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Liste des Tableaux

III. Outils de collecte de données

1. Dossier médical

1.2. Radiographie thoracique

La classification du Bureau International du Travail (BIT) des anomalies de nature pneumoconiotique permet de distinguer les anomalies parenchymateuses (petites opacités d'un diamètre inférieur ou égal à 10 mm et grandes opacités d’un diamètre supérieur à 10 mm), les anomalies pleurales et les anomalies additives (17) (voir annexe 3). Les conditions d’interprétation des clichés doivent répondre aux critères du BIT mais la classification qui en découle est complexe et non synthétique (2). Aussi dans notre étude, les formes radiologiques ont été forfaitairement réparties en sept catégories (14, 17).

Chaque plage pulmonaire est subdivisée en trois zones (supérieure, moyenne et inférieure) à l’aide de lignes horizontales tracées au tiers et aux deux tiers de la distance verticale séparant le sommet des poumons de la coupole diaphragmatique. Les poumons sont ainsi divisés en six zones : supérieure droite, moyenne droite, inférieure droite, supérieure gauche, moyenne gauche et inférieure gauche.

Catégorie I : petites opacités couvrant moins du tiers des champs pulmonaires (soit moins de deux zones pulmonaires).

Catégorie II : petites opacités couvrant les deux tiers des champs pulmonaires (soit quatre zones).

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Catégorie III : petites opacités couvrant plus des deux tiers des champs pulmonaires (soit plus de quatre zones).

Catégorie IV : une ou plusieurs opacités dont le grand diamètre est compris entre 10 et 50 mm

Catégorie V : une ou plusieurs opacités dont la surface totale ne dépasse pas l'équivalent de la zone supérieure droite

Catégorie VI : une ou plusieurs opacités dont la surface totale dépasse l'équivalent de la zone supérieure droite

Catégorie VII : Catégorie VI + avec distorsions

1.3. Spirométrie

Pour chaque consultant, un examen spirométrique comportant trois essais successifs a été réalisé. Le meilleur des trois a été retenu en tenant compte du degré de coopération du sujet et de l'aspect de la courbe débit/volume. Les paramètres mesurés étaient la capacité vitale forcée (CVF), le volume expiratoire maximum en une seconde (VEMS) et le rapport (VEMS/CVF).

Le trouble ventilatoire obstructif (TVO) est défini par un rapport VEMS/CVF mesuré inférieur à 70%. Les stades de sévérité du TVO sont classés en fonction de la valeur du VEMS par rapport à la valeur théorique : stade léger (VEMS> 80 %), stade modéré (50 % ≤ VEMS ≤ 80 %), stade sévère (30 % ≤ VEMS < 50 %) et stade très sévère (VEMS< 30 %).

En cas de TVO, un test de réversibilité a été réalisé 15 minutes après inhalation de 400 µg de Salbutamol par l’intermédiaire d’une chambre d’inhalation. Le test a été considéré comme positif à deux conditions : la valeur VEMS post test supérieure à 200 ml par rapport à la valeur du VEMS pré test et le rapport (VEMS post test moins VEMS pré test) que divise VEMS théorique supérieur ou égal à 12 %.

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Le Trouble Ventilatoire Restrictif (TVR) est défini par un abaissement de la Capacité Pulmonaire Totale (CPT) inférieure à 80% de la valeur de référence. Dans notre étude la CPT n’a pas pu être mesurée par manque de matériels. Nous nous sommes contentés de suggérer un TVR en cas d’abaissement dans les mêmes proportions de la CVF et du VEMS avec un rapport VEMS/CV normal (non abaissé). La courbe débit-volume apparait rétrécie sur l’axe des abscisses.

2. Questionnaire

Le questionnaire (18 ,19) est inspiré de ceux de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du British Medical Research Council (BMRC) et de l'American Thoracic Society (ATS). Il comprenait quatre rubriques :

a- les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles : âge, niveau d’instruction, curriculum laboris (catégorie socioprofessionnelle, ancienneté, poste de travail).

b- les habitudes toxiques : tabac, cannabis, tabac prisé, narguilé et autres substances nocives (alcool, tabac chiqué et autres psychotropes)

c- l’état de santé : Les symptômes d’irritation trachéo-bronchiques (toux, gêne respiratoire, dyspnée définie selon la classification de la BMRC, expectoration, sifflement, hémoptysie), les pathologies respiratoires associées (rhinite, asthme, bronchite chronique, tuberculose) et autres comorbidités (musculosquelettiques, cardiovasculaires, neuropsychiatriques, digestives, métaboliques, autres …)

e- le questionnaire de qualité de vie de Saint Georges Hospital en arabe et en français (12-15) qui comporte deux parties. La première cherche à déterminer l’importance des symptômes respiratoires ressentis au cours des douze derniers mois. La seconde comporte sept sections relatives aux activités de la personne et aux impacts de l’état respiratoire sur celles-ci.

