPHQW pWUDQJHU IO V¶DJLW G¶XQH SULYDWLVDWLRQ GH  entreprises, ce sont des petites et moyennes entreprises dans le secteur du WRXULVPHHWGHO¶DUWLVDQDW

™ 1997-2009 : adoption de mesures de long terme (ajustement à long terme, type Banque Mondiale). Il V¶DJLW GX ODQFHPHQW GX SODQ GH OD PLVH j QLYHDX GHV XQLWpVGHSURGXFWLRQHWG¶DFFURLVVHPHQWGHODSURGXFWLYLWp,OFRQFHUQHtous les VHFWHXUV GH O¶pFRQRPLH : GH O¶LQGXVWULH DX[ VHUYLFHV GHV EDQTXHV j O¶DGPLQLVWUDWLRQ GHV LQstitutions publiques aux organisations professionnelles privées, de la petite entreprise aux grands services publics. Le projet de mise à niveau a commencé dans le secteur touristique à partir de 2004.

Le P.A.S a permis ainsi à la Tunisie, G¶XQH SDUW, que ses recettes en devises ne dépendent plus étroitement des fluctuations des cours des produits primaires ou des aléas climatiques FRPPHF¶pWDLWOHFDVGDQVOHSDVVp. '¶DXWUHSDUWOHVVRXUFHVGHUHFHWWHVVHVRQW largement diversifiées, ce qui rend le pays moins vulnérable aux évolutions du commerce mondial.

Durant cette période, le tourisme a permis j OD 7XQLVLH G¶HQJUDQJHU FKDTXH DQQpH XQ important volume de ressources en devises étrangères. Les entrées de devises jouent un rôle HVVHQWLHOSRXUO¶pTXLOLEUHGHVFRPSWHVH[WpULHXUVHWFRQWULEXHQWGHSXLVjFRXYULUSOXVGHV deux tiers du déficit de la balance commerciale. 6¶DJLVVDQWGHVUHYHQXVWLUpVGHVH[SRUWDWLRQV de biens et services, le tourisme occupe la seconde place après le secteur du textile (16%), avec plus de 12.9% du total de ces recettes en 2009.

$XMRXUG¶KXL, le secteur touristique joue un rôle de premier choix. En effet, il représente plus de 6% du PIB. &¶HVWXQVHFWHXUTXLUHSUpVHQte plus de 95 956 emplois directs et plus de 290 000 emplois indirects. Ainsi, plus de 12% de la population active tunisienne est concernée directement ou indirectement par le secteur du tourisme (O.N.T.T, 2010).

Toutefois, malgré ces performances, le WRXULVPH HVW OD EUDQFKH G¶DFWLYLWp OD SOXV endettée du secteur des services. En 2001, sa part dans le crédit est de prés de 16%, celle de O¶HQVHPEOHGHVDFWLYLWpVGHVVHUYLFHVUHSUpVHQWDQWSUès de 57%.