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DES RECEPTEURS RADIO

L

ORSQU'ON désire acquérir un récepteur ou remplacer celui que l'on possède, on est obligé de faire un choix entre un nom-bre considérable d'appareils qui semblent équi-valents lorsqu'on les compare à différents points de vue ; puissance, musicalité, sélectivité, présentation, etc.

En réalité, en raison des réglages variables, dont sont munis tous les récepteurs actuels, il est difficile de se faire une idée précise de Jeurs qualité ou même de leurs défauts.

En effet, considérons par exemple la puis-sance. Au cours de la démonstration, que l'ap-pareil soit très puissant ou de puissance moyenne, il sera réglé toujours sur une puis-sance modérée convenant au focal où il est présenté. Dans la plypart des cas, il est prati-quement impossible de pousser au maximum la puissance à moins de disposer d'un local insono-risé. La comparaison des puissances effectuées uniquement à l'oreille est donc très difficile.

De plus. comment l'intéressé pourrait-il se ren-dre compte, même si l'appareil fonctionne à pleine puissance, qu'il délivre les 0,5, 2, 6, 10 ou 20 watts modulés qu'on attend de lui?

Rien n'est moins précis que l'oreille pour ap-précier la puissance acoustique.

Les mesures sont évidemment une solution du problème, mais sauf cas particuliers et ra-res, peu de commerçants ne consentiraient nor-malement à effectuer des mesures sur un appa-reil en démonstration. Il est vrai, d'ailleurs, que ces mesures sont assez compliquées, néces-sitent l'emploi d'un ensemble d'appareils de mesure de grande valeur et il faudrait plusieurs heures pour effectuer des mesures concluantes.

LA NOTICE TECHNIQUE Une autre solut-ion du problème de l'appré-ciation des qualités d'un récepteur consiste à consulter la notice technique de son construc-teur.

Dans cette notice, figurent les principales ca-ractéristiques exprimées numériquement et il est alors facile d'effectuer des comparaisons entre plusieurs appareils en ne laissant à l'au-diteur que le soin de permettre à l'acquéreur de prendre une décision définitive.

Si l'appréciation de la puissance est très dif-ficile, il en est de même des autres caractéris-tiques d'un récepteur. Nous allons donc les examiner en détail, montrer la signification de leur expression numérique figurant dans les notices. Nous donnerons ensuite quelques indi-cations sur certaines vérifications pratiques ne nécessitant pas des appareils de laboratoire surtout lorsqu'il s'agit de comparaisons. Les appareils nécessaires existent chez tous les commerçants radio.

Reste, évidemment, à savoir si les valeUTS numériques mentionnées dans les notices des constructe.urs sont véridiques.

Notre expérience nous a montré que dans plus de 95 % des cas on peut faire confiance aux caractéristiques indiquées par ceux-ci. Ce sont évidemment des valeurs moyennes et des légères différences peuvent exister entre plu-sieurs appareils de la même série, ce qui est normal, mais la qualité représentée par les ca-ractéristiques réelles est bien celle qui ressort des caractéristiques publiées.

Ainsi, si la sensibilité d'un radio récepteur est indiquée sur les notices comme étant de 10 µV, les mesures faites sur un appareil de la même série peuvent donner 11 ou 12 µV, mais aussi 8 ou 9 .µ V donc mieux encore qu'annoncé.

LFS CARACTERISTIQUES DES RADIORECEPTEURS

Leur définition est actuellement normalisée autrement dit elles expriment les résll'ltats de mesures effectuées d'après des normes précises et adoptées par tous les constructeurs. Ce sont principalement les suivantes :·

1 • Gammes de réception (exemple OC, PO, GO, etc.);

2 • Puissance modulée de sortie ; 3 • Sensibilité ;

4 • Sélectivité ;

5° Largeur de bande sur une position de l'accord;

6° Bande passante en BF.