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Pour chaque composante ("symptômes" ; "activités" ; "impacts"), un score est calculé. Chaque réponse au questionnaire est affectée d’une valeur variant de 0 à 100. Le score est calculé en divisant la somme des valeurs obtenues chez la personne par la somme des valeurs maximales de référence. Le résultat est exprimé en pourcentage. Une corrélation négative existe entre les scores et la qualité de vie. Le score "symptômes" correspond à toutes les questions de la partie 1. Les valeurs des questions 1 à 8 sont additionnées. Le questionnaire impose une réponse unique aux questions 1 à 7. Si des réponses multiples ont été données à une question, il est acceptable d’effectuer la moyenne des valeurs pour ces réponses. La valeur maximale est de 662,5. Le score "activités" est calculé en additionnant les valeurs aux réponses obtenues dans les sections 2 et sections 6 de la partie 2 du questionnaire. La valeur maximale est de 1209,1. Le score "impacts" est calculé à partir des sections 1, 3, 4, 5 et 7. Des réponses uniques sont demandées pour les deux parties de la section 1 et pour la dernière partie de la section 7. En cas de réponses multiples, on peut effectuer la moyenne des valeurs obtenues pour ces réponses dans chaque partie. La valeur maximale est de 2117,8. Le score total est calculé en additionnant toutes les valeurs obtenues à toutes les réponses du questionnaire et en divisant le résultat par la valeur maximale de tout le questionnaire qui est 3989,4.

Le questionnaire de qualité de vie de Saint Georges Hospital (SGRQ), initialement conçu en langue anglaise, a été traduit en langue arabe dialectale en suivant les différentes étapes de traduction et d’adaptation culturelle recommandées : traduction avec évaluation conceptuelle et linguistique contre traduction, comparaison des versions obtenues et analyse des propriétés psychométriques du nouvel instrument obtenu. Durant ce processus d’adaptation transculturelle du SGRQ, certains items ont été changés dans le but d’adapter le questionnaire original à la culture marocaine et en raison de la grande diversité de la langue dialectale marocaine, certains mots étaient, parfois, traduits en deux jusqu’à quatre équivalents qui ont été mis entre parenthèses dans la version finale du SGRQ marocain pour qu’ils soient compréhensibles par tous les répondants (12,13). Dans la version française du questionnaire de Saint George, les auteurs avaient conclu qu’il faut préférer une administration par des enquêteurs bien entraînés et éviter l’auto-administration (16).

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Toutes ces conditions ont été respectées dans le protocole de notre étude.

Le diagnostic de l'asthme a été confirmé par le questionnaire (sifflements thoraciques, gêne respiratoire, constriction thoracique ou toux spasmodique provoquées par des stimuli tels que l’air froid, l’effort, les odeurs fortes, la fumée et les poussières. Ces symptômes peuvent être associés ou isolés), l’examen clinique et la réversibilité du trouble ventilatoire obstructif éventuel (20).

Le critère diagnostic de la BPCO a été défini selon the Global Initiative for chronic Obstructive Lung Disease (GOLD). Une BPCO doit être suspectée chez toute personne présentant une dyspnée, une toux ou une expectoration chronique et/ou des antécédents d’exposition à des facteurs de risque de la maladie (tabac, aérocontaminants professionnels). Un examen spirométrique est nécessaire pour confirmer le diagnostic dans ce contexte clinique. Le diagnostic est posé devant un trouble ventilatoire obstructif fondé sur un rapport VEMS/CVF < 70 % non réversible après administration d’un bronchodilatateur (21).

La bronchite chronique est définie par une toux et des expectorations chroniques survenant au moins trois mois (consécutifs ou non) par an depuis au moins deux années consécutives sans autre cause identifiée (22).

Pour l'intoxication tabagique, nous avons individualisé les fumeurs actuels, les anciens fumeurs et les non-fumeurs. Les sujets ont été classés comme fumeurs actuels s'ils fumaient au moment de l'enquête ou s'ils avaient arrêté moins de trois mois avant l’étude et qu'ils avaient fumé plus de 100 cigarettes durant toute leur vie. Les anciens fumeurs sont ceux qui avaient arrêté plus de trois mois avant l'étude et qui ont fumé plus de 100 cigarettes durant toute leur vie. Les non-fumeurs sont ceux qui n'ont jamais fumé ou qui ont fumé moins de 100 cigarettes durant toute leur vie (23).

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La consommation de tabac est quantifiée en paquet-années (nombre de paquets fumés par jour x nombre d'années). La consommation d’alcool est quantifiée en nombre de verres par jour. Un verre traditionnel apporte à peu près la même quantité d’alcool pur soit 10 g : un verre de 10 cl de vin à 12° = 1 verre de 25 cl de bière à 5° = 1 verre de 3 cl de whisky à 40° = 1 verre de 7 cl d’apéritif à 18°.

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