Ces caractéristiques sont données sous forme numérique. D'autres caractéristiques indiquent la composition de l'appareil et ses possrbilités comme par exemples les suivantes :

1 ° Nature du collecteur d'ondes: cadre, antenne;

2° Nombre des tubes (par tubes nous dési-gnons les lampes ou les transistors) et celui des diodes s'il y a lieu ;

3 • Gammes étalées en ondes courtes ; 4° Système BF (mono, stéréo);

5° Emploi éventuel en électrophone; 6° Types de haut-parleurs ;

7° Nature de l'alimentation: piles, accumu-lateurs, secteur, dispositif de recharge ;

8° Antiparasites ;

9° Ebénisterie et d'une manière générale la présentation :

Nous nous limiterons aux récepteurs à mo-dulation d'amplitude.

Etudions maintenant en détail ces caracté-risques.

GAMMES DE RECEPTION Celles-d sont les GO (grandes ondes) PO (petites ondes) dites aussi ondes moyennes, OC (ondes courtes), BE (bande étalée) et des

gam-mes spéciales comme par exemple c chalu-tiers>.

Pour les gammes PO et GO aucun problè-me ne se pose, tous les appareils français peu-vent recevoir les émissions situées dans ces gammes si la propagation le permet.

Parfois il y a fractionnement de la gam-me PO, ce qui permet de la recevoir dans de meilleures conditions dont bénéficient égale-ment les OC. Il y a alors un certain étalement donc plus de facilité de réglage de l'accord et plus de précision des indications du cadran.

L'acquéreur éventuel vérfüera sur quelques émissions PO-GO et même OC que les indica-tions du cadran sont suffisamment justes. On admet une erreµr de 2 % au maximum, mais un appareil très soigné doit comporter une erreur de lecture beau.coup plus faible : 1 % et même 0,5 % .

Le pourcentage se détermine approximative-ment en tenant compte des divisions du ca-drari. Supposons qu'elles soient de O à 100. Le poste sur lequel l'appareil est accordé est reçu par exemple sur la division 60, tandis que sa fréquence exacte est inscrite devant la division 61. L'erreur est 1/60, ce qui correspond à l,67/100 c'est-à-dire 1,67 %.

Si l'on s'intéresse aux OC on donnera la préférence aux récepteurs à grand nombre de gammes OC permettant de les recevoir sur la bande totale de 13 m à 50 m au moins.

Demander au démonstrateur des auditions en OC.

Vérifier que l'appareil fonctionne SUT l'inté-gralité du cadran dans chaque gamme ..

Les bandes étalées OC permettent de rece-voir avec des réglages sur plusieurs divisions du cadran, les émissions OC sur les bandes sur lesquelles elles sont groupées.

En réalité, sauf pour spécialistes, il n'y a pas d'émissions intéressantes en dehors de ces bandes groupées.

En OC, l'eri-eur d'étalonnage du cadran peut al.teindre 4 % , mais cela doit être excep-tionnel.

La qualité du démultiplicateur se vériflera surtout en OC non étalées. Il faut retrouver la même station sur la même division, que le ca-dran tourne dans ûn sens ou <lans l'autre.

L'émission ne doit pas « glisser > il faut, qu'après 5 minutes de fonctionnement, l'utili-sateur ne soit pas obligé de changer de ré-glage pour accorder au maximum son appa-ceil. Rappelons qu'il y a des concerts et des informations aussi bien en GO-PO qu'en OC LE HAUT-PARLEUR-* 30 OCTOBRE 1962 * Page 51

et que si dans certains cas on ne peut pas obte-nir l'émission désirée sur une gamme on peut parfois l'avoir sut une retransmission sur une autre gamme. émissions faibles ou lointaines.

MkroYo//.r deux récepteurs avec le même collecteur d'onde sauf s'ils fonctionnent sur antenne. S'il y a ca-dre ou antenne incorporés la comparaison doit s'effectuer avec les moyens prévus par le cons-tructeur mais toujours au même endroit et au

Techniquement la sensibilité s'exprime com-me sensibilité utilisable. Elle indique le nombre de microvolts qu'il faut appliquer à l'entrée (bornes collecteur d'ondes) pour « recevoir convenablement> les émissions indiquées sur le cadran. vendeur et les examiner pour les diverses

gam-P.A. dé-terminer expérimentalement la valeur de la sélectivité d'un récepteur est toutefois peu émissions de puissances apparentes très diffé-rentes comme les émissions A' et B' de la

Accordons le récepteur sur la station la plus puissante, A'. Il est très probable que l'on n'en-tendra pas l'émission B' qui est faible mais ac-cordons ensuite sur B'. Si le récepteur pos-sède une sélectivité excellente on n'entendra pas l'émission A' Il faut effectuer de nombreux essais de sélectivité sur plusieurs groupes de stations voisines sur toutes les gammes et de préférence avec une station beaucoup plus puis-sante que sa voisine sur le cadran. musical ou moins sélectif et plus musical. Avec trois positions, on peut avoir entière satisfac-tion à ce point de vue. l'an-tenne et remplaçant l'émetteur.

Ce générateur accordé sur f, sera modulé haut-parleur, au secondaire du transformateur de sortie un voltmètre VE.

Pour f,, on lira E volts, par exemple 2 V et pour f, et f, on lira 0,707. 2

=

1,414 V.

La connaissance de la largeur de bande B donne une excellente indication sur la sélecti-vité et, en quelque sorte sa réciproque, la mu-sicalité;

D'après la valeur de B on peut déduire ap-proximativement les appréciations suivantes de. la sélectivité et de la musicalité :

Cette dernière dépend de plusieurs caracté-ristiques de l'amplificateur BF dont les prin-cipales sont : _les diverses sorties de distorsions, la bande BF, la- sensibilité BF, les réglages de tonalité.

Au sujet de la bande passante il faut noter éventuellement des enregistrements captés par un pick-up ou un magnétophone et ces

Les constructeurs indiquent parfois le pour-centage de distorsion, par exemple 0,2 % , ré-sultats à attendre du récepteur. Examinons-les rapidement en ne signalant au lecteur que ce qui est essentiel, à savoir :

COLLECTEUR D'ONDES

Le perfectionnement des noyaux de ferrite ou ferroxcube, permet de réaliser des cadres conférant aux récepteurs une sensibilité satis-faisante dans les cas normaux.

L'antenne, toutefois, permet d'obtenir plus facilement l'audition d'émissions lointaines, mais le cadre donne lieu à une sélectivité di-rective extrêmement utile pour éliminer des in-terférences et des parasites.

La sélectivité directive se base sur plus l'appareil aura des performances poussées à un certain point de vue. Voici quelques in-dications à ce sujet.

1 • Deux tubes en push-pull : plus de puis-sance et meilleure musicalité.

2° Plus de tubes en MF : meilleure sé-lectivité, meilleure sensibilité et possibilité, avec la sélectivité variable, d'une meilleure musi-calité.

, 3° Un tube HF avant changement de fré-quence ; plus de sensibilité, moins de souffle et de parasites, moins de sifflements.

4° Tube spécial pour l'antifading ; auditions de puissance plus constante.

5 ° Indicateur visuel : facilité de réglage des stations.

6° Tubes pour circuits spéciaux : avantages supplémentaires précisés dans chaque cas.

Ainsi il existe des montages antiparasites d'une certaine efficacité, mais jamais totale.

Noter toutefois que Je nombre des tubes simplifier notre exposé, voici la signification et l'utilité de quelques caractéristiques ou possi-bilités indiquées dans les notions des cons-tructeurs :

Push-pull : tubes finals en opposition, amé-liore la musicalité, augmente la puissance.

Deux canaux stéréo : permet des auditions stéréophoniques avec sources de signaux sté-réo appropriées, par exemple pick-up stéréo et disques stéréo.

Clavier à touches de tonalité ; modification de la tonalité pour diverses sortes d'auditions·:

musique, parole, jazz, basse, solo, etc. s'agit d'un réglage permettant d'augmenter ou de diminuer la puissance de reproduction des basses et d'un autre réglage analogue pour les aiguës. Cette possibilité est particulièrement in-téressante pour ceux qui aiment la musique

Contreréaction : dispositif réduisant les dis-torsions, donc améliorant la musicalité.

Correcteurs de PU : permet l'emploi de platine tourne-disques avec pick-up stéréo, qui permet aussi la reproduction des disques

Préférer les récepteurs dont la partie BF est prévue pour PU à réluctance variable à ceux pour PU piézo. Cela coûte généralement plus cher, mais cela vaut la peine.

TYP~ DE HAUT-PARLEURS L'amélioration des haut-parleurs actuels peut permettre la reproduction des basses, même avec un modèle de diamètre de 16 cm si l'ébénisterie est suffisamment grande et bien• étudiée ; toutefois, plus le HP sera grand, mieux il reproduira les basses. Pour des c bonnes basses >, il faut au moins un dia-mètre de• 19 cm et pour de c très bonnes basses~. un diamètre de 25 cm et même 30 cm est nécessaire. ·

S'il y a plisieurs HP, on peut s'attendre à une meilleure qualité sonore avec un certain relief sonore.

S'il y a cJes tweeters, on aura de meilleures

·reproductions des aiguës.

Exiger toujours la prise < HPS > permettant le branchement d'un HP extérieur qui pourra remplir toutes les conditions nécessaires à une bonne musicalité.

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ALIMENTATION

En général, les postes secteur sont plus puis-sants et plus musicaux, consomment moins (au point de vue pécuniaire), mais sont forcément

c attachés > au secteur.

Les postes à batterie, actuellement presque tous à transistors, sont évidemment autonomes.

Leur musicalité peut être excellente et la puis•

sance suffisante si l'on ne désire pas déranger à tout prix ses voisins.

Noter, toutefois, en ce qui concerne les postes à batterie :

a) Plus la puissance maximum est grande, plus vite s'use la batterie, donc des frais de remplacement plus élevés ;

b) La musicalité dépend, dans une certaine mesure, de la puissance. Elle est généralement meilleure sur un poste plus puissant, mais pas toujours;

c) Une bonne solution est le poste batte-rie-secteur pour des raisons évidentes ;

d) Si le poste est de ce genre, préférer celui qui en position c secteur > a des performan-ces supérieures (puissance, sensibilité, musica-lité).

ANTIPARASITES

Pour réduire les parasites, mais rarement les éliminer complètement, il existe quelques dis-positifs. Entre autres :

a) Condensateurs sur le primaire du trans-formateur d'alimentation ;

b) Lampes ou transistors c antiparasites 1;

dans les récepteurs de prix élevé généralement;

c) Cadre antiparasites avec blindages.

En outre, la réduction des parasites s'obtient indirectement par les moyens suivants :

d) Cadre : par effet directif ;

e) Tonalité : en recherchant une tonalité ré-duisant le gain aux fréquences correspondant aux parasites, mais on altère aussi la trans-mission uniforme à toutes les BF ;

f) Sélectivité variable : on diminue un peu les parasites en position maximum de sélecti-vité. Noter que les postes à transistors

alimen-tés sur piles et à cadre incorporé captent généralement moins de parasites que les postes secteur et ceux à antenne, en raison de leur isolement du réseau.

EBENISTERIE ET PRESENT A TION Il va de soi qu'il n'est pas question de donner ici des conseils sur la présentation.

Tous les goûts sont dans la nature.

Signalons, toutefois, les points suivants : a) Plus l'ébénisterie est grande, plus il est possible de loger des haut-parleurs de grandes dimensions donc, en principe, meilleure musi-calité et plus de puissance ;

b) Le meuble est séduisant, mais il ne per-met pas de l'emporter sous le bras pour le

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ter chez le dépanneur si nécessaire. On pourra donc préférer parfois une installation récep-tive en éléments séparés : récepteur, tourne-disques, haut-parleurs extérieurs. On n'aura à transporter que ce qui est à examiner par le dépanneur.

CONCLUSION

Cet aperçu nous a permis de passer en revue les principales caractéristiques des radio-récepteurs. Le lecteur pourra ainsi s'attaquer, en meilleure connaissance de cause, au pro-blème du choix de son futur récepteur, en fonction de ses goûts et exigences mais, éga-lement aussi de ses moyens.

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